A vendre, rarissime et extraordinaire 1975 AMC Matador “X”…
Jamais plus je ne croirai au hasard cher et incalculable client qui lisez ceci en salivant d’envie !
Puisque vous voilà me lire, intéressé par la somptueuse et extraordinaire automobile de collection qui se trouve photographiée en regard de cette annonce, j’avoue par avance, cher client, que le destin (toujours surabondant) m’enrichit aujourd’hui, en ce radieux jour de pluie maussade, de votre sommité déboulant en ce lieu, car vous vous apprêtez à me faire l’aumône de votre contribution. Si ! Je le subodorre ! Croyez à mon instinct foudroyant. C’est une vocation ! Et je m’étonne déjà que votre porte-monnaie ne bondisse pas encore fiévreusement, là, sous votre veste, au rythme des battements de votre cordiale générosité. Car je vous parle d’une affaire à réaliser sur le champ ! Avec de prospères sanglots irrépréhensibles. Ô, divine faveur, fils prodigue dont je me réjouis déjà de vous voir inassouvi ! Que vous prodiguerai-je là d’extraordinaire, dans mon garage magnifique ? Je perçois comme un titillement intérieur de la fibre marchande qui me murmure sournoisement que ma réputation est en jeu. Abondamment. Pour un client avisé et opulent comme vous, adjugé, je vous l’emballe, je ne recule devant aucun sacrifice et vous ne l’aurez pas volé : ce sera au moins plus coûteux que l’appeau d’Éphèse ! Si, si, je l’affirme ! Retenez-vous seulement de succomber à ma proposition, les mains crispées sur votre portefeuille dodu, et vous en serez rongé par d’inavouables remords que vous aurez signé de votre propre main pour le restant, improbable en l’occurrence, de vos chéquiers. Alors ! Ne vous payez pas d’austères desseins, pas aujourd’hui ni jamais, car je vous offre, modestement, la discrétion étant ma devise, de boire le jus glouton de la fontaine spirituelle à son volant, ce qui vous donnera aussi fière allure que mon compte en banque en retour ! Vous ne pouvez quand même pas objecter au destin qui vous a élu ! Ça vous coûtera ce que ça vous coûtera, mais l’esprit demande, ici et là, de menus sacrifices dont la vertu est de faire promptement sentir à l’érudit la noblesse incommensurable du bénéfice à proportion de la fatalité irrécupérable de ses pertes. Connaissez-moi, mieux, pour faire des affaires, sachez que la pensée virtuose de Monsieur Pascal, mon vénéré maître en morale et aptitudes diverses, est mon arrière-pensée. Une pensée intelligemment spontanée, sans détour aventureux, car je vous sais, pardi, brave et honnête. Cher client… Oui, c’est l’âme allègre et une larme pondérée au coin d’un œil intéressé que je vous demande, solennellement, de payer votre tribut à l’édifice pyramidal du commerce et, subsidiairement, de ma fortune personnelle. Discrétion, disions-nous…
Mais, de quelle automobile extraordinaire, suis-je occupé de vous causer, vous demandez-vous, avec cet air angoissé qui caractérise très précisément les ceusses qui peinent à se délester de leurs euros ? Figurez-vous que j’ai reçu une visite providentielle, récemment. Un collectionneur. Un apôtre de la pièce rare. Un cavalier de la bonne affaire. Un héraut du bonheur commerçant. Un faux-ami, quoi, qui me vend une automobile extraordinaire, exemplaire unique, dédicacée d’un gribouillis sur le couvercle de la boîte à gants par son concepteur à destination, sans nul doute, mais le doute est permis, d’un rhéteur tombé dans l’oubli et intime incertain du premier…, ce qui ne facilite assurément pas la compréhension concernant l’origine de cette affaire d’or, mais qu’importe ! Fi de questions inutiles, l’histoire que je puis vous narrer revêtant plus d’importance que la réalité, croyez-moi, aucune réalité ne dépasse une histoire bien pensée, c’est là l’intérêt ! Mon émérite fournisseur, affirme avoir subtilement évité à cette précieuse chose, l’abandon entre les mains vilaines d’une très proche calamité, sans en fournir de précisions supplémentaires. Ce qui m’a obligé de coller facétieusement (sachons vivre!), au prix de mon article, un supplément modique pour défaut d’origine approuvé. Mais là, illumination, clairvoyance et discernement ! Vous allez rire : j’ai pensé à vous télépathétiquement… ! Heureuse coïncidence pourtant, que de constater la ressemblance de cette voiture avec une autre, tout en écartant (la science automobile, contrairement à ma poésie naturelle, n’étant qu’une discipline purement expérimentale), tout vain rapprochement hâtif, car l’œil de l’expertise jette un brouillard généalogique sur tout clin d’œil que j’eusse pu surprendre entre cette automobile et une autre. C’est dire la disproportion de l’homme ! Je m’avoue donc déontologiquement vaincu par les limites budgétaires de l’expertise scientifique, mais ce ne sera que pour mieux m’en remettre à vous, confiant de découvrir que vous, en échange, que je salue respectueusement au passage, cher client, vous avez les moyens colossaux de prouver que cet ancêtre hypothétique vous appartient réellement, de même que, par voie de conséquence, cet exemplaire numéroté de mes Pensées-voyez-le-prix-au-dos-s.v.p.! Prestement à vous et fidèle à votre signature, à droite, là, avec la date, à gauche vous libellez : et zou, l’automobile sera vôtre. Vous remerciant déjà et d’avance de votre achat, je vous présente mes plus chaleureuses pensées, mon indéfectible amitié, mes plus sincères condoléances, mes vœux de prompt rétablissement, ainsi qu’un joyeux Noël et de bonnes Pâques, sans oublier d’heureuses vacances et une excellente santé. Je signe sans désemparer : votre ami et confident, votre pourvoyeur de rêves automobiles préféré qui pense à vous en toutes circonstances, particulièrement à cette circonstance actuelle. Merci encore, mes amitiés à vos proches, passez une bonne soirée, une bonne nuit, un joyeux réveil et une journée prolifique…
