Ford Highboy Roadster’32
Tapoter une chronique concernant un Hot Rod Californien alors que je suis à Saint-Tropez qui est indissociable du mythe Bardot, des villas de rêve face à la Méditerranée, des vignes à perte de vue, de yachts au luxe rutilant, bardés de tant de marbre que c’est presque un miracle qu’ils puissent encore flotter, avec une faune d’icônes du cinéma, de rock stars, d’écrivains, d’artistes qui y baisent un peu partouze… Waouwwww ! Ma fantaisie créative est imprégnée de l’opulence assumée de mes voisins d’autant que Saint-Tropez a marqué l’âge d’or de la French Riviera. Étendard du fantasme sudiste pendant des décennies, cette vision si puissamment ancrée dans la mémoire collective a pu faire croire à ses acteurs qu’ils étaient insubmersibles.
Trop désiré, trop fréquenté, le village varois a maintenant cessé de se réinventer, cédant souvent au clinquant, à la cuisine et aux rythmes sans âme. Les vacanciers s’y rendaient alors dans une forme de nostalgie songeuse. Jusqu’à l’été 2019 où la loi littoral a rebattu les cartes. Toute construction en dur étant proscrite sur les plages, certaines ont fermé. Une catastrophe pour les puristes, un heureux renouveau pour les restaurateurs et les hôteliers enrôlés dans une compétition entraînant dans son sillage une vague de nouvelles adresses… Waouwwwww ! J’y suis… Je témoigne… Je ne crois en rien, mais j’aime laisser supposer que je crois à la fécondité intellectuelle d’une argumentation contrefactuelle assumée au sein d’une démonstration factuelle générale… Pffffff !
C’est une conséquence des rapports que l’injustice de la justice, particulièrement judiciairement corrompue par nécessité, à façonné en moi avec l’affaire LéaFrancis… Mais, pour le reste, j’y discerne le plaisir d’un jeu avec le feu pour meubler le vide intellectuel, qui reste un jeu alors que le feu de l’humour continue de brûler ce qui l’entoure sans que quiconque puisse l’éteindre… L’art du parlé est alors la justification des non-sens et affabulations des écrits, le plus simple médiocre scribouillard de feuilles où tapoteur de textes sur clavier, paraissant alors savant. C’est ainsi que par vécu de ces complexités, j’ai dérivé à croire aussi, depuis les origines mêmes de mon désir de devenir créateur d’écrits vains, que je daterais au bas mot de mon grand-âge…
C’est au plaisir de l’estrangement cher à Montaigne, donc à Carlo Ginzburg… L’uchronie la plus vertigineuse servant de toile de vérités toutes aussi fausses que les réalités supposées, devant se situer sans douter dans les histoires, toutes simples, rendues complexifiées par le besoin de concevoir une logique dans l’inattendu et les aléas… Que c’est “Boôôôôôô !”… Il s’ensuit que discours et réquisitoires sont réalisés pour être assénés de mêmes façons sournoises, tandis que les plaidoiries et explicatifs se voulant modes-d’emplois ne sont que des messages enfermés dans des bouteilles jetées à la mer(de). S’en est tellement partout que cela se déroule dans l’indifférence génératrice de crimes et de révolutions pour au moins gagner le temps d’une pleine génération…. Ouaissss !
