Je suis la mer et toi la falaise…
Je cherche à avancer, tu veux que je me taise, je me brise avec fracas, tu me tournes le dos.
Je suis la mer et toi la falaise, je me jette à tes pieds, tu me regardes de haut.
Des gens viennent me voir, mais je ne peux monter voir ce que tu caches là-haut : des champs couverts de fleurs, de la verdure, des prés…
Pourquoi es-tu de roc, je ne suis que de l’eau ?
La marée veut m’aider, le vent de l’Est aussi, ils tentent pour moi l’impossible et tu restes insensible.
Acceptes de m’écouter, tu verras qui je suis, combien d’années faut-il, pour que je sois crédible ?
J’aimerais qu’entre nous il y ait une plage, je m’étendrais sur toi, je te rendrais hommage.
Alors, peut-être, qu’avec le temps, j’arriverai à t’effriter…, mais laisse-moi au moins m’approcher, que je puisse t’embrasser.
Mes yeux plongeaient plus loin que le monde réel.
J’étais seul près des flots par une nuit d’étoiles, pas un nuage aux cieux, sur les mers pas de voiles.
Et les bois et les monts et toute la nature, semblaient m’interroger dans un confus murmure.
Les flots des mers, les feux du ciel, ma mélancolie et les étoiles d’or, légions infinies, à voix haute, à voix basse, avec mille harmonies, elles me parlaient en inclinant leurs couronnes de feu.
Et les flots bleus, que rien ne gouverne et n’arrête, disaient, en recourbant l’écume de leur crête : pauvre fou de Quelqu’un que rien n’arrète, ne vois-tu pas qu’un Yacht te servirait mieux pour paraître…
En nos temps d’amertumes et de rêves, souvent brisés, alors que des myriades s’inquiètent de ne pas avoir de quoi manger, de ne pas pouvoir vivre en paix, de ne même plus avoir d’espoir…, d’autres se sentent appauvris de ne plus pouvoir consommer autant de bêtises inutiles qu’avant que le pétrole, autrefois à moins que rien comme moins de 20 dollars le baril…, en vienne à monter à 140 et quelques dollars de même quantité, puis joue yoyo, montant descendant et faisant de même avec les nerfs des gens et la toile de l’économie mondiale qui se déchire peu à peu…
Ahhhhhh, mais que quoi donc, un yacht, oui, mais lequel et comment et pourquoi ? Risible, oui, car il y a plus d’une décennie, la même General-Motors avait créé et mis dans les mains d’un public, certes restreint…, une extraordinaire voiture électrique avant-gardiste qui, quelques années plus tard, sera retirée des mains de ce même public-utilisateur… et ce, sous la pression des grands groupes financiers du pétrole qui ne voulaient pas qu’une voiture électrique, même ingénieuse et fiable, puisse contrarier leur business… Il est curieusement risible, dans ce grand fourbi, dans cet énorme capharnaüm, de voir, entre autres désastres, l’arroguante General-Motors se retrouver exangue, sans même savoir si elle atteindra 2010, année ou elle produira la voiture Messie électrique qui la sauvera de tomber dans le gouffre…
Maintenant, c’est catastrophe, sauf pour ceux qui ont profité et profitent encore de bénéfices plantureux et insolents…
Au contraire de toute intelligence, Général-Motors va au contraire se lancer dans la fabrication en masse de 4X4-SUV dont le fameux F-650, finissant par racheter Hummer, le plus imposant des 4X4 et aussi un des plus glouton !
Mais, Warren Buffet ne disait-il pas : C’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui nagent sans maillot….
