“Voyage avec Vladimir Poutine et “Les loups de la nuit” en Crimée”, ce n’est pas “Voyage au bout de la nuit” de Céline (Louis Destouches), ce n’est d’ailleurs pas la reprise d’un de ses romans ni même n’en est inspiré, c’est par hasard comme la vie comme tout car même si rien n’est hasard, tout s’avère hasardeux !
Une fois que ce texte aura été lu, peut-être relu, commenté et rediffusé auprès “d’ami(e)s Facebook” (et autres ami(e)s de réseaux asociaux), qui peut-être feront la même chose… l’attention des lecteurs/lectrices sera dissipée dans d’autres interventions et commentaires concernant d’autres sujets et ainsi de suite jusqu’à des avis sur des matchs de foot, les responsabilités de la guerre d’Ukraine, de la future à Taïwan, et de la recrudescence des vols de tire-bouchons dans les supermarchés que certains lieront au réchauffement climatique à cause de la bouse des vaches, de la malaria qui pourrait surgir en cause des méduses et du plancton, toutes choses liés aux éruptions solaires et à la traite d’organes (orgasmes ?) en Ukraine… inévitablement un(e) intervenant(e) va causer des chinois, d’autres vont causer de LadyDi… et soudain la Reine d’Angleterre va mourir ce qui va entrainer la moitié des populations de l’univers connu à diffuser des messages de condoléances que personne ne lira…
En finale, pour résumer, on va toutes et tous mourir dans les 100 ans programmés d’une vie remplie de quelques bonheurs et de milliers de problèmes que chacun se crée ainsi qu’aux autres depuis la nuit des temps à une échelle dérisoire en rapport à l’univers. Je ne suis pas désabusé de l’espèce inhumaine dont je fais partie sans avoir rien demandé, mais interrogatif du besoin qu’ont les gens de tourner en rond comme des chiens faisant leur couche avant de dormir… Il n’y a rien d’utile à construire sur du sable lorsque monte la marée sauf pour constater que les châteaux de sable construits sur du sable ne résistent pas aux flux et reflux des marées et qu’en cas de sécheresse c’est le vent qui dispersera le sable même si on invente des prières destinées à des dieux d’illusions… Dupe de rien, je m’amuse à écrire des gens, des animaux et des choses dont la vie, on me congratule parfois ne fusse que d’un pouce levé comme je le dépose ici… souvent dans les extérieurs d’ici d’un doigt de trop d’honneur, et un texte chasse l’autre, les commentaires aussi…
Ils se nomment “Les loups de la nuit”… et leur chef, Alexandre Zaldostanov est surnommé “Le Chirurgien”… c’est un ami de Vladimir Poutine, quoique… ! A-t-il des amis où simplement des relations ? Des obligés ? Des connaissances ? des laquais ? Des âmes damnées ? Des exécuteurs de basses-œuvres ? Des bâtisseurs/reconstructeurs de l’Empire Russe ? L’objectif commun est-il d’étendre voire reconquérir l’influence Russe dans le monde ?… Ne serait-ce plutôt la conséquence d’avoir réveillé l’Ours Russe qui hibernait ? A la tête des “Night Wolves”, qui se revendiquent protecteurs de l’Ours Russe se découvre Alexandre Zaldostanov, un géant aux yeux perçants, devenu en quelques années le bras armé non officiel de Vladimir Poutine dont ses détracteurs rêvent de se payer la tête. Je ne me suis pas surpris à en rêver moi-même, je n’ai répondu à rien, à aucun appel ni à aucun signe, me contentant de brosser ici le portrait du “Chirurgien et de ses loups”, postés en gardiens de l’antre de l’ours dont le territoire, ses gibiers et ressources sont convoités par le cirque Europe aux mains de gangsters d’affaires.
Alexandre Zaldostanov pourrait être le chef des personnages caricaturaux d’un prochain Mad-Max. Il en a l’allure sombre et imposante, c’est le chef du club de motards russes le plus important du pays : “A la gloire du Kremlin et de Vladimir Poutine”… A 60 ans, il s’en considère le frère, comme le confirme le Président Russe devenu le symbole d’un régime de plus en plus nationaliste et patriotique. Avec ses 5.000 loups, cette milice à deux (parfois 3) roues s’est imposée comme le bras armé des ambitions “pacificatrice motarde” du Gouvernement Russe, soutenue par une Eglise orthodoxe (double sens compris) fière de pouvoir compter sur ses chevaliers. Leur dirigeant se dit être investi de deux missions divines : 1°apporter son aide au sauveur du monde aka Vladimir Poutine pour éradiquer les nazis, 2°réunifier l’Ukraine, la Biélorussie et la Russie. En plus, il dit devoir protéger le dirigeant russe de “la bête orange” qu’est la description caricaturale de la prétendue révolution qu’en Ukraine, feu Boris Nemtsov voulait voir naître avec l’aide gigantesque et illimitée des Etats-Unis d’Amérique et d’Europe sous l’égide de l’ONU, tous déversant des milliards sous obligation de rétro-commissions de 50% incognito via des paradis fiscaux et bancaires dans lesquels aucun fiscard ne s’égare !
Ses actions sont d’avance condamnées par la communauté internationale, mais Alexandre Zaldostanov s’en gargarise, il est le nouveau héros d’une Russie contrainte pour survivre de devenir plus belliqueuse que revancharde des humiliations subies en sus du vol de ses avoirs financiers et des sanctions imposées sous les ricanements de joueurs de Poker-tricheurs certains d’avoir gagné la tapis dès l’ouverture. Alexandre Zaldostanov a récemment été félicité de “son action dans l’éducation patriotique des jeunes” en étant décoré de l’ordre du mérite par le Nouveau Tsar de toutes les Russies en personne sous les ors du Kremlin : Vladimir Poutine. Durant les Jeux Olympiques de Sotchi, c’est lui Alexandre qui portait la flamme olympique. C’est également lui qui organise depuis 15 ans les grands spectacles patriotiques diffusés en direct à la télévision d’état dont divers odes sermonnés comme des Grands-Messes à la gloire de l’intervention Russe à l’Est de l’Ukraine : “Nous célébrons notre victoire sacrée dans une époque où le fascisme, comme un poison putride, a infiltré Kiev et commence à se propager partout en Ukraine. La nouvelle bataille contre le fascisme est inévitable”...
Les loups chaque mois de novembre sont à la tête du cortège de la fête nationale, brandissant leur drapeau mêlant l’aigle impérial à l’étoile rouge soviétique. En plus d’attiser la flamme patriotique, Alexandre Zaldostanov endosse le rôle de diplomate, à l’instar de la dernière recrue du club : Ramzan Kadyrov, Président de la Tchétchénie, leur cri commun est : “Où nous nous trouvons, il y a la Russie”. D’après le département d’Etat américain, les membres des “Night Wolves” combattent en Ukraine. Ils avaient également entrepris l’invasion des quartiers navals de Sébastopol durant l’annexion de la Crimée. Il s’avère qu’Alexandre et ses motards ont été les premiers à “défendre la Crimée”. Après la chute de Viktor Ianoukovitch, le chef de la meute a déclaré à la principale agence de presse russe –RIA Novosti- le départ d’une colonne de motards partant pour Sébastopol, afin de participer au Printemps russe et y apporter une aide humanitaire. Partout où il y a des difficultés, les “Night Wolves” apparaissent en premier… C’est le point de départ d’une utilisation de ses soldats de l’ombre par le Gouvernement Russe.
