BMW Motorrad R18 Magnifica 2022
Achtung… Achtung… Ceci ne souffre aucune rigolade, aucun humour, pas l’ombre d’un double-sens franchouille. Nein ! La moto Allemande, c’est du sérieux, le premier qui sourit est interdit de séjour… La moto qui vous est présentée est belle comme une Gréta Munichoise, fière ! Chacun doit hurler sa joie… On ne plaisante pas… Garde-à-vous, les épaules en arrière, le menton relevé, les fesses serrées. Claquez vos talons en saluant la BMW R18 Magnifica présentée comme étant la réinterprétation extrême du maxi cruiser allemand où le luxe, l’artisanat et la noblesse des matériaux utilisés se rencontrent dans cette moto unique et fascinante…
Le discours de présentation de cette moto s’est incrusté dans mon cerveau en péroraisons diverses à l’occasion du Top Marques de Monaco (MC) qui était pour BMW la scène idéale pour présenter le nouveau projet de personnalisation de la R18 de Radikal Chopper. Il m’a illuminé ! La R 18 Magnifica y a été dévoilée ce 8 juin 2022. Le Salon de Monaco refaisait surface après deux ans d’absence alors que des bruits courraient que s’en était fini. Une centaine de véhicules étaient annoncés comme “à découvrir du 8 au 12 juin 2022”. Le salon allait faire la part belle à des supercars jamais vues, des motos, des superboats et des prototypes innovateurs….Pour la première fois, un espace allait être dédié aux voitures classiques, toutes disponibles à la vente.
“Mon équipe et moi-même avons travaillé très dur pour offrir au public ce que nous pensons être la meilleure édition de Top Marques, riche en supercars et en innovations”, m’avait déclaré Salim Zeghdar, PDG de Top Marques, ajoutant, euphorique : “Cette année, le Grimaldi Forum regorgera de véhicules exceptionnels d’hier, d’aujourd’hui et de demain, sans oublier une sélection triée sur le volet de super-bateaux, de montres et de bijoux. Je tiens à remercier tous les constructeurs et concessionnaires de voitures anciennes du monde entier de s’engager dans cette édition très spéciale de Top Marques, qui s’ouvrira par une avant-première BMW réservée aux VIP le 8 juin. Comme le veut la tradition, le Prince Albert II de Monaco se déplacera en personne pour l’inauguration officielle du salon. Vous y découvrirez les nouvelles Deus Vayanne, une hypercar électrique qui a récemment été présentée à New York, l’Aspark Owl et la Pininfarina Battista. Cette 17e édition sera aussi l’occasion de découvrir la Daydream (une vieille Porsche 911 transformée/kitée par Tedson Motors) et la PJ-01 (Une hypercar italienne en devenir improbable inspirée de la Formule 1 et produite par Pambuffetti)”…
La farde de presse indiquait que Top Marques 2022 allait mettre à l’honneur la toute nouvelle McLaren Artura, une supercar hybride rechargeable équipée d’un V6, ainsi que l’Aston Martin Valhalla (une autre supercar hybride rechargeable) qui arrivera sur le marché en 2024. Devaient être également présents les Aston Martin DBX 707 ainsi que le Jetson Aero One (un hélicoptère électrique), la Xturismo (une moto électrique Japonaise) ainsi qu’un projet secret de la société monégasque McClic (sic !), une Mini électrique de la société Aznom Automotive ainsi qu’une moto électrique de Verge Motorycles. Outre les supercars, Top Marques 2022 allait exposer 40 des voitures de sport les plus emblématiques des années 50 à 90 dont l’Aston Martin DB5 de la série DB5 Goldfinger Continuation assemblée à seulement 25 exemplaires.