Je contemple à quel point la tâche est désespérée. Pourquoi s’embêter plutôt que s’emmerder ? Ou l’inverse ? Je devrais abandonner maintenant et éviter d’autres éraflures et égratignures de l’âme. Mais je ne baisse pas les bras. Je continue jusqu’à ce que la tâche soit terminée. Pourquoi ? Parfois, les choses se passent bien, mais la plupart du temps, c’est le chaos et tout le monde met la main à la pâte. Les êtres vivants peuvent être aussi imprévisibles que les pouvoirs en place qui nous contrôlent et nous punissent chaque fois que nous nous écartons de leurs plans. Mais nous ne pouvons pas abandonner la lutte contre… Peu importe à quel point les choses deviennent difficiles. Il y a eu beaucoup de discussions entre psychologues et thérapeutes…
C’est quand nous croyons que nous ne pouvons pas changer les circonstances douloureuses, que nous arrêtons d’essayer et endurons simplement ce qui se passe. Ce comportement “juste durable” décrit les actions de la majorité de l’humanité, à mon avis. Nous endurons…. Nous avons jeté l’éponge et à cause de ce choix d’abandonner, notre situation ne changera pas pour le mieux. Certains psychologues pensent que c’est en fait le désespoir appris ou une dépression désespérée qui nous empêche de lutter contre des circonstances douloureuses. Il est facile de comprendre pourquoi et comment la dépression s’installe. Avez-vous déjà fait défiler votre flux de médias sociaux pour consulter les gros titres ou regarder les mèmes ?
Bien que les chances que nous réussissions à atteindre nos objectifs de rendre le monde meilleur pour tous puissent être astronomiques, nous pouvons au moins essayer de combattre le système corrompu et d’améliorer certaines choses, n’est-ce pas ? Le problème, c’est que nous avons entendu trop d’histoires d’horreur et appris des autres à quel point la lutte est devenue désespérée pour eux. Nous commençons à croire qu’il est vain d’essayer de changer les choses. Nous avons appris à agir sans défense et sans espoir. Nous laissons les circonstances nous envahir ! J’ai fait tout ce qui précède et plus encore, et notre société est toujours nulle… Alors je sors pour me changer les idées… Ouaihhhhh ! Saint-Tropez Night, quel bordel…
L’image de la France est toujours limitée au vin rouge, au camembert, à l’adultère aux grèves et congés payés. Que de clichés. Il faut changer tout ça. Prendre des mesures drastiques. Redorer notre image ! Que les gens du monde ne nous prennent plus comme de simples figurants, mais nous voient comme des cinglés qui écoutent de la musique ultra violente tout en chantant façon Piaf, à moitié nus, se masturbant dans des tenues fluos Trans-genres Elyséennes, des Trans-drogué(e)s qui se tapent sur la gueule tout en pleurant comme des madeleines, des tessons de bouteilles en mains. Parce qu’en France, on aime l’épique de mauvais goût, le clacos surgelé et le sel de Guérande… C’est l’heure optimale pour une balade de Blacky… Ouaihhhh !…
Faire le tour de la propriété, entre Bernard et Brigitte (qui semble mieux aller)… Vu les changements politiques à venir et tenant compte des rumeurs de guerre atomique, je devrais enfiler une combinaison anti-radiations et de même pour Blacky. C’est pas mal le silence. Ça va, sans plus. Ouaisssss ! Du coup je m’assied face à la mer et tente de créer le texte adéquat pour s’assortir aux photos… Éprouvés et traditionnels sont les mots que Joe Rebozzi a utilisé pour décrire sur un mémo le Hot rod qu’il a construit, piloté et s’est impliqué… Joe est dans le passe-temps des Hot Rods depuis les années 70, mais son goût, à en juger par les détails de ce Highboy Deuce, semble s’être planté au début des années ’60, les dernières années de l’âge d’or du Hot Rodding aux USA.
C’est entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début des années Muscle car. Aujourd’hui, 25 ans après le début du 21e siècle, les Hot Rodder’s construisent des roadsters inspirés de l’époque comme celle de Joe avec des avantages modernes qu’ils n’avaient pas il y a 60 ans. Joe a commencé à penser à le construire à l’approche de son 60e anniversaire. C’était simultanément le 30e anniversaire de mariage avec sa femme Kathy. Il savait que le moyen idéal de commémorer les deux jalons était d’utiliser du fer traditionnel, et son choix de constructeurs s’est porté sur Brizio Street Rods. Roy Brizio a laissé sa marque en combinant le style d’antan et les standards du nouveau temps.
