1920 Indian Power Plus with side-car (75.000 $)
Fondée en 1901 par George Hendee et Oscar Hedstrom, Indian Motorcycles est rapidement devenue un leader de la fabrication de motos américaines. Connus pour leur innovation et leur durabilité, les modèles indian’s ont été parmi les premières motos utilisées pour les courses et les événements d’endurance, contribuant à établir des records de vitesse et de distance dans le monde entier.
Grâce à des avancées technologiques pionnières, Indian Motorcycles s’est forgé une réputation de qualité et de performance qui a souvent surpassé des concurrents comme Harley-Davidson. L’Indian PowerPlus illustrait cet esprit de l’ingéniosité américaine, avec un moteur de 61cc (1000 cm³) 16cv. Conçu et fabriqué/produit/commercialisé entre 1916 et 2024 par Charles Gustaf et Hendee Manufacturing Co, le PowerPlus était révolutionnaire pour l’époque.
C’était principalement sa technologie révolutionnaire de soupapes latérales, un changement majeur par rapport aux précédents moteurs à tête dites “F” également conçus par la même équipe associée au coeur d’Indian. Gustafson, qui avait conçu la première moto à soupapes latérales construite aux États-Unis pour Reading-Standard en 1907, a appliqué son expertise pour créer un moteur avec des soupapes de fonctionnement plus “froides”…
Comprenez-y sans trop de charabia technique que c’était ici une construction simplifiée et une création permettant un entretien plus facile (toujours pour l’époque), des qualités qui ont fait de la PowerPlus une machine “révolutionnaire” ! De plus, l’Indian PowerPlus a acquis une réputation de durabilité lorsque Cannonball Baker a établi des records sur un prototype en 1915 lors de la course d’endurance dite du “Three Flags”.
Ce diable d’homme a ouvert le parcours de 1.650 miles de Vancouver à Tijuana en seulement 3 jours, 9 heures et 15 minutes… Cette performance qui était alors incroyable réalisée alors qu’en Europe la guerre prenait des allures dantesques dans les tranchées, s’explique par le fait que l’Amérique n’était pas concernée par se conflit entre l’Allemagne martiale et la France frivole et décadente, continuant de danser et chanter, danser et baiser à-tout-va.
L’exploit de Cannonball Baker a souligné les capacités de l’Indian PowerPlus et a cimenté son statut d’être l’une des motos les plus robustes de l’époque. Dotée d’une gamme remarquable d’options, cette Indian PowerPlus est équipée d’un démarreur électrique rare et de surcroit installé en usine, d’un compteur de vitesse Corbin, de phares électriques, d’un klaxon et d’un ampèremètre, des accessoires inusités en ces temps reculés.
Une restauration méticuleuse de neuf ans, réalisée de main de maître par le célèbre restaurateur de motos Wilson B. Plank, a redonné à cette moto et à son side-car, leur éclat d’origine, si ce n’est n’est qu’un produit corrosif a accidentellement abimé la peinture en un endroit. Cette peinture est un riche rouge oriental doté de stripping “à la feuille d’or”. La moto a survécu a cet accident de surface et se présente toujours magnifiquement.
Mais un maniaque méticuleux resterait dérangé en cause de ces quelques zones meurtries dans la peinture qui finalement reflètent l’âge de la restauration comme les défauts de la vieillesse abime les plus beaux corps des femmes voluptueuses… Le travail de restauration qui fut brillant se présente malgré-tout très bien ; les marchepieds, le guidon, les feux arrière, les roues, les en-têtes, les silencieux, ont été remis en état dans le cadre de la restauration.
Il en est de même pour les attaches, les pédales, les conduites d’essence et d’huile Une documentation complète accompagne cette moto “oeuvre d’art” y compris une série de photos et de diagrammes détaillés qui mettent en valeur la qualité exceptionnelle de la restauration et préservent l’histoire de cette machine absolument remarquable qui a remporté des centaines de prix lors d’événements prestigieux.
Ce sont notamment les plus grands honneurs du salon annuel de la moto Indian et au salon de l’abbaye de Portsmouth. Cette Indian PowerPlus de 1920, témoignage d’une ingénierie pionnière et d’une restauration dédiée, c’est une pièce emblématique de l’histoire de la moto, prête à être exposée et utilisée avec dévotion et à recevoir des avalanches de distinctions dans toute collection distinguée dont le propriétaire n’a que faire du prix demandé : 79.500 $.
Vous excuserez mon émotion et mes larmes de bonheur qui parsèment mon texte car mon Pépé, Paul Imbert, père de ma défunte Maman Marie-Louise Imbert, décédés tous deux entourés de mon chagrin inconsolable, possédait une Indian de même que d’autres raretés car il s’était construit une destinée héroïque dans un garage quasi construit de ses mains, spécialisé en motos et voiturettes… Je te dédie cet article mon Pépé.