Sur le stand de Boutsen Classic Cars (Monégasque), on allait retrouver une vieille Maserati 3500 GT Superleggera (1960), une antique Ford Shelby (re-sic !) GT40 de 1960 et une Ferrari 512TR de 1992 ainsi qu’une Lamborghini Diablo GT-R S, une Jaguar XJR 15 et une une Ferrari F40 sur le stand Dream Car Performance. Rebellion Motors allait également faire le déplacement avec une Ferrari 246 GTS Dino (1974), une Ferrari 365 GTC (1969) et une Bizzarrini 5300 GT Strada de 1967. Mais, cerise sur le gâteux, le pire était que GMK serait l’ambassadeur du salon (re-re-sic !)… Georges Maroun Kikano alias GMK, un influenceur automobile qui compte plus de 2,6 millions de followers sur Instagram et 1,5 million d’abonnés sur YouTube ! Un stand (un temple ?) lui étant dédié dans lequel il allait exposer quelques-unes de ses voitures avec des séances de dédicaces prévues samedi 11 et dimanche 12 juin.
Donc, j’étais là le mercredi 8 juin 2022 pour la soirée VIP (Very Important People)… Je précise que tout ce qui suit a été tapoté sous l’emprise de divers stupéfiants et d’une énorme quantité de boissons alcoolisées, mais correspond à mes souvenirs (flous) de discussions interminables pré-machées pour la presse… Notamment BMW dont le Boss en personne m’a fourgué d’autorité une farde de presse comprenant divers tableaux techniques tenant compte de l’importance de la gravité lunaire, de la pression barométrique, du sens du vent et de l’âge du conducteur émérite de la R18 avec son curriculum vitae…Tout en ordre, serré, rigoureux, avec des photos en fichiers/liens à télécharger format High Resolution (4.000 pixels) des JPG d’énormes dimensions (qui illustrent cet article)… J’ai ensuite croisé le regard du Prince et celui de diverses beautés rares et chères. Une plante vénéneuse m’a fait des propositions hors de prix et j’ai eu beau tenter de compter les automobiles qui devaient être présentes, mes chiffres ne parvenaient pas à correspondre aux promesses…
C’est parce que la langue allemande a un mot pour décrire chaque chose, parce que tout se décline, qu’il n’y a pas de double-sens possible destiné à faire sourire ! C’est tout un pan de l’humour typiquement franchouillard qui y est intraduisible… Même l’humour britannique y est hermétique… Pourtant cette apocalyptique machine Kolossale, fantastique avec son moteur semblable à une chaudière des années 1900, méritait une description à l’avenant de sa présentation Monégasque. Chic, choc et snob… A l’avant, des freins en oxyde de titane, terribles… Et une fourche comprenant des espèces de balanciers… soupapes… ustensiles inouïs… et puis quelques coquetteries sublimissimes… “Das Grosse Machine” Wunderbar ! Prosit !
Cette extraordinaire machine walkyrienne roule même… dans un grand accompagnement de musique effrayante, avec cuivres et tubas… au moment voulu éclatent des éclairs de tonnerre fulminants. Ach so ! Quelle surprise que cette chose ! Vous avez vu cet émoi qui est mien ? Qu’on est heureux de la voir ! Après tant d’années moroses passées dans les larmes, je veux être le tout premier à embrasser les auteurs de cette merveille… Quelle joie ! Quelle joie ! Sans nul doute des Herr Doktors, des ingénieurs garantis d’époque… tranchants… discuteurs… redingotes… avec des aides portant divers instruments… d’arpentage… des équerres… Si croyez-moi, j’en agrippe un par le bras levé en salut, cet ingénieur me fait des signes, des calculs sur le sol… “Monsieur !… Monsieur !… Qu’est-ce que cela ?… Cette moto !… dites-moi ! Quelle épouvante !…”
Il ne répond pas, plongé dans des recalculassions… Ses assistants mesurent le sens du vent… mesurent encore… estiment les distances… Je m’affaire… m’effraye… Non vraiment cela !… Je ne comprend plus rien… Le sens des choses me tombe des mains. Très grande animation. A quoi sert cette machine ? A aller au fond des choses ! Lesquelles ?… Bouges ?… Boutiques ?… Bastringues ?… Au coin des rues ?… Et pour qui ?… Pourquoi ?… Confusion !… Cohue !… Petits ensembles !… Trios !… Refonte des idées dans la masse !… Le moment est venu… Viendou le temps ! Le principal intérêt est de guidonner l’objet… Débardeurs… Soldats… Poursuivants… Marins… Marchands de frites… Bistrotiers… etc… devraient suivre, en une épouvantable émeute… La charge héroïque !… Apocalypse now !… Tirez pas sur le pianiste !
