“Lapidation” d’une Lamborghini Gallardo…
Il y a des jours de pur bonheur, le 15 mars 2011 en fut un…
Je n’ai cessé d’écrire et dire que les Lamborghini et les Ferrari étaient des “non-voitures”, des engins capricieux et mal construits, absolument pas fiables, souvent en panne, calculés pour que les malheureux acquéreurs soient obligés de dépenser des fortunes pour les entretenir…
Ferrucio Lamborghini avant d’être constructeur de voitures “sportives”, roulait en Ferrari… et bien évidemment il tombait très souvent en panne, sans cesse obligé de retourner dans la boutique d’Enzo pour des réparations qui lui coûtaient des sommes hallucinantes.
Jusqu’au jour ou, excédé il a injurié le Commendatore qui lui a répliqué que s’il n’avait pas les moyens il ne méritait pas de posséder une Ferrari…
Piqué au vif, Ferrucio Lamborghini a liquidé sa Ferrari, a engagé divers ingénieurs, techniciens, employés, ouvriers… et a construit sa voiture, qu’il a baptisé Lamborghini…
Lamborghini est devenu le principal concurrent de Ferrari et lui a pris des parts de marché qui en finale ont précipité Enzo dans des ennuis financiers, l’obligeant à demander de l’aide à Ford… ce qui l’a aidé à se vendre au groupe Fiat…
Lamborghini n’a pas véritablement survécu au décès de Ferrucio, la marque a été vendue plusieurs fois à des financiers opportunistes qui, en finale de courtes épopées qui n’intéressaient personne, se voyaient obligé de revendre cette marque à d’autres gogos, jusqu’au moment ou un miracle eut lieu, Lamborghini fut racheté par Chrysler puis par Audi…
La suite est purement commerciale et est connue de tous ceux qui sont dévots de cette marque…
Après avoir vécu divers soucis importants avec des Ferrari que j’avais (malheureusement) acquises… et m’être disputé avec le garage Francorchamps, concessionnaire Ferrari en Belgique, pour des questions de sur-tarifications et sur-facturation de réparations et d’entretiens pour ces voitures éternellement en panne…, j’ai sur-craqué pour diverses Lamborghini…
C’était mieux, plus fiable, mais tout aussi mal fichu, moins de pannes, mais des pannes quand même…
Jusqu’au jour maudit ou j’ai du frayer avec le dernier importateur Lamborghini en Belgique, une société pédante Hollandaise qui importait également les Hummer…
Un désastre !
J’ai eu envie d’aller brûler ma Countach LP400 blanche devant ce concessionnaire, de rage que rien ne fonctionnait… et aussi parce que ce garage ultra-snob et hors de prix sur-facturait joyeusement des réparations et entretiens mal effectués…
J’ai du faire un malheureux de plus dans la chaine déroulante des “dindons de la farce” ayant acquis une Lamborghini, en vendant cette bricole, mais j’en étais débarrassé…
J’en profite pour verser une larme hypocrite à ceux qui ont acheté mes anciennes Lamborghini : 350GT, Islero, Jarama, Espada, Miura… et la Countach…, ne m’en veuillez pas, vous avez fait de même ensuite… et ainsi de suite…
Si j’avais été multi-milliardaire, je les aurais toutes brûlées, ou laissées comme abandonnées au fond de mon jardin ou elles auraient formé une sorte de sculpture-barbecue décorative…
Aussi, l’autre jour, ai-je été agréablement surpris, puis transporté de bonheur, lorsque j’ai appris qu’un malheureux (mais très riche) propriétaire d’une Lamborghini-Audi-Gallardo, excédé par diverses pannes, dont une de moteur survenue deux mois après l’avoir acheté, a tout simplement demandé aux ouvriers de son usine de la détruire à coup de marteaux… ceci afin d’afficher mondialement son mécontentement envers la marque Lamborghini et sa concession Chinoise qui lui avait vendu en septembre 2010 pour trois millions de Yuan, l’équivalent de 400.000 euros (à cause des taxes d’importation en Chine, le prix s’y trouve multiplié par deux)…et qui n’a jamais réussi à la faire fonctionner correctement, notamment un problème d’allumage (et de démarreur) survenu le 29 novembre 2010 soit 2 mois après son achat !
Il me faut écrire, pour corser cette affaire, que le jour choisi pour la lapidation publique de cette infâme Lamborghini Gallardo coïncidait avec la “journée mondiale des droits des consommateurs”, le 15 mars 2011.
Il faut du muscle pour détruire une voiture musclée, mais il faut aussi “des couilles en or” !
