Chrysler-Plymouth Prowler…
Présenté pour la première fois au NAIAS-1993 à Détroit (le salon international de l’automobile en Amérique du Nord) en tant que Concept-Car expérimental…, en 1997, Chrysler-Plymouth a pris le monde par surprise en sortant le Prowler de son chapeau (c’est à dire de son usine située avenue Conner à Détroit/USA), c’était l’un des Roadsters-Cabriolets de production (environ 11.000 seront fabriqués) les plus intrigants au monde.
Limitée à une production réduite à l’origine, le Prowler, se voulait être la confirmation de la nouvelle philosophie de conception du groupe Chrysler… et le Prowler fut immédiatement très polarisé (on aime ou on déteste)… le concept remonte à 1992, lors du lancement de la Viper de Dodge et de la Concord et de l’Intrepid de Chrysler, véhicules suivis par le lancement du costaud Dodge Ram en 1993 :
–Que nous nous attelions à la conception d’une voiture, d’un camion ou d’une fourgonnette, nous voulons créer des véhicules qui suscitent soit l’enthousiasme soit une opposition farouche parce que quelqu’un qui a le coup de foudre pour la voiture va l’acheter… déclarait Trevor Creed, vice-président directeur de la conception chez Daimler-Chrysler.
Le Prowler devait beaucoup à Tom Gale, alors directeur du design et vice président de Chrysler, grand amateur de Hot-Rods durant ses temps de loisirs qui affirmait :
–Le Prowler va permettre à Plymouth d’exploiter une niche de marché, vierge, où quelques amateurs aisés sont capables de se laisser tenter par un produit qui dégage une image très forte, adaptée à leur demande. Nous ne voulons pas nous retrouver au deuxième rang d’une liste de voitures de rêve…
Le Prowler se voulait être un hommage aux mythiques “Hot-Rods” qui font partie intégrante de l’histoire de l’automobile aux USA… son relatif succès (il restera le seul Hot-Rod construit neuf en série par un grand constructeur, vendu, garanti et homologué pour un usage routier dans tous les pays du monde) a ensuite ouvert la voie au PT Cruiser de Chrysler, un Van-Delivery-Familial, qui ne devait laisser personne indifférent à l’appui d’un prix abordable… là aussi, le succès fut relatif… le Prowler a d’emblée été critiqué par les puristes durs et bornés parce que son moteur Mitsubishi 6 cylindres n’avait pas le “Punch” et le bruit des V8… le Pt Cruiser a subi des critiques du même style par les mêmes irréductibles… quant à Chevrolet qui avait tenté la même approche avec le Pick-Up SSR équipé d’un V8, il a été lui aussi victime de dénigrements comparatifs avec les Chevy et GMC des années 40 et 50 !
Le Prowler ne méritait pas les funestes avis des ombrageux, il était tout en aluminium, carrosserie, moteur, châssis, suspensions, jantes… ce qui le plaçait en 1997 au premier plan des plus hautes technologies automobiles (il se distinguait en étant le véhicule de production comportant le plus de composants en aluminium au monde) son poids léger d’excellente répartition, son moteur V-6 3,5 litres en aluminium à haute performance et sa boîte-pont automatique AutoStick(MD) à quatre vitesses, lui donnaient et lui donnent encore fière allure… toutes ces critiques étaient méchantes et sans indulgence ni gratitude, car il y avait quelques années à peine, l’idée de produire à la chaîne un Hot-Rod aussi sophistiqué, semblait trop radicale et rebutait tous les grands constructeurs automobiles…, les réactions favorables à la présentation du Concept en 1993 avaient incité Chrysler à dévoiler une version “voiture de série” du Prowler lors de l’édition 1996 du Salon… et comme cela à déclenché l’euphorie, la production en série officielle du Prowler a débuté en 1997.
Le Prowler était usiné manuellement à l’usine de montage de l’avenue Conner à Détroit, aux côtés de la Dodge Viper…, chaque jour, Plymouth-Chrysler fabriquait 14 Prowler…, une histoire haute en couleur… au début il n’était offert qu’en violet, ensuite plusieurs tons furent proposés : des plus de 11.000 Prowler fabriqués depuis son lancement, on en compte 1.530 Prawn, 1.911 Black, 1.573 Red, 1.278 Blue (édition Mulholland), 1.342 Silver, 1.576 Yellow, 1.039 Orange, 163 Silver & Black (édition Black Tie), 616 Inca-Gold, 151 Red & Black (édition Woodward)… le prix de vente aux USA en 2001 s’élevait à 63.740 $… la remorque spéciale Prowler qui l’accompagnait se vendait 7.195 $ … en sus, on pouvait obtenir moyennant supplément, des jantes alu chromées, des pare-boue, un Hard-Top en aluminium, des sièges bi-tons et quantités d’accessoires.
