1120 chevaux pour Catrinel Menghia à la Mostra de Venise !
Samedi 12 septembre 2009 : 11h57…, ciel bleu, 26°…
Dans quelques heures, le jury, présidé par le réalisateur taïwanais Ang Lee, qui avait remporté le prestigieux Lion d’or en 2005 pour son film : Le Secret de Brokeback Mountain…, puis réitéré l’exploit deux ans plus tard avec Lust, caution…, dévoilera le palmarès.
Et tandis que les actrices et les réalisateurs pressentis pour les prix ont déjà été avertis en grand secret par la direction de la Mostra, le grand argentier du festival dresse en coulisses un premier bilan partiel de cette 66e édition 2009.
Pour tromper le temps en attendant les résultats, les festivaliers jouent au “Totoleone“, l’équivalent très en vogue, sur la lagune, de la loterie qui sert à dresser une grille des probables vainqueurs.
Cette année, en effet, la vie n’aura pas été un long fleuve tranquille pour la “vieille dame“, puisque c’est ainsi que l’on appelle le festival de Venise dans le milieu cinématographique…
Il y a eu, en août dernier, la menace de boycott des professionnels du secteur pour protester contre les coupes budgétaires imposées par le ministre du Trésor italien Giulio Tremonti…, puis l’obligation pour la Mostra de réduire ses frais de roulement en raison de la crise et de la construction du nouveau palais du cinéma qui assèche les caisses du festival lacustre…
Je pars…
Il est midi.
Je me f… des résultats de cette Mostra 2009, de toute façon je les lirai dans la presse bien assez tôt…
Tandis qu’une balade en Powerboat dans la lagune, qui plus est avec une nanana semi dévétue, ça n’attend pas !
Les mouettes lèvent une patte de leur briccola, pour, curieusement, ne pas trop toucher la surface de bois du ponton.
Elles jouent, pour un peu, elles gémiraient.
Les deux moteurs du power-boat tournent au ralenti, la top-modèle Roumaine Catrinel Menghia (91-58-92) s’est assise sur le pont avant…
5 noeuds, on croise deux gondoles, un virage à droite…
C’est parti…
Lors du Festival International du film de Venise, dont Lancia est le sponsor principal, ce ne sont pas des voitures de cette marque qui “trimballent” les célébrités de l’Hôtel Excelsior au “Palazzo del Cinema”, ce sont des vedettes rapides créées spécialement par Lancia…, et je viens d’en détourner une, sous prétexte d’un reportage dans GatsbyOnline…
Le big-chif des relations publiques de Lancia n’a pas résisté…, moi non plus !
Les Powerboat Lancia, ont été développés conjointement par quatre entreprises italiennes, chacune leader dans son propre secteur : Lancia, bien sur, puisque c’est son oeuvre…, Sacs, qui produit des coques semi-rigides de luxe…; FPT, une société du Groupe Fiat et fabricant de la “best in class” de moteurs marins… et Martini, partenaire régulier de Lancia dans le domaine de la course.
On croise un remorqueur, silhouette noire et blanche sur cette lagune qui ne se décide pas entre le vert, le gris et le bleu.
Une couleur dont le nom n’existe pas, même dans les cieux des anciens dieux.
Nous avançons sur une eau plate, des lampadaires au garde à vous tracent une allée irréelle entre les parcs à coquillages.
Avec un peu de foi, on pourrait presque marcher dessus.
Les filets qui pendent entre les gros pieux de bois ressemblent à des centraux téléphoniques désaffectés.
Les mouettes nous saluent, à moins que ce ne soit le passage de l’un de ces bateaux joufflus qui vont ramasser les vongole, ces coquillages pour lesquels les passions se déchaînent dans les villages côtiers.
L’implication de Lancia avec des bateaux remonte aux origines de l’entreprise, dans les années 1920.
Fondateur de la société, Vincenzo Lancia lui-même, s’est inspiré de la nervure des coques de bateau pour la conception de la carrosserie monocoque de la Lancia Lambda, une innovation qui a changé la conception des voitures pour toujours.
