GATSBY magazine
Trimestriel Gonzo réservé aux épicuriens baroudeurs aimant la vie, les femmes, les automobiles, les motos, les bateaux et les avions extraordinaires…
-Interview de Johnny Depp et Keanu Reeves à Saint-Tropez…
-“LA” Big-sex-partouze-party-Bugatti sur la plage du premier Palace de Saint-Tropez…
-Dominique Dingo : “Souvenirs de St-Tropez“…
-La triste réalité de la Jaguar XJ-13 dévoilée lors d’un poignant hommage pré-posthume à Serge Bellu…
-Match Corvette 427 vs Shelby GT-500…
-“Le Cube-Quasar” des années ’60 est de retour…
-La BMW i8 part au Valhalla et n’en reviendra pas…
-Citroën Ami (de qui ?)…
-La Land Rover V12 du maréchal Rommel !?!?!?!
-Delahaye USA & Bugnauthy revival…
-GeeBee, un désastre mythique !
-Lamborghini Venéno & Egoïsta : le bilan !
-Riva Lamborghini 24 cylindres de fausse réalité à 2.500.000 €…
-TCM Drumont, la moto Brésilienne sans roues !
-Hot Rod Krod “Made in France” !
-Disintegrating ; Fabian Oefner…
Etc… Etc…
Le premier numéro de “Gatsby” magazine est réalisé par SAS PAVALE (Patrice De Bruyne -magazines Chromes&Flammes et WebSite GatsbyOnline) en partenariat avec “Médialyb” (Jean Christophe Florentin – magazines PlayBoy et King dont le dernier numéro publie un des articles phares du web-site GatsbyOnline : “Putes à Saint-Tropez, mode d’emploi” qui approche les 100.000 lectures)…
Dialogue interviewé de Patrice De Bruyne par Jean Christophe Florentin interviewant réciproquement l’interviewé…
Jean Christophe Florentin – Dans ma volonté de remettre les éditoriaux en première ligne de la presse papier, je ne peux m’empêcher de t’interviewer au moment ou nous nous “partenarions” toi et moi avec la publication d’un Gatsby magazine inédit, quasi simultanément à la renaissance de PlayBoy… Qu’en as-tu à raconter ?
Patrice De Bruyne – Il y a 40 ans, mon ami Jean-Lou Nory un journaliste/écrivain talentueux qui avait eu l’audace de réaliser dans l’Auto-Journal, un article sur moi et mon Olsmobile’48 (le premier Hot Rod existant en France, bien avant que je crée et publie mes magazines “Chromes&Flammes”), avait échoué comme larbin/pigiste chez mon concurrent Nitro publié par Michel Hommel. Son remarquable talent était minimisé en cause du diktat d’un rédac-chef que Jean-Lou considérait incompétent… ce qui l’amenait à dériver sur la merde des sarcasmes après avoir été contraint de marcher sur la planche des condamnés de la marine à voiles (et pas encore à vapeur) et sombrait pneu à pneu dans la désespérance éthylique… Avant de se suicider au Jack’Daniels, il a suggéré à son nouvel employeur, Michel Hommel, que Chromes&Flammes (De Bruyne) et Nitro (Hommel) devraient sympathiser dans l’euphorie de la “Kustomisation” des masses plutôt que de se bourrer le mou… et, suite à son judicieux conseil, a été organisé une réunion à laquelle fut également invité un troisième larron également éditeur…
Jean Christophe Florentin – Ce sont des révélations déroutantes auxquelles je ne m’attendais pas !