Ce héros, Han Nan, dont le nom devrait figurer en tête des manuels de l’histoire des automobiles de luxe inutiles (et souvent inutilisables), chapitre déboires, arnaques et conneries… est le Vice-Président d’une société de fabrication de luminaires situé dans la ville de Qingdao dans l’Est de la Chine.
Han Nan a fait une déclaration à la presse, expliquant son geste :
Il reproche au concessionnaire Lamborghini de Qingdao, un très mauvais service après-vente (moteur mal réglé, pare-choc avant cassé plus d’autres pièces détériorées durant les interventions), mais aussi d’avoir refusé d’assumer sa responsabilité et la garantie “usine” dans cette affaire : “Vous prenez les Chinois pour des imbéciles, mais ça va vous coûter cher en retour”…
En cette suite, Han Nan a contacté le directeur général de Lamborghini, Stephan Winkelmann via le bureau principal de la région Chine-Asie-Pacifique, mais cela n’a servi à rien.
Han Nan souligne que, selon-lui, cette voiture a été mal conçue par Lamborghini-Audi… et a été manifestement étudiée pour tomber en panne et obliger les clients à s’engager dans des frais anormaux et extraordinairement coûteux…
Il estime en conséquence que ses droits de consommateur ont été ignorés.
Il a donc décidé que la meilleure façon d’attirer l’attention du monde entier, n’était pas de faire un procès qui aurait été interminable et aurait coûté énormément d’argent…, un procès qui aurait été auto-censuré par les médias automobiles qui dépendent pour leur survie financière des publicités des constructeurs…, mais de faire détruire publiquement sa voiture par le peuple Chinois en colère !
Chose faite le 15 Mars dernier (2011), qui était également la Journée mondiale des droits des consommateurs.
Présent sur place lors de la destruction, Monsieur Han Nan a donné le “go” de départ et en finale s’est réservé le bonheur d’asséner le coup de grâce…
La scène se déroulait pendant la journée des consommateurs dans la ville de Shandon et tout était minutieusement préparé.
A l’origine, il devait se faire filmer détruisant lui-même la voiture et poster la vidéo sur internet, mais il a finalement choisi la rue pour faire casser publiquement sa supersportive.
Lorsqu’elle a été lapidée…, il a décidé de l’envoyer au compacteur et d’expédier le cube d’acier compressé chez Lamborghini-Audi pour marquer sa rébellion envers la marque Lamborghini qui fabrique selon-lui “sciemment des mauvaises voitures et dont le concessionnaire en Chine ne trouve pas une panne après plusieurs interventions… et qui, en plus, a rayé la voiture dans le garage sans réparer les dégâts” !
Il en a dans le pantalon ce Han Nan… et c’est bien calculé, l’image de Lamborghini-Audi va se retrouver aussi détériorée que cette Gallardo…, mais pour bien plus longtemps…
Le monde entier associera dorénavant le nom Lamborghini à une foule haletante, détruisant une “mauvaise” Lamborghini, suivant l’exemple des ouvriers de Mr Han Nan, vêtus de l’uniforme de l’usine de luminaires avec leurs casques bleus…, surtout qu’à un moment donné, les ouvriers ont offert leurs marteaux aux spectateurs, leur permettant ainsi de se joindre à la lapidation, dans une joyeuse frénésie…, à ce moment précis, c’était la Chine qui envoyait un message du style : “Gardez vos merdes pour les autres”…
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=5jOuMbH3lDk
Vous aurez surement lu les propos horrifiés des journaleux de sévices besognant dans divers magazines automobiles, certains osant même écrire qu’il faut avoir du respect pour ces voitures hors du commun…
J’ose écrire le contraire, ces automobiles ne sont plus le fruit de passions quelconques, mais des produits commerciaux fabriqués pour pas grand chose, à destination d’un marché de dupés, très riches et ayant (encore) la soif de paraître… et ce sous les fallacieux mensonges d’études techniques complexes et longues ayant couté le prix d’un porte-avions nucléaire…
Qu’il y ait des fous capables d’acquérir ces engins inutiles qui se vendent non pas selon leurs coûts augmentés d’un profit, mais en fonction d’un montant psychologique donnant ainsi l’illusion qu’il s’agit d’un produit exceptionnel, est déjà du mépris… mais qu’un de ces clients en vient à se rebeller car comprenant qu’il s’agit d’une duperie, allant jusqu’à préférer détruire publiquement ce symbole d’un faux paradis de faux-culs, est un tournant… et c’est la Chine qui donne le coup d’envoi…
A quand d’autres destructions de produits “de luxe” ?
Cela à quand même de la gueule, non !
C’est le temps des révolutions… : Dégage !