CHOPSTER ONE
Construire des Chopper’s est pour elle un art qui se situe à l’intersection entre la réalité et le numérique, là où les frontières s’estompent et où de nouveaux mondes émergent. Il ne s’agit donc pas pour elle de seulement relier tradition et modernité, mais de créer des visions qui évoquent des émotions. Son style reflète selon elle cette dualité : le tangible du monde réel rencontrant l’intangible du numérique. Et c’est ce qui rendrait son art unique. Vous me connaissez dubitatif et en ce cas ce n’est que parce qu’elle crée des Choppers et s’essaie également dans les Kustom’s traditionnels que mon esprit de réparties acerbes est temporairement ankylosé, d’autant que les thèmes et contrastes qu’elle présente explorer dans son œuvre, soulèvent inévitablement la question de savoir d’où elle tire son inspiration…
“Chaos et harmonie, ombre et lumière. Je suis une collectionneuse de contradictions : les avancées technologiques et les formes organiques, l’architecture urbaine et les paysages surréalistes, tout cela me fascine. C’est cette danse des contrastes qui m’incite sans cesse à penser mon travail dans de nouvelles dimensions. Je m’inspire de tout ce qui me donne envie de dire “Wowww !”...
La portée de l’absurde est élémentaire ! Si un homme porte uniquement à gauche ou à droite, l’absurde, lui, porte partout, et dans tous les sens. Il tourne en dérision n’importe quelle circonstance, n’importe qui, et n’importe quoi, lorsqu’il est bien utilisé. Alors pourquoi s’en priver ? Si je me fiais à ma première impression, j’émettrais bien l’avis que d’instinct, je n’aperçois pas l’ombre d’une hypothèse de supposition… Eclairez-moi, qu’est-ce donc quoi vous faites ?
“Cela peut être les lignes d’une conception architecturale futuriste ou un son inattendu dans un morceau de musique. C’est un sentiment de quelque chose qui résonne en moi, quelque chose qui ne me lâche pas. Le design, la mode, l’architecture, ce sont toutes des formes d’expression qui m’inspirent et surtout qui alimentent ma créativité. Un bon design n’a pas besoin d’être bruyant. Mais il doit me parler et me faire réfléchir et en finale déclencher quelque chose en moi”…
J’ai trouvé une nouvelle source de fascination plus simple : le bruit que produit la plomberie et le glouglou de l’eau qui disparait dans le drain. Elle s’écoule dans le sens des aiguilles d’une montre, comme partout dans l’hémisphère Nord. Ce mouvement est connu sous le nom d’effet de Coriolis. Je me suis alors dit qu’il me fallait vérifier si effectivement l’eau s’écoulerait à l’inverse des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère sud ! Vous pourriez être du voyage…
“Un bon design est un équilibre entre fonctionnalité et esthétique. Il doit raconter une histoire, sans avoir besoin de mots. Mon style reflète cette dualité, c’est le tangible du monde réel rencontrant l’intangible du numérique. Et c’est précisément ce qui rend mon art unique, car je suis gorgée d’expériences qui façonnent mon style et mon approche d’abord de l’art numérique que je transpose en art dans la réalité”…
L’insolite étrangeté de cette curieuse bizarrerie me plonge dans une perplexité qui m’intrigue… Je cours vous chercher un miroir, ça va vous donner à réfléchir. Tout d’abord, filtrons un peu tous ces n’importe quoi. Mon âme de poète s’effrite en particules consternées sous le poids du matérialisme ambiant ! Je subodore que vous tentez de m’amadouer pour me faire signer un contrat… Tout ça me lasse, tout ça, ça lasse et me ne délasse pas… D’où venez-vous ?