Patrice De Bruyne – Comme tout fini par se savoir, autant y contribuer ! Le lieu choisi était l’annexe d’un bordel de luxe, pas loin de la Rue de Lille… l’ambiance était donc chaudasse et alcoolisée… Il n’en est donc sorti que des renvois, des pets et des fausses confidences… Jean-Lou a proposé une synergie basée sur les capacités de chaque groupe. Le rédactionnel pour moi qui avait lancé le Kustom en France, la pub pour Hommel qui disposait déjà d’un réseau. La discussion a tourné court, à rien d’utile d’autre que se balancer des vannes. Du coup on a changé de pièce, tant qu’à jouer aux putes, autant jouer avec les putes… Jean-Lou qui sombrait dans la désespérance s’est pré-noyé dans l’alcool, il en mourra quelques semaines plus tard (j’ai déposé une couronne ou était indiqué “Chromes&Flammes”, une opération de com’ pub’ géniale typiquement Gonzo que j’ai pensé plus tard refaire à l’occasion de l’enterrement de Johnny Halliday)… une pute à fait les poches de Michel, une autre m’a vidé les bourses, me rendant raide… Le troisième éditeur personne n’en avait rien à branler, ce qu’il faisait d’ailleurs tout seul… Michel m’a alors conté des mots d’amour mêlés à une histoire fiscale concernant sa Ferrari TestaRossa que j’aurais du rapporter aux fiscards pour l’emmerder ! Sur ce coup j’ai raté l’occasion… Le troisième larron s’est effondré, ce qu’il refera quelques mois plus tard en vrai avec un certain succès… Et moi, j’ai improvisé un discours affirmant que j’avais été nourri non pas à la “Rock’n’Roll Attitude” des années ’60 mais à Beethoven et Mozart… soulignant qu’aux heures perdues de l’adolescence j’avais finement choisi l’architecture pour m’exprimer de manière irrévérencieuse, rejetant les métadiscours laxatifs argumentés pour surplomber les critiques subjectives, totales, entières et radicales, me mouillant jusqu’au cou dans des créations innovantes… mais, que… victime de l’insondable bêtise humaine, ne pouvant aller plus loin dans mon refus total d’intégrer des colonnes doriques de chaque coté des portes d’entrées des pavillons de banlieue de mes clients… ainsi que d’accepter la transformation des baies vitrées d’appartements HLM-mouroirs en imitations de vitraux gothico-romans-rustiques… Dès-lors, dans un mix archi-décoratif mêlant les œuvres de “Le Corbusier” et de “Maisons & Jardins”, j’ai résolu d’éditer un magazine d’architecture contemporaine et de décoration avant-gardiste : HOME… qui m’a financièrement permis d’avoir les fonds financiers pour lancer “Chromes&Flammes”, que Michel Hommel à copié sans vergogne, créant une tension négative entre-nous, qui a débouché sur la guerre des mag’s Kustom pour laquelle avait été organisée la réunion de putes narrée ci-avant…
Jean Christophe Florentin – Patrice, ce sont des anecdotes graveleuses, des excès “sex and drugs”, sûrement destinés à neutraliser le consensus mou qui devait alors régner. Il t’aurait fallu être plus familier avec Michel Hommel, orchestrer une forme de conférence organisée, hiérarchisée, produite en vue d’une démonstration.
Patrice De Bruyne – C’est à l’endroit de cette tension entre les deux genres et entre deux transgenres que j’ai commencé à travailler en sourdine à une proposition performative au sein de l’espace-temps. Dans une langue travaillée mais limpide, j’ai déclaré le pourquoi du comment en reprenant, point par point, les codes de l’un et de l’autre pour progresser vers une thèse… C’est un face à face qui s’est ainsi engagé à la manière d’un concert, bousculant les repères habituels… L’esprit d’Andy Warhol qui a immortalisé mon bureau à 1 million de US$ m’habitait pour arriver serein au bout de cette démarche !