Totalement opposés au rapprochement entre l’Ukraine et l’Europe, leur idéologie repose notamment sur un profond patriotisme Russe en guerre contre l’Europe et les Etats-Unis. Ils espèrent étendre l’influence russe dans le monde, quitte à mourir comme des combattants. Suite au rôle qu’il a tenu durant la guerre en Crimée, Alexandre Zaldostanov et les membres de son club (dont fait partie Vladimir Poutine) sont aujourd’hui interdit de séjour en Europe, mais également aux États-Unis comme “pire que les Hells-Angels” ! Un an après la fausse révolution ukrainienne qui était un coup d’état orchestré et payé grassement plusieurs milliards de dollars par les USA, Alexandre Zaldostanov a mené un raid anti-Maïdan, livrant une tribune virulente contre les opposants pro-ONU. Il ira jusqu’à vouloir les exterminer, tout faire pour les empêcher de nuire…. Une semaine plus tard, Boris Nemtsov, principal ennemi politique de Vladimir Poutine, sera assassiné. “Ceux qui sont contre le président Poutine sont des ennemis de la Russie, donc les nôtres” assure en cette suite Alexandre Zaldostanov, terminant par une menace plus que limpide : “La peur de la mort est la seule chose qui peut arrêter l’opposition Russe”…
En plus de vouloir assurer la pérennité du pouvoir “Poutinien”, Alexandre Zaldostanov, véritable défenseur de l’Église orthodoxe russe par besoin de bétonner les murs d’unité qui se fissurent, prêche avoir souvent la vision de ses loups et de lui-même comme devenant les Croisés du XXIème siècle. Leur principale cible il y a 10 ans furent les stupides et caricaturales “Pussy Riot” et leurs multiples blasphèmes de chattes en chaleur à l’encontre de l’Eglise… Réaction dérisoire au supra-dérisoire, qui a eu toutefois le mérite d’échapper à un viol collectif en chair(e)s de vérités révélées ! Dans une interview accordée à l’agence de presse RIA Novosti, le King-Biker a expliqué l’idéologie faisant loi chez les “Night Wolves” : “La fraternité, le sentiment d’appartenance à une certaine caste, comme l’ordre de chevalier Poutinien ou même le monarchisme Russe, je dirais”… Hormis la fraternité qui existe dans le club, il a construit son propre mode de pensée, qui pourrait être résumé par : “Idéologie orthodoxe”... Ses discours destinés à enflammer les populations sont issus de réactions basiques : “Je voudrais qu’on reste un club patriotique, un exemple pour les jeunes, qu’on fasse tout pour notre pays, notre Patrie, que nous avons perdu, en achetant des chewing-gums, des jeans, en bouffant des McDonalds, du CocaCola et en écrivant sur les réseaux asociaux et en acceptant la dictature des américains tels que GoogleAmazonFacebookAppleMicrosoft”…
Fiers de leur histoire, les Loups de la Nuit animent la même passion pour la Russie des Tsars que pour l’Union Soviétique. En témoigne le périple organisé par la meute pour célébrer la victoire de l’armée rouge sur les nazis. Pour relier Moscou à Berlin, ils comptaient passer par la Biélorussie, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie et l’Autriche pour arriver le 9 mai dans la capitale allemande. La Pologne a catégoriquement refusé l’entrée de son territoire. Le ministère des Affaires Etrangères polonais a d’ailleurs déclaré “Avoir transmis une note diplomatique à l’ambassade de Russie à Varsovie concernant un refus d’entrée en Pologne à un groupe organisé de motocyclistes, qui comprend des représentants du club des Loups de la Nuit”... Toujours selon ce même ministère, cette demande était tout bonnement une provocation, les polonais y voyant un rappel de la domination soviétique après 1945 mais aussi l’annexion de la Crimée. Il faut rappeler que la Pologne s’inquiète de plus en plus des agissements de la Russie. Cette dernière a en effet déployé des missiles balistiques dans l’enclave de Kaliningrad, au nord de la Pologne.
Alors que le monde entier angoisse à l’approche de l’apocalypse nucléaire entre les USA et l’ONU groupés contre la Russie, je me suis réveillé un matin, après avoir cauchemardé m’être lancé dans l’aventure d’un reportage sur les fameux “Loups de la nuit“…, ce club de Bikers basé en Crimée et dont Vladimir Poutine est membre…, J’ai donc tapoté mon expérience surréaliste, romancée pour la rendre digeste, re-imaginée de manière caricaturale et satirique, digne d’une fin du monde permanente (Merci à “ria.ru” pour leur assistance pour l’interview d’Alexandre Zaldostanov… et clin d’oeil à Natacha Tatu pour la satire de son reportage)… N’écoutant que mon courage au saut du lit (sic !), j’ai envoyé un émail à Alexandre Zaldostanov, le chef des “Loups de la nuit”, pour solliciter un interview en précisant que : “Chromes&Flammes… GatsbyOnline… Blablabla… Trike V12… Blablabla… Articles choppers, kustoms, Hot-Rods… Blablabla”… et en joignant les liens de divers de mes articles comportant mon point de vue de l’affaire du coup-d’état en Ukraine… J’étais certain que ce serait là, un reportage inédit “Au cœur de l’action”… Une caricature plagiaire surréaliste et déjantée “salutaire”, qui, de plus, correspondrait assez bien au style déjanté de www.GatsbyOnline.com…
Je vous fais grâce des péripéties dantesques que j’ai du affronter pour organiser ce voyage, toujours est-il que je me suis miraculeusement retrouvé en Crimée libérée du joug des Ukrainiens-Nazis (dixit Vladimir Poutine)… Sur la route qui va de Sébastopol à Yalta, serpentant entre montagne et littoral, le bâtiment, sinistre, qui surgit au détour d’un virage, est saisissant, c’est une friche industrielle avec d’un coté des installations techniques et de l’autre un bâtiment austère, il y a aussi un étang en bordure de la route. Et voilà que tout me revient en tête ! Waouwwww ! Je précise à destination des aigris, jaloux, médisants et autres coupeurs de cheveux en quatre que tout ce qui suit est pire qu’une satire démente d’éléments burlesques placés bouts à bouts dans un ordre revisité créant une fiction délirante et jouissive plus qu’en phase avec les réalités surréalistes de ce qui s’est déroulé (et de ce que j’ai vécu) en Crimée ! Tout est toutefois irréellement authentiquement véritable et cela doit vous réjouir de le savoir ! Au dessus du portail, des drapeaux russes encadrent le nom du club, en grosses lettres métalliques rouillées, en cette mi-journée, c’est franchement menaçant : “Imaginez que Poutine est venu ici il y a deux ans, je le sais : j’ai emmené des tas de gens qui faisaient partie de sa délégation”..., me lance mon chauffeur qui ajoute : “On croirait à une blague, impossible d’imaginer un chef d’Etat tel que Vladimir Poutine débarquer dans ce cloaque, mais c’est vrai” ! Réduit à l’état de squelette, c’est un cube de béton de plusieurs étages, vaste comme un hôpital réaffecté (une spécialité Ukrainienne), protégé par un portail qu’on imagine comme dans les films “Mad-Max”, surmonté de fusils mitrailleurs, de miradors et de barbelés ! Sur un vaste panneau, on peut lire (traduction) : “La voie avec la Russie est bénie de Dieu”. On les a vus ensemble, côte-à-côte, aux guidons d’énormes Harley, puis dans des tribunes de manifestations populaires ! Oui, Poutine tout comme un Tsar et un Dieu réunis, est vraiment venu dans ce décor tout droit sorti d’un film de Tarkovski, où les Bikers se sont rassemblés disant tous en prière être : “Prêts à mourir comme des combattants de Dieu, de la Russie et de Poutine, pour défendre la Russie et la Crimée”...