Post Scriptum : Ci joint quelques photos de l’auguste automobile extraordinaire que vous allez acheter, avec une (trop) brève description technico technologique… avouez, cher client, inestimable et vénéré, que cette extraordinaire automobile est une affaire en or, et du massif ! Elle a été vendue neuve en Belgique par l’Importateur Ets Mannès en 1975 et a toujours entretenue chez celui-ci. L ’AMC-Rambler Matador-Coupé “X” 1975 présentée ici totalise seulement 93.974 Kms réels (avec une certification anonyme; par pudeur en cause de l’identité fabuleuse de son précédent propriétaire) et n’a eu que 2 propriétaires connus. La voiture est dans un état remarquable, jamais accidentée, pas de tôles ressoudées, d’origine limpide… et son intérieur est totalement d’origine et en état neuf. A titre d’anecdote, les films plastiques de protection se trouvent encore sur diverses pièces chromées, dont les baguettes latérales… Le moteur n’est pas un antique et rachitique 4L2 6 cylindres en ligne de 110 chevaux anémiques et poussifs (les pôôôôvres) mais un somptueux et extraordinaire V8 5L9 360ci de 325cv, entièrement révisé… secondé par une boîte automatique Powerglide, un shifter B&M neuf, des suspensions neuves et jantes Nascar d’époque, ainsi qu’un échappement neuf avec sorties G&D latérales… En sus de tout cela, ne regardant pas à la dépense…, un entretien complet vient d’être effectué (c’est dire le soin apporté), avec remplacement neuf de toute une série de pièces ; pompe de direction assistée, freins, silentblocs, joints divers, filtres, bougies, allumage, radiateur d’eau grande capacité en aluminium, radiateur d’huile, flexibles aéroquip, etc.etc… Cette automobile se trouve être une rarissime et prestigieuse version “X” qui remporta dans les années ’70 le titre convoité de “Voiture de l’année” décerné par le magazine américain “Road&track”… Excusez de cette multi-foison d’éléments positifs…, mais rien que de décrire cette affaire plus lourde qu’un lingot d’or, je salive par avance de vous voir heureux d’acquérir ce véritable Graal automobile, cette rareté intemporelle, disons-le tout net, sans ambages… de cette œuvre d’art qui fera de vous la STAR incontestée et incontestable de toutes les réunions, cruisings, shows et concentrations de voitures américaines, vous spermettant à coup sur d’obtenir les prix les plus prestigieux, les plus belles et grandes coupes en fer blanc, des bons de 5% de réduction chez les commerçants locaux, l’entrée gratuite aux toilettes, les yeux d’amour des prostituées de la région et un abonnement (payant) à Tétu ! Cette automobile de collection coutait lorsqu’elle était neuve d’époque, une somme stratosphériquement inimaginable, astronomique supérieure au prix demandé, qui semble dès-lors plus une aumône et un viatique pour survivre à mes vieux jours, qu’une véritable transaction…
A ma connaissance, et j’en connais un bout, personne d’autre, sauf un illuminé comme moi (et encore ce ne sont que quelques phrases éparpillées dans un texte et pas la totalité d’un texte)…, n’écrit de cette façon pour présenter une voiture…, c’est à dire sur la totalité d’un article, mais qu’écrire vraiment pour présenter une voiture telle que celle-ci ?
Le texte devrait débuter sérieusement dans la description et l’historique, mais je me suis laissé aller à divaguer au départ du nom “Matador”, filant dans la tauromachie pour débouler dans la folie…, la voiture étant en soi délirante (une caisse américaine atypique)… sa décoration inhabituelle dans l’esprit des “seventies” post-flower-power et de la période “disco” (avec les tenues psychédéliques du groupe ABBA par exemple), en ce compris sa couleur turquoise mi-bleu verdâtre de dragées sucrées, méritait assurément un traitement adéquat, d’autant que force m’est de vous avouer d’entrée que c’est une de mes voitures…
C’est son nom “Matador” qui m’a poussé à l’acquérir pour pas grand-chose, car mes détracteurs me traitent souvent de bretteur donquichottesque pourfendant les “spadassins” comme on compte les moutons…, à n’en plus finir…, ne voyant en mes textes que des pantalonnades contemptrices…, ces thuriféraires, qui ont le bon goût de ne pas réduire mon art romanesque au ressassement et à la complainte éternelle, n’y entendent pas les chants épiques en l’honneur de la Vérité et de la Vie qui se cachent derrière mes phrases….