Jean Christophe Florentin – Patrice, il faut absolument commercialiser ce bureau. C’est une œuvre dantesque, géniale, qui pourrait se vendre une fortune en édition limitée ! J’ai soudain le souvenir qu’il y quelques années l’expert d’Artcurial m’avait parlé de ce bureau extraordinaire, unique au monde, dans la pleine ligne du Pop-Art d’Andy Warholl… il en était “gaga”… et il m’a même dit : “Ce con de De Bruyne possède un bureau d’Andy Warhol et il n’en fait rien d’autre que s’asseoir derrière ! Ca vaut 50,000.000 millions de dollars en enchères et il ne veut pas le lâcher !”… Quelques experts de “haut-niveau” et quelques galeristes d’art qui ne chient pas ailleurs que dans des wc en or massif… m’ont confirmé cela ! Te rend-tu compte de ce que tu possèdes ?
Patrice De Bruyne – Si un collectionneur décide de me payer 50,000.000 millions de dollars, je puis assurer que j’y réfléchirai avec force ! Pour un million de plus, le loft-garage sera négocié en même temps… Bref, Jean-Christophe, j’en reviens à ma narration de la réunion “Putes” de Paris… Autant la résumer puisque tu m’as coupé net pour une basse histoire de valeur de mon bureau : ma performance putassière à Paris, rue de Lille, a été stoppée net ! Arrivant nue par une sortie dérobée (un comble !), grimpant sur une des tables, une jeune dame a enfilé un string, des bottes de cuir et un tee-shirt troué… Corps plié, mouvements saccadés, marche déterminée, tête haute, touché rectal, saccade du poignet droit. On s’est fait happer tous … Militant pour sa survie journalistique, le cul nu face à Michel, son employeur, Jean-Lou a tenté de faire tomber le mythe d’authenticité qui auréolait la presse Kustom, il a beuglé : “Les journalistes jouissent puis meurent par excès de leur présence au monde”… J’ai rétorqué que cela nous rassurait !
Jean Christophe Florentin – Et ensuite ? J’ai eu l’écho que ta Rolls de cette époque a été brûlée par des fanatiques du nitrométhane !
Patrice De Bruyne – Les flics anti-émeutes n’interviennent pas dans les marchés de dupes, surtout si les putes sont présentes en permanence, surtout si la créativité la plus subversive devient pour certain(e)s une simple marchandise sans la moindre contextualisation ou description de leurs démarches qui se réduisent à un étalage de fric et à un vulgaire luxe tapageur. Comme déjà dit ci-avant, Michel Hommel a disparu par la même porte dérobée par laquelle la plante vénéneuse toute nue était entrée. C’était un indice qui aurait du capter mon attention ! Le troisième éditeur a été abandonné derrière un canapé. Jean-Lou Nory avait échoué dans sa tentative désespérée, il a cuvé dans le ruisseau de la rue de Lille et a disparu dans les égouts de la presse papier. La guerre des mag’s Kustoms a repris illico, quoique je n’ai aucune preuve que ma Rolls-Royce a été volontairement et traitreusement saccagée puis brûlée pas loin du Bordel par mes lâches adversaires détracteurs !
Jean Christophe Florentin – Le feuilleton “Guerre des magazines kustom” des années 1980 a véritablement changé l’horreur bien réelle des vies médiocres à l’époque des cow-boys de l’édition, en un fantasme basé sur le mythe des américanités ! C’est une page noire de notre monde. La presse automobile en a grandement été affectée !
Patrice De Bruyne – Les rebelles nourris de la culture Kustom se sont ensuite regroupés en clubs en prétendant être contestataires, mais ils n’aimaient pas que d’autres personnes s’aventurent dans leurs gamelles. Ils incarnaient une fausse contestation qui se voulait branchée. En cette suite, dernièrement Renault-Nissan à cyniquement transformé le Hot-Rod B’32 qu’ils m’avaient acheté, en un engin ridicule pour une campagne de pub et d’autopromotion frivole en faveur de leur Nissan-Juke. C’était comme une insulte et du mépris envers le monde de la Kustom-Kulture… quoique je veux bien reconnaître sous la torture et en présence de mes avocats que le Nissan Juke est plus pratique, plus confortable, plus agréable à conduire, moins couteux en entretiens et en consommation, c’est sans doute le message que Renault-Nissan voulait faire passer, mais personne n’a compris la géniale subtilité cachée de cette pub. Le Rod serait dans la région d’Aix-en-Provence en restauration !
