BMW R18 Spirit of Passion
“Ce n’est pas n’importe quelle vieille moto de relations publiques. S’en sera une avec une âme, un esprit”. En quelques mots, Dirk Oehlerking feinte et détourne ce qui est une moto de relations publiques destinée à ce que la presse se laisse diriger à en réaliser un reportage. Il est préférable d’exprimer clairement ce que représente cette BMW R 18 modifiée plutôt que de se laisser embarquer dans des faux semblants.
Les motos de chez Kingston Custom sont souvent des objets très spéciaux qui ont des noms tels que “White Phantom” et “Good Ghost” là ou Harley Davidson aurait sorti d’un chaudron magique des appellations opposées telles “Black Phantom” ou “Bad Ghost”… Car ce n’est pas la seule raison pour laquelle les stratèges du Marketing et de la publicité mettent la crainte de Dieu chez certains et font dresser les cheveux sous les casques d’enthousiastes.
Même Dirk lui-même se saisi d’une passion qui semble totale chaque fois qu’il semble réfléchir à ses projets. Cependant, en nos temps incertains de guerres, il y a autre chose en jeu dans le “mégaprojet” R 18 qui en réalité est mort-né… Que soit-il exprimé qu’il y a là-desous une responsabilité comme jamais auparavant, visant à la survie d’une industrie qui périclite, n’est pas faux.
Une pléthore de pensées ont traversé la tête de Dirk Oehlerking au début du projet trop fantasque et peu en adéquation aux besoins réels, il savait qu’il arriverait vite au point où il se trouvait avant de commencer… C’est en réalité au point où il faut jouer le jeu de la passion d’un objet d’exposition… De ce concept prétendant que s’y trouve une sorte de force vitale et autres calembredaines artistiques il se fait que ce genre produit souvent un bon résultat.
Ne serait que par les articles publiés qui “spermettent” aux ingénus de penser “Ahhhhh oui, c’est zoli, cool, ce serait bien dans un coin du salon/garage devant la BMW 328”… Au cours de ce processus mental, la R 18 carénée l’a suivi dans ses rêves. Et il a fait ce qu’il a pu (gag !) pour créer une réalité utopique : “La véritable Kingston Custom”... Les créatifs des histoires ont ainsi la matière à disserter, du genre que Dirk Oehlerking se levait souvent au milieu de la nuit…
Pourquoi donc ? Pour prendre un CRAYON… (Il faut rester “à l’ancienne”, surtout ne pas laisser croire que c’est un logiciel IA d’ordinateur qui a tout créé)… et il est donc impératif de faire croire qu’il dessinait au crayon sur des parchemins, des formes associées à sa foi inébranlable et en ses propres méthodes et en son expérience car les personnalisateurs de génie ne vieillissent pas, ils s’améliorent simplement. C’est ainsi que la moto s’est mise en place dans sa tête…
Les éléments de tout ce processus vont inclure des scènes de tapotages de tôles et autres laissant s’installer des rêveries de gens qui n’ont que ça à faire pour meubler le temps qui passe… Tout étant révisé par l’équipe chargée de ‘la Prom’ jusqu’à la dernière minute. Dirk le dit joliment en se laissant aller à un double sens : “C’est beaucoup de travail, mais ce n’est en réalité pas du travail du tout”...
Pour ce qui est de l’aspect utile, je vous laisse imaginer ce que doit être la conduite usuelle d’une telle “oeuvre d’art”... Je ne vais surement pas embarquer un contrat de pub’s avec cet article…. Je n’ai d’ailleurs jamais eu de pubs BMW à publier dans mes magazines depuis que j’en édite depuis plus d’un demi siècle, ni en motos ni en autos, celles-ci n’étant pas vraiment en phases avec le Customizing…
Quoique, à bien regarder la bête, le carénage semble issu d’un cauchemar mêlant une trompe d’éléphant démesurée qui sort de l’entrejambe du valeureux motard qu’est ici Dirk Oehlerking, c’est éminement sexuel, un refoulement “libidomique” dont l’érection semble contrariée, à voir le carénage phallique retomber au ras des paquerettes extrapolé des expressions vélocipédiques telles que sucer la roue, beurrer sa tartine et pédaler dans le semoule…