1955’56’57 Ford Thunderbird…
Connaissez-vous les citations sur la vulgarité et sa corrélation avec la mode et l’allure ?
Toutes citent en premier Coco Chanel : Le luxe, ce n’est pas le contraire de la pauvreté mais celui de la vulgarité.
Ceci a longtemps différencié les classes sociales, l’aristocratie et ses codes ont pendant des décennies conservé le monopole du luxe et de l’élégance à l’instar de la bourgeoisie et des nouveaux riches qui eux cultivaient l’apparat et l’exubérance dans le seul but d’étaler leur richesse (toute règle à ses exceptions…).
Malheureusement comme vous le savez, le vulgaire, aujourd’hui appelé bling-bling, est partout… et l’aristocratie fauchée et en voie de disparition n’aide pas beaucoup…
Les Barbara Hutton, Pamela Digby, Cecil Beaton, Cary Grant, Doris Duke, Dietrich, Garbo, etc…, qui s’habillaient couture, certes déjà drogués et alcooliques comme diverses stars d’aujourd’hui, mais avaient l’apparence irréprochable, loin des guenilles qu’arborent les “it-girl & boy” du moment.
Où est passé l’élégance des socialités d’autrefois ?
Le monde n’a pas attendu Paris Hilton pour parler de jeunes héritières dépravées dans la presse à scandale en étalant leurs frasques et vie privée.
Barbara Hutton par exemple, héritière de la fortune Woolworth (chaîne de magasins à prix unique, aujourd’hui devenu FootLocker), mariée sept fois, alcoolique, anorexique et droguée…, faisait les choux gras de la presse people de l’époque .
Une vraie Punk, sauf que les punks n’existaient pas encore et qu’elle était toujours tirée à quatre épingles !
Quand Cary (Grant) qui s’inquiétait, au début de leur mariage, pour sa santé, cachait les bouteilles d’alcool, Barbara Hutton était capable, par dépit, de boire du vinaigre ou de l’eau de cologne.
Qui s’est intéressé à l’univers de l’élégance et de l’aristocratie, a découvert les règles de Nadine de Rothschild et consœurs à travers livres et films…, un fatras de choses protocolaires et anodines, quoique…, une éducation (et peut importe votre origine), vous mènera généralement n’importe où… et vous permettra d’être aussi bien à l’aise dans un dîner officiel que dans un bar de quartier, faisant de vous un atout essentiel a qui voudra bien de vous…
Le vulgaire est fortement réprouvé par les bien-pensants, contrairement au grégaire, dont le comportement de masse ne choque pas.
La vulgarité est par définition ce qui caractérise le langage et le comportement du bas peuple aux yeux de ceux qui estiment ne pas en faire partie.
Ce qui veut dire plus simplement qu’on ne peut trouver ce caractère ou ce défaut que chez le bas peuple, celui qui n’a malheureusement pas pu bénéficier d’une éducation civile ou culturelle adéquate lui permettant d’accéder au savoir-vivre et au raffinement.
Mais quand on jette un petit coup d’œil autour de nous, on constate très vite que cette définition est désormais devenue un ramassis d’âneries.
Du coup, elle est entrée dans la normalité des choses, elle est même devenue une façon d’être, une attitude caractéristique de ceux qui croient avoir tout compris.
De toute évidence, la vulgarité a non seulement atteint les plus hautes sphères (surtout avec l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy), mais elle est devenu tendance.
Du bling bling, des paillettes, des dessins sur les vêtements jusqu’aux jouets pour enfants, ne vous croyez pas à l’abri, la vulgarité est partout, elle est ajoutée et mijotée à toutes les sauces en prenant des airs glamour.
Il est impossible de passer à côté, on la voit et c’est justement le résultat escompté.
Je vais essayer de vous démêler tout ça en décortiquant quelques exemples de vie quotidienne qui nous montrent par A + B que la vulgarité a changé de visage, qu’elle est devenue une façon de vivre acceptée, pire encore, originale et sympathique…
Dans l’ordre :
– Les “New riches” : Ceux-là ont découvert comment gagner de l’argent mais n’ont jamais été préparés à bien le gérer. Ils prennent exemple sur leurs prédécesseurs, ce qui mène à un effet boule de neige qui s’aggrave de jour en jour : il faut qu’on les remarque et ils font tout pour que ça arrive, ils copient les extravagances des stars et se couvrent de toutes les marques de luxe possibles et imaginables, même si c’est immonde. On les voit et on les entend aussi…, ils parlent fort, mangent bruyamment et rient la bouche pleine sinon grande ouverte… Ils ont leur fan-club hypocrite qui déroule le tapis rouge et les invite dans les endroits hype… ils se “bizent”, se “kissent”…, se font charcuter de la tête au pied par les plus grands chirurgiens esthétiques, ils possèdent souvent une américaine d’ex-star d’Hollywood, comme la Thunderbird de Marilyn Monroe… et enfin, ils pensent quand c’est nécessaire, donc très peu.