Jean Christophe Florentin – L’art récupère très facilement le moindre symbole contestataire pour en faire une marchandise. Des artistes subvertissent de l’intérieur. Ils prétendent attaquer le marché de l’art mais ils en font leur beurre.
Patrice De Bruyne – Ce phénomène d’embourgeoisement rappelle furieusement le phénomène des hipsters et des bobos avides de culture branchée, qui sont encensés par les merdias. Mais c’est un exotisme artificiel qui prédomine souvent, qui peine alors à masquer la vacuité des articles. La récupération marchande de la culture underground est en effet loin d’être critiquée par les journalistes qui sont obligés des articles ampoulés-lobotomisateurs pour garder leur job. Cela a toutefois causé la perte de Wild qui publiait Power-Glide, une faillite totale. Certains affirment que les Hot-Rods du rédacteur en chef ont créé la stupéfaction auprès des irréductibles ! Le Kustom-mélodrame est un genre quelque peu périlleux. Si le coté “bourrins-revivals” et les articles-comédies-mongoloïdes franchouilles étaient des valeurs relativement sûres quant à ce que tout Power-Glandeur espérait y trouver, la “Grande-Finale” réalisée après la liquidation judiciaire, sur les réseaux sociaux (Facebook) constituée d’un amoncellement de courriels sentimentaux larmoyant regrettant sa disparition, s’est avérée tellement mélodramatique qu’elle a dérapé dans une sorte de répétitivité désopilante… Une dose de folie particulièrement déviante façon “Chromes&Flammes” aurait été nécessaire pour ne pas sombrer dans une ennuyeuse guimauve… quoiqu’il se posait en effet par trop, comme un véritable renouvellement du Kustom planétaire, lequel était manié avec une telle “scolarité” qu’il finissait par en acquérir une dimension basique et se lisait/regardait avec la même fascination qu’un roman faussement pornographique écrit par un épileptique dont les prestations ont suffi à faire de “son” magazine une œuvre anthologique… L’insipidité des articles était cependant rendue surréaliste par un style ultra-démonstratif totalement déconstruit passant du coq à l’âne de manière déconcertante…, c’était une véritable overdose de néant. A l’heure où ces lignes sont écrites, un certain mystère plane encore concernant divers éléments des plus obscurs : le contenu des articles, aussi linéaire que les bizarreries étaient nombreuses, n’apportait aucune réponse aux malheureux qui voulaient y trouver une quelconque consistance. L’une des raisons de la fascination exercée par ce magazine était paradoxalement la platitude absolue des histoires horriblement ennuyeuses d’inintérêt ! Selon les rumeurs existantes, les réunions de rédactions étaient émaillées de multiples problèmes ! En désespoir de cause, différents pigistes en seraient arrivés à vouloir reprendre tout en main avant de tout laisser tomber. Le vrai phénomène en finale, a été la publication de diverses photographies intimes du Rédac-chef, l’air hagard, fixant de sous sa barbiche et de son regard glauque, l’humanité souffrante. Une sorte de légende urbaine aurait pu naitre autour de cette œuvre, alors présentée comme un drame digne de Tennessee Williams. Véritable aberration, enchaînant diverses énormités pour aboutir sur du vide, ce magazine fut une sorte d’apothéose de la contre Kulture-Kustom, digne d’être vue, revue et analysée, pour la plus grande édification du public amateur de Kustomisation.
Jean Christophe Florentin – Patrice, ton regard original sur le monde te permet de montrer via ton écriture les dérives de la logique capitaliste, une culture superficielle et branchée remplace l’authenticité des cultures populaires. Les villes sont nettoyées de leurs habitants les plus pauvres pour devenir des parcs d’attraction pour les petites bourgeoisies intellectuelles en mal de sensations fortes.