Le président russe est très proche du chef de ces bikers : Alexander Zaldostanov, qu’il appelle “mon frère” ! Surnommé “le chirurgien”…, c’est un dur-à-cuire balaise à queue de cheval, charismatique, avec lequel Vladimir Poutine sillonne régulièrement les plaines sauvages de la Russie éternelle… Je m’approche du portail… et très vite, un Biker apparaît dans l’encadrement d’une fenêtre, en hurlant des propos inaudibles, mais manifestement peu amènes. : “Ne vous inquiétez pas, on est avec vous”... lui crie aussitôt (en russe) mon chauffeur, qui me dit être convaincu que : “Ces gars-là peuvent vous tirer dessus sans discussions”… Je montre la copie de l’émail d’invitation répondant à ma demande d’interview et le sbire se met à hurler (en russe), je traduis : “Bienvenue à Yalta, le siège de Crimée des Bikers Russes Les Loups de la Nuit”... et nous laisse entrer… Cette organisation de motards russes inspirée des Hells Angels, née au moment de la perestroïka, compte aujourd’hui plusieurs branches en Russie, en Ukraine, en Crimée et en Serbie, elle est omniprésente sur le terrain, depuis la crise Ukrainienne en cause des néo-nazis. Je demande à mon chauffeur : “Combien sont-ils ?”... Il me répond :“Difficile à dire, mais on les voit partout, avec leurs blousons de cuir et leurs boots carrés, sur les barricades, aux check-points qui barrent désormais la plupart des routes de Crimée, et au milieu des brigades paramilitaires qui se mettent spontanément à l’avant poste de toutes les occupations russes, pour éviter les provocations ! Ils sont facilement reconnaissables, avec leur look directement copié, même s’ils s’en défendent, sur celui de leurs cousins Hells-Angels américains qui sillonnent cheveux aux vents les territoires sauvages des Etats-Unis, mais leur idéologie, malgré leur look, est aussi profondément anti européenne qu’anti américaine, ils se définissent comme un groupe de “Patriotes-Russes”, totalement opposés au rapprochement entre l’Ukraine et l’Europe ! Ils veulent étendre l’influence russe dans le monde. Très vite après la fuite de Viktor Ianoukovitch, le 22 février qui a marqué le début de l’occupation Russe en Crimée, Alexandre Zaldostanov, le chef des “Loups de la nuit”, avait déclaré à Ria-Novosti, l’agence de presse russe : “Une colonne de motards part de l’est de l’Ukraine en direction de Sebastopol, importante base navale russe, majoritairement pro-russe, pour participer au Printemps Russe et apporter de l’aide humanitaire à nos frères”… 5.000 Loups de la nuit ont déferlé dans toute la Crimée” !
Le garde dégaine son GSM, et ostensiblement, alerte tous les postes de contrôle de la présence d’un journaliste “ami” accompagné de son chauffeur : “Il est venu ici dans une Volga pourrie pour écrire un article sur Alexandre”… et il donne un signalement précis de la voiture et de sa plaque d’immatriculation. La volonté est claire : “Les journalistes aux ordres du Nouvel Ordre Mondial des USA ne sont pas les bienvenus parce qu’ils déforment la vérité”... Je suis là pour rencontrer Alexandre Zaldostanov, mais avant d’arriver à lui, le Biker chargé de surveiller l’entrée (la petite trentaine, barbiche, blouson en cuir, le ruban orange et noir que portent les supporters de la Russie au bras, roulant ostensiblement des mécaniques), me dit que je dois me soumettre à l’interrogatoire de bienvenue, qui est à l’entrée destiné à : “Refouler les enculés de journalistes qui ne sont que des agents de la CIA infiltrés”, ajoutant en riant : “Nous sommes des motocyclistes Russes. Les Bikers, c’est là-bas aux USA, chez les impérialistes qui foutent la merde partout dans le monde. Nous n’avons rien à voir, rien en commun, avec eux”... Le chauffeur aura droit à un interrogatoire d’une heure au check-point, en rentrant chez lui, à Simferopol, mais, me concernant : Je suis clean. Je peux me rendre au dernier étage du bâtiment ou m’attend Alexandre Zaldostanov qui me dit d’emblée, à peine suis-je entré dans son bureau :
-On n’a rien à cacher, dès lors que tu es est positif et bienveillant avec nous, mais ce n’est malheureusement jamais le cas des journalistes. Ce qui est positif chez toi, c’est que tu as osé écrire vrai dans ton site GatsbyOnline, c’est bien de ne pas avoir peur. Je sais que tu as édité des magazines de kustom avec des pages sur les Chopper’s et que tu as été chapitré, tu as même eu un Trike, ça c’est cool, tu es comme un frère. Bienvenue…
-Les “Night Wolves” (les “Loups de la Nuit”), créé il y a une vingtaine d’années, est le premier club officiel de motards en Russie, c’est bien ça ?
– Oui. C’est organisé selon une hiérarchie très stricte, déterminée par un règlement, le club compte près de 5.000 membres. J’en suis le leader et le fondateur. Mon alias est “Le Chirurgien”. C’est ce qu’on appelle le destin. La vie a voulu que je devienne médecin et je travaille en tant que chirurgien, d’où mon pseudonyme “Le chirurgien”. C’est la vie, je ne regrette rien. Je pense que je me suis retrouvé au bon endroit au bon moment et pour cette raison, j’ai réussi à faire ce que j’ai fait, à laisser quelque chose derrière moi pour mon pays, cela a beaucoup d’importance pour moi. J’ai eu ma première moto sous l’Union soviétique. En 1983, j’ai réussi à acheter ma première Jawa et, en 1984, je suis sorti de l’université. Cette moto était le rêve de tous les jeunes et même des adultes.