C’est donc vaillamment que je me suis lancé à l’assaut de l’AMC Matador en livrée “X”…, vous soulignant, chers et chères “tousses”, que la rédaction de mes commentaires ne requiert pour moi aucune fadeur, aucun laisser-aller : mes lignes mériteraient qu’on guerroie pour elles, sous le ciel étoilé ou non, jusqu’au dernier sang, bleu ou rouge. Fi de toutes périphrases, voyons les choses en face : ce magazine ET le site-web www.GatsbyOnline.com qui va de pair, se veulent des lieux de liberté, les derniers espaces d’une liberté dissoute par le Système devenu consumériste à l’extrême, prônant la productivité au tout-venant…, et puisqu’il me faut, basse condition de critique patenté oblige, ce péril affronter, autant le faire avec panache : “Matador”, me voici, ¡Olè!
Chaque article fait partie de mon testament autobiographique… et quoique je refuse de mourir pour mon idéal présumé, j’aime passer au crible les hérésies inventées par les grands groupes pour “faire” du pognon, par le biais biaisé (sic !) des inepties de notre société.
Trop censuré – comprenez : non édité dans les grands médias – pour confondre écrire et publier, je relate sereinement via mes textes, dont celui-ci concernant l’AMC Matador, comment et pourquoi, l’acquérir m’a permis de m’arrimer à une tranche de vie supplémentaire, en refaisant le plein des sens de fulgurances poétiques et esthétiques…, également, pour qui sait écrire entre les lignes (pour autant que d’autres peuvent lire entre les lignes et comprendre les double sens…), c’est un contrepoint radical à la débilité ambiante.
Le matador est un homme mort qui s’est habillé de lumière pour faire illusion… et la Maestranza désigne l’arène où un torero affronte la bête, un ensemble formant un hymne à la corrida festive entre sang, sable et paillettes, mais tout bonnement un art de vivre fort critiquable, en train de disparaître…, ce nihilisme dissimulant sous les jupes de la modernité, via “la duplication à l’infini des productions à-la-chaîne”..., a quelque chose de la “démocratie totalitaire”.
Eblouissantes interrogations réflectives toutefois que celles du néophyte magnifiant le corps à corps entre l’homme et le taureau : “Quand il fait son entrée dans l’arène, le bras gauche roulé dans sa cape comme s’il était blessé, le matador est un homme mort qui s’est habillé de lumière pour faire illusion. ¡Hombre! il est une ombre, en bas roses, un spectre. A moins qu’un taureau ne l’ait tué avant, il ressortira vivant des arènes. C’est aussi évident que cela : le spectacle est celui d’une résurrection. Le Matador masqué est prestidigitateur du verbe”…
Voici pour vous, le récit d’une possession, car l’AMC Matador m’a possédé…, c’est aussi un pêle-mêle philosophique où abondent fragrances nostalgiques et dissection familiale, aphorismes et banderillas cyniques, l’autoportrait d’un Matador en somme.
En picador du verbe et en taureau d’horoscope, en décrivant “El Matador”, je distille les évocations évanescentes ; en alguazil de l’anticonformisme, je ridiculise les modes et les poses…, il fallait bien la sublime pantomime tragique d’un fantôme arpentant les routes peuplées d’autos-clones, fantôme face aux cornes du destin, pour faire un sort de la grand-guignolesque compromission des hommes.
Quand la révérence est trop lourde à accomplir, j’ai souvent encore la lucidité ultime de narguer les forces de l’ombre et de l’ordre établi qui me guettent…, celui qui rêve au pied de l’Alcazar à l’écoute de quelque “fandango de Huelva” diffracté par les pavés sévillans, trouve chez Nietzsche, Bergamin, Fellini, Picasso, Clément Rosset, Büchner, Nabokov (Ahhhh Lolita !) et Vélasquez, de quoi se transcender les neurones, mais à moins d’être un citoyen Ricain du milieu des seventies discographiques, il n’aura jamais vu une AMX Matador, ni certainement pas conduite….
Encensé certains jours par la foule…, conspué quand ce n’est pas conchié par des ineptes confondant le “tabassage préventif” ou l’anéantissement totalitaire avec la lecture, je joue à la prestidigitation, devenant le temps d’un rire, un “désillusionniste qui illusionne”. ¡Olé!
Au gré de mes humeurs fanfaronnes, je suisse un “caballero” désigné par le destin pour accompagner une passe, non sexuelle, quoique, mais tauromachique, restant encore bien loin de la puissance qui m’étreint soudain quand, au détour de mes narrations épiques, le soleil de la raison me mord cruellement le crâne…, oui, mais pourquoi quand même ?
