Choppers of America…, les belles torturées…
Les belles torturées, guerrières de douleurs aux crinières de sorcières…, les folles sanglantes, chiennes de guerre couvertes de plates et de mailles…, parenthèses grotesques, images barbares et autres infamies humaines pour nous conter la quête de ces belles insolentes qui naquirent un jour dans la boue et le sang pour en faire chacune un saint parement d’une difficile quête.. c’est le moment où commencent à tomber les masques et les faux semblants, le moment de vérité où toutes les confrontations futures s’annoncent et se fomentent, le moment jouissif enfin, où les lecteurs et lectrices vont voir culminer une protohistoire déjantée et disjonctée faisant fi de la mort, de la vie et des douleurs attachées à leurs jupons fanés.
Les machines sauvages qui cachent des agissements sexuels secrets, auraient-elles pour projet d’effacer jusqu’au souvenir de l’espèce humaine sur la terre, étant en quelque sorte d’énormes et monstrueux artefacts qui absorbent les regards pour ensuite faire plonger les “ceusses” qu’elles intègrent dans des ténèbres sans nom.
Il est étonnant voir même frustrant de savoir qu’il aura fallu attendre tout ce temps !
Pourquoi ne pas ignorer les référents trop évidents et souvent susceptibles d’être instrumentalisés par des cohortes de poulets idéologiques à la recherche de référents mythiques ?
Marque des maudits, sceau des déclassés, les machines sauvages ne peuvent que correspondre à l’archétype du banni, de l’exclu, du paria, du schizophrène patenté, incarnant l’image d’un Prométhée antique et moderne… et ce jusqu’au bout, vaille que vaille, confondant légende et historicité, à la lisière des deux genres.
Les choppers sont nés dans les États-Unis d’après-guerre.
De jeunes Américains, avides de sensations et de puissance, cherchaient des motos rapides.
Or, les Harley-Davidson étaient certes rapides pour l’époque, mais trop lourdes, ils se mirent donc à chopper, à enlever toutes les parties non nécessaires au bon fonctionnement de la moto.
Cela incluait le garde-boue avant, l’arrière (découpé), le frein avant, les sacoches, les phares additionnels, les pare-brises, les grosses selles…
Ainsi naquirent les bobbers.
Les choppers avaient en plus la susdite longue fourche, un cadre rigide (pas de suspensions), un embrayage “suicide” (au pied) et un levier de vitesse à la main
Il s’est depuis démarqué des autres catégories de motos pour devenir un style reconnu qui a ses propres adeptes et qui a permis à certains ateliers de faire fortune, comme l’atelier d’Orange County Choppers créé par Paul Teutul senior en 1999 dans l’État de New York…, ou West Coast Choppers, situé à Long Beach, quartier de Los Angeles créé par Jesse G. James, le célèbre présentateur de l’émission mécanique Monster Garage.
Partant d’une trame des plus primaires, percluse d’un manichéisme sirupeux, je semble de prime abord, à vos yeux révulsés, vous lancer une bonne vieille histoire passe partout, servie par une narration bien linéaire et crétine !
Or, prodige de l’écriture, via la narration je bifurque ici où vous vous attendiez à me voir m’enfoncer comme un bon “Pan Cake” dans une crème bien épaisse.
Et c’est là que se produit le miracle.
Les dénivellements, les ellipses, les perspectives, les monologues, l’humour, le cynisme patenté, me servent à faire déferler dans mon œuvre le lait des maux humains, les folies douces des désespérés, les haines et les trahisons communes et cette danse subtile au-dessus des égouts de la mort, mise en apposition par une narration ambiguë, jamais nette et tranchée quant aux valeurs que représentent les personnages et les objets, fussent-ils roulants.
Arioste du narratif original et incisif, Rabelaisien des horreurs humaines et de la satiété de la guerre, je tente de vous servir dans un plat en or, les parures grotesques avec lesquelles diverses cohortes de personnages vont s’afficher dans un drame qui n’est qu’une parodie qui pourrait l’être, mais pas tout à fait…, une protohistoire n’est qu’une vieille histoire de parousie
Cet hyper-réalisme se conjugue à une aura totalement assumée mais en un sens inverse de celui des figures habituelles, qui m’élève de la fange mais ne connaît pas de montée graduelle, pas d’échelle des valeurs.
Incarnant à merveille le vieux précepte Nietzschéen de l’accomplissement dans l’aventure, de la germination dans l’action, de cette vision d’un monde où les meilleures idées viennent à celui ou celle qui marche…, de celui qui est advenu mais non “passé”, bref de cette rage de jauger du monde au travers d’un regard qui ne s’arrête pas sur une vie quotidienne mais qui préfère l’agitation, la perte et le gain, non pas sur le temps mais sur la durée qui la fait souvent confondre avec ce quantificateur “Temps” extraordinairement élastique.