Ce roadster est un excellent exemple de la façon dont cette combinaison fonctionne et des pièces utilisées pour l’accomplir. Le châssis est un bon point de départ. Les rails de châssis ressemblent à ceux construits par Henry Ford, mais ceux-ci ont été étirés de 2po au-delà de la longueur d’origine et ont été entièrement “caissonnés” pour plus de solidité. Les composants de la suspension avant des années ’60 sont des pièces disponibles aujourd’hui tel un essieu Super Bell à poutre en I abaissé de 4po, des axes et des ressorts à lames transversaux de chez Posies. Mais aussi des amortisseurs tubulaires de QA1… L’arrière de 9po vient de chez Currie Enterprises, il est à glissement limité en 3,89:1 et fixé par les barres de type échelle de chez Pete & Jake.
C’est pour une apparence traditionnelle, pareil pour les combinés filetés arrière QA1, ainsi que des barres Panhard construites par Brizio et des barres antiroulis So-Cal Speed Shop aux deux extrémités, complètent l’ensemble de suspension. Les freins à disque avant Wilwood de 12 pouces associés aux tambours arrière Currie garantissent une puissance de freinage fiable. Ni Roy Brizio ni Joe Rebozzi ne voulaient de modifications de carrosserie radicales qui éloigneraient la Deuce du design qui en avait fait un grand classique en premier lieu. Mais ce Roadster a été pourvu d’un tas de détails qui affinent son apparence extérieure. La carrosserie en acier Brookville a été étirée à l’avant et la calandre Dan Fink a été abaissée.
Trois pouces et demi ont été coupés des montants du pare-brise. Le capot en aluminium en trois parties Jack Hageman a été perforé de 150 persiennes. Les phares So-Cal, les feux arrière Ford de 1939 et les rétroviseurs de Rock Valley étaient des choix plus classiques… Les panneaux ont été soudés pour éliminer les coutures, une touche subtile qui, comme toutes les autres, contribue à l’impression “clean” de l’extérieur. La préparation de la carrosserie et la peinture ont été confiées à Darryl Hollenbeck de Vintage Color Studio, et la peinture Jaguar Regency Red qui en résulte est la touche presque finale à l’extérieur. J’écris “presque” car si vous regardez attentivement, vous verrez les lignes “design” noires et rouges ultra-fines sur toute la longueur de la carrosserie.
Elles ont été appliquées par Real Ralph Newman… Les jantes 16×5.5 et 18×7 E-T Indy de l’équipe III proviennent d’un premier lot limité de jantes en billette. Les pneus en 5.00-16 et 7.00-18 sont des Excelsior de chez Coker tels que ceux qui étaient sortis des premiers jours, mais qui ont ici l’avantage d’une construction radiale. Dans les années ’60, les V8 Chevrolet à small bloc étaient devenus les moteurs de prédilection des Street Rodders, celui-ci est un Don Hardy Performance Engines 383ci. Il dispose de carburateurs Holley et ses culasses sont en aluminium Fast Burn. La banquette personnalisée a été rembourrée chez Sid Chavers Upholstery, où le cuir noir a été cousu dans un motif tuck ‘n’ roll pas trop différent de ce que vous voyez sur de vieilles photos.
Un détail différent est les inserts en tissu rétro ajoutés aux dossiers des sièges, juste assez pour faire passer l’idée. Ce design est repris dans les poches de porte. Brizio a évoqué l’idée de présenter le Roadster terminé au Grand National Roadster Show, où il a fait ses débuts publics. En plus de l’exposer lors de salons et de commémorer un anniversaire, Joe a construit son roadster pour deux autres raisons : faire partie des Hot Rodders de la région de la baie et conduire dans toute la Californie. Le premier objectif a été atteint, et Joe est maintenant membre des Roadsters. Le deuxième objectif est en suspens pour le moment, mais Joe attend les occasions de mettre sur la route son roadster Deuce highboy du 21e siècle… Voilà, c’est terminé…



































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Nouveau séisme sur la planète finance : alors que l’action LVMH plongeait déjà depuis qu’Envoyé spécial avait démontré que Bernard Arnault n’avait pas bâti son empire en distribuant des câlins et des séances de bien-être au bureau, un autre coup de massue vient d’ébranler le groupe.