Vous conviendrez que toute cette introduction ne mène qu’à des disgressions inutiles quoique magnifiques ou je ne me contente pas de broder des ornementations littéraires faisant écho à la passementerie espagnole, uniquement par rapport au nom de cette automobile : “Matador”…, alors que son essence en double sens, n’a strictement aucun rapport, ni avec l’Espagne, ni avec le Mexique, la question de savoir pourquoi on a appelé cette voiture Matador restera à jamais une question sans réponse…, une question angoissante qui angoisse…
J’ai revu pour comprendre, quantité de films sur quantités de corridas, j’ai porté mon attention sur chaque matador, chaque toréador, chaque picador, et même sur les taureaux mis à mort…, rien, nada…, pas de réponse, pas plus en regardant la totalité des clips disco du groupe ABBA typique des seventies, sauf les paillettes et la déco…, il n’y a que la magnifique chanson “Corrida” de Francis Cabrel qui m’émeut…
A chaque ligne, les lecteurs, vous…, croient m’échapper – ils voudraient le croire -, ils voudraient ainsi sauver ce qui leur reste de convictions déjà étiolées à l’acide…, devant l’impossibilité de répondre à vos questions cruciales, je n’ai d’autre choix de vous brusquer, de vous traquer dans les moindres recoins de votre voyeurisme… et là, mes textes, mes commentaires…, c’est l’estocade : comme dans l’art tauromachique, la citation bien employée, le fait de pousser les bêtes (en double sens) de la meute de mes contradicteurs à m’attaquer pour jouer de ma dépense d’énergie et tenter de m’affaiblir encore davantage, confine à l’exécution…, magistrale…, sans pitié.
Mais à quoi bon que je vous cite un poème de Thérèse d’Avila, que je dénonce l’expansion des “rolleurs”, que je dénonce le puits sans fond de la connerie inhumaine, que je fustige la connerie à roulettes devenue oecuménique, “on” se moque de ma causticité…
Une certaine horde d’irréductibles, est souvent la première à vouloir contrecarrer mes prises de position et vitupère à mon encontre, demandant dans divers Forum : “N’y a-t-il donc pas de limites pour ce fou qui vomit et crache dans la soupe populaire en débitant des texticules littéraro-commercialo-merdiques?”…
On n’arrête pas la mémoire du chant par des fusils…, je fais donc mienne cette phrase, découverte au cœur du “manuel de savoir-survivre”, écrit par une grande dame militante du Parti Ouvrier d’Unification Marxiste, mouvement anarchisant et trotskiste de lutte contre le franquisme durant la guerre d’Espagne, rescapée des massacres ordonnés par les staliniens aussi bien que des exécutions en masse commandées par les franquistes, et qui disait dans un sourire, au soir de sa vie : “Nous avons perdu la guerre mais nous avions les plus belles chansons”…
Et bien moi, j’ai les texticules, la tradition taurine contre le “devenir vache” de l’humanité…, la “nouveauté”, la “sélection”, le vanté (il faudrait écrire: “venté”, comme d’une expulsion nauséabonde) ?
Au placard…, ni happy days, ni happy hour, ni happy-end…, il y a comme un parfum de tabula rasa dans l’air, émanant de notre univers, lui-même menacé par une standardisation galopante…, non qu’à fusionner ici morale, politique et poésie, je veuille faire mon “Bossuet”, être plus que sombre dans ma noirceur dans cette “éloquence de Café du Commerce” dont je conspue la vacuité…, penser n’est pas vider des barriques, remplies, qu’elles soient de vin ou de fiel…, l’essentiel est ailleurs.
Même pas dans l’effort, maintes fois réitéré, de se protéger contre le vent de la dépression qui glace le squelette jusqu’aux os, sans substantifique moelle, cela n’existe que dans les romans…
Plutôt dans le risque, infini et solitaire, d’une pensée méditante non médisante…, d’un regard lucide sur moi et les autres guettés par l’avachissement, revers moins abyssal que périphérique de la “tradition taurine”, le tout scandé par la prière de d’Avila : “Nada te turbe, Nada te espante, Todo se pasa, Dios no se muda” (“Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie, tout passe, Dieu ne change pas”), je continue ma quête…
Pas davantage “raté” que “maudit”, l’hidalgo maudit que je suis (au sens propre: hijo de alguien, fils de Quelqu’un), maître de la maîtrise de mon moi-même, n’attend plus qu’un éditeur sachant éditer publie mon manuscrit fétiche, sans exclure que cela revienne à pisser contre le vent…, ce qui n’est pas pire que s’abandonner dans les pissotières d’antan.
Non, je n’attends plus rien de tout cela, je me publie moi-même…, même si je n’écris pas avec maestria…, ce serait trop facile, voire trop commun, à l’heure où chaque critique institutionnel ne peut que rendre la politesse aux ploutocratiques qui croient que je crois…., wouaffff, que ma pitance leur est dépendante…, alors que je m’exprime avec maestranza, ce qui à leurs yeux d’aveugles (sauf à la rentabilité)…, est beaucoup plus rare et infiniment plus précieux.
L’AMC Matador est un morceau de jouissance et de souffrance étroitement imbriquées, comme l’âme l’est au corps, qui souligne à merveille le faste baroque de la vie automobile américaine des seventies et l’obscure clarté caravagesque des rêves subliminaux qui ne mènent nulle-part…., l’accord parfait entre le mouvement du leurre et la charge héroïque…, la vie est souvent simple, aussi simple que posséder cette AMC Matador, exceptionnellement rare en Europe, et tout autant aux Etats-Unis.
Sur un air de dolce-vita-discographique finissante typique du milieu des seventies aux USA, est apparue la Matador…, la maison AMC, encore euphorique la destinait à relancer ses ventes.