La parabole philosophique et les ruminations sont aisées, car on n’a jamais le temps de s’arrêter pour vivre mais plutôt on se hâte, on s’applique à axer son pas sur celui de la faucheuse.
Et c’est là que tout en incarnant le mythe de la parousie, ce mythe chrétien du grand retour du sauveur mais de façon démultipliée et répétitive, j’incarne également cette folle idée de philosophe qui est de “se vivre dans l’action, s’accomplir dans les effusions”, bref un grand oui au “Dasein”, à “l’être-là” Heideggerien, cet “étant” que nous sommes chacun, entier et total.
Absurdité de la vie, oui, mais palliée par un langage poétique, lieu qui est seul à même d’apporter la dimension non pas de l’homme mais de l’être (authenticité de l’existence résolue face à la mort).
Et quoi d’autre que l’aventure pour susciter ce langage comme topos, ce dit poétique qui fait que bien de ces batailles valent mieux que toutes les vies bien rangées.
C’est la tripartite des topos, à savoir le lieu où se déploie ce langage poétique, décalé et hypertrophié, le lieu où se met en fiction une temporalité réinventée, le lieu d’où le lecteur va éprouver l’altérité du tout autre et en même temps ce même du loisir de l’aventure où il y a une ouverture, une permissivité… à lire tout cela vous pourriez croire en un banal court de philosophie… et pourtant, c’est une invitation à la tentation de philosopher, du moins apporter d’autres vues que le simple loisir…, participer au prodigieux spectacle d’un cirque où un Gargantua s’amouracherait suffisamment d’un Conan pour le gober comme une mouche et mourir d’indigestion, le tout sous des airs de bel canto bataillant avec les harmoniques enfantines et tristes d’un bal du Compte d’Orgiel.
C’est d’un magique tellurique dont il faut parler, un magique qui n’évite en rien aux éléments de la sur-nature de succomber, de mourir sous les coups de cœur, symptôme de l’entropie ou bien d’un déterminisme total et homogène !
Il semblerait que ce soit la première hypothèse qui soit la plus adaptée, car le biologique n’est jamais vraiment usurpé et les démons peuvent saigner dans les mondes sauvages caressés par tant de paires d’ailes noires comme les nuits, autant de voix inconnues, autant de dits et de sortilèges, autant de constructions protohumaines par le biais d’un regard plus analytique et en même temps un humour distancié, voilé, qui permet d’échapper au dégoût total.
Jesse James est l’arrière-petit-fils du fameux hors-la-loi Jesse James, il est né le 19 avril 1969 à Lynwood en Californie et a grandi à Long Beach, toujours en Californie.
Avec sa première femme Karla, il est le père d’une fille Chandler et d’un fils James Jr ; d’un second mariage avec Janine Lindemulder, actrice de films pornographiques et modèle pour la revue Penthouse, il est père d’une fille, Sunny.
Le 16 juillet 2005, Jesse James a fêté un troisième mariage, avec l’actrice Sandra Bullock.
Leur première rencontre a eu lieu lors du huitième anniversaire du fils de l’actrice : il est fan de l’animateur de Monster Garage et sa mère lui avait arrangé une visite du plateau de tournage comme cadeau.
Il peut être décrit de plusieurs façons : constructeur de voitures et de motos customisées, producteur, éditeur, animateur de télévision, et restaurateur.
Et oui, c’est vraiment quelqu’un d’original, hors du commun.
Il préfère se décrire comme un soudeur idéalisé et est réticent à discuter du fait d’être une célébrité, il ne comprend pas ce que signifie tout ce remue-ménage.
Jesse a créé la société West Coast Choppers en faisant ce qu’il aime : fabriquer des motos.
Depuis ses modestes débuts dans le garage de sa mère, Jesse a monté son affaire en partant de rien, en fournissant un travail acharné, beaucoup de dévouement, une détermination sans limite… et en a fait le phénomène qu’il est aujourd’hui.
Chaque Chopper qui sort de sa boutique à Long Beach a le style bien distinct appartenant à West Coast Choppers et les clients sont prêts à attendre des années avant de débourser beaucoup d’argent pour en acheter un.
Il n’en produit qu’entre 12 et 14 par an, fabriqués à la main, engendrant une très longue liste d’attente pour chacune de ses machines customisées très convoitées.
Ce faisant, son emblématique logo croix de fer est maintenant reconnu partout dans le monde.