“J’ai un père italien et une mère philippine, et grandir dans cet environnement multiculturel m’a certainement marquée. Je suis également fascinée par le street-art, la mode et l’énergie de mon monde depuis mon enfance. Et j’ai toujours eu cette envie intérieure d’exprimer tout ce que je ressentais à travers l’art. Lorsque j’ai découvert le monde numérique, il m’est apparu que je voulais construire un pont entre physique et numérique, entre fantaisie et réalité”…
Il est aussi inutile de mettre plusieurs épithètes à un même mot que de payer plusieurs fois la même facture. On ne soulignera jamais assez l’importance des détails, ce sont eux qui donnent du corps à un texte, le rendent plus riche, plus vivant et plus personnel. Il n’y a rien de tel qu’un violon d’Ingres pour vous faire passer pour un con. C’est un talon d’Achille, un défaut, une sorte de braguette ouverte par laquelle tout le monde s’engouffre et vous voit l’intime…
“Le principe que la forme suit la fonction joue un rôle dans la construction de ce pont. C’est une sorte de règle silencieuse qui fonctionne en arrière-plan pour moi. Le design doit rester fidèle à son objectif tout en laissant de la place aux émotions. Dans le monde numérique en particulier, la fonctionnalité peut être poétique : une interface qui touche intuitivement, un élément graphique qui parle non seulement en termes esthétiques mais aussi de manière interactive”…
L’interactif serait-il le presque peu qui vous fait vivre ? A quoi bon, tant d’insistance, tant d’impuissance ? Je cours vous chercher un miroir, ça va vous donner à réfléchir… Tout d’abord, filtrons un peu vos n’importe-quoi ! Vous imaginez pouvoir vous immiscer ? Mon âme de poète s’effrite en particules consternées sous le poids de ce matérialisme ! Cela est incompatible avec le recueillement qui m’est nécessaire pour peaufiner mes texticules couillus…
“Les outils numériques et l’IA sont comme des partenaires qui repoussent les limites de ma vision. Ils m’aident à rendre visible l’invisible, à façonner l’inimaginable. L’intelligence artificielle ouvre des espaces créatifs totalement nouveaux et me permet de jouer avec les motifs, les textures et les effets. Mais en fin de compte, l’intuition humaine est et reste le cœur de mon art”…
Touché, coulé ! Vous seriez une vraie lumière si on avait ouvert l’interrupteur !!! Je me dois de brosser vos préoccupations sidérantes de mon esprit avec le plumeau de l’indifférence et passons aux choses sérieuses… Sachez que j’ignore d’un pied hautain les allusions malveillantes d’un esprit vulgaire et lourd que mes dons artistiques éclaboussent de mépris. Il y a des gens qui ont le génie de gâcher les meilleures soirées rien qu’en existant !
“J’intégre mon style et mes valeurs dans des partenariats de marque, raison pour laquelle je me suis approchée de vous qui êtes l’extraordinaire créateur des magazines Chromes&Flammes que vous avez eu l’audace de convertir en numérique exactement au moment charnière de deux mondes et c’est ainsi que vous être repartis alors que la presse papier s’écroulait lamentablement, quasi piégée par elle -même dans ses mégalomanies. Respect à vous”…
Je savais qu’il existait déjà des sculpteurs de saindoux, des essayeurs d’allumettes, des ramoneurs de périscope, mais ça… Je ne suis plus que l’ombre de mon reflet. Pour réussir une réussite, que faut-il ? De l’intelligence, des réflexes fulgurants, un zeste de malhonnêteté et cinquante et une cartes. Cours de droit ! Cours de psychologie ! Cours de criminologie ! Ignorez-vous donc qu’avec l’oisiveté et la boisson, l’ignorance est la mère de tous les vices ?