Malgré les conneries gargantuesques typiques de cette époque baignée par le “disco” et le style vestimentaire en dragées rose d’ABBA et autres water-looser-ies, les temps étaient durs pour les Muscle-cars qui se mouvaient dans les retombées des crises énergétiques.
Chevrolet pensait arréter la Corvette, Ford s’apprètait à commercialiser une Mustang II abatardie…, AMC de son coté, totalement en marge, commercialisait la Matador… qui brillait de mille feux dans les courses Nascar, démontrant que la robustesse et la simplicité étaient une voie royale, toutefois, la plate-forme de la Matador , avec son pont rigide et ses ressorts à lames, n’avait strictement rien-à-voir avec une Ferrari 275GTB4, qui disposait d’un train arrière indépendant et d’une architecture transaxle…
En Europe également, rien n’allait plus…, sale temps pour les officines qui fabriquaient des voitures de sport : Ferruccio Lamborghini s’était retiré dans ses vignobles de Lambrusco, laissant sa firme en banqueroute, tandis que Ferrari, rival séculaire et voisin Modenais s’était mis dès 1968 à l’abri des turbulences en vendant la maison au géant FIAT, tandis qu’en quête de sérénité, Maserati s’acoquinait avec un protecteur contre-nature : le Français Citroën.
L’ambition affichée était pourtant de ravir la première place dans le marché des Muscle-cars aux USA.
La Matador doit ses proportions ramassées sur l’arrière et son interminable capot à son architecture technique classique, moteur avant, roues arrières motrices, mais AMC a su les exploiter à merveille pour créer un profil atypique.
Admirez le soin du détail : les feux arrière ronds, les phares avant rondement protubérants… et surtout le fabuleux et complexe évasé des ailes arrières…, quant à l’habitacle 2+3+1 (5 adultes, 1 enfant), peut être qu’un jour le Grand Mickey, Maître de l’Univers, jugera que pour le prix demandé le designer responsable de cette “oeuvre” en avait assez fait à l’extérieur… et qu’il n’aurait pas dû réaliser un intérieur sirupant dans l’esbroufe américain habituel…
Sa personnalité atypique se révèle au volant : les concurrentes Mustang, Camaro, Firebird, Dodge et divers, étant relativement instables et délicates à emmener “vite” : la Matador quant à elle, est d’une stabilité imperturbable et rassurante, alors même que son “ingénierie” est identique… miracle du genre.
La Matador mélange les genres : c’est une Gran Turismo italienne au nom espagnol qui avale strada et highway avec une aisance et une compétence de berline allemande, le tout avec le look et la technologie américaine…, d’ailleurs le poids, gage de robustesse de l’engin, s’estompe sous la poigne de fer du moteur : justifiant sa légende, il catapulte l’auto vers des sommets inavouables…, aujourd’hui on peut se demander si les défauts de cette voiture n’étaient pas finalement… : des qualités !
L’AMC-Rambler Matador-Coupé “X” 1975 présentée dans cet article totalise seulement 93.974 Kms réels (avec certification) et n’a eu que 2 propriétaires dont moi…, elle avait été vendue neuve en Belgique par l’Importateur Ets Mannès en 1975 et avait toujours été entretenue chez celui-ci…, la voiture est restée dans un état remarquable, jamais accidentée, pas de tôles ressoudées, d’origine limpide, et son intérieur est resté totalement d’origine et en état neuf.
A titre d’annecdote, les films plastiques de protection se trouvent encore sur diverses pièces chromées, dont les baguettes latérales…
L’AMC Matador Coupe prétendait représenter un re-départ radical et tout-neuf pour AMC, qui avait trop compté pendant des années sur le même design typique du début des années ’70, caractérisé par la même ligne de base des voitures…, AMC a donc cherché à sortir de la masse de ses concurrents en créant un design de la face avant et de la face arrière, tous deux radicalement différents de tout ce qui existait alors aux USA.
Les espérances d’AMC pour cette voiture étaient grandes, AMC devait absolument relancer ses lignes de fabrication, aussi, la Matador en sus de son design “disco” fut engagée dans les courses NASCAR…, elle y obtint 4 victoires dans 2 saisons.
L’image des courses Nascar et les victoires remportées par l’équipe de Roger Penske avec Mark Donohue au volant, ont dopé les ventes en 1974, l’AMC Matador Coupe est ainsi devenue la référence dans le milieu des Muscle-cars.
A chaque course, c’était un véritable délire, à tel point qu’AMC disposait dans l’enceinte réservée au public des courses Nascar, d’un camion aménagé en bureau de vente, autour duquel étaient exposées quelques Matador Coupe, lesquelles étaient souvent vendues plus cher que leur prix officiel Dealer, parce que disponibles immédiatement, avec la signature de Mark Donohue sur le couvercle de la boîte à gants…, le délire atteint son apogée, lorsque l’équipe de Roger Penske immortalisa l’image “Matadorienne” avec une photo le représentant tel un Matador…, photo remise à tous les “fan’s” des AMC Matador !
Au delà de la crise pétrolière du Moyen-Orient, c’est une combinaison de divers autres facteurs qui ont finalement menés à l’annulation de la fabrication des Matador, et, dans cette continuation, la fin d’AMC…, cependant, l’AMC Matador Coupe ne peut pas être aussi facilement marquée comme un échec commercial.