La mission du Prowler était plus complexe que de redresser l’image et les ventes de Plymouth juste avant que Daimler-Mercedes achète Chrysler et ses sous-marques : Chrysler ne comptait évidemment pas en vendre des millions, il s’agissait en revanche de redorer le blason de Plymouth, afin que cette branche automobile vende plus de voitures… d’ordinaire, lorsqu’une marque va mal, tout nouveau modèle est chargé de redresser les ventes, c’était subtil de présenter pour la première fois au monde un “Hot-Rod” construit par un grand constructeur qui s’affichait avec la fiabilité d’une voiture de marque bénéficiant de l’infrastructure d’un des plus grand groupe automobile au monde… c’était sans contestation possible une des voitures de production parmi les plus rares au monde… c’était du jamais vu, c’était unique, c’était exceptionnel… tout cela garantissait au acquéreurs d’un Prowler de posséder immédiatement un “Collector” de par sa rareté, sa haute technologie et sa construction entièrement en aluminium…
-Avec la Viper, Robert A. Lutz avait boosté (temporairement) les ventes de Dodge, qui ainsi acquit une image de marque dynamique.
-Avec le Prowler, Lee Iacocca avait créé une légende et redoré (temporairement) l’image de Chrysler-Plymouth, c’était une interprétation moderne des “Hot-Rod” des années ’40-’50-’60 : un cabriolet deux places, sans fioriture, propulsé par un V6 3,5l d’environ 280cv disposant d’une boite de vitesse située à l’arrière du véhicule… et l’accueil du public fut apparemment enthousiaste.
Les ventes ont décollé sous la marque Plymouth, avec un pic à 2.625 unités annuelles, loin des 5.000 exemplaires espérés… mais en 1999, Daimler (Mercedes) et Chrysler ont fusionnés, le nouvel état-major a décidé de simplifier la société en fusionnant toutes les marques, donc d’intégrer Plymouth définitivement à Chrysler l’année suivante… l’Etat-major de Daimler-Benz-Mercedes, désireux d’écouler les plateformes de ses Mercedes SLK, a également obligé Chrysler a sortir un coupé et un cabriolet sous cette contrainte, ce qui a remisé les projets tournant autour du Prowler trop avant-gardiste pour les pontifes allemands… tant-pis pour les autres prototypes destinés à la production comme le Howler (qui reprenait le châssis du Prowler muni d’une carrosserie de coupé et équipé d’un V8)…, toutefois, le Plymouth Prowler a (temporairement) survécu en devenant un Chrysler Prowler.
C’est lors d’une vente aux enchères organisée par Christie’s que s’est vendu 175.000 US$ le dernier exemplaire sorti de la chaine d’assemblage, une édition spéciale Conner Avenue Edition Bleu High-Voltage, fabriquée à Détroit le 15 janvier 2002 (il était équipé d’autres éléments uniques, tels une remorque à bagage de couleur agencée, les signatures des membres de l’équipe Prowler et plusieurs autres éléments uniques dont la copie des plans d’usine et des livres et manuels inédits)… mais l’époque n’était plus à la rigolade, alors, à la fin du millésime 2002, le Prowler quitta le catalogue sur la pointe des pieds.
J’en ai possédé une douzaine, toutes les teintes : prune, bleu, silver, yellow, red (ma couleur préférée), mais aucun en bi-tons… et c’est “mon” rouge acheté chez Coys à une vente aux enchères qui illustre cette chronique, le total abandon aux préceptes hédonistes octroie au Prowler, d’emblée, le statut de véhicule exceptionnel… le Prowler est l’héritier de la philosophie du ‘Light is Right’ prônée par l’insatiable génie d’Outre-manche au palmarès sportif large comme le cul d’une teutonne tunée, je veux parler de Colin Chapman… en effet, ce Prowler n’affiche que 1.200kgs, il est entièrement en aluminium !
La haute caste des pilotes autoproclamés s’amuse à qualifier la moindre autoroute de circuit d’essai, refusant l’idée même de voir un engin tel le Prowler venir se jouer des ondulations bitumées.
Pour tout Homo Sapiens actuel habitué des mazouts coupleux frisant la tonne trois-quart, la conduite de ce genre d’engin est déroutante…, on y éprouve des sentiments jamais perçus ou alors seulement dans certaines attractions de fêtes foraines… à chaque accélération, une poussée velue fait catapulter le Prowler avec force, une fois assimilé le mode d’emploi, tout n’est plus alors qu’allégresse… l’équilibre hors-pair et la susceptibilité que l’on pouvait noter dans un premier temps se trouve être le caractère naturel de l’auto qui pourrait reproduire à l’infini toutes les acrobaties rêvées sans jamais être vicieuse… freinage et accélération sont deux bonnes raisons pour qu’elle se trémousse du fessier… et on mesure alors tout ce qui nous éloigne des “déplacoirs-pondéreux-aux-gommards-avant” qui saturent au moindre coup de volant.
