Betsy Huelskamp…
Betsy Huelskamp est libre d’esprit et multidimensionnelle. Sa vie tourne autour de la moto, du fitness, de la photographie et du journalisme. Son Chopper Harley peut témoigner de sa quête inépuisable d’indépendance et de liberté. De l’alpinisme à la plongée sous-marine, Betsy est la définition d’une aventurière. Elle a débuté sa carrière en assistant un photographe du National Geographic et, plus récemment, a fait partie d’une expédition jusqu’au sommet du mont Everest… “Beyond the Limit”, une série de téléréalité de Discovery Channel, l’a présentée dans divers documentaires sur les Bikers/Bikeuses des USA. Elle a réalisé des reportages pour plusieurs magazines. À sa manière plus grande que nature mais terre-à-terre, Betsy a conquis le cœur de ceux et celles qui rêvent de vivre leur vie selon leurs propres désirs. Betsy a acquis une reconnaissance nationale en 2003 lorsqu’elle est apparue dans “Motorcycle Women”, un autre documentaire de Discovery Channel. Elle est également apparue dans “Hell on Wheels” de National Geographic et “Faking It” de TLC. Pour garder sa vie excitante, Betsy réalise plus de 5000 miles par an sur son Chopper, prenant des photos et écrivant ses impressions/souvenirs en cours de route. Sa chronique “Backroads with Betsy”, pour Discovery dans l’émission “Women Riders Now” documente ses aventures libres d’esprit sur et hors de la route. Betsy réside actuellement en Californie du Sud.
Gatsby : – Harry Chapin a chanté ces mots dans les années ’70 : “Ce doit être le départ, pas le fait d’y arriver, qui est bon”. Est-ce que cela s’applique à vous ?
Betsy : – Ce sont des mots que j’ai vécus, et c’est à peu près le meilleur conseil que je puisse donner à quiconque part à l’aventure à moto. C’est le conseil que je prends avec moi lors de tous mes voyages autour du monde, mais je pense qu’il s’applique aussi à la vie quotidienne. Au fil des ans, j’ai été présentée dans plusieurs doc’s sur la moto. J’ai l’impression de représenter le poussin motard de la “vieille école” qui a parcouru toutes les routes secondaires de la vie. Depuis les années 1980, d’abord sur ma petite Honda blanche jusqu’à mon Chopper Harley rouillé d’aujourd’hui, j’ai parcouru presque toutes les routes entre la côte ouest et le Mississippi. J’ai monté les cols les moins carrossables du monde. Souvent seule lors de mes voyages, ma moto a été une grande source d’inspiration d’écritures pour moi. J’ai traversé les USA du nord au sud et d’est en ouest d’innombrables fois pour rendre visite à ma famille, à mes amis et pour participer à des rallyes, des rassemblements bikers et à des orgies.
Gatsby : – Sturgis est-il autant un mode de vie que l’arrosage de votre jardin ?
Betsy : – C’est juste quelque chose que je fais.
Gatsby : – Quelles sont les réactions et commentaires concernant vos exhibitions ?
Betsy : – Les réponses écrasantes que j’ai reçue des gens qui ont vu les documentaires ou lu mes articles de magazines ne cesse de m’étonner. J’ai passé la grande majorité de mes années à faire de la moto, de l’escalade, du plongeon, du patinage et à m’envoler loin des engagements, des restrictions, des règles, des règlements et de l’autorité. J’esquive tout ce qui me confine, comme les ceintures de sécurité, les soutiens-gorge, les casques… et je suis même triste à le dire : les relations durables.
Gatsby : – Par conséquent ?
Betsy : – Par conséquent, je suis une femme sans mari, sans enfants, sans épargne et sans plan de retraite, mais je baise…
Gatsby : – C’est une ouverture, une drague, une invite où une réponse bateau ?
Betsy : – Je ne sais pas ce que c’est qu’une réponse bateau !
Gatsby : – Cette expression a vu le jour au cours du XXe siècle et est issue de l’expression “C’est bateau”, qui signifie “C’est sans originalité, c’est rebattu”. Ainsi un sujet bateau est un sujet banal. En tant que Français, j’aime assez que les réponses ne soient pas des propos soporifiques “à l’américaine“…
Betsy : – Je vois que vous n’avez pas envie que je joue la Star d’Hollywwood qui prend le public pour des vache à lait ! OK ! Ca me plait. Je vais donc continuer d’essayer de répondre à vos questions que je ne comprends pas complètement. Ma quête inépuisable de liberté, de force et d’indépendance m’a amené à grimper dans l’Himalaya, à plonger dans tous les océans, à skier dans les Alpes, à faire du trekking dans les Andes, à faire du safari dans toute l’Afrique, à faire de la moto sur les plus hauts cols du monde en Inde et à chercher le nirvana au Tibet, en Inde, en Chine, en Mongolie et au Vietnam. Ca vous va ?