En effet, les investisseurs se sont massivement détournés du cognac Hennessy, dont chaque citation dans un morceau produit depuis vingt ans faisait jusque-là bondir les ventes plus vite qu’un trader sous adrénaline. Les hotrodders ont depuis rendu le produit complètement has been : la mode n’est plus au « Henny » mais à l’action HP, qui s’envole !
Depuis que l’insaisissable millionnaire éditeur Patrice de Bruyne, retiré à Saint-Tropez tel un ermite entouré de 27 pouces scintillants, a révélé « tapoter ses texticulles » en utilisant du matériel HP, ses nombreux fans ont immédiatement voulu s’équiper pour bénéficier d’une expérience hors pair(es). Résultat : ruée mondiale sur les écrans, les claviers et tout ce qui porte un logo HP.
La bourse, impressionnable comme toujours, a réagi au quart de tour : envol du titre, analyses enfiévrées, traders au bord de la crise mystique. Et comme un rebondissement de série américaine, voilà que Donald Trump serait soupçonné de délit d’initié : Patrice de Bruyne ayant admis avoir été son voisin à Mar-a-Lago, certains imaginent déjà l’ex-président achetant des palettes d’écrans HP dans un garage clandestin.
Pendant ce temps, à Saint-Tropez, trois écrans affichent stoïquement le même bureau, miraculeusement stabilisé, tandis que l’auteur contemple ce chaos technico-cosmique avec la sagesse d’un moine et l’ironie d’un éditorialiste revenu de tout.
Enfer et damnation, je suisse démasqué… J’avoue Mr le Procureur que je suisse à la tête de 3 HP ce qui fait de moi un investisseur hors pair surtout qu’un ne sert pas et que l’autre duplique…
Maître, Comme l’aurait noté Roland Barthes dans Mythologies, les merdias recyclent à l’infini leurs récits simplifiés jusqu’à les ériger en vérités collectives. La mythologie tropézienne n’échappe pas à cette mécanique : elle tourne en boucle, prête-à-consommer, vidée de son sens, amplifiée par les réseaux asociaux.
Pendant ce temps, votre lectorat continue d’associer Saint-Tropez à l’image d’un homme qui s’est dressé contre les caricatures merdiatiques et l’injustice malgré l’adversité.
Votre exemple demeure inspirant.
Votre Lectorat
Wais que non… Ici à Saint-Tropez je suis un ermite deviendou vieux qui râle sur tout ce qui bouge de travers, c’est-à-dire tout le monde… En plus je sors de galère de combat suite à une panne de mon HP’27 qui scintillait comme un sapin de Noël… Plutot que changer d’ordi j’ai imaginé qu’acheter un écran HP de 27 en promo à 125€ que je couplerais comme un PRO à mon ordi me couterait moins cher et moins de temps que faire réparer… Le miracle de Noël en avance est que GP m’a livré en 2 jours 2 écrans de 27 pour le débit de ma carte pour un seul… Le second miracle est que mon ordi HP a direct stoppé son scintillement d’écran… De sorte que j’ai donc 3 écrans et que mon ordi refonctionne… Par contre sans que je sache pourquoi le système de pré-press a passé en version nuit, tout noir, avec des complications irritantes, mais je me suissse arc-bouté pour me montrer à mon moi-même que je pouvais le faire comme un pro… Je suis donc entouré d’écran qui me renvoient tous le même écran… Dans ce charivari je me suis attelé à quelques articles qui ont la particularité de ne pas causer directement du sujet mais des facéties de la vie… Un truc casse-gueule qui semble fonctionner puisque j’ai doublé la fréquentation… Voilà…