Au cours des décennies suivantes, le lien entre les voitures de prestige de Lancia et le monde du yachting devint encore plus fort, résultant en la création d’une classe spéciale de vedettes rapides dans les années 1960 : la Flaminia Class…, qui utilisait le moteur V6 de la voiture Lancia Flaminia.
En 1980, Lancia a parrainé la classe de voile J24… et, en 1987, la finale de la “One Ton Cup” à Naples.
Plus tard, Lancia crèe l’Azzurra destiné à la Coupe de l’America, ainsi que le Destriero, le bateau qui a remporté le Ruban Bleu pour la traversée de l’Atlantique avec Cesare Fiorio, vainqueur de six championnats du monde de rallye et directeur de course du Team Lancia.
Un Offshore a même été équipé du moteur Ferrari 8,32 de la Lancia Thema.
À une époque plus récente, Lancia est devenu un partenaire du Yacht Club de Monaco et a parrainé l’édition 2008 Viareggio-Monte carlo-Viareggio.
Lancia a également parrainé la Monaco Classic Week en 2007 et en 2008, l’année du centenaire du phare du Yacht Club, le Tuiga.
Catrinel Menghia s’anime sur le pont, elle me dit qu’elle ne posera pas nue sur ce Powerboat, je hoche la tête et prend quelques clichés…
Là n’est pas le principal, pour l’instant du moins…
De temps à autre surgissent des cabanes sur pilotis, petites îles de bois fragiles où sèchent les filets et les piquets.
Il en est une plus folle que les autres, un fatras improbable de vieilles portes peintes, d’anciens volets de plastiques gris, de tubes rouillés et tordus entre lesquels achèvent de sécher des bouts de filets bleus et verts…, de pots où s’épanouissent quelques plantes faméliques.
Entre les planches, un escabeau au rebut grimpe à une ancienne niche à chien bleue, dans laquelle ne vit plus aucun ermite à quatre pattes.
Un autel dédié à la Vierge apparaît, solitaire et décharné sur son socle à 4 colonnes de béton.
Deux couronnes fanées lui font un curieux cache-oreilles roux.
Il reste là, planté à jamais, tandis que nous suivons la jetée, celle qui protège la lagune de la mer, celle qui empêche des épousailles trop violentes entre l’Adriatique et les habitants d’ici.
Sur la digue, un cycliste pédale lentement le long du mur de pierres, isolé dans le cliquetis grinçant de la chaîne de son vélo.
De petits villages de pêcheurs aux noms chantants éclatent dans le soleil et défilent le long de la digue : Malamocco, Alberoni, San Pietro in Volta, Portosecco, San Antonio, Sottomarina, Pellestrina, dont les habitants, comme ceux de Venise, fuirent les invasions au Ve siècle et s’installèrent là.
Le touriste est rare, par ici.
Peu d’hôtels, quelques restaurants seulement, excellents par ailleurs, comme l’Osteria al Campielo à Sottomarina et par voie de conséquence, un calme exceptionnel.
Les jolies maisons ocres, jaunes, vertes, bleues, tournent leur façades vers la lagune.
Le long des quais, entre les pieux, les barques et les bateaux bleus et rouges patientent jusqu’à l’heure de la pêche.
De l’autre côté des maisons, c’est la dune, plantée d’ajoncs, de genêts et d’arbustes maigrichons.
Des kilomètres de sable parsemées de bouts d’épave et de bois flotté pour se promener et se vider la tête entre les oiseaux et les vagues bleues.
Les mouettes observent, commentent, se moquent, veillent, s’envolent…
Sur la jetée, une fille a peint son amour pour un certain Beppe.
Un tatouage pour la pierre.
Nous croisons quelques barques traditionnelles qui glissent sans bruit le long des quais ou près des limites du chenal.
Le Powerboat Lancia laisse les reflets multicolores se perdre dans le bleu lagunaire.
Surviennent deux rameurs et leur gondolino rouge, la Ferrari des gondoles, longue et étroite, galbée pour les courses de la Sérénissime.
La Ferrari des gondoles croisant la Lancia des vedettes rapides…, quelle intensité dans l’inutilité et la vanité…
Lancia a réussi à incarner toutes les élégances aristocratiques d’un coupé grand sport dans une vedette rapide qui a été conçue et construite en utilisant des outils et équipements de pointe.