– Les “Aristocrates” : Ceux d’aujourd’hui n’ont ni château ni maître d’hôtel mais un héritage, de l’argent et un carnet d’adresses des plus envié par leurs semblables. Ceux-là sont nés avec une cuillère en argent coincée dans la bouche. Ils et elles sont innocent(e)s, les pauvres et pauvrettes, ils et elles ne savent pas ce qui se passe dans la vraie vie de ce bas monde, ils et elles avancent à vue parmi les leurs et n’ont aucun souci, sauf peut-être quelques choix cornéliens : quelles fringues acheter ou quelles voitures s’offrir entre une Corvette et une Thunderbird des années ’50… Ils et elles utilisent leur temps et argent à inventer des concepts improbables et à rassembler leurs semblables dans des ambiances qualifiées d’originales… Ensemble, ils s’amusent avec classe, se pelotent avec beaucoup de respect et font ce qui suit avec les égards dus à leur rang. Mais le plus important, c’est de viser juste et de tirer…, le gros lot de préférence.
– Les “Lourds” : C’est ainsi qu’on appelle les vrais importants ! Ce sont les personnes qui ont réussi en usant l’huile de coude, ceux qui ont sué sang et eau pour y arriver et qui par fierté étalent leur réussite dans les endroits où il faut être vu. Ce sont des business-woman-man, des femmes ou des hommes qui en ont et qui le font savoir. Ils et elles ne connaissent pas la vulgarité mais ils ont juste la plus grosse voiture quotidienne et la plus kitchissime américaine imaginable (comme une Thunderbird des années ’55’56’57), le plus gros modèle de chez Rolex et la carte à faire succomber qui passe à leur portée. Ils et elles pensent avoir le droit d’exhiber tout ça car c’est normal, ils le méritent… !
– Les “Descendant(e)s d’aristocrate ou de bonne famille”, mais malheureusement déchus : Ceux-là ont gardé le gène car il peut encore servir. Ils et elles sont toujours bien coiffé(e)s, ont les yeux clairs et des époux ou épouses bien sous tous les angles, un tas d’affaires en cours puisqu’ils ou elles ont hérité de tellement de choses (surtout des problèmes, mais chut, ça ne se dit pas). On les trouve un peu partout, se faufilant là où leur nom pourrait encore servir un tant soit peu de laissez-passer, riant de leurs propres blagues, s’écoutant parler et se sentant à l’aise parmi les grands, les leaders d’opinion… Ils et elles servent en quelque sorte à donner une bonne image aux “lourds” en leur proposant la Thunderbird ’55 de papa à un prix d’ami… ! Il nous arrive de les côtoyer et de leur parler car ils et elles sont partout et prolifèrent à la vitesse du désespoir.
– Les “Ambitieux et Ambitieuses sans foi ni loi” : Ceux-là, ont ramé pour faire de hautes études et ont toute la rage nécessaire pour que ça se sache ! Fraîchement débarqué(e)s dans un monde inconnu où ils et elles ont l’intention de rester, ils et elles visent très haut et feront tout pour écarter les obstacles, tout ça en douceur car il ne faut surtout pas qu’on les voient venir. Ils et elles sont malins et malignes et savent jouer sur tous les tableaux, n’hésitant pas à tout écrabouiller pour prendre la place qui leur revient, en pratiquant les fausses camaraderies et les coups fumants pour mieux se caser au soleil. Car cette place-là, ils et elles auront été la chercher à la sueur de leur front, sans foi ni loi et que le meilleur gagne ! Ce sont des gens qu’on voit passer en Thunderbird étincelante voire en Corvette cabrio pailletée. Leur vulgarité n’est pas que dans le paraître, elle est encore plus sournoise : elle commence à se prendre des droits qu’elle n’a pas et à se légitimer ostensiblement…, mais quoi vous dire d’autre ? Il faut de tout pour faire un monde ! Coco Chanel a dit : Le luxe, ce n’est pas le contraire de la pauvreté mais celui de la vulgarité.
C’est pour ces divers types de clients/clientes que Ford avait sorti la Thunderbird…, mais, si la mayonnaise a pris pour la première série (’55 ’56 ’57), les variantes suivantes n’ont plus jamais eu le style adéquat pour continuer à naviguer dans un “certain” luxe…
En 50 ans, Ford a tenté à plusieurs reprises de raviver la glorieuse Thunderbird de première génération, mais chaque fois, le résultat a fait piètre figure.
Il y a un demi-siècle, cette sensationnelle voiture a amorcé l’ère moderne des automobiles de luxe destinées au grand public.
