2012 Hyundai Aebulle Concept…
Pépées, bagnoles et motos se disputent, on le sait, le temps de cerveau disponible du mâle alpha.
Toutefois, si la norme érotique occidentale conduit les sylphides en fleur à onduler de la croupe en fute taille basse et chausses fines, c’est tout le contraire que l’on observe chez leurs rivales automobiles : ceintures de caisse hautes comme la taille d’une Marie la Vertu, pointures d’écrase-merdes : on a connu plus gracieux comme muses ambulantes.
Son style déconstruit, fait d’un amoncellement de formes géométriques disparates a eu beau s’assagir en descendant en gamme, le goût du lourdingue a gagné la planète automobile, de la citadine de pouffe au tank de ploutocrate.
Las, le design se vulgarise à marche forcée depuis au moins dix ans…, cela a commencé avec les outrances des années Bangle, l’homme qui a défiguré les BMW.
Cela a continué par la vogue du blanc, teinte synonyme chez nous d’utilitaire inodore, mais prisée des pétromonarques à fort pouvoir d’achat, puis vint l’aire des LED (l’aire des laides !) qui constellent les autos comme autant d’arbres de Noël.
Bling-bling quand tu nous tiens !
Regardez donc à chaque coin de rue le péquin moyen au volant de monstres à roulettes exhibant pêle-mêle gueules béantes, regards de tueur et indispensables guirlandes de LED.
S’y prête l’air d’un temps privilégiant l’exhibition décomplexée de ses stocks-options à l’hypocrisie égalitariste de nos vieux frontispices.
L’exemple vient d’en haut si l’on en juge les caprices d’un président à la maturité affective d’un adolescent de treize ans ou les frasques vomitives d’au-delà des Alpes.
Pire, la stagnation de la croissance européenne et la migration de l’épicentre du marché vers l’Asie conduisent les constructeurs à courtiser les primo-accédants chinois impatients d’afficher à leur tour les signes ostentatoires de réussite sociale.
J’appelle cela le stade phallique !
Alors, il faut que ça brille, il faut que ça en jette… et tant pis si le moteur n’a rien de sportif et le conducteur, rien d’un pilote.
Il se pourrait bien que ces clients immatures mais de plus en plus nombreux, dictent demain l’archétype de la voiture universelle comme le fait la ménagère de moins de cinquante berges pour la télé-poubelle.
Regardez, encore nos rues encombrées d’horreurs trop voyantes.
Le marché globalisé semble avoir tranché.
Le client européen, hier encore étalon mondial, a-t-il toujours les moyens d’influer sur le contenu de son garage ?
Oui… et vive la moto qui est bien plus libre…
Elle décrit son étude comme un véhicule au cockpit sécurisant, apportant les sensations et la mobilité d’une moto tout en respectant l’environnement.
Shane Baxley, superbe jeune femme qui étudie à l’Art Center College of Design, propose une vision sécurisante et efficiente d’une potentielle future moto Hyundai, un concept trois roues avec cockpit qui s’inspire d’un cocon de papillon.
Il est doté d’un rayon de braquage limité, mais est surtout conçu pour permettre à l’engin de se pencher dans les virages.
Les roues avant reposent sur un bras oscillant indépendant de celui placé à l’arrière.
C’est l’atout plaisir du véhicule qui se dote ainsi d’un comportement proche de la moto.
Les matériaux utilisés permettent un poids limité, la structure étant en magnésium tandis que le cockpit qui enserre le pilote est en oxynitrure d’aluminium de verre.
Ces parties de vitres permettent également de contrôler les différentes informations de bord, comme le GPS et la radio.
L’Aebulle est animée par des blocs électriques placés dans les roues, alimentés par une série de batteries lithium-ion.
Dans ce même cockpit, les commandes d’accélération et de freinage sont incluses dans la colonne de direction.
Voici une courte vidéo de présentation qui vous permettra de vous faire une meilleure idée de l’engin :
www.GatsbyOnline.com
www.ChromesFlammes.com
www.LesAutomobilesExtraordinaires.com
www.CollectionCar.com