TMC DUMONT…
Tarso Marques débute sa carrière en F1 à l’occasion du Grand Prix du Brésil 1996, le pilote brésilien remplace ainsi Giancarlo Fisichella, lui-même remplaçant de Taki Inoue.
L’accord porte uniquement sur les deux manches sud-américaine, le pilote italien reprend son baquet lors du Grand Prix d’Europe, plus tard dans la saison, il effectue des essais avec Arrows et les pneus Bridgestone.
En 1997, Minardi rappelle le pilote brésilien pour remplacer un autre pilote italien, Jarno Trulli, ce dernier est parti remplacer Olivier Panis chez Prost Grand Prix, mais le pilote n’est pas conservé en fin de saison, étant libéré de son contrat longue durée avec l’équipe italienne.
Tarso Marques quitte l’Europe pour rejoindre l’Amérique, en 1999, il réalise quelques courses en CART avec Penske, puis participe à la saison 2000 avec Dale Coyne Racing, où il finit 25e du championnat.
En 2001, il fait un retour en F1, il est confirmé en février 2001 chez Minardi où il fera équipe avec Fernando Alonso, mais il est remplacé à partir du Grand Prix d’Italie par Alex Yoong…, Paul Stoddart, propriétaire de l’équipe, assure qu’il tiendra le rôle de pilote de réserve et d’essais jusqu’à la fin de la saison.
Ce n’est qu’en 2004 qu’on revoit le pilote brésilien en compétition au volant d’une Ferrari de l’équipe JMB Racing, il court deux courses du championnat FIA GT, il participe aussi à trois courses de Champ Car et une en 2005.
Suivront plusieurs saisons en Stock Car avant un retour en 2016 sur les circuits à l’occasion de deux courses de Boss GP… puis il va réussir le pari fou de marier la conduite d’une moto avec la puissance d’un moteur d’avion.
Le résultat : la TMC Dumont, un engin doté d’un moteur aéronautique Rolls-Royce Continental V6 de 300 chevaux datant des années 1960.
Aucun carénage ne vient masquer l’imposante mécanique, à chaque extrémité une roue sans moyeu, d’un diamètre de 36 pouces et d’une hauteur de 1m50, donne des allures futuristes au bolide.
Pour son concepteur, le projet revêt un sens particulier puisqu’il souhaitait que le véhicule soit intégralement réalisé au Brésil : “C’est un projet spécial dont je rêve depuis au moins 15 ans. Je ne l’ai pas développé auparavant, car il était très difficile de le réaliser sans l’assistance technologique de partenaires extérieurs. Tout sur la moto a été développé et fabriqué au Brésil, de la peinture comprenant de nombreux motifs réalisées à l’aérographe à l’usinage des roues et du châssis. Le nom de ma création, TMC Dumont, fait référence au pionnier de l’avion brésilien Alberto Santos Dumont”…
Il aura fallu trois mois, à Tarso Marques et ses équipes pour assembler le deux roues, le travail a été réalisé dans le plus grand secret dans l’atelier du brésilien à São Paulo pour éviter les commentaires, car l’enjeu était de taille puisque le projet était présenté au concours de customisation de la Daytona Bike Week 2018 qui se déroulait en Floride aux Etats-Unis… le pari a été réussi puisque Tarso Marques a remporté son sixième titre grâce à la TMC Dumont.