Mais voici un groupe de clients plus homogènes transportant des sacs d’or pesants… Ils avancent en béatitude dansant, tanguant ! La foule !… La foule arrive, transportée de joie, walkyrie, pour acheter la Moto… Ein, zwei, drei… Ali allo, allah qui n’en peut… Piting ! La foule est là avec des soupières pleines d’or, avec des grosses valises remplies de billets, des vieux ReichMarks… Malles, coffres etc !… Tous les pays !… Plus si affinités !… Ils demandent le prix du superbe engin… On le leur dit… Gigue !… Toute la foule danse un petit moment avec eux… Même des Russes débarquent avec leurs traîneaux et leurs ours !… Danse des ours et de la foule… On s’amuse fort !… Voici un Sheik et son harem sur un dromadaire!… (danse…) Voici un maharadjah avec son éléphant sacré !… (danse…) La foule s’amuse… Grand brouhaha… La folle mêlée…
Mais voici la grande finale… Voici la clique des journaleux en quête de parapluies, de colifichets, de gadgets, tout et n’importe quoi pourvu que c’est gratuit en échange de quelques papiers totalement à l’inverse de ce que j’écris !… Congestionné !… Apoplectique !… Ho ! Hisse !… Ils tirent les journaleux, à coups d’efforts saccadés, soudés collés en grappe sur le câble du web… Immenses efforts !… Terribles !… Picoleux, ils se passent le “rouge” tout en recopiant les commentaires du chef des relations publiques… et titubant à la “régalade“…, tout ceci en musique !… Toute la grappe des journaleux est par instant, par sursauts, happée par le vide, besoin d’aller chercher d’autres parapluies et colifichets ailleurs d’ici… C’est que le monde entier vient à leur aide… Bientôt tous s’y mettent… Ils lisent leurs conneries, ils y croient même… C’est écrit dans le journal, donc c’est vrai de vrai… Victoires et défaites…
Le vent des pets conjugués de la médiocrité !… Cependant, c’est le plus fort !… Finalement il entraîne tout le monde vers l’absurde !… Le monde se vide !… Toute cette foule est pompée à rebours par un retrait soudain de leur câble… Tous essoufflés, juste débarqués… et bien malades… Ces nauséeux chavirent, roulent et tanguent, allant et venant, ils sont verdâtres et défaits et sortent de leur inconscient, ils ne savent rien du tout ! Ils veulent rentrer chez eux dans leur auto grise… poursuivre leur voyage vers le néant… On leur montre l’écriteau indiquant la sortie… Ils s’en vont par là titubants avec leur mélancolie. Joie… Joie… On s’embrasse !… On s’étreint !… Triomphe !… On se fête… On se cajole… On s’esclaffe… On jubile… Tout cela… très vivement… sadiquement… cruellement… Mélange… Chaos… Tout est en ébullition !…
Moi-même, au comble de la joie de voir tant de mascarade inutile…, je me rue sur ma voisine, au hasard !… Le hasard fait bien les choses, grande mince, blonde… Ich Liebe !… J’arrache son corsage… sa robe… La voici presque nue… elle a perdu toute pudeur !… Sa Tante Odile est outrée… Elle essaye de me raisonner : “Monsieur, vous êtes quelqu’un de bien… prenez-moi plutôt qu’elle…“… On retient tante Odile qui veut me violer… Ma voisine sanglote dans les bras de sa tante… Elle ne peut plus rien pour ma turgescence… Je suis maudit !… L’esprit du mal est en moi !… Tante Odile, si finement, gracieusement réservée et convenable, est à présent déchaînée… Elle arrache ses vêtements… Contaminée… Elle se mêle aux voyous, il lui faut du lubrique ! De la frénésie ! Soit ! Le délire la saisit alors ! Elle danse avec plus de flamme encore, plus de fougue, plus de provocation, de lubricité, c’est une furie… Une furie dansante…
C’est tout… et c’est trop…
Faite “à la main” en utilisant des matériaux nobles tels que le laiton, l’aluminium et le bois, son design est l’identikit de la BMW R18 Magnifica. L’idée de construire une moto personnalisée basée sur la BMW R 18 est due à Raffaello Polchi, propriétaire de l’Officine Riunite Milanesi et passionné de moto depuis toujours, mais le projet et la main sont d’Andrea Radaelli de Radikal Chopper, un nom bien connu dans le secteur et déjà lauréat du MBE Award 2020 avec son Ad Maiora : une édition spéciale construite avec un soin maniaque à partir d’une BMW R 1100 S. L’approche suivie dans la fabrication des motos Radikal Chopper est vraiment radicale, et le design de la R 18 Magnifica n’est pas différent.
