MORGAN Three Wheeler P101 : le dernier thermique !
L’un des modèles les plus originaux de la production auto-moto actuelle, l’emblématique Three Wheeler de Morgan, n’est plus fabriqué. “Une simple pause dans sa production” indique le petit constructeur artisanal, marquant la fin du thermique avec la série limitée “ultime” nommée P101.
L’histoire des Morgan Three Wheeler remonte à plus d’une centaine d’années avec la sortie du tout premier modèle de ce type en 1909 : le Runabout. La marque a ensuite fabriqué son étonnant véhicule à trois roues et moteur V-twin jusque dans les années ’50, avant de la faire renaître de ses cendres en 2011 sous une forme “modernisée-authentique”, à peine plus équipée que les engins de l’époque.
L’engin rustico-vintage emprunte le patronyme P101 en référence au “Project 101”, le nom donné en interne au projet de relance du Three Wheeler il y a plus de dix ans. Cette édition spéciale est limitée à seulement 33 exemplaires, chaque revendeur Morgan ayant déjà reçu un nombre limité de commandes possibles. La production du véhicule sous forme classique se poursuivra en parallèle et cessera fin décembre 2021, car le fameux moteur bicylindre en V ne sera alors plus homologué avec l’apparition des nouvelles normes. Morgan assure cependant que le Three Wheeler n’est pas mort et qu’il reviendra “électrifié” plus tard, sans doute sous une autre forme qu’il faut deviner sur le “poster” général des croquis… Le prochain est la dedans…
Le Three Wheeler “ultime” P101 se distingue par son look vintage unique de fer à repasser, comprenant des roues aérodynamiques pleines (Aero-disc) peintes couleur carrosserie, et un couvre-tonneau spécifique en résine composite translucide, laissée volontairement dans sa teinte jaunâtre naturelle. Ce “couvercle” dont on ne sait que faire car il n’y a nulle place pour le ranger, est placé au-dessus du siège côté passager, il rappelle ainsi (il faut de l’imagination) le carénage des moteurs des voitures de course dans les années’70.
Des projecteurs Hella de 9 pouces (impossible de les louper tant ils sont grands) apportent un aspect “racing” assuré. Les échappements latéraux de couleurs asymétriques (aucune raison objective et crédible n’a été donnée) sont également spécifiques (blanc à gauche et noir à droite), tout comme les pneus avec marqueur de couple blanc. Enfin, deux teintes sont proposées pour la carrosserie, “Deep Black” ou “Satin White Silver”, accompagnées de décalcomanies contrastantes. Quatre packs de décorations inédits, inspirés par les engins militaires anciens ou le monde de la course sont au programme (The Belly Tank, The Dazzleship, The Aviator et The Race Car)…
45.000 £ à emporter, ça fait frémir et réfléchir, penser aussi que, finalement, à bien y penser, après réflexion intensive, par les temps qui courent vite, il y a de quoi peser le pour et le contre ! 2.500 exemplaires de ce même Three Wheeler sans les sets de décalcomanies, auraient toutefois été fabriqués depuis son lancement sous cette forme vintage en 2011 ! Une belle reconnaissance pour une entreprise aussi modeste que Morgan. Le charme de cet engin étonnant vient en grande partie de son moteur bicylindre en V dont la puissance varie entre 82 chevaux pour la version standard et 115 chevaux pour la plus puissante.
Avec le derrière au ras du sol et une conduite plutôt physique, le petit engin de 525 kg offre des sensations remarquablement “particulières”. C’est sympa, mais ça fait quand même cher pour une voiture à laquelle il manque une roue et qui n’a même pas de toit…,Morgan cache toutefois fort mal que ce Barnum est causé par les nouvelles normes qui poussent les moteurs thermiques dans l’oubli, remplacés par “l’électrique” ! Finies les pétarades d’avant !
2 commentaires
Mon cher Gatsby,
Je crois savoir que vous avez eu en votre jeune âge des relations sado-masochistes avec une Morgan. Comment jugez-vous aujourd’hui la conduite de ces automobiles ? Le tour de manège est-il réellement mémorable, ou bien ne s’agit-il que de l’orchestration bien menée de l’évocation d’un bon vieux temps qui n’a de toute façon jamais existé ? Si vous aviez 18 ans aujourd’hui, rachèteriez-vous une Morgan, une MX5, ou un ticket de métro ?
Ouiiiiiiiiiii ! Je m’étais acheté une Morgan 4/4 neuve au garage Stamet en Belgitude, via Jacques Elleboudt, un noble ruiné qui vivait dans un château délabré (familial) situé dans une rue portant le nom de sa famille. L’oiseau était fanatique de très jeunes femmes en fleurs tandis que son garagiste était un escroc. L’auto prenait l’eau de partouze, le plancher était une feuille de contreplaqué et les sièges étaient constitués chacun d’une galette de 5cm et d’un dossier amovible donnant une vue imprenable sur le pont rigide ! Je l’ai revendue pour une vraie Mustang Boss 302 jaune ex du champion Eddy Merckx. Elle tombait sans cesse en panne d’embrayage et autres… C’étaient des voitures merdiques ! N’ayant pas le don d’un retour en arrière et ne reniant pas mon parcours de vie quoique je choisirais absolument d’autres voies (j’aurais du persévérer en architecture notamment avec mon magazine HOME qui existe toujours 50 ans plus tard)… Pour répondre plus simplement et précisément à votre fausse question, je ne sais et ne peux y répondre… Il m’aurait fallu tout garder et tout revendre 45 ans plus tard mais m’aurait-il fallu des moyens que je n’avais pas en sus du sens de l’avenir… Ce fut ainsi, c’est ce qui me permet d’en causer. Mais vous mis à part, les gens s’en tapent les couilles…
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