Arborant un look sportif et bénéficiant d’une généreuse dose de puissance, la belle Thunderbird préférait toutefois défiler paisiblement sur les boulevards et les autoroutes de l’Amérique du Nord que d’attaquer agressivement le moindre virage sur son chemin, comme le faisaient des bolides européens plus exotiques.
La seule concurrente biplace de la Thunderbird 1955, la Chevrolet Corvette, avait été introduite sur le marché deux ans plus tôt…, d’un look à couper le souffle, cette dernière misait sur une carrosserie en fibre de verre de faible qualité pour dissimuler un châssis de berline raccourci et un moteur à six cylindres en ligne dérivé d’un camion.
L’intérieur était archi rudimentaire; on ne retrouvait aucune commodité moderne comme des vitres coulissantes.
Et à 2900 $, cette Corvette coûtait 1000 $ de plus qu’une berline d’entrée de gamme de Chevrolet.
Pendant ce temps, Ford préparait un roadster décapotable très compétitif et à l’équipement plus complet, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur et sous le capot.
La Thunderbird offrait une foule de caractéristiques de série ou optionnelles, à commencer par un V8 de 292ci et 202 chevaux (dérivé de Mercury).
Ford vantait l’accélération de 0 à 100 km/h en moins de 10 secondes et une vitesse de pointe de 180 km/h.
Les acheteurs pouvaient choisir entre une boîte manuelle à trois vitesses avec sur-multipliée et une transmission Ford-O-Matic (automatique) à trois vitesses.
La voiture collait (mal) à la route tout autant que la Corvette, mais la suspension souple de la Thunderbird lui conférait la douceur de roulement d’une berline familiale.
Baptisée Thunderbird à la suite d’un concours entre les employés de la compagnie, cette grande Ford est sortie pour la première fois des chaînes de montage de Dearborn le 22 octobre 1954.
La production prévoyait 10.000 unités…, à son lancement, les concessionnaires Ford en avait déjà pré-vendu plus de 4.000 exemplaires.
Malgré tout son style, son confort et son muscle, la Thunderbird se vendait à partir de 2750 $, soit en deçà du prix de la Corvette.
Les propriétaires bénéficiaient en prime d’un coffre généreux, d’un compte-tours et d’un toit rigide amovible en fibre de verre.
En option (70 $), une capote rétractable en tissu était offerte.
Au cours de sa première année sur le marché, la Thunderbird a enregistré plus de 16.000 ventes ; la Corvette lui arrivait à la cheville avec seulement 700 modèles écoulés !
Pour 1956, la Thunderbird a reçu quelques-uns des équipements de sécurité que Ford voulait intégrer à toute sa gamme, dont un tableau de bord rembourré côté passager, un volant concave et des ceintures optionnelles.
On pouvait aussi commander un V8 de 312ci et 215 chevaux avec boîte manuelle (ou 225 chevaux avec la Ford-o-Matic).
Le pneu de secours était monté sur le pare-chocs arrière (communément appelé continental-kit) afin de libérer de l’espace dans le coffre.
À l’avant, des prises d’aération étaient intégrées aux ailes pour acheminer dans l’habitacle de l’air frais provenant de l’extérieur.
À la suite de plaintes concernant le manque de visibilité arrière, le toit rigide s’est vu bonifié de hublots latéraux en option.
Ceux-ci n’ont pas vraiment réglé le problème, mais ils sont devenus un fait saillant du design de la Thunderbird pendant les deux années à venir.
Bien que le prix de base avait été augmenté de 250 $, Ford réussit à vendre presque autant d’unités en 1956 que l’année précédente…, une fois de plus, sa rivale domestique, la Corvette, ne ramassait que des miettes.
Une Thunderbird de rêve équipée de toute la panoplie d’options pouvait coûter au-delà de 4.000 $.
Puisque le constructeur était en train de développer sa descendante à quatre places, la Thunderbird 1957 a été le dernier modèle de son genre.
Lors de sa dernière année, la voiture a subi des retouches importantes, incluant une nouvelle calandre et l’ajout d’ailettes arrière.
Le pneu de secours est retourné dans le coffre mais, au lieu d’être couché, il se tenait droit afin d’offrir une plus grande capacité de chargement.
Le prix de base de la Thunderbird s’élevait alors à 3.600 $ et l’assortiment de commodités électriques en option était complet.
De même, en plus du moteur de base, Ford avait ajouté un V8 de 312ci développant 245 chevaux.
Ce dernier était également disponible en deux versions haute performance de 270 et 285 chevaux, selon qu’il s’agissait de la configuration régulière ou de course.
Ce n’est pas tout : question d’offrir des sensations ultimes, Ford avait concocté une édition limitée de série “F” munie d’un compresseur volumétrique Paxton-McCulloch.
Cette Thunderbird générait pas moins de 300 chevaux et pouvait atteindre les 100 km/h en moins de sept secondes.
