GAZAUSCHWITZ…
C’est le nouveau nom d’un désert de 50 millions de tonnes de décombres et de débris. Rats et chiens fouillent les ruines et les flaques fétides d’eaux usées. L’odeur putride et la contamination des cadavres en décomposition s’élèvent sous les montagnes de béton brisé. Il n’y a pas d’eau potable. Peu de nourriture. Une grave pénurie de services médicaux et presque aucun abri habitable. Les Palestiniens risquent la mort à cause des munitions non explosées, abandonnées après plus de 15 mois de frappes aériennes, de barrages d’artillerie, de tirs de missiles et d’explosions d’obus de chars, et de diverses substances toxiques, notamment des flaques d’eaux usées et d’amiante. L’hépatite A, causée par la consommation d’eau contaminée, est endémique, tout comme les maladies respiratoires, la gale, la malnutrition, la famine et les nausées et vomissements généralisés causés par la consommation d’aliments rances. Les personnes vulnérables, notamment les nourrissons et les personnes âgées, ainsi que les malades, risquent la peine de mort. Environ 1,9 million de personnes ont été déplacées, soit 90 % de la population. Ils vivent dans des tentes de fortune, campés au milieu de dalles de béton ou en plein air. Beaucoup ont été contraints de déménager plus d’une douzaine de fois. Neuf maisons sur dix ont été détruites ou endommagées. Des immeubles d’appartements, des écoles, des hôpitaux, des boulangeries, des mosquées, des universités sont retournés au néant. Israël a même fait exploser en pleins cours, l’université Israa à Gaza lors d’une démolition contrôlée. C’est la néantisation. Des cimetières, des magasins et des bureaux ont été anéantis. Le taux de chômage est de 98 % et le produit intérieur brut a été réduit de près de 95 %, selon un rapport d’une Organisation internationale. L’interdiction de tout Office de secours et de travaux organisés par les Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient a été ordonnée par Israël qui estime que comme le déblaiement de Gaza des décombres prendra 15 ans cela garantit que les Palestiniens de Gaza n’auront jamais accès aux fournitures humanitaires de base, ni à une nourriture et à des services adéquats.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) estime que la reconstruction de Gaza coûterait entre 40 et 50 milliards de dollars et prendrait, si les fonds sont disponibles et qu’Israël ne recommence pas un autre génocide couplé à une autre annihilation, jusqu’en 2040 et au delà. Israël, qui a reçu des milliards de dollars d’armes des États-Unis, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni, a créé cet enfer. Il a l’intention de le maintenir. Gaza doit rester assiégée. Après une première vague de livraisons d’aide au début du cessez-le-feu, Israël a une fois de plus considérablement réduit l’aide acheminée par camions. Les infrastructures de Gaza ne seront pas restaurées. Ses services de base, notamment les usines de traitement des eaux, l’électricité et les égouts, ne seront pas réparés. Ses routes, ponts et fermes détruits ne seront pas reconstruits. Les Palestiniens désespérés seront contraints de choisir entre vivre comme des habitants des cavernes, camper au milieu de blocs de béton déchiquetés, mourir de maladie, de famine, de bombes et de balles, ou l’exil permanent. Ce sont les seules options qu’Israël offre. Israël calcule que la vie dans la bande côtière deviendra si pénible et difficile (surtout si Israël trouve des excuses-prétextes pour violer le cessez-le-feu et reprendre les attaques armées et la continuation du génocide envers la population palestinienne, qu’un exode massif sera inévitable. Israël a refusé, même avec le cessez-le-feu en place, d’autoriser la presse étrangère à entrer dans Gaza, une interdiction destinée à atténuer la couverture des abominables mutilations et des horribles souffrances et des morts par morceaux de corps qu’on ne sait reconstituer. La deuxième étape du génocide israélien et l’expansion du Grand Israël qui comprend la saisie des territoires Syriens sur les hauteurs du Golan et l’expansion vers Damas, le sud du Liban, Gaza et la Cisjordanie occupée se concrétisent. Les organisations israéliennes, dont la redoutable milice d’extrême droite Nachala, ont organisé des conférences pour préparer la colonisation juive de Gaza une fois que les Palestiniens auront été ethniquement nettoyés. Des colonies exclusivement juives existent à Gaza depuis 38 ans. Washington et ses alliés en Europe ne font rien pour arrêter le massacre de masse diffusé en direct. Ils ne feront rien pour arrêter le dépérissement des Palestiniens de Gaza par la faim et la maladie et leur dépeuplement final. Ils sont partenaires dans ce génocide. Ils le resteront jusqu’à ce que le génocide atteigne sa conclusion sinistre.