Patrice De Bruyne -Je tente de réapproprier l’espace et la vie quotidienne contre la colonisation marchande. Je me spermets de remettre les choses au point car je lis ici et là sur le web et accessoirement dans ma boîte mail des critiques remettant en question divers de mes textes… généralement les commentaires de ces pauvres hères sont rédigés dans une prose navrante au service de conceptions grotesques…., bref, des critiques… Je m’en moque dans des proportions qui donneraient une idée trop simpliste de l’infini…. toutefois les murmures d’incrédulité qui agitent la plouquesque me beurrent le cœur de gratitude… car la prescience d’un problème assez attachant se fait jour en eux… mais je vais de ce pas conter la vraie réalité authentique des chroniques que je publie avec l’énergie du désespoir… et que ces gueux remettent en cause… Sache, Jean-Christophe, que diverses informatrices m’informent (sic !) par télépathie, de l’envers des décors de l’existence, m’emplissant de stupeur d’un seul regard que, profondément endormi, je perçois comme une illumination dans le noir de mes nuits… et comme je parle dans mon sommeil, mon chien Blacky prend note de tout. Je pneu ainsi relire mes propres pensées… je les dactylographie sur ma fidèle machine à écrire et suisse stupéfait et incrédule lorsque, mais inversément par moi-même, je n’arrive pas à remettre en questions les réponses que je m’étais préalablement données sans y réfléchir. J’ajoute pour que tout soit clair, que mon statut Facebook dans les pages dédiées au Kustom Franchouille d’avant… est traité de dégénéré mental, fils de pute, salopard, crétin et débile (de mes deux)…, alors que cela ne devrait pas autoriser quiconque à douter de mes mensonges authentiques et de mes manipulations apocalyptiques… Aujourd’hui, la devise c’est l’amour, et pas naguère… il faudrait s’en souvenir… liberté d’abord, citoyens ! C’est fou ce que ça me contrarie d’être contrarié comme ça… si je ne craignais pas de m’offrir en spectacle, je crois bien que j’irais jusqu’à manifester un soupçon de mauvaise humeur… J’ai, sache-le, dressé la liste des lecteurs qui, ne trouvant jamais chaussures à leurs pieds, doivent toujours se contenter de ronger celles des autres…, et je vais ajouter les noms de “ceusses” qui me critiquent, à cette liste ! Sur ce, la clameur populaire me conforte dans cette précaire réalité qui parfois me fait rire… et pour conclure, sache que si tu prenais une part du temps qui passe, tu remarquerais en relisant entre les lignes de mes textes, que tout au fond de moi-même… tout au fond sous la croûte en forant longtemps, mes mots, phrases et paragraphes, révèlent un bon fond… et si cela est contredit (parfois) dans l’ensemble, ça ne signifie nullement que je dois répandre mon humeur via de très (trop) longues réponses qui me laissent de glace et de marbre…
Jean Christophe Florentin – Tu causes souvent des putes de l’info et de la désinfo, en matière automobile, de mode-Fashion et autres affaires consuméristes…
Patrice De Bruyne – Les “grands reporters journalistes” n’existent quasi plus, ils ont été remplacés par des journaleux-pigistes au Smic, eux-mêmes sont peu à peu remplacés par des petites mains branleuses sous-payées et exploitées (les baisables enculables sont privilégiées) qui bénéficient en prime d’une sorte de reconnaissance gratuite via des invitations à des présentations débiles dans des shows grotesques… Ces pauvres choses sont issues des réseaux sociaux et manœuvrées par les “ceusses” des relations-presse de l’industrie ad-hoc pour débiter des âneries et informer “la masse des gnous” des pires nullités, le but étant de vendre un max ! Depuis un certain temps, même eux et elles sont écarté(e)s car il (elle) en est qui se mettent à penser et réfléchir… Maintenant, toutes les âneries et conneries sont générées par des robots… Les lecteurs et lectrices croient lire des textes écrits par des humains, ils et elles croient répondre à des humains, en réalité ce sont des robots : “Chaque année, le métier de journaliste devient plus médiocre, plus flexible, suscite plus de défiance, soulève plus de vindictes. Chaque année, la presse française est un peu moins libre. Moins éthique. Donc mon métier se meurt”… a déclaré Olivier Goujon, auteur du livre “Ces cons de journalistes” (éditions Max Milo).