-Bien sûr, à cette époque, les motards étaient très différents…
-Oui ! On ne pouvait pas s’appeler “Bikers”. On utilisait d’autres termes, comme : marginaux, rockers, comme on veut, mais pas comme ça. Même aujourd’hui ce terme ne me plaît pas beaucoup, il sous-entend une sorte d’américanisation qui ne nous convient pas à tous. Je préfère le mot “motards”, “motards russes”, parce qu’il reflète mieux le phénomène que nous sommes devenus.
-Tu dois avouer que toi et ton club avez emprunté certaines choses à l’Occident !
-Mais je les ai repensées et ai suivi un chemin complètement différent. Les roues de nos motos roulent dans un autre sens, sur une autre route. Même en empruntant quelque chose, on l’a mis à notre “sauce” et ce qu’on a obtenu nous tient vraiment à cœur.
-Evidemment, les “Loups de la Nuit” se sont transformés en un phénomène.
-C’est plus qu’un simple club de moto : c’est déjà une structure telle qu’elle a poussé le président Vladimir Poutine à venir nous voir et le patriarche à nous bénir en personne. Voilà ce qu’on a créé et enduré pendant ces 23 années d’existence des Loups de la Nuit.
-Pourquoi as-tu choisi d’appeler ton club “Les Loups de la Nuit” ?
-A l’époque on se voyait comme une meute, et tous les événements qui se produisaient autour de nous arrivaient la nuit. Ce nom est un pur produit des années 1980. Bien sûr, à cette époque, la ville ne nous appartenait que la nuit. La nuit, on se sentait libres. On pouvait rouler à 500 motos depuis Loujniki jusqu’à l’aéroport Cheremetievo, sans voir la route et en prenant les deux voies de circulation, personne ne pouvait nous en empêcher. A cette époque, la nuit était une délivrance pour nous et pour cette raison, ces moments étaient précieux. L’état d’esprit était vraiment particulier.
-Sur quelle idéologie repose le mouvement “Les Loups de la Nuit” ?
-Premièrement : la fraternité, le sentiment d’appartenance à une certaine caste, comme l’ordre de chevalier ou même le monarchisme, je dirais. Hormis la fraternité qui existe dans le club, il a construit son propre mode de pensée, qui pourrait être résumé par “idéologie orthodoxe”. Nous renions les symboles sataniques et tout ce qui lance un défi à l’orthodoxie. Nous voulons que ce mouvement évolue dans nos traditions, qu’il soit perçu comme sien. De plus, nous ne voulons pas être une organisation criminalisée. Je voudrais qu’on reste un club patriotique, un exemple pour les jeunes, qu’on fasse quelque chose pour notre pays, notre Patrie, que nous avons perdue, en principe, en achetant des chewing-gums et des jean’s, en l’échangeant contre McDonalds. Voilà ce qui repose à la base du mouvement “Les Loups de la Nuit”.
-Comment peut-on devenir membre de ton club ?
-Il n’y a pas de limite d’âge mais évidemment, on ne prend pas d’enfants. La question n’est pas là de toute façon. La première exigence, c’est de devenir un ami, la deuxième c’est d’aimer la moto, la route les voyages, et la troisième est de partager notre conception du monde afin que nos idées et préoccupations ne soient pas considérées comme de la politique. C’est un moment important pour nous. Lorsque ces trois qualités sont réunies : bienvenue chez les Loups ! Il faut également se faire parrainer par un membre. Bien sûr, il existe un rite d’initiation mais seuls les nouveaux adhérents pourront le découvrir.
-Est-ce qu’il existe une discipline, une structure dans le club ?
-Nous avons plusieurs niveaux et après un certain temps, le membre reçoit une veste avec tous les emblèmes. Avant cela, il a seulement des écussons devant sa veste, sans rien au centre. Ensuite, il reçoit l’inscription “biker” accompagnée du nom de sa ville et, seulement quelques années plus tard, il peut porter le logo complet du club.
-Est-ce qu’il y a des préférences côté motos ?
-Nous ne choisissons pas une marque connue en particulier, comme Harley Davidson ou autre. Aujourd’hui, on apprécie plutôt les BMW que les Harley : elles sont faites pour les voyages, la marque se positionne en tant que moto pour les voyageurs.
-Apparemment, les Allemands ont un faible pour les anciens modèles de motos avec sidecar. Est-ce qu’ils vous ont déjà demandé d’en échanger ou de leur en vendre ?
-Ils apprécient tout ce qui est russe et cela ne concerne pas seulement le monde de la moto, tu sais ! Ils aiment nos anciennes motos. Cela leur rappelle peut-être la BMW des années 1940, qui a peut-être un charisme propre à la moto russe. A vrai dire je voudrais que, dans notre pays, existe une moto russe avec sa propre légende. Ce projet a été lancé à l’usine d’Irbit qui avait la marque OURAL et il était vraiment réussi. Pour le prix d’une Wolf de 3.000 dollars on avait une très belle moto avec un moteur de 45 chevaux. Elle pouvait parcourir de longues distances sans rien à envier aux motos japonaises et ce, à 140 km/h sans problème. Certaines technologies améliorant le moteur ont été utilisées sur ce modèle. Il n’était pas aussi puissant au départ, mais il avait de très belles proportions, ce qui était un vrai progrès à la fin des années 1990 et au début des années 2000.
-Mais le marché a scellé le sort de cette usine…
-Cela ne dépend pas de moi. A cette époque, son propriétaire n’en avait simplement plus besoin. Malheureusement, cette usine n’a conservé qu’un local d’essai et ne peut plus produire en série, mais je voudrais mener l’affaire jusqu’au bout, racheter l’usine et la marque pour faire en sorte que la Russie ait sa propre moto.
-Est-ce vrai que d’autres clubs te reprochent tes relations étroites avec le président russe Vladimir Poutine ? Est-ce qu’il te fournit un soutien financier ?
-Nous sommes complètement indépendants. On fait ce qu’on veut. Personne ne me forcera à faire ce que je n’ai pas envie de faire. En ce qui concerne “plaît-ne-plaît pas”, on n’est pas un billet de 100 dollars qui doit plaire à tout le monde. Quand on ne plaît pas à quelqu’un, on le prend très calmement. Quant à Poutine : je ne trahis pas mes amis et je suis capable d’apprécier les gestes faits à mon égard. C’est un homme, aussi. Jamais un fonctionnaire moyen ne m’a remarqué, mais le chef de l’Etat, lui, l’a fait. Cela témoigne de son intelligence et de son caractère. On ne se préoccupe pas de savoir si quelqu’un nous remarque ou non. Toute notre vie, nous avons compté les uns sur les autres, sur l’aide des amis proches. On a vécu de cette façon, en faisant tout, nous-mêmes. Je dirais même plus que, même si tout le monde criait “crucifiez-le”, je serais avec lui. Parce qu’on ne donne ni ne vend ses amis. De plus, je vois en lui un homme doté d’une conception proche de la mienne, il me semble que c’est le cas. En tant qu’homme politique, bien sûr, il n’a pas le droit de parler comme moi. Moi, je dis ce que je pense directement, je peux me le permettre parce que je n’ai pas de responsabilité politique et je n’en veux pas. Mais je pense que nous voyons le monde sous le même angle. Je vois en lui un homme, pas un simple haut fonctionnaire mais quelqu’un qui sait prendre des risques.
