Sexy Ford Mustang Mach1 de 1972 !
La Mach 1 de 1972 est sur sa fin et les amateurs sur leur faim de puissance ! Le le glas de la Mustang sonnera pour le prochain millésime (1973). Pas ou peu d’évolution pour cette année avec des moteurs toujours moins puissants et la crise pétrolière débarquant à grands pas.
Question moteur on a le droit : soit à un 6 cylindres 250 ci de 99 cv, un V8 302 ci de 141 cv, un V8 351 ci de 177 cv et sa version musclée cobra jet de 266 cv. C’est léger et pitre ! La Mach 1 s’offre tout de même un léger re-styling avec une nouvelle bande de décoration latérale plus large, courant du passage de roue avant jusqu’à la poupe.
Cette bande inclut un monogramme Mach 1 au niveau de l’aile arrière, juste avant le passage de roue. Le bas de caisse, est noir ou en option avec une longue plaque chromée, dès fin 1972 il sera de la couleur du restant de la carrosserie, et puisque plus de peinture de bas de caisse, plus de baguettes chromées de séparation !
L’un dans l’autre ces équipements ont toujours pour effet d’alléger la ligne générale de l’auto. La bande de décoration du panneau arrière est toujours présente, mais pour 1973 le monogramme Mach 1 ne sera plus centré sur le panneau, mais placé à droite de celui-ci.
Les feux de position sont toujours verticaux dans la calandre, le pare-chocs avant est en plastique afin de satisfaire à une nouvelle norme de crash test à 8 km/h ! Le pare-choc arrière reste chromé d’origine.
Le son des huit pistons qui martèlent laisse supposer qu’on pilote un dragster de route, mais ce n’est qu’une illusion, en tapant “à dong” l’accélérateur au plancher, on n’est pas écrasé contre le siège tandis que le capot se lève pour un wheeling d’enfer en masquant l’horizon… Oh que non, tout reste en place, c’est linéaire et c’est l’ennui…
Déjà que tout est trop grand, bricolé et qu’on n’y voit pas grand chose capote en place dans une Mach 1, mais tout, absolument tout craque et gémit ! Le pesant 5,7 l émet des gargouillements sans commune mesure avec ceux réellement profonds, brutaux de ceux de la Mustang de McQueen dans Bullitt.
Rien que l’idée d’entendre ce bruit de tonnerre justifiait l’achat d’une telle voiture d’autant qu’il est lié à des accélérations musclées, mais la réalité de ce modèle 1972 est toute autre !En 1969, la Mustang avait été redessinée pour la 3eme fois depuis 1964 dans un style encore plus agressif que celui des précédentes.
Chaque série a ses fans enthousiastes ! Mais la série 1972 est devenue pataude, elle n’est plus Steve McQueen, mais John Wayne en vieux cow-boy époumoné !L’appellation fast-back de la version deux volumes au toit en pente qui avait disparu au profit de “Sport-woofer” est devenu Fast-back-coupé !
Dans le cas de cette Mustang on s’en f… puisque c’est un cabriolet craquant qui chaloupe comme une baleinière à rames ! Deux propriétaires officiels et 120.000 miles d’un compteur bloqué donnent les indications que tout y est illusoire ce qui est peu dire pour ce genre de voiture !
Elle est craquante (je le signale à nouveau car il n’y a pas de bande son dans cet article ! Elle craque de partouze ! Elle est dans un état assez détonnant pour son grand âge (50 ans), la conduite étant toujours aussi folklorique que les modèles précédents, rarement parallèle à la route !
Une Mustang c’est depuis 1971 l’apologie du vide, du faux bois et du faux chrome en plastique, du skaï et d’une instrumentation assez banale de grande série. Fausses prises d’air de capot, retro obus, aileron de coffre sur la version Fast-back, méga spoiler pré-déformé à l’avant, jantes quelconques, fausses fixations de capot (hood-pins), bandes de décoration autocollantes sans aucune finition et prédécoupées au hasard, etc. Bref, tout pour la frime !
Le 351 Cleveland de 5,7 l de cylindrée commence à ratatouiller… Méfiance ! Avec son essieu arrière rigide à lames, sa direction à billes du genre floue, ses 1500 kilos, ses pneus rigides, une Mach 1, hier comme aujourd’hui, exige beaucoup d’humilité car elle se prétend être une bête sauvage difficile à maîtriser si on a le pied trop lourd alors que c’est un gros hippopotame sur le retour d’âge.
Elle symbolise le crépuscule des muscle-cars. En 1971, un re-stylage insipide a enlaidi la Mustang dont les ventes ont chuté à 125.000 exemplaires en 1972 pour s’éteindre définitivement fin 1973. C’était la fin des muscle-car tués par la nouvelle législation sur la pollution, puis par la crise de l’énergie de fin 1973 entraînant une augmentation du prix des carburants.
En 1974, naîtra une version plus grotesque encore dans sa compacte-compacité particulièrement moche baptisée Mustang II propulsée par des moteurs de mois en moins puissant (un 4 cylindres en version de base).
La magie des anciennes aux chiottes, le temps des muscle-cars né dix ans plus tôt a ainsi été bel et bien fini ! Dans les années ’60 on achetait une Mustang pour la vitesse et la puissance en se moquant de la consommation d’essence.
C’était pour sa ligne, son look, son martellement sauvage, ses réactions brutales, pour ses excès et pour la passion des USA. C’est ce qui en faisait tout son attrait. Depuis deux ans d’ici (2020) la Mustang existe en version 2 où 4 portes électrique, certes rapide, certes, certes, certes, mais silencieuse comme un courant d’air…
Tout cela n’était donc que prétexte pour présenter cette Mustang avec une jolie Cow-girl.
4 commentaires
Pourquoi ai-je passé lé soirée à me demander quel est le point commun entre un maillot Von Dutch, une Mustang post 1971 et les seins de la cow girl ?
Parce que le maillot Von Dutch et les seins de la cow-girls sont faux de même que la Mustang est pitre. Tout ça c’est du grand n’importe quoi !
Mon cher Gatsby,
Me voilà pris à contre-pied, après vous avoir lu hier, je me suis bien sûr dit : “faisons preuve d’intelligence : d’abord le texte” !
Oui… J’apprécie votre érection textuelle !
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