Le politiquement correct vous agace, le soir, en tee’shirt et calecif (ample pour pouvoir vous gratter les coucougnettes), chaussé des santiags que vous ne quittez jamais (sauf pour votre douche du samedi)…, vous regardez “Christine”, “Bullit”, “Kalifornia Kid” et “American Graffiti”..., en boucle…, avec un seau de pop corn et un pack de Budweiser…, c’est dire que pour vous, l’automobile n’est qu’Américaine motorisée d’un gros V8… et que vous conduisez coude à la portière, avec de la musique Folk en fond sonore…
Toutefois, votre vieille Chevy Nova rend l’âme et comme vous attendez depuis des années le décès de votre “MaTante” bientôt centenaire, vous songez à enfin pouvoir acquérir une ’57 BelAir, mais vous hésitez avec une ’59 Impala alors que, par contre, vous rêvez d’une Corvette récente…
Voici “LA” solution : une “789n2a” qui combine les éléments de vos différents modèles classiques avec la motorisation d’une Corvette C6…, la “789n2a” a été instantanément emblématique lorsqu’elle est apparue il y a une dizaine d’année, parce qu’il s’agissait d’un mix de “1957, 1958,1959 Chevy’s” sur châssis Corvette C6 (2005-2007) : les “yeux à capuchon” et la barre de calandre chromée d’une “BelAir’57”, une section moyenne et trois-ton intérieur façon “Impala’58” et la queue arrière “oiseau en vol” d’une ’59…, trois véhicules “classiques” immédiatement reconnaissables.
Je suisse allé quasi partouze pour en acheter une… que j’ai finalement trouvée tapie dans un garage…, c’était bien elle : un look “copié/collé” spécialement taillé pour les cow-boys gavés aux OGM, une carrosserie en plastique, des chromes clinquants… et dedans, pas de doute non plus : une instrumentation kitch et un équipement aussi riche qu’un sandwich King Size…, le tout respirant la même qualité qu’une montre en toc pas chère, vendue par des blacks devant la gare du nord parisienne, bref, une pure “MILF” américaine aux seins siliconés et aux fausses dents “piano” !
Fébrilement, je dois bien l’avouer, j’ai tourné la clé de contact et le V8 s’est réveillé dans un grondement contenu, un peu saccadé…, rien de sophistiqué dans ce gros cube qui même provenant d’une Corvette C6, semblait issu en droite ligne du paléolithique automobile avec des valeurs spécifiques dignes d’une Toyota Aygo…, quoique la cylindrée copieuse rattrapait tout !
Comme d’habitude, j’ai essayé de trouver une position de conduite correcte, mission impossible…, plutôt que de me caler dans le siège, j’ai directement compris qu’ici, il allait falloir me laisser tomber dans le fauteuil…, pas de grand soutien latéral, un cuir bien lisse, bref, une mise en bouche pas terrible…, les premiers mètres furent plutôt laborieux, avec un confort digne d’une selle de Mustang et des pédales aussi légères qu’un steak T-Bone… et, combiné à cela, une visibilité étriquée avec la capote en place…ce n’était pas l’engin idéal pour une séance d’emplettes en centre urbain…
Stetson enfoncé sur la tête, Ray-Ban vissées sur le nez et Santiags aux pieds, étourdit par une vieille musique Country avec le glouglou du V8 en surimpression sonore…, je me suis lancé sur une petite route sinueuse à visibilité dégagée, c’était parti…, mais, voulant d’abord exploiter la “789n2a” comme une sportive européenne, je me suis vite rendu compte que là, ce n’était pas sa vocation première !
La direction n’était pas très “directe”, la masse importante créait une inertie assez handicapante et les dimensions ne lui conféraient pas une prodigieuse agilité…, mais le comportement restait globalement homogène et stable, car à ce niveau, la Corvette C6 qui sert de “base donneuse” est nettement supérieure à ses rivales Mustang et Challenger.
Quant au moteur, là, j’ai été déçu : les rapports étaient aussi longs qu’une traversée pédestre du Grand Canyon, ce qui asphyxiait le V8, pourtant, je m’attendais à une poussée de missile…, mais non, rien d’explosif à signaler…, il était aussi rétif qu’un taureau castré…, pourtant, je le sentais prêt à taquiner la zone rouge, si seulement le rapport de pont avait été plus court !
Cette “789n2a” est issue d’une recette aussi simplistement compliquée que celle d’un hamburger sans salade : une gueule d’enfer…, t’as le look, coco…, je me suis dit alors que c’était peut-être dans l’utilisation que quelque clochait…, j’ai changé de “zizique”… plus de folk…, mais un vieux Blues…, j’ai laissé barboter le V8 à bas régime et là, ce fut le bonheur…, la suspension ondulait gentiment, effacait les bosses, alors que je savourais le glouglou du gros moteur, la vue sur l’immense capot, et les innombrables petites aiguilles qui s’agitaient…
Bon, en dépit de ses dimensions dignes d’un Ranch texan, la “789n2a” n’était pas la familiale idéale, loin de là, il n’y a que 2 places et l’accès y est franchement acrobatique, quant au coffre, son volume paraît certes correct, mais il est aussi accessible que la réserve d’or de Fort Knox… qui serait par ailleurs bienvenue pour aider au paiement des 138.500 US$ du bestiau…, la bonne nouvelle, étant que le détour par la case options ne grèvait pas le budget !
L’équipement de série était donc assez bien fourni : garantie 3 ans, régulateur de vitesse, air conditionné (uniquement manuel), jantes de 20 pouces, phares au Xénon, caméra de recul, stéréo à 9 haut-parleurs, affichage tête haute (Head-up Display, comme on dit là-bas…) et côté consommation, ce fut moins pire que prévu, quoique c’était un gouffre, mais pas aussi spectaculaire qu’imaginé : une moyenne de 24,1 l/100 km, ce qui est copieux, mais pour ma part, en utilisation courante sur route et autoroute, je me suis contenté d’un litre de moins…, en revanche, côté CO2, il y avait de quoi effrayer les écolos : 329 g/km !
En effet, peu importe comment vous restaurez une BelAir ’57 ou combien vous payez pour mettre à jour une Impala’59…, vous avez toujours une voiture de 60 ans avec sa technologie obsolète et les caractéristiques de sécurité, sans parler des problèmes de fiabilité…., tandis qu’avec cette “789n2a”, c’est tout récent…
Pas deux voitures n’auront le schéma de peinture identique ou de couleurs, et, avec plus de 10.000 combinaisons intérieures possibles, vous ne serez jamais garé à côté de la mêle bêtise à votre Country-club ou croisière-in…, tout est disponible, tableau de bord en argent massif, sièges en cuir usés “à la main”, accessoires inutiles et chers, mises à niveau du système de son, panneaux de porte qui brillent dans différentes couleurs en synchronisation avec la musique !
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