-Il peut risquer et gagner… ou perdre… c’est ça ?
-Il a quelque chose à nous, de russe, quelque chose d’un “loup de la nuit” et c’est la raison de ma sympathie pour lui. Pour l’instant je n’ai pas vu de sa part, des actions qui me feraient honte, chose que j’ai constatée chez d’autres présidents et secrétaires généraux. Ils ont perdu le pays, ils l’ont poussé au déclin, à l’effondrement, puis à la division. Ils n’étaient pas des gens honnêtes. Mais je vois que lui, il veut autre chose.
-Est-ce que Vladimir Poutine est membre de ton club ?
-Tu sais bien qu’un Président ne peut pas faire partie du club. Bien sûr que non. Il a assisté quelques fois à nos activités et j’ai même réussi à parler avec lui personnellement comme avec un être humain. Cette communication m’a laissé une très bonne impression. En soi, sa venue me réjouit, évidemment.
-Merci de cet interview…
-C’était tout plaisir, je te considère comme un frère, tu seras toujours bienvenu en Crimée, considère que c’est une seconde patrie pour toi, je suis si heureux que tu as si bien expliqué ce qui se passe ici en Ukraine dans ton site-web GatsbtOonline.com. Je le dirai à mon ami Vladimir Poutine, il deviendra ton ami, tout comme il est celui de Gérard Depardieu qui est lui aussi motard avec sa Munch Mammouth, Vladimir est comme moi, il n’oublie jamais, et le bien et le mal qu’on nous fait. Va en paix…
Après cette rencontre, je passe une journée à Yalta puis une à Balaklava et deux à Sébastopol, mon objectif étant de rejoindre Krasnoperekopsk, puis Armiansk, afin de traverser l’Isthme de Perekop pour passer par l’Ukraine et me rendre en Roumanie visiter le fameux delta du Danube, étant dans une grande ville portuaire (Sébastopol), je me dis qu’il doit y avoir des moyens de transport comme le bus, le train, l’avion voire même le bateau, c’est une très jolie ville et l’une des plus riches de Crimée, donc, à mon sens il ne doit y avoir aucun problème pour réaliser mon trip… Je commençe par demander ou est la gare routière, mais personne ne veut me parler, grognant (en russe) ne pas comprendre l’anglais, ni le français, baissant la tête et attendant dieu seul sait quoi et qui, ils ne sont pas très accueillant et ils ne font aucun effort, les seules personnes qui me renseignent me disent (en russe) qu’aucun bus ne va jusque Armiansk, qu’il faut voir à la gare ferroviaire juste à côté (à l’autre bout de la ville). Je ne me décourage pas, j’y vais, mais deux heures plus tard, sur place, je reçois quasiment le même accueil, au bout d’un moment, voyant mon air désespéré, la préposée du guichet me dit qu’aucun train ne part plus vers l’Ukraine vu que c’est devenu un pays dirigé par les nazis…
Bon, je vais dans un restaurant pour manger un bout et profiter du wifi gratuit pour effectuer quelques recherches, justement, un blogueur voyageur (en réalité un agent des sévices secrets français), me dit qu’il faut aller à Simféropol, qu’il se peut qu’il y ait des bus là-bas pour Armiansk, mais que je n’arriverais plus à traverser la frontière puisque la Crimée a fait sécession ! Waouhhh, pourquoi pas ? D’autant plus qu’aucun bateau ne va en Roumanie à partir de Sébastopol… C’est dingue que deux pays frères il y a une semaine, n’ont plus aucune connexion niveau transport, et ce n’est pas à cause du Coup-d’Etat, c’est ainsi, c’est comme si à partir de Montpellier, les seules façons d’aller en Espagne, c’étaient l’avion ou sa propre voiture. Bref, je téléphone à mon nouvel ami Alexandre Zaldostanov pour lui expliquer :
– Alex, c’est dingue, je voudrais aller en Ukraine et traverser l’Isthme de Perekop, je galère, personne ne parle anglais ni français, les gens me font la gueule et c’est limite que je les fait chier, il faut m’aider, tu es mon ami…
– Pas de problème, mon frère, je t’envoie mon camion, une copie de celui de Mad-Max, tu vas aimer et quelques frères “motards russes” vont t’escorter jusqu’au territoire ennemi…
Une heure plus tard, un camion apocalyptique arrive avec 10 motards, c’est parti pour vingt heures de route, enfin de secousses, dans le camion de l’angoisse, il y règne un bruit d’enfer, un bruit stressant, de plus le vent s’engouffre par les fenêtres entrouvertes, le camion est blindé, il y fait horriblement chaud et c’est le début d’après-midi. Le chauffeur engage la conversation, certainement intriguée par cet ami français (moi) qui va se perdre en terre ennemie, il parle un peu anglais, nous faisons connaissance tout en nous racontant des petites histoires de cul, la route est défoncée, il roule comme un dingue et double n’importe comment, à plusieurs reprises, je crois que c’est la fin de ma vie ! Le chauffeur décide de faire un arrêt pipi au bout de deux heures de route, j’en profite pour envoyer un petit texto à ma famille, histoire de prendre des nouvelles et de les informer de ma situation, la station-service où nous sommes est vraiment glauque et certains regards ne rassurent pas vraiment, de plus quasiment personne ne parle, tout devient vraiment de plus ne plus angoissant.
-La région d’Odessa a été privée d’électricité, ai-je lu dans un journal ce matin ?
-Cela n’a rien de surprenant au vu des fréquentes pannes de courant en Ukraine. Tantôt le vent arrache les câbles, tantôt un poteau électrique gît sur le sol. Les autorités, quant à elles, lèvent les bras au ciel en soupirant. A quoi vous attendiez-vous ? Les installations électriques d’Ukraine datent généralement de l’ère khrouchtchévienne ! Parfois, il arrive même qu’une partie d’un village plonge dans le noir complet, tandis que l’autre moitié luit… Les Ukrainiens raflent sans cesse des bougies, du sel et des allumettes dans les magasins, non pas parce qu’ils croient dur comme fer à l’apocalypse, mais juste au cas où… En plus, leurs pensions ou leurs salaires ne sont plus payés. Tous ces enculés d’Ukrainiens ont une lampe à pétrole chez eux, mais pas d’huile. Cela fait plusieurs années qu’elle a disparu des étalages. Un ancien ami de Kiev disposait d’un poêle qui émettait un mince rayon de lumière, avec le clapet à peine ouvert, mais on lui a volé. Des enculés de nazis de Kiev lui ont piqué ! En remplacement, il dort dans une boîte en carton remplie de vieux journaux… Ce con est fumeur, certain qu’il va cramer un jour prochain…
Grignotant des graines de tournesol, nous discutons de ce qui attend l’Ukraine, sauf si, évidemment, de nouvelles prévisions mayas se vérifient.