Selon Andrea :“La moto doit être ma propre création, je n’ai pas envie de draguer ou de modifier un concept déjà mis en place et très bien fait par d’autres. Mon inspiration pour le design de la BMW R 18 Magnifica fait un clin d’œil aux motos vintage des années 1920, 30 et 40 et en particulier à la BMW R 37, des objets qui ont un charme incroyable que même aujourd’hui de nombreuses motos modernes ne peuvent pas reproduire. L’utilisation d’un matériau particulier tel que le bois est un rappel fort des motos du passé, qui l’utilisaient pour certains détails tels que les poignées, une idée qui m’est également venue à l’esprit en pensant aux vieilles voitures BMW des années 1940 avec des volants en bois. L’utilisation de ce matériau répond également au désir de mettre quelque chose de vivant sur la moto. De plus, le bois s’intègre de manière cohérente avec le design de la R 18 Magnifica, donnant à cette coutume un effet chic, rétro et moderne à la fois”…
Pas de CAO ou de rendu comme point de départ, mais tout au plus une esquisse de la moto : le reste est dû à l’imagination créative d’Andrea Radaelli. La R 18 a d’abord été envisagée sans tous les éléments nécessaires à la production en série puis repensée en respectant les proportions entre l’avant et l’arrière de la moto, pour obtenir une logique visuelle harmonieuse. Rien sur la R 18 Magnifica n’est acheté, tout (ou presque) a été pensé et construit à la main. L’exception sont les jantes, usinées à partir de billettes et usinées avec des machines à commande numérique, mais toujours selon un design de Radikal Chopper. Même les disques de frein et les étriers innovants ont été spécialement créés. La queue et le siège sont une suspension monobloc et donnent l’idée de flotter dans les airs. L’extrémité arrière est en acajou avec une section centrale en acier inoxydable poli, donnant à la moto un aspect de bijou.
Les fourches ont la même pente que celles d’origine mais un look qui rappelle celles des motos vintage, à l’intérieur, cependant, elles sont complètement modernes, construites à partir de pièces de billettes. Le système électrique n’a pas été modifié; tout est entièrement fonctionnel. Les dimensions, les jantes et les pneus sont restés fidèles à l’original : la moto est parfaitement utilisable. Sous l’esthétique rétro se cache une moto technologiquement moderne, allégée d’environ 100 kg: le poids de la BMW R 18 Magnifica est en fait d’environ 250-260 kg, contre 345 kg pour le modèle original… Voilà, j’en ai terminé… Repos !
2 commentaires
Mon cher Gatsby,
Votre lectorat vous remercie d’avoir donné de votre personne au nom de l’information ! Dans un monde où l’information est calibrée, soupesée et jamais neutre, je me suis demandé : qui sont ces gens sur les tableaux ? Des cousins des Nibelungen ?
Sans doute les ingénieurs BMW ayant créé cette R18 se sont-ils fait immortaliser dans la mise en scène… https://youtu.be/1Wqc0hr4qvU
La chevauchée des Walkyries, (en allemand, Walkürenritt ou Ritt der Walküren) est le terme populaire pour désigner le prélude de l’acte III de l’opéra Die Walküre composé par Richard Wagner. Il est fréquemment repris au cinéma (la scène du raid des hélicoptères dans le film Apocalypse Now de Francis Ford Coppola) et la publicité, et il a été utilisé par le parti nazi à des fins de propagande…
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