Mais le génocide de Gaza n’est que le début. Le monde s’effondre et pas que sous l’assaut de la crise climatique, qui déclenche des migrations de masse, des États en faillite et des incendies de forêt catastrophiques, des ouragans, des tempêtes, des inondations et des sécheresses. Alors que la stabilité mondiale se détériore, la terrifiante machine de violence industrielle, qui décime les Palestiniens, deviendra omniprésente. Ces agressions seront commises, comme à Gaza, au nom du progrès, de la civilisation occidentale et de nos prétendues vertus, pour écraser les aspirations de ceux, principalement des personnes de couleur pauvres, qui ont été déshumanisées et rejetées comme des animaux humains lors des colonisations occidentales. Les Amérindiens décimés à 95%, les Aborigènes à 94%… L’Afrique également et “nos” colonies… Ces génocides et annihilation sont notre œuvre avec la bénédiction de nos dieux inventés… Le génocide de Gaza par Israël marque la mort d’un ordre mondial guidé par des lois et des règles convenues au niveau international, un ordre souvent violé par les États-Unis dans leurs guerres impériales (une par année) au Vietnam, en Irak et en Afghanistan, toutes sous des prétextes inventés, mais qui étaient présentées comme une vision dictée par le divin… La grandiose utopique. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux non seulement fournissent les armes nécessaires aux génocides, mais font obstacle à la demande de la plupart des nations de respecter le droit humanitaire.
Le message que cela envoie est clair : “Vous, et les règles qui, selon vos rêves, pourraient vous protéger, n’avez aucune importance. Nous avons tout. Si vous essayez de nous en prendre le moindre pourcentage, nous vous tuerons ce sera une annihilation totale. Les drones militarisés, les hélicoptères de combat, les murs et les barrières, les points de contrôle, les bobines de fil barbelé, les miradors, les centres de détention, les déportations, la brutalité et la torture, le refus des visas d’entrée, l’existence d’apartheid qui accompagne le fait d’être sans papiers, la perte des droits individuels et la surveillance électronique deviendront vos familiers”... C’est ce que vivent les migrants désespérés dont on a pillé les ressources… Israël, qui, comme le note Ronen Bergman dans “Rise and Kill First”, a assassiné plus de gens que n’importe quel autre pays du monde occidental, et utilise l’Holocauste nazi pour sanctifier son statut de victime héréditaire et justifier son État colonial de peuplement, son apartheid, ses campagnes de meurtres de masse et sa version sioniste du Lebensraum. Primo Levi, qui a survécu à Auschwitz, voyait pour cette raison la Shoah comme “une source inépuisable de mal qui se perpétue sous forme de haine chez les survivants et surgit de mille manières, contre la volonté même de tous, sous forme de soif de vengeance”. Le génocide et l’extermination de masse ne sont pas le domaine exclusif de l’Allemagne fasciste nazie. Adolf Hitler, comme l’écrit Aimé Césaire dans “Discours sur le colonialisme”, est apparu exceptionnellement cruel alors qu’il ne ne faisait qu’appliquer les procédures colonialistes qui jusque-là avaient été réservées exclusivement aux Arabes d’Algérie (par la France), aux coolies d’Inde (par l’Angleterre) et aux Noirs du Congo d’Afrique (par les Belges). Le massacre des Hereros et des Namaqua, le génocide arménien, la famine du Bengale ne comptaient pas, le Premier ministre britannique de l’époque, Winston Churchill, a balayé avec désinvolture la mort de trois millions d’hindous en les qualifiant de “peuple bestial avec une religion bestiale”… Sans oublier le largage de bombes nucléaires sur les cibles civiles d’Hiroshima et de Nagasaki… Tout ces faits historiquement réels, illustrent quelque chose de fondamental de la “civilisation occidentale”...