La vie est ainsi, la mer des illusions perdues se retire… et on voit ceux qui étaient… et sont toujours nus et cons…
Pis, des firmes comme Wallis ont en chantier des yachts de 200 mètres et plus encore, dont le pont est semblable à une ile avec sable et palmiers, capables, avec des soutes de pétrole de 600.000 litres, de croiser 5 années sur les océans sans ravitailler…, un peu comme si certains pensaient s’installer au milieu des océans durant de longues années en attente qu’un conflit nucléaire apocalyptique ne détruise l’inhumanité…
Dans cette marée, souvent pestilentielle, le marché des yachts à moteur de plus de 60 mètres dont le prix d’achat débute à 5 millions d’euros plus taxes et frais divers… et surtout les grosses unités de plus de 100 mètres qui se négocient au delà des 25 millions d’euros…, est en pleine croissance, même si certains yachts dépassent les 100 millions d’euros !
On en est là et c’est angoissant !
L’orgie de bénéfices sur-réalisés ces quelques dernières années, serait alors le signe que les gens de moyens (et il en faut pour en avoir encore plus), s’engouffrent dans la création d’engins de survie… et n’en sont plus au simple abri-anti-atomique… La création, à toute allure d’engins spatiaux capables de rester tout là haut durant ce même temps de 5 années…, laisse supposer que cette menace est plus qu’un ressenti… Avec le temps qui s’éffiloche, ceux (les beaufs lambda), qui restent au port, en rade, n’ont que leurs yeux pour pleurer de s’être fait berner par les belles promesses politiciennes de tous bords retransmises sans cesse par les médias corrompus et les journaleux à la botte des dirigeants de fait… Ceux qui ne peuvent accéder à ces méga-projets, eux, profitent de ce qui leur parait être la vraie vie, alors que c’est simplement une autre vie…
Tristes perspectives d’avenir…
Vous noterez, avec le même intérêt que moi, que ces engins de fous continuent d’utiliser des produits pétroliers pour fonctionner alors qu’ils auraient pu fonctionner à l’électricité avec des éoliennes embarquées, ou avec des capteurs solaires… C’est mon analyse du pourquoi ces yachts gigantesques, de cette course à l’espace par des privés mega-milliardaires et de la réalisation soudaine de bénéfices colossaux sans jamais tenir compte que tout cela entraîne la destruction quasi irrémédiable de l’économie mondiale… C’est très intriguant et laisse supposer que la crise du pétrole qu’on nous a jeté au visage, n’en est pas une, sauf comme moyen pour engranger des milliards de milliards de profits… Maintenant que tout le système craque de partout dans tous les pays du monde (sauf ceux qui produisent du pétrole), que l’affaire du 9/11 se dévoile comme ayant été orchestrée par divers haut-placés du gouvernements US dans le cadre d’une stratégie de la peur qui a été reprise par divers gouvernements (les attentats terroristes sont pour la plus part orchestrés par les gouvernements pour renforcer leur pouvoir, même la Chine s’en sert), on sent qu’on approche de cette apocalypse programmée… d’ou le fait que ceux qui ont amassés des fortunes commencent à se retirer dans des iles isolées, des endroits secrets et inaccessibles, voire même en plein coeur des océans…
Dans ce monde qui semble en marge d’autres moins colorés, ce qui draine encore des montagnes d’or, sont les artisans qui tentent de profiter des restes d’un système…
Les chantiers Wally à Monaco et Lazzara aux USA en sont des exemples… Le chantier Lazzara, moins original, moins personnel, se démarque de ses concurrents par l’ingéniosité de ses carênes à très faible tirant d’eau et par une certaine audace politiquement-correcte des lignes extérieures, toutes choses destinées, intelligement et sans escroquerie à fabriquer de l’argent, ou tout le moins en créant un transfert…, l’argent contre quelque chose d’amusant à défaut d’être utile…. Je vous ai présenté le WallyPower il y a deux ans, il reste un engin fabuleux, hors normes et hors de prix (c’est-à-dire : très très cher)…, ce chantier a toujours été un précurseur dans bien des domaines de la construction ou même dans celui de la relation client, marquant depuis de nombreuses années le marché du nautisme par un design avant-gardiste et des performances hallucinantes. Lazzara a développé ses lignes pour refléter une combinaison de style Européen et d’ingeneering Americain, histoire de plaire à tous… Outre son aspect technique très novateur, côté motorisation, le Lazzara LSX type 92, en gestation, présenté sur cette page de GatsbyOnline, va offrir aux amateurs éclairés et fortunés, de belles surprises en ce qui concerne ses aménagements intérieurs et sa ligne générale, avec de grandes surfaces vitrées et une grande douceur des lignes.