“Des collaborations comme celles que je voudrais réaliser, vous offriraient l’opportunité de fusionner deux mondes et deux êtres. Vous apporteriez précision, dynamisme, compétence et moyens financiers, j’apporterais visions et émotions et plus encore, du fusionnel sexuel. Mon style se fondrait en vous et votre œuvre ajoutant la spontanéité et la passion qui animent ma créativité. L’objectif étant de créer un plus qui plaise au cœur des internautes, qui va au-delà de la marque”…
Malgré tous mes dons naturels, j’eus été, sans instruction, moins brillant. De nombreuses connaissances pratiques m’eussent fait défaut… J’eus vécu dans l’obscurantisme, sans savoir que l’isoplexis est un arbuste à feuilles persistantes, que le symbole du boehmite est A12 O3 H2O, ou encore que le makouke est une monnaie angolaise, que Véronèse vécut de 1528 à 1588, et que le chaunacanthe est un protozoaire actinopode. Bref, je n’eus pas été moi même…
“La mobilité nouvelle nous oblige à penser différemment. Quoique je persiste à préférer les moteurs thermiques plus vivants, les véhicules électriques sont silencieux et propres, ce qui leur confère une atmosphère presque zen. Dans mon travail, cela se reflète dans la manière dont j’intègre des éléments de légèreté et de transparence et dans mon souci du strict minimalisme. L’esthétique du futur est plus douce, plus fluide et en même temps pleine d’excitation et de profondeur”…
Il devient impossible, de nos jours, de poser le pied dans la nature sans buter sur des agglomérats de bipèdes inesthétiques et repoussants. Plus on s’isole, plus c’est la foule ! Il m’apparaît de plus en plus clairement que vos motifs ténébreux débités dans l’obscurité du Web, s’enrobent d’un mystère opaque assez peu propice aux interprétations lumineuses. Une sensation s’éparpille en moi comme un effroi. Diagnostic indiscutable, me feriez vous une proposition ?
“Comprenez-vous le sens de ma phrase ?… J’ose vous faire plus qu’un appel… Je veux être votre vous même, une fusion de nos corps et esprits. Existe-t-il dans votre imaginaire, des parallèles entre le développement des véhicules électriques ou thermiques et les tendances de l’art numérique ? Sentez-vous que ces deux domaines ont pour objectif de repousser les limites du possible. N’avez-vous envie de repousser sexuellement avec moi toutes les limites ?
Sachez que le poids de votre offre donne à la balance de mon estime une vertigineuse inclinaison. En bref, j’apprécie le coup de main proposé. Je vous sens vouloir m’entraîner dans des débats plutôt qu’un débat sur les mérites comparés de l’acculé/enculé et de celle ou celui qui l’accule/encule.. Les morsures taquines coagulent les volontés pâteuses, figées à zéro dans de trop douillettes pantoufles. Du moins en ce qui concerne les générations ramollies…
“Nous serions unis dans une jouissance quasi métaphysique dans une transition vers des solutions innovantes, tout comme l’art numérique est en quête constante de nouvelles formes d’expression. Ces deux domaines exigent le courage d’accepter le changement et de s’ouvrir à l’inconnu. Un bon design est un équilibre entre fonctionnalité et esthétique. Il raconte une histoire, sans avoir besoin de mots”…
Je crains qu’un tel inconfort tentaculaire et sournois m’enfonçant dans la moquette pernicieuse, les tuyauteries chauffantes omniprésentes et le siège moulé de la pusillanimité. Déséquilibre. Panique. Capitulation… Je suis fasciné par la titanesque puissance cérébrale que vous mettez en branle dans la mesure où votre proposition sort de tout sujet étranger à l’ensemble des matières qui s’écartent des thèmes voisins de tout embryon d’étude…
“La mobilité moderne est un symbole de liberté et d’individualité qui a commencé avec l’idée de créer un reflet numérique du conducteur. Mon approche consiste à combiner quelque chose d’humain avec la précision technologique devant paraître vivant, comme s’il avait son propre pouls, une aura en harmonie avec le conducteur. Ce n’est pas seulement une question de Hot Rod’s et Chopper’s, mais aussi des sentiment qu’ils suscitent”...