Comme l’a compris Hannah Arendt : “L’antisémitisme à lui seul n’a pas conduit à la Shoah. Il a eu besoin du potentiel génocidaire inné de l’État bureaucratique moderne”... En Amérique, le poète Langston Huges a écrit : “Les Noirs n’ont pas besoin qu’on leur dise ce qu’est le fascisme en action. Ils et nous le savons. Les théories de suprématie nordique et de répression économique sont depuis longtemps des réalités pour nous”. Nous dominons le monde non pas en raison de nos vertus supérieures, mais parce que nous sommes les tueurs les plus efficaces de la planète. Les millions de victimes des projets impériaux racistes dans des pays comme le Mexique, la Chine, l’Inde, le Congo, le Kenya et le Vietnam sont sourdes aux affirmations stupides des Juifs selon lesquelles leur statut de victime est unique. Il en va de même pour les Noirs, les Marrons les Aborigènes et les Amérindiens, ainsi qie les peuples Incas avant eux… Ils ont eux aussi subi des holocaustes, mais ces holocaustes restent minimisés et non reconnus par leurs auteurs occidentaux…. “Ces événements qui ont eu lieu de mémoire d’homme ont sapé l’hypothèse de base des traditions religieuses et des Lumières laïques : les êtres humains ont une nature fondamentalement morale absolument amorale et immorale”, écrit Pankaj Mishra dans son livre “Le monde après Gaza”. Il y écrit : “Le soupçon corrosif qu’ils n’en ont pas est désormais répandu. Beaucoup plus de gens ont été témoins de près de la mort et de la mutilation, sous des régimes d’insensibilité, de timidité et de censure ; Ils reconnaissent avec stupeur que tout est possible, que se souvenir des atrocités passées ne garantit pas qu’elles ne se reproduisent pas dans le présent, et que les fondements du droit international et de la morale ne sont pas du tout sûrs”...
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Les massacres de masse font partie intégrante de l’impérialisme occidental au même titre que la Shoah. Ils sont nourris par la même maladie de la suprématie blanche et par la conviction qu’un monde meilleur est construit sur la soumission et l’éradication des races “inférieures”. Israël incarne l’État ethnonationaliste que nos Gouvernements Occidentaux rêvent de créer, un ensemble d’États unis, qui rejette le pluralisme politique et culturel, ainsi que les normes juridiques, diplomatiques et éthiques. J’en sais particulièrement beaucoup trop avec AXA compromis dans le vol de mon automobile de collection LéaFrancis via des faux et leur usage, en ce compris destruction de preuves, menaces et corruption s’étendant à toute l’Europe.. Israël en fait partie comme “réceptionnaire” et est admirée pour son savoir-y-faire. La force aveugle est ainsi utilisée pour “purifier” la société des pré-condamnés comme contaminants humains… Israël et ses alliés occidentaux, ont vu James Baldwin, se dirigeant vers la “terrible probabilité que les nations dominantes luttant pour conserver ce qu’elles ont volé à leurs captifs et incapables de se regarder dans leur miroir, précipiteront un chaos dans le monde entier qui, s’il ne met pas fin à la vie sur cette planète, provoquera une guerre raciale comme le monde n’en a jamais vu”… Ce qui manque, ce n’est pas la connaissance (notre perfidie et celle d’Israël font partie du dossier historique) mais le courage de nommer notre obscurité. Cet aveuglement volontaire et cette amnésie historique, ce refus de rendre des comptes, cette croyance que nous avons le droit d’utiliser la violence industrielle pour exercer notre volonté, marquent le début, et non la fin, des campagnes de massacres de masse menées par le Nord global contre les légions croissantes de pauvres et de vulnérables du monde. Bien heureux d’avoir 76 ans en mai 2025 et de savoir décrypter et écrire…