Mais si 1974 fut une année faste qui laissait augurer le meilleur du monde, 1975 débuta la descente aux enfers à cause des suites de la crise du pétrole qui sonnait le glas des Muscle-cars… et la Matador Coupé a finalement été lâchée fin 1978, annoncant la faillite d’AMC.
Il est facile dans la rétrospection de définir le pourquoi du comment, mais à cette époque, le staff d’AMC ne pouvait comprendre les raisons qui ont amené le public à modifier leurs habitudes d’achat et même à renoncer à leurs rêves.
Au contraire, elle fut un véritable succès les deux premières années de son existence, 7.067 AMC Matador Coupe ont été vendues dès le lancement du modèle fin 1973 et 62.629 Matador Coupe ont été vendues en 1974 en dépit d’une baisse sur le marché global des Muscle-cars en 1974…, la catastrophe arriva en 1975 ou seulement 22.368 AMC Matador Coupe ont trouvé acquéreur, soit 64% de moins que l’année précédente…, la tendance ne s’inversa pas en 1976 (un peu moins de 10.000 Matador Coupe vendues), ni en 1977 (6.825 Matador Coupe vendues), ni en 1978 (2.006 Matador Coupe vendues)…, au total, de 1973 à 1978, presque 100.000 unités ont été produites.
L’AMC Matador Coupe a été soutenue dans ses ventes dès le départ (1973) parce que la part d’AMC du marché intérieur américain des voitures dites “domestiques” est passé à 4.2% alors qu’elle n’était que de 3.3% en 1972…, cela ne peut pas ressembler à une envolée spectaculaire, mais le marché intérieur américain est énorme…, les bénéfices étaient sept fois plus importants en 1973 que l’année précédente, et ces faits ont suffit pour faire croire aux dirigeants d’AMC que la Matador Coupe allait révolutionner le monde…
L’année 1974 les ont confortés dans cette croyance…, les cordons de la bourse d’AMC avaient toujours été très serrés, ayant pour résultat des modifications mineures des modèles produits années après années, et des pièces partagées pour plusieurs des voitures dans les ligne de fabrication, Gremlin, Frelon, Accord et Aigle.
Cependant, dans la lueur d’une explosion des ventes et du besoin de renouveler les gammes début des années ’70, le feu vert a été donné à Dick Teague et son équipe de design pour créer une voiture nouvelle, une voiture “intermédiaire“, c’est à dire de taille “moyenne“, conçue pour ravir des parts de marché aux autres constructeurs.
À la différence des autres voitures dans le “lineup” d’AMC, il n’y avait aucun plan pour créer une version 4 portes, bien qu’il ait y eu, apparemment, au moins un “concept de construction” d’un véhicule 4 portes…, en outre, le nouveau modèle Matador, était conçu avec des aspirations de gloire dans le circuit du NASCAR, piloté par Mark Donohue qui se positionnait au pinacle de la gloire…
La voiture a été décrétée “la meilleure voiture américaine de l’année 1974” par le magazine Car & Driver…, c’était une consécration…, Car & Driver lui attribuait toutes les meilleures notes, meilleur concept, meilleur design, esprit d’avant-garde, originalité etc etc…
Vu d’Europe, cela faisait sourire, d’autant que le nom “Matador” repris de la lignée précédente ne définissait rien de neuf, mais le public américain a toujours été bon-enfant…
La ligne de l’engin était certes spéciale avec ses gros yeux-phares proéminents et la curieuse découpe du coffre arrière, mais la Matador restait typique des productions AMC et américaines, châssis démesuré, ressorts hélicoïdaux, pont arrière rigide…, ce qui, il est vrai, est toujours utilisé sur la Mustang… et comme les moteurs à injection de carburant, quoique commercialisées par GM sur les Corvette des débuts n’était pas réellement au gout du public américain qui continuait à préférer des solutions simples et éprouvées…, les Matador Coupe furent donc un succès.
L’AMC Matador Coupe était plus spacieuse qu’une Mustang ou une Camaro, toutefois limité à 4 adultes plus un enfant, et le roofline en pente donnait aux voitures un “plus” stylistique…, l’AMC Matador Coupe a été proposée dans plusieurs variantes super-luxueuses, notamment le modèle d’Oleg Cassini et le modèle “Barcelona“, qui étaient très populaires…, chapeautant la gamme Matador, la version “X” se voulait une “Muscle-car” différente, plus originale, mieux démarquée.
Les ventes ont souffert pendant que la Matador Coupe se positionnait mais s’avérait incapable de concurrencer les nouvelles demandes de clients pour des voitures plus économes en combustible, car la première crise pétrolière s’installait, le prix du carburant augmentait sans cesse et l’argent dévaluait de plus en plus intensément.
Beaucoup d’historiens ont affirmés que l’AMC Matador Coupe fut la dernière voiture de l’époque de l’insouciance et des rêves illimités, ils prétendent que l’AMC Matador a finalement causé la faillite d’AMC qui n’a pu rentabiliser les nouveaux outillages créés pour la fabrication de ce modèle.
Approximativement 100.000 AMC Matador Coupe ont été vendues entre 1973 et 1978, il semble donc réellement peu probable que seule la Matador Coupe est à blâmer.