Gatsby : – C’est moins apprêté ! C’est mieux. Ce n’est pas un concours de qui a fait le plus ni qui a la plus longue !
Betsy : – Je suis une femme, pas une transgenre comme la copine de votre Président, ça devient sans doute la mode en France. Ici aux States, dans le monde des Bikers, c’est pas le genre. Moi, en sexe, je cherche à atteindre le Nirvana, qui est un état d’être insaisissable, qui a toujours une longueur d’avance sur moi. Et c’est ainsi que je suis étonnée quand quelqu’un comme vous, ce qui est rare, est inspiré par mon style de vie et me demande avant de baiser d’aller voir dans mon pantalon et palper si je suis une femme ! Si on baise, vous verrez bien !
Gatsby : – J’ai toujours vécu un peu hors de contrôle, ce qui est étrange, parce que je ne bois pas, ne fume pas et ne me drogue pas !
Betsy : – Pareil pour moi ! On va finir par baiser. Vous êtes vraiment un French Lover. Mais j’aime dormir neuf heures par nuit. Je vis à 6300 pieds dans une cabane au sommet d’une montagne avec mon gros mélange husky-Yukon où il n’y a pas de service cellulaire pour portable ni internet, et mon seul chauffage est un poêle à bois. Je passe mon temps libre à jardiner, à jouer du piano et à faire de l’artisanat amérindien. Les éléments qui semblent jeter ma normalité hors de contrôle sont mon esprit curieux et mon tempérament nomade. Cela me garde pour toujours à la recherche de connaissances, de raison et de réponses.
Gatsby : – Tout type de voyage m’intéresse. Tout endroit où je ne suis jamais allé est un mystère. Y compris entre les jambes. Chaque personne que je n’ai pas encore rencontré a une histoire, et chaque voyage une leçon.
Betsy : – Chaque jour, j’en apprends de plus en plus sur le peu de choses que je sais vraiment. Sur ce coup là en plus de votre accent, y a pas de doute, les Français sont tous pareil ! L’équitation est l’une des choses que je fais qui éclaircit mon esprit et me garde saine d’esprit. Je pars sur un long chemin solitaire et il est temps pour moi de parler à Dieu. Quelles que soient vos croyances, il est impossible de traverser l’Amérique et de ne pas vous connecter avec Dieu, le Grand Esprit, Mère Nature ou Bouddha. Peu importe comment vous voulez l’appeler, lui, ou elle, quelque chose ou quelqu’un a créé notre terre, la terre des gens libres et la maison des braves. Et les motards, plus que tout autre groupe de personnes que je connais, défendent et illustrent cette liberté. Faire de la moto avec un ami est l’un des plus grands liens que vous forgerez jamais.
Gatsby : – Vous partagez la nature, la faune et la beauté de votre pays ?
Betsy : – Sans parler de toutes les mésaventures qui accompagnent les voyages. Les histoires emmènent les amitiés à travers les années et vous font rire chaque fois que vous les racontez, même si vous ne riez pas quand elles se sont produites ! J’essaie de joindre les deux bouts entre mes voyages en écrivant, et en photographiant. Dans le passé, j’ai aimé travailler comme monitrice de ski au “Marine Mammal Center” de Laguna Beach. Aider les gens à atteindre leurs objectifs grâce à la forme physique et à la nutrition est aussi quelque chose qui me donne beaucoup de satisfaction.
Gatsby : – Fondamentalement, vous aidez les gens moyennant rétribution à reprendre en charge chacune de leurs actions ?