Un des éléments essentiels à la promulgation irradiante des facteurs suggestionnels réside dans le potentiel énergétique d’influence magnético-persuasive sur la mémoire rétinienne. Je suis promis à un plan d’austérité auprès duquel la disette chez les nomades du désert fait figure de ripaille délirante. Je garde mon calme dans des circonstances où les moines contemplatifs des lamaseries les plus reculées du Tibet se mettraient à mordre rageusement les murs.
“Le sexe déviant me donne à la fois un sentiment de contrôle et de liberté. C’est ce même moment où l’on saisit le phallus érigé comme un volant ou un guidon et où l’on s’inter-connecte à l’autre comme à la route, comme une déclaration de conduite, pas seulement un moyen de jouir intensément et de se rendre d’un point A à un point B. Cela me donne le sentiment que tout est possible, et c’est ce qui m’inspire de faire avec vous”….
Une belle carrière de thermomètre aurait pu vous attendre… Heureusement, la technologie est là et tout un tas de machines fortes peuvent combler votre besoin… D’ailleurs pas de panique, sur le plan social aussi, on prend chaque jour de nouvelles responsabilités. Les actifs et les florissants veillent déjà sur les retraités, les veuves et les orphelins, les politiciens et les handicapés. On finira bien par protéger aussi les inopérants…
“Dans mes propres projets, je suis totalement libre d’explorer mes pensées et mes visions sans limites. Mes collaborations visent à transférer ce style dans un autre monde et à créer une synergie. C’est un défi, mais aussi une opportunité de m’adapter à une énergie différente, ce qui m’enrichit et m’inspire à chaque fois. Jouir est essentiel, cela offre un pouvoir esthétique qui résonne en moi”….
Un léger nuage d’incertitude sur la suite qui va s’ensuivre, flotte avec persistance dans l’azur habituellement immaculé de mon assurance naturelle. Les murmures qui vous agitent me beurrent le cœur de gratitude. Mon intérieur a des nœuds à en humilier un marin ! Allons faire le point devant un café puissant. Cette nuit blanche m’a donnée des idées noires. Une dernière question : Y a-t-il un itinéraire particulier que vous avez toujours voulu emprunter ?
“La Route 66 m’a toujours tentée. C’est une route emblématique qui promet liberté et aventure et qui vous donne la sensation de vous élancer vers l’infini et de vivre simplement l’instant présent. J’ai hâte de vous y guider au plus profond de moi-même, mais je dois vous avouer préalablement que j’ai une déviance incontournable qui favorise les jeux de mains, je suis transsexuelle et préfère les masturbations réciproques à l’exploration des entrailles humaines”…
Je resterai fasciné par la titanesque puissance cérébrale que vous avez mise en batterie pour m’aider à remplir cette page de propos qui n’ont de rapport avec quoi que ce soit que dans la mesure où cela sort de tout sujet étranger à l’ensemble des matières qui s’écartent des thèmes voisins de tout embryon d’étude sur le moindre dossier digne de publication. Je le dis comme je le pense…
“Lao-Tseu s’est épuisé à le dire : celui qui méprise l’improbable est comme la chenille qui, s’élançant à travers le sentier, refuse de croire qu’on en aura fait une autoroute avant qu’elle n’atteigne l’autre côté. Il connaissait pourtant pas les autoroutes, Lao-Tseu ? En fait il s’agit d’une théorie de l’improbable. Billevesées et grotesqueries ! Psychose caractéristique des pusillanimes et rachitiques moraux que la simple idée des coups de matraque les font critiquer leur époque”.
Le jus de navet coule à flots dans vos veines et celles de nos contemporains, voilà le vrai drame… Je ne veux même pas entendre vos explications “saugrenulles et dilatordues” ! Donnez moi ce papier sale, j’irai moi-même le remettre en mains propres… Je cours à nouveau vous chercher un autre miroir pour vous y voir réfléchie. Donc, je ne vais pas vous embarquer plus loin dans un démonstration pour terminer sur un point positif… C’est tout !