-La modernisation en Ukraine risque de se faire attendre, même avec la Crimée redevenue une province Russe, non”?
-Cette année sera difficile pour ces enculés d’Ukrainiens. Tout le monde s’accorde à le dire, y compris les experts de la capitale. Et c’est principalement l’électricité qui pose problème : les industries ukrainiennes la consomment à tout-va et les pertes par unité de production sont beaucoup plus élevées qu’ailleurs en Europe. Tant que l’Ukraine n’entreprendra pas de moderniser sensiblement ses centrales électriques, les coupures d’électricité risquent de se multiplier. Le gouvernement s’efforçait tant bien que mal d’injecter la majorité de ses recettes dans le secteur industriel, mais les résultats sont maigres. De nombreuses usines ukrainiennes ont d’ailleurs mis la clef sous la porte. En fait, la population ne paie pas le prix réel du courant. C’est une épée de Damoclès d’environ 30 à 31 milliards de grivnas, soit environ 2,7 milliards d’euros, qui plane au-dessus de l’énergie ukrainienne. Cette somme provient des certificats de dotation, la réduction dont bénéficiaient les Ukrainiens quand ils réglaient leur facture annuelle d’électricité à nos frères russes… Mais ces enculés d’Ukrainiens ils gaspillent l’énergie à tout-va, mais ils ne payent pas Gazprom-Russie qui menace de couper les fournitures de gaz. Maintenant, ces enculés pensent que l’Europe et les Amérikanski, ces fils de putes, vont payer pour eux. Ils se foutent le doigt dans l’oeil pendant que les américains leur mettent le doigt dans le cul… Enfoirés !
-Explique-moi, mon frère…
-La plupart des enculés d’Ukrainiens, 77 % précisément, consomment jusqu’à 200 kWh par mois, ce qui leur revient à près de 60 grivnas (5,7 euros). C’est à peine 2 % du salaire moyen en Ukraine et c’est certainement pour cette raison que les personnes qui touchent un salaire régulier n’essaient même pas de limiter leur consommation d’énergie. La lanterne qui éclaire l’entrée de la bibliothécaire Nina Stepanovna, c’est la pute de mon ancien frère qui est devenu une enculée d’Ukrainienne, reste par exemple allumée 24h/24… “Oups, j’ai encore oublié de l’éteindre”, remarque-t-elle une fois le soleil couché.. Salope ! Ces lanternes brillent à chaque entrée de maison : c’était un phénomène de mode sous Gorbatchev déjà. La tradition locale veut qu’elle reste allumée toute la nuit, car il faut que l’on voie que la maison est habitée. De plus, beaucoup se chauffent avec un radiateur électrique.
-Je note sans désemparer cette histoire surement pathétique.
-Prenons l’exemple de mon ancien frère… Chez lui, comme partout ailleurs, le vent s’engouffre dans les fentes et la chaleur s’envole par les fenêtres. Sa femme est partie en septembre 2013. Depuis lors, plus personne ne s’occupe de calfeutrer les fenêtres ni d’allumer le poêle. Cet enculé d’Ukrainien se dit : “Quand je rentre du travail, la nuit est déjà tombée. J’ai à peine le temps de rentrer, qu’il faudrait déjà que j’aille me coucher. Je n’ai pas le temps d’attendre que le poêle chauffe. C’est pourquoi j’utilise deux radiateurs électriques”… Enculé ! Bande de putes ! Cela est confirmé par les chiffres avancés par les experts du classement de la rentabilité électrique de l’Ukraine qui évaluent à 40 % la perte d’énergie dans les ménages. En Ukraine, même les ampoules électriques ne répondent pas aux normes mondiales. Il faudrait les échanger contre des ampoules à économie d’énergie, mais quel serait l’avantage pour les habitants ? C’est l’Europe et ces putes d’Américains qui vont obliger ces enculés d’Ukrainiens à changer leurs lampes et à se mettre à d’autres normes ! Déjà qu’ils n’ont plus d’argent, ils vont tous finir dans la misère…
-C’est la nature qui va en pâtir…
-Tante Katia, qui vit à Kiev, est économe et se considère plutôt comme nantie, en comparaison des autres habitants de cette ville pourrie par les nazis. Cependant, 60 grivnas pour la lumière, ce n’est pas rien : sa pension s’élèvait à 800 grivnas (72,4 euros) par mois… et maintenant qu’elle ne touche plus rien grâce à la révolution de la liberté… cette dinde, elle doit encore payer le gaz, qui s’achète en bombonnes… et aussi l’eau et le charbon de bois. Elle ne peut plus payer… Elle pleure, elle va mourir pauvre mais libre, qu’elle dit, mais elle va mourir quand même ! C’est de ça que les imbéciles d’européens vont hériter avec l’Ukraine ! Poutine se marre, nous aussi on se marre ! Les européens vont payer pour tous ces enculés d’Ukrainiens néo-nazis qui ne foutent rien… Ca va mettre l’Europe par terre, exsangue, ruinée par sa bétise !
-C’est réjouissant !
-Je suis honnête : je ne me chauffe qu’au charbon, jamais au bois. Je traque même les bûcherons-nazis ! Fut un temps où acacias et chênes poussaient dans les anciens champs de kolkhozes d’Ukraine. Grâce au plan stalinien de transformation de la nature, qui visait à protéger les semences contre les tempêtes de poussière, ces champs constituaient en fait les seules zones vertes du pays. A l’heure actuelle, leS Ukrainiens n’ont plus aucun scrupule, ils s’en prennent principalement aux bûcherons clandestins, généralement nazis ! Ces enculés d’Ukrainiens disent qu’ils ont besoin de se chauffer, que leurs enfants meurent de froid. Bande de putes ! Personne ne travaille dans ces familles d’alcooliques. Ils boivent leurs allocations familiales. C’est vrai qu’il n’y a pas de travail en Ukraine et les gens n’ont pas d’autre choix que d’abattre les chênes. Ce n’est pas pour autant que je supporte de voir la forêt s’éclaircir. Avant, le paysage qui s’offrait en Ukraine était verdoyant. L’Ukraine va devenir comme l’ile de Pâques, plus d’arbres ! Que vont devenir les Ukrainiens qui sont maintenant sous la coupe des néo-nazis qui ne pensent qu’à tout voler ? Heureusement que Vladimir Poutine à dit : “Niet… Allez au diable, ruinez l’Europe, ça me fait plaisir, de mon coté si vous ne payez pas le gaz que vous consommez, je le coupe ! Vous demanderez aux américains de vous en donner gratuitement”… Vous verrez que dans peu de temps ça va être la catastrophe ! Mais au moins la Crimée sera sauvée grâce à Poutine. Que l’Ukraine aille se faire mettre” !
-Tu sais comment je pourrais passer la frontière pour aller en Ukraine, visualiser tout ce que tu m’as dit ?
-Je t’y dépose et après tu téléphones à TON ami Président qu’il doit venir te chercher ! Ahahahahahah !