Betsy : – Avoir le contrôle de vos actions conduit à prendre le contrôle de vos rêves et de vos aspirations. Je ne me lasse jamais d’entendre que j’ai inspiré quelqu’un à rouler, à voyager, à se mettre en forme et même baiser ensemble, finalement, à suivre ce qu’il a dans le cœur. La question qu’on me pose le plus souvent est de savoir comment je n’ai pas peur de traverser le pays sur mon chopper, seule, ou même de de gravir le mont Everest, ou l’une des autres innombrables choses folles que je fais. Je suis une femme qui par contre, a fait beaucoup de mauvais choix et d’erreurs, et je n’ai pas encore fini ! Je ne deviens pas forte, indépendante et intrépide d’une autre manière. Je suis forte, parce que je n’ai pas peur d’échouer. Je n’ai pas peur d’échouer, parce que j’ai la foi. J’ai la foi que Dieu m’emmène là où il veut que j’aille, même quand je ne le comprends pas. Quiconque m’a déjà vu rouler sait que j’aime vivre la vie sur le bord du gouffre parce que si vous ne l’êtes pas, la vue vous manque !
Gatsby : – L’arrivée de Dieu dans la conversation me plombe, j’ai un rejet du divin qui embrouille les esprits
Betsy : –Je vis chaque jour comme si c’était mon dernier jour sur terre, parce que ça pourrait l’être ! Quand je roule dans les canyons, j’aime me pencher si loin que je peux sentir les odeurs. Et peut-être que mon dernier jour sur terre sera de faire une de mes activités folles. Mais je n’ai pas peur de vivre ou d’aimer. Ce que je crains, ce sont des rêves non réalisés. Personne n’a jamais promis que nous pourrions être ou avoir tout ce que nous désirons. Mais vous pouvez essayer ! Et parfois, l’épreuve est le voyage, la leçon et l’expérience. Alors profitez du voyage !
Gatsby : – Ô noble Dame ! Ô beauté simple et vraie ! Ô déesse dont l’esprit n’est que raison et sagesse, toi qui me donne une leçon éternelle de conscience et de sincérité, j’arrive sans doute trop tard au seuil de tes mystères . Pour te trouver, il m’a fallu des recherches infinies. L’initiation naissant par un sourire, je t’ai cherché à force de réflexions, au prix de longs efforts. Je suis né, ô déesse aux yeux bleus, de parents barbares, chez les Cimmériens bons et vertueux qui habitent au bord d’une mer sombre, hérissée de rochers, toujours battue par les orages. On y connaît à peine le soleil ; les fleurs sont les mousses marines, les algues et les coquillages coloriés se trouvent au fond des baies solitaires. Les nuages y paraissent sans couleur, et la joie même y est un peu triste ; mais des fontaines d’eau froide y sortent du rocher, et les yeux des jeunes filles y sont comme ces vertes fontaines où, sur des fonds d’herbes ondulées, se mire le ciel. Mes aieux, aussi loin que nous puisse remonter, étaient voués aux navigations lointaines, dans des mers que mêmes les argonautes ne connurent pas. J’entendis, quand j’étais jeune, les chansons des voyages polaires ; je fus bercé au souvenir des glaces flottantes, des mers brumeuses semblables à du lait, des îles peuplées d’oiseaux qui chantent à leurs heures et qui, prenant leur volée tous ensemble, obscurcissent le ciel… Voilà, là il y a du vrai divin !
Betsy : – French lover… Incroyable ! Il y a un hôtel pas loin…
2 commentaires
Mon cher Gatsby,
Navré de perturber vos ébats, mais je dois vous faire part de ma fascination. Non pas pour le magnétisme naturel dont vous faites preuve, Betsy vous l’a déjà probablement doctement expliqué, mais pour le mode de vie qui est exposé dans l’article. En franchouille ce mode de vie en quête de voyages et de découvertes / ZADiste / baba crade se termine bien souvent en province à mendier pour avoir de quoi donner à manger au chien et mettre de l’essence dans le J9… qu’ont donc inventé ces gens que n’ont pas découvert nos punks franchouille pour qu’ils puissent eux aussi vivre leurs rêves et parcourir les routes en camionnette à la recherche de leurs rêves ?
Betsy est motarde dans l’esprit Easy-Ridder du film, donc pas comme les motardes chicos ni comme les Hells’Angels. Elle vit de pas grand chose mais touche des revenus pour des reportages donc elle ne mendie pas et ne roule pas en Van (le J9 c’est français). Je ne parviens pas à vous répondre sur ce coup là car je n’ai pas écrit ce que vous supposez avoir lu… Direct qu’elle a parlé de Dieu, j’ai abrégé car ça tourne toujours Sermon bourre-mou du cerveau, c’est comme si elle perdait d’un coup la moitié de son Qi…
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