Ce Powerboat Lancia est la création de Christian Grande, aujourd’hui l’un des architectes navals parmi les plus talentueux, qui va au-delà des limites de conception des bateaux dans le domaine de l’art dynamique.
Chacun de “ses” bateaux est unique, fabriqué industriellement, mais terminé avec tout le soin et l’attention d’un bateau de maître-bâtisseur.
Chaque composant est ensuite assemblé et installé à la main pour permettre à chaque bateau d’être personnalisé aux spécifications du client.
La coque en fibre de verre est faite en utilisant des moules ouvragés par des machines robot de fraisage.
De cette façon Lancia et Sacs combinent les niveaux de la productivité industrielle avec toute l’exclusivité de la finition “main“…
La coque est de 13,10 mètres de longueur, pour une largeur de 3,83 mètres.
Ces chiffres donnent un coefficient de finesse modéré, à la recherche d’un équilibre entre performances et confort à bord.
Un tirant d’eau de 0,80 mètres permet de naviguer même dans des eaux peu profondes.
Un rapport poids / puissance d’environ 7,5 kg / CV place ce Powerboat comme l’un des plus puissants qui soient grâce aux deux moteurs 560 Fiat Powertrain Technologies délivrant 1.120 chevaux !.
Le réservoir de carburant a une capacité de 1.000 litres, ce qui donne une autonomie…”suffisante“, même pour de longues traversées.
Le Powerboat Lancia peut transporter jusqu’à 11 personnes… et comprend une cabine pour dormir à deux…
Les vitesses de croisière varient de 15 à 45 nœuds, la vitesse de pointe dans des conditions de “chargement” idéal est de 55 noeuds.
On peut se tenir debout dans le cockpit, même avec la capote fermée et le capot-pare-brise en place…, si on désire conduire dans un confort maximum et une totale intimité.
Le pont avant intègre deux matelas de bronzage et deux autres après le cockpit, de part et d’autre de l’allée centrale menant à la plate-forme de baignade…
Les fenêtres sont des éléments de conception d’une importance particulière, chacune ayant une fonction spécifique et son style propre.
Les vitres latérales accentuent le caractère agressif du bateau ; le pare-brise et la lunette arrière évoquent le style fascinant d’une voiture classique.
La salle de bains est minimaliste, mais d’une finition irréprochable, il ya même des Led’s de couleur pour fournir un éclairage romantique dans la douche…, ce sont aussi des Led’s qui illuminent la cuisine ultra-moderne mais microscopique…
Dans la cabine, l’ameublement se caractérise par des formes et des matériaux modernes… et le salon se transforme rapidement en un lit double…, la climatisation permettant d’échapper à la chaleur du soleil.
Il y a aussi des rangées de Led’s sous le tableau arrière et le pare-brise avant pour simuler des phares de voiture moderne.
Le tablier exprime quant à lui le dynamisme du bateau, avec tous ses aspects conçus et façonnés pour transmettre un sentiment de mouvement, même lorsque le Powerboat est immobile.
La capote est rétractable électriquement dans un compartiment spécifique laissant toute la beauté de l’habitacle ouvert au soleil.
Les graphiques Martini Racing-Lancia ajoutent une touche sportive finale.
1.120 chevaux à 3000 tr/min, propulsent ce Powerboat jusqu’à 55 noeuds.
Ce Powerboat Lancia est le choix idéal pour les propriétaires de caractère et les amateurs de vitesse qui ne penseraient jamais à renoncer à leur voiture de sport.
Les deux moteurs Fiat Powertrain Technologies N67-560 développent un couple idéal et de bonnes courbes de puissance à usage maritime, avec une poussée à bas régime permettant une planification de la coque de manière efficace.
Conduire ce Powerboat est une expérience “à-ne-pas-manquer“, qui vous offre un choix de pouvoir modérateur comme vous le feriez dans un salon élégant… ou celui de l’utiliser à fond comme vous le feriez dans un bateau de course Off-shore…, le choix revient entièrement au conducteur.