L’AMC Matador Coupe a été produite en moyenne à 20.698 voitures/année, et son outillage coûtait $386.52 par unité produite pour un total de $40 millions pour l’usine…, cependant, il y a un certain conflit de chiffres entre spécialistes quant aux coûts réels d’outillage, un chiffre de $17 millions a été également soulevé, basé sur le rapport annuel annuel d’AMC, en lieu des $40…, ce calcul prend en considération la récupération de l’ancien outillage des modèles 1972.
Tandis que la chute des ventes de la Matador Coupe contribuait aux ennuis financiers d’AMC, une combinaison de décisions économiques et divers facteurs économiques globaux (tels que l’inflation de 18%),ainsi de la difficulté commerciale due à la concurrence effrénée des trois grands constructeurs d’automobiles américains… a finalement mené AMC à la faillite.
Le manque d’un grand réseau de revendeur (moins de 2.000 revendeurs dans tout les Etats-Unis) fut également un élément déterminant dans la fin d’AMC…, malheureusement, AMC n’était pas une assez grande compagnie pour attirer l’argent pour un renflouement via le gouvernement qui a pourtant donné un viatique à Lockheed et à Chrysler quand ces compagnies étaient virtuellement en faillite…
Date : 01/06/08 23:36:25
De : Borisss
A : sw252640@swing.be
Sujet : AMC Matador
Commentaires/Questions:Bonsoir,Pas du tout l’intention de vous faire perdre votre temps car cette auto est hors budget pour moi mais elle est maintenant en fond d’écran de mon Mac tellement elle est belle et inconnue de moi-même. Félicitation ! Bien à vous! Un passionné de belles autos
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Le 25/01/08 12:15, < sw252640@swing.be > a écrit :
Tout cela me fait une belle jambe, mais merci malgré tout…Venez donc sur www.GatsbyOnline.com Ci-annexé une photo grand format pour votre fond d’écranL’histoire des AMC Matador est sur mon site, section automobile !
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De : Borisss
Date : 01/25/08 12:00:25
A : sw252640@swing.be
Sujet : AMC Matador
Bonjour Monsieur,
Je vous avais écris il y a quelques temps au sujet de ce magnifique véhicule qui n’était pas à la portée de ma bourse. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il hante mes nuits mais nous n’en sommes pas loin… Ayant vidé un peu les endroits où je stocke des pièces et des anciennes, le rêve prend peu à peu forme au gré des ventes.
Bien à vous,
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Le 25/01/08 12:15, < sw252640@swing.be > a écrit :
Si vous êtes intéressé par cette voiture, faites-moi une offre, je me la transmettrai !
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De : Borisss
Date : 25/01/2008 12:46:34
A : de sw252640@swing.be
Sujet : Re: Réf. : AMC Matador
Re, On va peut-être s’en sortir… Pouvez-vous m’envoyer le numéro de châssis complet, ce sera plus simple.
Merci,
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Le 25/01/08 13:07, < sw252640@swing.be > a écrit :
Je joins quelques photos, dont la plaquette d’identification rivetée dans le compartiment moteur.
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De : Borisss
Date : 25/01/2008 13:49:25
A : sw252640@swing.be
Sujet : Re: Réf. : Re: Réf. : AMC Matador
Bonjour,
Je n’ai pas encore vendu tout mon stock de pièces détachées ni mes anciennes, je ne pense donc pas pouvoir concrétiser mon rêve d’acheter cette magnifique Matador.
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Le 25/01/08 18:31, « de Bruyne Patrice » <sw252640@swing.be> a écrit :
C’est donc un rêve qui se termine pour vous…
Désolé…
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De : Borisss
Date : 25/01/2008 20:22:49
A : sw252640@swing.be
Sujet : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : AMC Matador
Vraiment dommage, car elle est magnifique mais le budget de la voiture doit être conséquent, sauf si je l’équipe au GPL/LPG… Mon banquier risque de ne pas apprécier. Bonne chance car très honnêtement à ce budget là, j’espère que son propriétaire tombera sur un collectionneur.
Bien à vous,
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Le 25/01/08 20:48, « de Bruyne Patrice » < sw252640@swing.be > a écrit :
Vous n’avez même pas vu ni examiné la voiture….
Bien à vous !
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De : Borisss
Date : 25/01/2008 21:10:07
A : sw252640@swing.be
Sujet : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : AMC Matador
Je trouve bien dommage de vendre un si bel objet…
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Le 30/01/08 2:37, < sw252640@swing.be > a écrit :
Ohhhhhh, à quoi bon !
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De : Borisss
Date : 30/01/2008 3:40:07
A : sw252640@swing.be
Sujet : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : AMC Matador
Cela me semble être une sage décision, sauf si vous acceptez de me la vendre à demi-prix, là je pense que je m’en sortirai.
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Le 30/01/08 4:36, < sw252640@swing.be > a écrit :
Les voitures m’ennuient…
L’origine 100% se paie…, or, vous voulez l’origine au prix de l’épave, comme si vous alliez chez le boucher en exigeant une Côte-à-l’os de Boeuf Irlandais au prix d’une basse-côte de porc… Il faut regarder les résultats de vente de voitures similaires, pour “sentir” que ma matador “X” ou pas “X” n’est pas chère…, d’autant qu’aux USA, cette notion “d’origine” se paye soit très très cher, soit n’a aucune importance en regard de la qualité du travail…
Faut pas pousser !