Le sous-virage n’est pas une fatalité et ce Prowler en est un des exemples parmi les plus ludiques qui soient… au seul souvenir des “gaules” terrifiantes qu’elle a occasionné, difficile de s’en séparer, le Prowler étant de surcroit l’anti-thèse complète de la berline obèse de chevaux et de kilos qui est aujourd’hui la norme… il est également l’opposé de la mentalité Ferrailleresque et Porscheresque, mais il est surtout l’antidote ultime à la morosité routière actuelle imposée par les adeptes des grands prêcheurs qui journalisent.. iI serait donc de salubrité publique qu’un traitement de la sorte soit proposé à tous les chercheurs d’émotions automobiles qui rêvent à autre chose que de tenir un 200 km/h de moyenne sur des kilomètres de macadam linéaire à trois voies.
Caractéristiques techniques
Type du moteur : V6 à 60°
Energie : Essence
Disposition du moteur : Longitudinal avant
Alimentation : Gestion intégrale – Suralimentation
Distribution : 2 simples arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 4 par cylindre
Alésage Course : 96.0 x 81.0 mm
Cylindrée : 3518 cc
Puissance :: 253 chevaux à 6400 tr/min
Couple : 34.6 mkg à 3950 tr/min
Boite de vitesse : Auto 4 rapports
Longueur 420 cm – Largeur 194 cm – Hauteur 129 cm
Freins Av : Disques ventilés (282mm) – Freins Ar Disques ventilés (330mm)
Pneus Av : 225/45 HR17 – Pneus Ar : 295/40 HR20 – Poids 1298kg
On n’a rien inventé de plus absurdement génial qu’un Prowler si ce n’est la religion automobile politiquement-correcte, surtout lorsqu’elle conduit l’être le plus intelligent de la Création (l’Homme) à se prosterner corps et biens devant de simples machines telles les Porsche’s et Ferrari’s, pour lesquelles certains se rendent eux-mêmes les esclaves à force d’idolâtrie… grâce à elles, l’homo-automobilis a trouvé moyen d’assouvir sa servilité naturelle depuis que les Messies, Führer et autres Grands Timoniers ont cessé de donner sens à sa condition de mortel… attention cependant aux impostures, car il en est de la vraie Porsche et de la vvraie Ferrari, comme de la Vraie Foi… si les membres obtus de ces confréries d’illuminés fanatiques s’en écartent trop, par exemple en regardant un Prowler, ou pire en se mettant à son volant, tout Porschiste et Ferrariste risque de choir dans les méandres du pêché et donc, risque l’excommunication immédiate à défaut d’une majoration importante des factures d’entretien et de la fin des invitations aux réunions entre initiés…
Regardez tous ces fanatiques gavés d’ignorance et de cantiques…, faut-il vraiment n’être qu’un marginal acariâtre pour proférer l’invraisemblable absurdité d’une religion ? Moyennant promesse d’un paradis dont personne n’est jamais revenu pour nous dire si l’on y capte “la Ligue des champions” ou “le porno du samedi soir“, on leur a sommé d’exécuter ce que le plus stupide bestiau ne s’abaisserait jamais à faire : se laisser crever de faim, tuer sans raison, mourir pour rien… et rêver d’en avoir une… ils se saoulent de leurs marques fétiches en faisant tourner leurs moulins à prière pour mieux conjurer les idées subversives et pour chasser les esprits éduqués, ils s’abrutissent à lire les mêmes mièvreries dans les mêmes magazines depuis des dizaines d’années, de peur que des écrits moins bibliques ne réveillent leur esprit critique.
-On leur dit de se lever, ils se lèvent.
-On leur dit d’aller tomber en martyr au champ d’honneur, ils y vont.
-On leur dit d’acheter des montres, des stylos, des cravates, des ordinateurs, des cache-sexes et des serviettes de bain aux couleurs de leur marque, ils le font !
-Au plus elles coûtent des fortunes, au plus ils sont rââââââvis…
Malheur à celui qui remet en cause les Dogmes… c’est que l’infidèle que je “suisse” multiplie les reniements : j’aime le moteur frontal accessible par des mécaniciens normalement constitués, un bon bloc solide, full aluminium refroidi par eau aux arrière-pensées yankee, boîte automatique si affinité, design déroutant et réellement d’avant-garde… en ces temps moins obscurantistes qui avaient déjà vu tous les grands noms renouveler leurs classiques au risque de bousculer les ex-fans des sixties, l’archaïque implantation en porte-à-faux arrière semblait déjà condamnée par l’idéale répartition des masses annoncée par la simple logique et le fait de rouler dedans…, une savonnette de la trempe de la 911 que seule une élite au sang froid sait dompter sans risquer le tête à queue.