Le profil de la coque a été soigneusement conçu pour que n’importe qui peut conduire le Powerboat comme une voiture Lancia, mais avec l’excitation ajoutée du : “sans limites“.
Si vous voulez vivre une expérience plus stimulante, tout ce que vous avez à faire est d’ajuster l’assiette de la propulsion.
La coque est dérivée d’un prototype de course de chez Sacs… et n’a pas besoin de volets, ce qui la rend particulièrement facile à conduire.
Deux boutons sur les manettes des gaz modifient l’angle de propulsion en déplaçant électriquement deux vis-sans-fin, cela modifie l’angle de la coque par rapport à la surface de l’eau, augmentant la vitesse ou la stabilité dans l’eau agitée.
Les moteurs sont commandés par des leviers électroniques, en ce compris le fonctionnement les gaz afin d’engager en douceur avant et arrière.
Les moteurs répondent instantanément, donnant un contrôle complet sur la puissance disponible et permettant de tourner et de négocier des vagues avec rapidité et précision.
L’îlot étrange de Poveglia est à quelques encablures, c’est l’un des endroits les plus hantés de la planète, assure la légende.
Tour à tour monastère, refuge pour victimes de la peste noire (près de 160.000 moururent ici), poudrière sous Napoléon… et asile de fous sous la direction d’un médecin sadique, Poveglia ne cesse d’intriguer les amateurs de mystère.
On y entend souvent sonner, paraît-il, la cloche du campanile, déposée en 1913…
Actuellement, les projets pour cette île tournent autour d’un centre écologique et archéologique, mais aucune visite n’est prévue pour les curieux.
Léproserie au XIIe, puis abandonnée,elle fut donnée en 1717 à un moine arménien fuyant les Turcs.
Le lido et ses jolies maisons, gardées parfois par de splendides voiliers, s’effacent au loin, et le Powerboat Lancia arrive à San Lazzaro degli Armeni.
Elle est devenue depuis musée, et surtout bibliothèque, riche de plus de 200.000 volumes anciens, dont une collection unique de manuscrits et d’incunables arméniens de grande valeur.
On y voit aussi quelques sarcophages égyptiens magnifiques, et des momies en superbe état, veillées jalousement par un père barbu et loquace à l’œil vif.
Il faut passer quelques instants zen dans le jardin et la cour intérieure du monastère, hors du temps, c’est un moment unique.
Il est temps de rentrer…
Le Powerboat contourne San Giorgio, passe devant San Marco et va se perdre dans les ors de la lagune, au large de la Giudecca…
Catrinel Menghia me donne son numéro de son portable avec un sourire qui en dit long…
La suite est privée…
91-58-92… waouwwwww !
“Lebanon” de l’Israélien Samuel Maoz a reçu le Lion d’or du meilleur film.
Ang Lee et le jury du 66e Festival de Venise ont rendu leur verdict samedi soir.
Il s’agit d’un huis clos à l’intérieur d’un tank qui a obtenu un excellent accueil.
Le comédien britannique Colin Firth remporte la Coupe Volpi du meilleur acteur pour “A single man“, la première réalisation du couturier américain Tom Ford.
L’actrice russe Kseniya Rappoport a été récompensée de la Coupe Volpi de la meilleure actrice pour “La doppia ora” de Giuseppe Capotondi.
La photographe et vidéaste iranienne Shirin Nehat a quant à elle été primé du Lion d’argent de la meilleure mise en scène pour son premier film “Women without men”.
“Soul Kitchen” de Fatih Akin obtient le Prix spécial du jury.
Le Prix Marcello Mastroianni du meilleur jeune interprète est remporté par Jasmine Trinca pour “Il grande sogno” de Michele Placido.
C’est l’Américain Todd Solondz qui reçoit le Prix Osella du meilleur scénario pour “Life During Wartime“, tandis que le Prix Osella de la meilleure direction artistique va à la Française Sylvie Olivé pour “Mr Nobody” de Jaco Van Dormael.
On peut noter le prix “Glory to the Filmmaker” attribué à Sylverster Stallone.
Voilou, voilà…: Que c’est triste Venise… la la lalala, la la la Venise, la lalalala la….
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