Du même coup, l’image de la voiture a changé : autrefois douce et raisonnable, la Thunderbird est devenue une véritable machine pour les mordus de performance.
Des 21.380 exemplaires produits en 1957, seulement 208 renfermaient le moteur suralimenté et, de ce nombre, 13 couraient en NASCAR.
Pour Monsieur et Madame Tout-le-monde qui voulaient jouir de cette bête, il fallait payer un supplément de 500 $, une somme faramineuse à l’époque.
Depuis, l’emblème Thunderbird a été apposé sur un grand nombre de modèles variés, qu’ils soient à quatre, à six ou à huit cylindres.
Tristement, la production de la Thunderbird originale a pris fin en décembre 1957.
Je rappelle que Ford a ressuscité la voiture en 2002 tout en conservant son style rétro (y compris certaines couleurs propres au modèle original).
Bien sûr, elle offrait un moteur V8, un mode d’entraînement à roues motrices arrière et une myriade de commodités luxueuses du 21e siècle.
Mais pour les vrais connaisseurs, la seule, la vraie Thunderbird demeurera toujours celle de 1955 révélée le 19 février 1954.
Structurellement, la Thunderbird s’avère tout ce qu’il y a de plus conventionnelle avec un châssis séparé et une suspension arrière à essieu rigide.
Quant à la carrosserie, elle est réalisée en acier, contrairement à la Corvette qui fait appel à des techniques d’avant garde comme la caisse en matière plastique.
La voiture reçoit par ailleurs un élégant hard-top en fibre de verre.
Malgré sa caisse surbaissée (la garde au sol est réduite à quatorze centimètres) et sa large calandre, la ligne très pure de la Thunderbird s’avère moins méchante, moins agressive, que celle de la Corvette.
Ce design original fera école.
Il sera repris par la Simca Océane et l’Auto Union 1000 SP.
En option, la Thunderbird bénéficiait “d’usine” de sièges et d’une capote à commande électrique, d’une direction assistée et d’un volant ajustable, autant d’équipements dont la Corvette était dépourvue.
Plus cabriolet à tendance sportive que vraie voiture de sport, la Thunderbird apparaît comme une heureuse synthèse des voitures américaines (puissance, souplesse, luxe et équipement) et des cabriolets européens à tendance sportive (vivacité et performances).
Confortable grâce à sa suspension douce, la voiture offre une tenue de route inférieure à celle de ses rivales.
L’appellation Thunderbird a été sélectionnée parmi une dizaine de propositions (Savile, Apache, Beverly, Country Club, Eagle, Falcon, Play Boy, Tropical, etc.), dont certaines serviront plus tard pour d’autres modèles (Falcon).
Aucune de ces deux locomotives violentes et peu civilisées ne connaîtra le succès commercial.
Ceci n’empêchera pas le millésime 1957 de battre le record de vente de la Thunderbird avec 21.380 exemplaires diffusés.
Le vulgaire se trouve maintenant chez le riche, dans la soie et le velours ; le vulgaire aime le bruit éclatant, les couleurs tranchées, la vie réjouie, épanouie, toute bouffie.
Le vulgaire, à défaut de luxe, cherche la poésie dans l’indigence ; il la couvre de haillons, la poésie ; le bâton à la main et sur le dos la besace, il la fait coucher sur la paille !
Sophismes que tout cela ?
Que nenni…, le beau mérite de la poésie dans les extrêmes !
Soyez poète avec le médiocre, ni haut ni bas, ni riche ni pauvre, passif et fier à la fois ; soyez poète avec un lit qui n’est ni l’édredon ni la paille, avec un pot qui n’est ni la terre cuite ni la porcelaine de Sèvres.
Soyez poète en bonnet de coton, en camisole, en bas chinés, au coin d’un petit feu, vis-à-vis d’un café au lait qui chauffe : triste, triste déjeuner !
Préjugés d’autrefois qui ont fait plus de rachitiques et de poitrinaires que toutes les pastilles contre les catarrhes.
Alors, si vraiment vous êtes poète avec les détails du pauvre diable, tenez-vous pour assuré que vous êtes vraiment poète.
Que de fois, moi qui vous écrit, ai-je fait de la poésie en chambre…, plongeant inaperçu dans un sommeil paisible, là ou le nécessaire a son superflu et son luxe.
On a fait des poèmes avec moins que cela.
Un tableau, c’est comme un poème, il faut être simple et vrai avant tout ; il faut se méfier de tous les excès et de beaucoup de contrastes.
Il faut parler net et franchement aux yeux et à l’esprit.
Aussi n’ai-je pas été bien surpris quand un matin j’ai vu cette Thunderbird rouge et une créature sexuelle à son volant, c’était de la poésie bâtarde, tout est faux…
Pour en savoir plus :
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