Préparez-vous à être inspiré…, car ce n’est pas une innovation innovante…, la voile serait de loin plus humaine malgré certaines démesures (comme le yacht ci-dessous)…, de même, l’énergie électrique via éoliennes embarquées (au lieu des palmiers du méga-projet Wally-Island), ou des capteurs solaires… aussi !
Technologiquement “très avancé” selon les anciens standards de notre époque révolue…, il utilisera un mode de propulsion totalement innovant avec quatres moteurs Volvo Penta IPS, pilotés par un joystick, garantissant puissance et économie… et une grande facilité de précision dans les manoeuvres.
Mais l’argent n’est-il pas inhumain, surtout lorsqu’on en a tellement que s’en est presque trop ?
Sur les mers irritées, dérivent, démâtées, des nefs par d’autres nefs heurtées, des yachts aux mille couleurs, des galères capitanes, des caïques et tartanes qui portent aux sultanes, des têtes…, horreur, drame… et des fleurs, en bonheur !
Adieu sloops intrépides, adieu jonques rapides, adieu goélettes, adieu même à cette barcarolle dont l’humble banderole autour des vaisseaux vole… et qui, peureuse, fuit, quand du souffle des brises, les frégates surprises, gonflant leurs voiles grises, déferlent à grand bruit !
Adieu la caravelle qu’une voile nouvelle aux yeux de loin révèle.
Adieu le dogre ailé, le brick dont les amures rendent de sourds murmures, comme un amas d’armures par le vent ébranlé.
Adieu, la brigantine dont la voile latine du flot qui se mutine, fend les vallons amers… de la mer !
Adieu, la balancelle qui sur l’onde chancelle… et, comme une étincelle, luit sur l’azur des mers !
Adieu lougres difformes, galéaces énormes, vaisseaux de toutes formes, vaisseaux de tous climats, l’yole aux triples flammes, les mahonnes, les prames, la felouque à six rames, la polacre à deux mâts… et même chaloupes canonnières et lanches marinières où flottent les bannières…, aussi bombardes, que la houle, sur son front qui s’écroule, soulève, emporte et roule.
Adieu, nefs bizarres, caraques et gabarres, qui de leurs cris barbares troublent mon propre tintamarre !
Que sont donc devenues, ces galères chenues, la mer les jette aux nues, le ciel les rend aux flots !
Silence ! L’écume des hauts mâts a recouvert la cime.
Tout est fait : tout retombe à l’abîme.
Des vaisseaux, les flots se sont joués.
Quelques-uns, bricks rompus, prames désemparées, comme l’algue des eaux qu’apportent les marées sur la grève noircie, expirent échoués.
De ce rêve de mer, d’océan qui s’étire, si loin que ma vision m’épuise, ne reste qu’un mirage, aussi beau que vanité expire en nos temps de troubles sentiments de fin, de guerres et de désarroi, désespoir des uns et beuveries des autres…
Oui, quand la perte d’un mortel est écrite dans le livre fatal de la destinée, quoi qu’il fasse, il n’échappera jamais à son funeste avenir ; la mort le poursuit partout ; elle le surprend même dans son lit, suce de ses lèvres avides son sang et l’emporte sur ses épaules.
Que reste-t-il dès-lors, d’autre, en ce fatal instant entre deux mondes, que le souvenir, si vous êtes homme…, d’une femme qui vous sourit encore et tente, fol espoir d’appétences éternelles, de vous faire revenir au monde…, murmurant d’outre-tombe : Tu es la mer et je suis la falaise, tu te jettes à mes pieds, je te regarde de haut…, tu cherches à avancer, je veux que tu me baises, tu te branles avec fracas, je te tourne le dos…
Oupsssssssssssss !!!
Mojito…