En 2000, Jesse, a été le sujet de l’émission Motorcycle Mania diffusée sur la chaîne Discovery Channel, qui a réalisé une chronique sur sa vie quotidienne en tant que constructeur de motos customisées.
Étonnamment, les coulisses de sa vie sont devenues l’un des spectacles les mieux classés dans l’histoire de la télévision, et Motorcycle Mania II et III ont rapidement suivi.
Ces documentaires immensément populaires ont suscité un tout nouveau genre de téléréalité… et il été incité à jouer dans sa propre émission, Monster Garage.
Semaine après semaine, les fans enthousiastes ont regardé Jesse convertir des véhicules ordinaires en machines époustouflantes et conçues de façon spéciale.
De la voiture volante à la tondeuse à gazon, Jesse accompli l’impossible, tout en se constituant un public fidèle qui lui a assuré un succès international et permis de se situer au sommet du classement pendant six ans!
Jesse a ensuite créé Payupsucker Productions, pour pouvoir partager certaines des histoires qu’il avait à cœur de raconter.
Dans son premier titre qui a été publié, Histoire du Chopper, il rend hommage à ses héros constructeurs de motos… et, pour la première fois, il met en lumière certains des héros méconnus du Chopper-dôme : des constructeurs de motos africains et américains, rarement reconnus.
Jesse s’est ensuite rendu en Irak pour avoir un aperçu direct de la guerre… et a illustré son expérience dans les reportages intitulés Secrets d’Irak, avec Jesse James.
Cette émission a souligné les efforts courageux déployés par des mécaniciens qui risquent leur vie quotidiennement, tout en faisant leur travail.
Les deux reportages ont été diffusés sur les chaînes Discovery en 2006.
Jesse a également produit un reportage intitulé Green Scream, dans lequel il présente une voiture écologique à hydrogène avec laquelle il a tenté d’établir un record de vitesse “propre”, en 2008.
Jesse porte également la casquette d’éditeur : en 2006, il prend les rênes du magazine GARAGE et lance Payupsucker Publications, un magazine de grande qualité, qui met en valeur le dynamisme et le style de vie de la culture consacrée à la voiture.
Le magazine est rempli de commentaires perspicaces et directs, notamment sur l’un des aspects les plus prolifiques de la culture pop.
Le magazine GARAGE a comblé ce besoin sur le marché et se concentre sur les personnalités peu connues dans le monde des voitures et motos customisées.
Après une incursion dans le monde de l’impression, Jesse s’est concentré sur un autre de ses rêves de longue date et a ouvert un petit fast-food branché, pour petits et grand, à côté de son magasin à Long Beach qu’il a reconstruit, et Cisco Burger est né (nom de son Pit Bull adoré, Cisco).
Quand il ne s’occupe pas de son magasin, Jesse poursuit sa passion : les courses tout terrain dans le désert.
Lui et son équipe de constructeurs ont conçu et développé un Trophy Truck où il concourt tout au long de l’année aux côtés de coureurs légendaires.
Même en tant que nouveau venu dans l’exténuante course Baja, il a déjà prouvé qu’il était un concurrent redoutable.
De laquelle de toutes ses réalisations Jesse James est-il le plus fier ?
De deux choses : La naissance de ses enfants en 1996… et le fait que ses fans soient en majorité des ouvriers.
Jesse n’a jamais oublié ses racines, c’est la raison pour laquelle sa marque West Coast Choppers a su conserver ce public fidèle et passionné.
Jesse continue de rester fidèle à son métier en créant des œuvres uniques dans le domaine automobile.
Il soutient que, même si tout devait disparaître demain, il serait toujours content de gagner 25,00 $ de l’heure en tant que sacré bon soudeur !
Autre grand nom de l’industrie du Chopper, Orange County Choppers est un atelier créé par Paul Teutul senior en 1999 dans la petite ville de Montgomery dans le comté d’Orange (d’où le nom de l’entreprise) dans l’État de New York et qui a depuis fait sa renommée grâce à la série American Chopper (diffusée sur la chaîne Discovery Channel).
Cela a permis à l’atelier d’être reconnu dans tous les États-Unis grâce à ses motos à thèmes et autres créations.
De nombreux produits dérivés des membres de l’équipe (figurines articulées, mugs, stylo, T-shirts, etc.) ont également contribué à la célébrité de l’atelier.
En 1999 à la Daytona Beach Bike Week, leTrue-Blue-Bike, a remporté le premier prix, c’était un chopper que Paul Teutul avait fabriqué dans la cave de sa maison, en commun avec son fils Paul Jr.
Après que l’entrepôt qui auparavant était un atelier de constructions métalliques nommé Orange County Ironworks soit devenu trop petit, Paul et Paul jr. Teutul ont construit un nouveau hall sur le même terrain, pour avoir suffisamment la place pour la construction des Choppers.