Quant à son style fruité, explicitement charnel, qui s’exprime notamment dans une sculpturale poupe callipyge annonciatrice d’un “bio-design de coccinelle surbaissée” en avance d’une décennie sur les profils de fromage de chèvre sévissant à l’époque des chemises brunes (faut savoir se souvenir du temps qui passe), il a prouvé son endurance au temps si l’on en juge la longévité du modèle : bientôt un siècle sans retouche majeure… je me souviens, entre autres, de ma 3L3 Turbo…, dès la fermeture de la porte, je me “suisse” senti confiné dans un étroit réduit au pare brise incliné comme celui d’une Saab 900 Turbo, emmuré vivant dans d’épaisses ténèbres…
J’ai possédé plusieurs Porscheries, sachez-le, j’avoue ma connerie d’autant plus volontiers que Porsche eut pu me ruiner, tout comme Ferrari, si je n’avais su les revendre à temps… sièges, accoudoirs, moquettes, tout dans cet environnement hostile était noir, sinistre, lugubre, cette voiture avait eu beau naître au pays de “l’Ode à la joie“, elle tenait plutôt de la Marche funèbre…, seule forme primitive de fantaisie dans ce cauchemar éveillé, la sellerie à carreaux grisâtres me semblait aussi allègre qu’une tournée de cimetières un dimanche pluvieux de Toussaint… il faut dire, que le seul souvenir des factures d’entretien, me laissait empli d’amertumes, mâtinées d’envie de meurtre à la tronçonneuse… le chauffeur taciturne que j’étais alors, cachant mâle sa joie de posséder aussi somptueux engin, avait les muscles zygomatiques souffrant d’atrophie face au mur des lamentations de la planche de bord, qui ne m’aidait guère à rompre l’ambiance morbide…
De surcroit…, comment aurais-je pu faire preuve de gouaille pagnolesque avec ces cadrans à pleurer et cet immense volant funeste en permanence sous les yeux… de toute évidence, les ingénieurs, plus doués en technique brute qu’en architecture d’intérieur, avaient omis le facteur humain au moment de concevoir cette voiture…, la civilisation, cela ne s’apprend pas en un jour… certes, la Porsche 3L3 Turbo accélérait fort, très fort, mais elle restait rébarbative tout en consommant allègrement 45 litres aux 100km…, mais en ces temps des années ’80 et ’90, je n’entendais guère que le bloubloutement lointain d’un laborieux 6 cyl turbocompressé dont je puis seulement dire qu’il tournait comme tourne une horloge pointeuse ou un tourniquet de métropolitain, c’est à dire de la manière la plus trivialement rébarbative que l’on put imaginer… très loin d’exalter l’amour de la belle mécanique, ce moulin-là se contentait de fonctionner…
Un bouchon me bloqua un soir en plein carrefour…, les secondes semblaient passer comme des minutes, les minutes, comme des heures tandis que la célèbre réplique de Marlon Brando dans Apocalypse Now me traversait l’esprit en boucle : “The horror… the horror…” et cédant au découragement, je cherchais au dehors un inespéré sourire, ne serait-ce qu’une forme quelconque d’humanité, dans la jungle urbaine… seul un Ferrariste était à mes cotés, aussi dépité que moi au volant de sa 275GTB, il cuisait comme un poulet dans un four…, comme moi !
En apercevant ma mine décomposée se refléter dans la vitre, je réalisais soudain que cette Porsche était mon corbillard attitré et que j’étais mon propre fossoyeur… sur la lunette arrière, en lieu et place de l’habituel adhésif d’autosatisfaction publicitaire, je voyais en délire mon propre épitaphe : “Ci-gît un éditeur-chroniqueur rangé des voitures“… pris d’une furieuse envie de vivre, j’abandonnai croque-mort et idées noires en pleine rue et parti confier mon spleen à la première fille de joie…
J’ai réussi à vendre ma 3L3 Turbo, et ce ne fut pas simple, j’ai finalement découvert un Corse qui a roulé avec elle 134.000 kms durant 3 ans avant de m’attaquer en justice pour défaut caché lorsqu’il vit un peu de rouille (trois ans plus tard), apparaître sur le dessus d’une tourelle de suspension… croyez-le ou non, il demandait que je lui rembourse 3 fois la valeur de cette Porscherie… mais la Justice Française m’a donné raison (3 ans d’usage Corse et 134.000 kms c’était beaucoup pour prétendre à un défaut caché…)
Pourtant, et c’est d’ailleurs pour cela que je ne mets pas de gants pour écrire ceci, aucun amateur de Porsche ou de Ferrari n’achètera jamais (sauf accident cardiaque, lobotomie, Parkinson évolutif et dédoublement de la personnalité)…, un Prowler… aujourd’hui encore, l’honni véhicule étonne les agnostiques par son intemporalité…