C’est à ce moment précis, que mon voyage va prendre une autre tournure, sans le savoir, j’ai posé la question utile, une fois seul à Armiansk, à la frontière entre la Crimée et l’Ukraine et le camion de l’apocalypse reparti vers Yalta, je pose la même question à une personne devant moi qui a son tour pose la question à une autre personne et tout le monde se met à participer et à parler, je suis fier d’avoir déclenché une forme de vie devant le poste-frontière.
Mais ma gaieté retombe vite, les gens ne parlent que dans leur langue, le ton devient alarmiste, un brouhaha total règne désormais et les gardes-frontière regardent tout le monde, comme si tout le monde était fou, j’entends des “Francuski” par ci, par là, un mec me regarde en faisant le signe du coupe-gorge, certains se marrent (enfin), d’autres me pointent du doigt et secouent la tête, du style : “Oh non, le pauvre, dans quoi il s’embringue ?”…
Tout le monde me regarde, c’est vraiment flippant, le pire, c’est que je ne comprend absolument rien, cela fait grimper mon angoisse d’une manière surprenante, la scène dure bien vingt minutes et la dame devant moi me dit d’attendre, elle ne veut pas me traduire pour le moment, l’ambiance est flippante comme : “Euhhhhhhh,vous avez déjà vu les films Hostel ? Supeeeeer, c’est pareil, l’angoisse et la peur sont au max”...
J’imagine maintenant des scénarios de fou dans ma tête, mais la dame m’informe qu’il n’est pas possible de passer la frontière, ni en bus, ni en train, ni en voiture ni même en bateau, que c’est très dangereux, qu’on a de fortes chances de se faire dépouiller par les ukrainiens-nazis qui maintenant, crèvent de faim, mais qu’il ne faut pas avoir peur, parce qu’on ne meurt qu’une fois, la situation est tellement noire qu’elle va fatalement s’éclaircir un jour ! Les nazis ne vont pas me kidnapper ? Quoique… et je comprend qu’on me prévient des risques que je prend en me rendant dans ce pays sous le joug des nazis… Ouf de soulagement ! Mais je trouve cela bizarre qu’on ne puisse pas aller en Ukraine “libérée”..., comme si c’était impossible d’aller en Allemagne à partir de Strasbourg, je suis à 15 kilomètres de l’Ukraine “libre”… et pourtant je n’irai pas plus loin, d’après les habitants d’Armiansk, c’est trop dangereux, bref, je ne peux pas persévérer pour passer la frontière, je choisis donc la solution de sécurité, c’est-à-dire de revenir à mon point de départ. Je re-téléphone à mon ami Alexandre Zaldostanov…
-Faut que ton camion et ton escorte revienne me chercher, préviens le chauffeur par GSM, c’est urgent…
-Tu fais chier, mon ami, le camion et son escorte sont déjà à Djankoï…, prend le bus, mon frère…
La dame qui est toujours devant moi, me dit que c’est le bon choix… et un autre devant elle, me fait comprendre qu’il n’y a que l’avion qui va en Roumanie… Je les remercie de m’avoir prévenu du danger que j’encourais, puis, le temps de me dégourdir les jambes (deux heures en attente du bus)… et c’est reparti dans l’autre sens… Je vous passe les dizaines d’heures interminables de bus, mais bon, c’est ça aussi le voyage en Crimée, mais comment partir de Crimée ?
Le chauffeur du bus me pose à un rond-point perdu entre quatre routes à l’entrée de Simféropol, il a l’air content de se débarrasser de moi, il commence à faire nuit, je ne sais pas où je suis, je n’ai plus d’eau, l’aéroport ne doit pas être loin, je me dirige donc au hasard, car les panneaux sont tous en cyrillique et très difficile à lire pour moi (gag !) A l’aéroport, manque de pot, tout est fermé, une fille qui traine par là me dit de revenir demain matin à 8H00… et qu’il y aura des solutions, parfait, sacrée journée et sacrée nuit, vivement demain que je me barre d’ici, je n’en peux plus, j’ai presque le mal du pays. Je croise un groupe de patibulaires qui discutent sur le bord de route à coté d’un camion à l’arrêt, je leur demande si quelqu’un peut m’emmener, mais ils n’ont pas l’air de comprendre, la situation se débouche directement quand je dis que je paierai la course bien évidemment, l’argent traduit parfaitement l’anglais en ukrainien, c’est fou non ? Le lendemain d’une nuit à l’aéroport ou on m’a ramené… tout est encore fermé… je demande quand est-ce que les agences ouvrent… mais personne ne sait, personne ne comprend l’anglais… un bureau s’ouvre, on me dit que le billet d’avion le moins cher pour aller en Roumanie est à 750 €, mais qu’il va seulement à Bucarest avant les évènements… que maintenant que la Crimée a proclamé son indépendance, il faut passer par Moscou… ce n’est pas du tout mon budget, et je me retrouve définitivement coincé… impossible d’aller en Roumanie… je m’assied sur un banc complètement dépité : “Comment fais-je maintenant” ?
Mes yeux se portent sur le panneau d’affichage des destinations d’avions… et paf, pastèque… un vol pour Istanbul part dans une heure… pourquoi s’entêter avec la Roumanie ? Je cours me renseigner à l’agence Turkish Airlines qui vient de ré-ouvrir exceptionnellement… je me demande si le destin ne me joue pas un tour… le billet d’avion est à 200 €… c’est le soulagement total quand j’arrive enfin à embarquer… mais arrivé en Turquie, on me signale que tous les vols quittant le pays sont annulés à cause des manifestations anti-Erdogan… sauf un vol vers Pékin en première classe… Malgré divers moments de paniques diverses et d’incertitudes… je garde un très bon souvenir de ce voyage… j’ai appris pas mal de chose, surtout sur moi-même… le plus important fut de vivre l’aventure d’un voyage incertain… et c’est ce que j’ai fait… mes rencontres et mon écoute, m’ont permis de me sortir d’une situation mal engagée… cela fait partie du métier de journaliste, les petits aléas vous font vivre d’autres choses qui n’étaient pas prévues principalement… c’est ce qui donne aux aventures un gout pimenté et surtout unique. J’ai appris que pour se rendre en Roumanie par l’Ukraine, il faut aller jusqu’à Odessa (ce qui est maintenant impossible à cause des néo-nazis Ukrainiens)… et de là à Réni, puis marcher 5 kilomètres jusqu’à la frontière Moldave (il faut prévoir 1.000 dollars pour passer)… il faut ensuite traverser la Moldavie sur 2,5 kilomètres environ, par le village de Giurgiule… puis, de là, on parvient à la frontière Roumaine (ou il faut aussi donner des dollars, mais moins)… la ville juste après la frontière à 11 kilomètres, c’est Galati… les Ukrainiens ne traversent que très rarement, car en plus des bakschis… il leur faut payer un visa… alors que si vous êtes français, pas besoin de visa… mais vous ne trouverez pas grand monde pour vous faire traverser la frontière, à part vos jambes et des étrangers qui ont leur propre véhicule (à qui il faut également donner des dollars)… il est donc possible d’aller en Roumanie par la voie terrestre, mais comme vous l’avez constaté, c’est assez compliqué !
