BMW R18 “Spirit of Passion”
Dirk Oehlerking est connu pour ses personnalisations extrêmes de motos BMW. Avec sa “Spirit of Passion”, quiconque s’attend à une reconstruction complète de la BMW R18 sera toutefois surpris. Ce qu’il en dit est court et bref : “La BMW R 18 est si parfaite que j’ai laissé la technologie telle qu’elle est. Le cadre est 100 % original et si sophistiqué que rien ne devait être changé. Mais cette moto a tout de même été transformée en une conversion Kingston Custom incomparable à mes yeux”.
Le plus grand accroche-regard est le carénage fait-main-maison, tout comme le guidon et le garde-boue. L’échappement BMW R18 a été modifié dans le style Roadster, tandis que sa selle provient de la gamme d’accessoires “Universels”. Les clignotants sont des Kellermann et le phare avant à LED est intégré au carénage. La peinture et les lignes d’origine ont été adoptées pour la réalisation du carénage, avec l’ajout de quelques détails. Le design dans son ensemble est basé sur le style Art-déco.
Les motos Kingston-Custom sont toujours de véritables phénomènes. Elles portent des noms incroyables comme “White-Phantom” ou “Good-Ghost” et ce ne sont pas les seules raisons pour lesquelles elles font frissonner et donnent la chair de poule aux plus enthousiastes. Dirk est saisi par une passion à l’état pur dès qu’il crée ses projets, c’est pour lui la seule manière d’accéder à l’âme de la moto et à comprendre ce que les créateurs de la R 18 avaient imaginé puis accompli.
Cette “Spirit of passion” je reconnais que c’est une moto de folie, absolument parfaite, tout s’accorde. Son respect envers les ingénieurs BMW, est toutefois un peu gênant à mes yeux… Il n’a fait qu’augmenter chez lui à mesure qu’il démontait cette machine, à mon sens et avis c’est plus parce qu’en publiant cela il s’attire la reconnaissance éternelle de BMW. Que pouvait-il vraiment modifier sur cette moto sans risquer de s’attirer quelques remarques de BMW, sinon apporter de son coté une qualité des matériaux et des finitions ?
La conception harmonieuse ne cesse de fasciner Dirk. C’est quasi religieux. Là encore, c’est génant ! C’est avec la plus grande admiration dans la voix et ses pieds quittant presque le sol dans une lévitation burlesque, qu’il a résumé en quelques mots son respect (sic !) de la R 18 et de ses constructeurs (re-sic !) au moment où elle reposait en pièces détachées devant lui : “Si peu de pièces pour une si grande moto”… C’était presque lunaire par rapport aux mots prononcés par Neil Amstrong, 1er homme sur la lune ! Ce n’est pas le lieu ni le moment de revenir sur un questionnement lunaire !
Au commencement du projet, des centaines d’idées ont traversé l’esprit de Dirk. Comme Einstein découvrant l’eau chaude… Car il savait (sic encore !) déjà qu’arriverait le moment où il se retrouverait devant la moto tel Moïse devant un buisson ardent et que la passion et l’enthousiasme feraient bien les choses. Et il dit avec une foi incroyable qu’il a tout fait pour que son rêve devienne réalité. Il s’est beaucoup levé au milieu des nuits pour prendre son crayon et dessiner ce qui venait de lui traverser l’esprit (Dieu sans aucun doute selon lui).
À cette envie de réussir s’ajoutaient sa foi inébranlable en ses capacités divines mais aussi son expérience, car selon lui : “Un customiseur ne vieillit pas, il devient seulement meilleur”… C’est ainsi que la moto s’est finalement assemblée dans sa tête ! Du vélo à la moto, en un éclair… Bien sûr, cela ne l’a pas empêché de tout retravailler jusqu’au dernier moment. Mais comme le dit si joliment Dirk : “C’est beaucoup de travail, mais ce n’est pas vraiment du travail, c’est une oeuvre”...
Cadre et suspensions ? : “Le cadre ainsi que les suspensions avant et arrière sont restés d’origine”.
Peinture ? : “Le choix s’affiche clairement, d’abord la ligne, après la peinture. La peinture de la Spirit of Passion met en valeur la ligne de la moto et pourtant tout reste comme d’origine du très classique noir avec une double ligne, tout comme le réservoir inchangé”.
Guidon ? : “C’est simplement un tuyau qui a été plié”.
Garde-boue arrière ? : “Il entoure à 310° la roue arrière. La conception et la peinture complètent l’image d’ensemble homogène”.
Clignotants, phares ? : “Les microclignotants de Kellermann ne sont pas plus gros que l’ongle du pouce et s’intègrent parfaitement à la ligne de la moto. Le phare est complètement encastré dans le carénage”.
Feu arrière ? : “Rond et classique dans un aileron extravagant. Il représente une parfaite et élégante touche finale”.
En général ? : “Il n’a jamais été question de réduire au minimum toute la moto et de la déshabiller jusqu’au Big Boxer. Mon envie était plutôt d’embellir cette œuvre d’art et de mettre son âme en valeur . L’inspiration m’a été fournie par la calandre d’une BMW Roadster des années 30 qui a servi de modèle. La pièce fabriquée à la main accentue et complète la ligne de la R 18 qui avec ses 15 cm seulement de garde au sol, semble comme moulée sur la machine. Comme s’il n’en avait jamais été autrement”.
Avec seulement 8 mm d’espace, le carénage est presque collé au réservoir. Sa palette de couleurs classiques (se limitant en réalité au noir avec une double ligne iconographique), court quasiment sans interruption sur toute l’impressionnante pièce fabriquée à la main. Naturellement, la même peinture noire orne également le garde-boue arrière qui reprend ainsi parfaitement le design de l’avant de la moto… Un mécanisme à charnière permet de changer la roue.
Des ouvertures judicieusement placées permettent de voir le frein à disque et le moteur. Ici encore, on voit ce qui fait l’esprit de la “Spirit of Passion” : elle s’associe au concept de la R 18 avec le plus grand respect (Amen !) et se transforme en véritable chef-d’œuvre… Voilà… Alléluia mes biens chers frères et sœurs amis/amies de la moto, allez en paix !