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De : Borisss
Date : 30/01/2008 6:14:59
A : de Bruyne Patrice <mailto:sw252640@swing.be>
Sujet : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : AMC Matador
Pour tout vous avouer, je n’en suis pas encore au stade de l’ennui mais j’adhère en partie à votre état d’esprit actuel. Ma mère n’a rien trouvé de mieux que d’épouser en seconde noce un ancien pilote devenu concessionnaire et passionné de belles autos. Ce qui devait arriver arriva, de job’s d’étudiant dans son garage à l’apprentissage du créneau avec une Vandenplas (si tu sais garer ça, tu gareras n’importe quoi, Amen) me voilà donc avec le nez dans la graisse et les mains dans le cambouis depuis l’âge de 12 ans. Des belles voitures, j’en ai conduit, j’en ai vu passer, j’en ai réparé mais aucune ne m’avais jamais appartenu jusqu’à l’achat d’une Karmann Ghia Type 34 en relativement bon état. Pour la petite histoire, elle appartenait à la comptable de Dieteren et sa date de première immatriculation était le 29 Juin 1965, difficile à oublier quand on est venu au monde le… Si,si, je le jure. Bref, je la restaure, je la bichonne et un dimanche un gars m’arrête au feu rouge, me demande si elle est à vendre, je réponds JAMAIS et trois jours plus tard je l’échange pour un montant 10 fois supérieur à ce que je l’avais acheté quelques années plus tôt. Voici donc le point de départ de mon aventure avec les anciennes voitures. Vingt ans plus tard, le nez et les mains toujours aussi noires, je continue à aimer ça. Loin, très loin des bijoux que vous avez, ou avez eu la chance de possédez, je continue mon petit bonhomme de chemin.
Pourquoi que des originales ?!? Franchement, par habitude, n’étant pas vraiment fortuné, je ne peux pas me permettre de perdre de l’argent sur mes achats et donc je me “couvre” en investissant sur des originaux ou très rarement sur des répliques. J’ai eu quelques “coups de chance” mais de toutes manières le but est de restaurer, rouler, profiter et de revendre avec quelques bénéfices. Pour en revenir à la Matador, si vous vous souvenez bien, mon premier E-mail était très clair, je vous félicitais de posséder une aussi magnifique voiture tout en vous annonçant clairement que je n’avais pas le budget, vous m’avez d’ailleurs répondu que “cela vous faisait une belle jambe” et gentiment envoyé une photo haute définition que je me suis empressé de mettre en fond d’écran sur mon Mac. Ce n’est que plus tard que je me suis documenté un peu sur cette voiture que je ne connaissais pas et que, quelques ventes aidant, l’idée de l’acquérir a commencé à germer dans mon esprit. Vous admettrez, je l’espère, qu’à aucun moment je n’ai revêtu la djellaba et le turban afin de me transformer en marchand de tapis. Pour en terminer car il n’est même plus tard, il est déjà tôt…, je souhaite vraiment que cette auto remporte un franc succès, car elle est incontestablement magnifique.
Bien à vous,
Il change le vin en ivresse
Tourne en ridicule la messe.
D’une noix fait une noyée
Avec des pêches des péchés
Pour un parterre d’insomniaques
Il rend la nuit dionysiaque.
C’est un fou, c’est un charlatan
Mais c’est un prophète épatant !
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Le 30/01/08 11:23, < sw252640@swing.be > a écrit :
Merci pour votre poème bien à propos !
Il y a une euphorie dans ces folies et ça fait quelque part peur…
Concernant votre avant dernière phrase, jamais aucune personne s’habillant outre Méditerranée en djelabah et outre océan Indien avec un turban, ne se voit dans le circuit des ventes aux enchères d’automobiles anciennes…, je n’y vois que des gens de race blanche… Venez papoter avec moi, je ne mord ni ne frappe…, vous me trouverez facilement, il y aura la Matador et quelques autres…
Bien à vous…
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De : Borisss
Date : 30/01/2008 12:55:14
A : sw252640@swing.be
Sujet : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : Re: Réf. : AMC Matador
Aucun échange, fut-il futile, n’est stérile.
L’expression des idées n’est pas encore taxée dans nos contrées, quoique, certains l’ont payé cher et dans des devises dont le cours est à la baisse, comme l’honneur ou pire…, la vie. En admettant qu’un être suprême nous a créé et doté de cette terre par un matin pluvieux de déprime, car il n’avait vraiment rien d’autre à faire, il ne lui reste aujourd’hui plus qu’à s’investir dans les produits pharmaceutiques et l’armement afin de s’assurer richesse ! Nous voilà, pauvres noctambules incompris, avares de sommeil afin de ne pas perdre un instant de cette vie qui nous est si chère, à nous conter nos déboires et à partager quelques pans de nos vies respectives entre inconnus. Commençons dès à présent à comptabiliser nos points d’intérêts et nos lieux communs. Riches de ces découvertes, promettons-nous de nous rencontrer un jour au gré du hasard afin de partager notre magot autour d’un verre.
Bien à vous,
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Le 30/01/08 13:20, < sw252640@swing.be > a écrit :
A votre santé par avance…
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