Quand cet atelier à nouveau construit et agrandi est devenu lui aussi trop petit, la famille Teutul s’est décidée à construire un nouvel atelier jouxté d’une salle d’exposition double que les deux précédentes constructions ensemble.
En novembre 2006, Orange County Choppers annonçait vouloir construire un quatrième nouveau bâtiment encore plus grand comportant un Showroom, des Retailshop et un atelier de fabrication disposant de machines ultra-modernes dont un Computeur-fraiseur.
170 nouveaux postes de travail devaient naître de cette envolée industrielle…
En pleine crise économique !
Drame chez la plus célèbre famille de bikers quelques mois plus tard !
Paul Junior va intenter un procès à son père Paul Senior (ou l’inverse, on finit par ne plus s’y retrouver) pour mésentente grave entre associés (!)… et à cette suite ridicule puisque c’est une querelle stupide entre père et fils pour des questions de style et de couleurs…, Orange County Choppers va être menacé de fermeture !
En effet, fidèles à leur réputation de têtes de lard, les Teutul (en dispute), refusent de payer les 100.000 $ qu’ils doivent en retard de paiement des mensualités… à GE Capital, la banque qui a financé plus de 12 millions de dollars, leur énorme local.
Ce la a sonné la fin de la série American Chopper et des, heu… superbes créations d’OCC ?
Avec les Teutul, on ne sait jamais le pourquoi du comment…
Il n’empêche que depuis le 11 septembre 2001, l’Amérique s’est également torpillée elle-même pour enrichir quelques dirigeants…, l’ensemble de l’économie Américaine est insi apartie sur une pente savonneuse… et le monde des Choppers s’est contracté… peu de Bikers ayant encore les moyens de payer bien plus de 100.000 dollars pour une moto peu utilisable, voire même dangereuse à piloter…
Voici venu la fin des périples, le temps des ultimes confrontations, en un univers qui semble revêtir les traits d’une terre noire aux habitations en ruine sous lesquelles gonflerait un cœur en fusion prêt à exploser en autant de gerbes qu’il y a de peines dans cette Amérique du chaos.
Le grand hiver de la déglingue financière enserre l’occident en sa mâchoire glacée et la célèbre et courageuse Compagnie auto-nommée “Le Nouvel Ordre Mondial” est assiégé par les troupes de la crise économique.
Dans un monde devenant fou, dont les classes moyennes sont presque laminées par la famine et les maladies aux soins non couverts faute de sécurité sociale, l’Amérique est devant l’obligation de tenir bon. Les murs tombent un à un, la pestilence appelle les maladies à s’insinuer au grès des jours dans un monde où l’espoir semble avoir renoncé à poindre dans les esprits tourmentés des habitants.
Tel un schizophrène qui entend les voix,le Président est là, le glaive en main et la haine courageuse !
Devenu président d’un pays plus mort que vivant il tente d’organiser la dernière bataille dans l’illusoire espérance de percer les assaillants inventés et au bout, peut-être, vaincre.
En face les choses semblent également se brouiller et le doute s’insinuer.
Le monde se prend à hésiter et la cause si ardemment défendue jadis semble a présent marquée du sceau de l’absurde.
L’intelligence et la raison qui appellent à en revenir à d’autres valeurs humaines n’y fait rien au contraire il est à craindre qu’il mettra le feu aux poudres en un dernier pied de nez aux dieux goguenards et séniles qui semblent observer ce vaste opéra de l’absurde avec le sourire las des derniers jours.
Moment ultime et dernier, mes commentaires sont probablement l’illustration la plus forte de ce que peut être une bataille sans retenue, totale, entière et généreuse comme le corps d’une vierge, comme si, de fondre et se perdre dans un combat sans aucune issue salutaire était préférable quand on a trop attendu et quand on est fait que pour ça, quand la guerre est le landau d’une nation qui a génocidé des millions d’indiens pour voler leurs terres.
La splendeur sera pour moi, le moment venu, donc trop tard…, de ne pas simplement me borner à du pur descriptif de surface mais de m’attarder aux sentiments qui traversent les protagonistes de cette bataille en rouge sang…, avec un renversement de la perspective classique, cette guerre sera vécue de l’intérieur, presque comme une expérience mystique, intime… les Etats génocidant leurs populations pour que les pires puissent survivre et recommencer en encore pire…
Tuez-les tous, dieu reconnaîtra les siens !
Enfin, en toute bonne irrespectabilité des codes de la narration, je poursuivrai mon va et vient cloisonné entre les spasmes de la réalité !