Voilà, voilou, ce que j’ai appris de plus important, de la bouche même d’un habitant de Crimée, c’est que ces putains de putes d’ukrainiens, sont des salopards d’enculés de merde néo-nazis… et ça… ça valait pas le coût de faire tout ce périple pour le savoir, il suffisait d’écouter notre Président éructer !
La Roumanie est toujours sur ma liste de mes prochaines destinations avec sa voisine la Bulgarie… je vous dirai peut-être dans une autre vie, si c’est aussi galère pour passer leurs frontières !
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En conclusion…
-L’unité de l’Ukraine vaut-elle une guerre ? Pourtant, une armada ONUsienne s’est précipitée au secours de Kiev au nom du droit international, de l’histoire, de la morale même… et tous de proclamer que : “Force doit rester au droit, la population de Crimée devra demeurer Ukrainienne”…
-Le droit des nations à disposer d’elles-mêmes devrait être appliqué par ceux-là même qui en ont fait une directive. L’ONU et l’Union Européenne poussés par les USA sont ses scélérats qui changent d’avis et ne respectent pas leurs propres directives… N’avons-nous donc rien appris de l’horreur du XXe siècle ? Combien d’années, de siècles, faudra-t-il pour abandonner cette idolâtrie de l’Etat et la sanctification de sa souveraineté ? L’heure devrait être à la méditation sur la paix et l’humanité, dans notre prière pour les âmes balayées par les boucheries de 1914-1918 et 1939-1945 (qu’on fête encore), née du refus du droit des nations et sur l’ignominieux traité de Saint-Germain, qui refusa aux Sudètes enthousiastes leur droit de vivre dans la jeune République de Weimar, avant de les rattacher de force à la Tchécoslovaquie, ce qui les jeta dans les bras d’Hitler. Sur cette dynamique de lâcheté née des connivences entre pouvoirs en place, qui conduisit après 1945 au maintien des colonies et donc aux guerres, puis au découpage arbitraire de territoires décolonisés et donc aux conflits, il est une remarque qui surgit de la folie des siècles depuis Philippe le Bel et son premier Etat moderne : “Le refus de la reconnaissance des nations est toujours le chemin de la guerre ! Non, stop, ça suffit, il faut préparer la paix, la vraie paix, la paix d’humanité, celle qui se construit sur la reconnaissance, le respect, la coopération par sur les bouffonneries d’un gamin immature ivre de pouvoir et de turpitudes malsaines !
-Vous visez Emmanuel Macron ? Las, le bateau Europe ivre navigue dans un brouillard d’incohérences… et il entraîne avec lui nos gouvernements d’ombres… Après avoir approuvé le démantelment naguère de l’Etat de Yougoslavie au nom du droit des nations, il refuse l’autodétermination aux Russes de Crimée et du Donbass. Ces 2 millions d’habitants ne vaudraient-ils pas les 2 millions de Macédoine ?
-Bataille pour le Kosovo et tenailles pour la Crimée ? Les Etats-Unis égarés jettent même dans l’abîme leurs valeurs fondatrices : oubliée, la guerre d’Indépendance née du refus par l’Etat britannique de traiter également ses colonies et de les laisser choisir leur destin, oubliée, la revendication de la supériorité du droit naturel du peuple américain sur le droit international ! Pas même un référendum, dites-vous ? Pourquoi ne pas accepter de demander leur avis aux habitants de cette terre de Crimée quand les insurgés de Thomas Jefferson l’exigèrent pour eux-mêmes?
-Quand les valeurs ne sont pas universelles, elles ne sont pas !
-Les Russes auraient juridiquement donné la Crimée à l’Ukraine ? Non ! Russe, la Crimée l’est, depuis quatre siècles… Majoritairement fière d’être l’enfant du tsar Pierre le Grand, de ce tsar, passionnément européen, qui avait contraint les Russes à s’habiller à la française et sa cour à parler français, de ce tsar qui avait défait les Tatars sunnites de Crimée pour trouver l’indépendance stratégique que ni la mer Blanche, ni la mer d’Azov, ni la mer Noire ne pouvaient lui donner… Et sa capitale Sébastopol, fondée par la tsarine Catherine II, bat d’un cœur russe…
-Avait-il demandé son avis aux populations Nikita Khrouchtchev, qui dirigeait l’Etat soviétique, a-t-il juridiquement donné la Crimée ?
-Non…, ce droit est nul ! Faudrait-il accorder au Soudan du Sud son indépendance, prétextant l’arbitraire d’un découpage colonial, tandis que la Crimée devrait supporter l’arbitraire d’un découpage totalitaire?
-Derrière cette errance, un non-dit, une crainte, la perception d’une menace, celle de l’ours russe
-Le référendum a conduit la Crimée à intégrer et renforcer la fédération russe pour devenir sa 22e République… Il serait facile de railler : un tel acte était pourtant tout aussi légitime et moins illégal, que celui qui rattacha Hawaï aux Etats-Unis en 1959, ce qui ne fut autorisé par aucun traité ! Pourquoi ne fait-on rien envers Israël qui occupe illégalement la Palestine, la colonise à outrance, pompe ses ressources en eau, en gaz, en pétrole, jusqu’à construire un nouveau mur de la honte peu après qu’on se gargarise que celui de Berlin est tombé ?
-La guerre contre l’URSS a été entamée par Ronald Reagan et Jean Paul II, ce pape qui proclama le droit naturel des nations pour l’emporter!
-Plus encore, on force les populations du monde occidental à applaudir un crime : jeter l’Ukraine, dans les bras d’extrémistes néo-nazis, faute de lui avoir proposé une véritable indépendance financière que ni l’Europe ni les Etats-Unis ne peuvent assurer, empêtrés dans des déficits abyssaux qui ne vont qu’encore augmenter, précipitant les citoyens occidentaux dans la misère ! Au lieu de l’objectif de Charles de Gaulle, qui était de construire l’Europe des démocraties libérales jusqu’à l’Oural, tout en s’éloignant de l’hégémonie américaine et des diktats de son bras armé : l’OTAN, qu’il avait chassé hors de France, est ramené à la surface par Macron qui pousse à nourrir et financer grassement les pires forces réactionnaires, nationalistes et isolationnistes aux mains de néo-nazis qui saluent leur victoire en faisant le salut hitlérien ! Chemin faisant, Macron entraîne l’humanité vers la pire des impasses, celle qui rend insoluble la question des Touareg, Kurdes, Palestiniens et Hmong, des dizaines de conflits ouverts ou latents sur le globe et qui jettent vers les forces obscures ceux qui souffrent de l’indifférence, la paix d’humanité exige, sur tous les continents, de défaire les Etats quand se joue le respect des nations… et de les aider à construire des cités libres respectueuses des droits, non de les maintenir dans les fers !