Jean Christophe Florentin – Les journalistes, perçus jadis comme les hérauts de la liberté d’expression, sont présentement en crise. Face au primat de l’urgence, les journalistes de la précarité trop passionnés doivent pouvoir délivrer, en un temps restreint, une information avec originalité et très peu de moyens pour un maigre salaire.
Patrice De Bruyne – Travailler dans l’urgence, quitte à ne plus avoir le temps de vérifier la véracité d’une information, a drastiquement changé la profession, condamnée à user de tous les ressorts possibles pour attirer l’attention du lecteur et se démarquer de la masse, quitte à rédiger des “articles clickbait” (putes à clics). Alors que le journalisme doit se réinventer et réaffirmer sa légitimité, il fait face à un autre obstacle de taille : les robots journalistes.
Jean Christophe Florentin – Exprime-toi franchement ! Jean Edern Hallier brocardait déjà il y a quelques années dans son Idiot International une certaine forme de “prêt à penser” naissant alors qui allait nous emmener tout droit vers une société formatée, sans autre opinion que celle partagée par le plus grand nombre mou, le plus grand dénominateur du lieu commun. Il avait vu juste, bien fou qu’il était, et avait de ce fait anticipé aussi l’avènement d’Internet, le plus puissant des médias, qui nous promettait la lune en matière de liberté d’expression et qui nous donne finalement que de grosses jumelles pour l’apercevoir, au loin, la lune. Hallier partait dans tous les sens, c’était là une de ses plus attachantes qualités. Aujourd’hui, et sans tomber dans le “c’était mieux avant” on définit surtout un sens du lieu commun, une direction obligatoire, un sens unique que chacun doit emprunter sous peine de contravention ou de poursuites judiciaires ce qui revient au même. La police des associations veille, associations en tout genre, de toute puissance, de tout ordre religieux. Des associations structurées, riches pour certaines, qui dictent l’ordre moral tel qu’il doit être. Et qui avec Internet et tout ce qu’on y trouve a enfin déniché l’outil indispensable à toutes ses croisades. Hallier est mort : l’époque entre au couvent.
Patrice De Bruyne – Un robot journaliste est un logiciel permettant de créer automatiquement des contenus textes. Le journal “Le Monde” peut ainsi produire automatiquement 30.000 articles par semaine… La production d’articles, automatisée par des robots journalistes, permet de favoriser sur le web le référencement naturel (SEO) auprès des moteurs de recherche de type Google dans une logique de longue traîne et d’augmenter les pages vues et les revenus publicitaires. Certains robots journalistes sont spécialisés dans la traduction et permettent ainsi de traduire et décliner automatiquement des articles de presse dans un grand nombre de pays. J’ai connu l’époque des vrais grands reporters et journalistes d’investigations, rien en commun avec ce que les merdias fourguent aux ahuris actuellement ! On trouve de tout sur le net : du vrai, du faux, de l’intox du scoop, de l’Histoire et des histoires, du cul et des romances, de l’arnaque et de l’art. De tout. Ressaisissons nous ! On est en train de gober des vessies ! On finira à la lanterne ! Tout cela m’inquiète… Mais qui s’en soucie ? Pierre Desproges avec son célèbre sketch “tout dans la vie est une question de choix” risquerait aujourd’hui la peine capitale, ou pire : devoir aller s’excuser !
Jean Christophe Florentin – Parle-moi-en ! Ton époque Chromes&Flammes à un coté hallucinant ! Comment es-tu devenu éditeur ?
Patrice De Bruyne – Au début des années ’80 je me suis rendu compte que tout avait déjà été vécu et écrit dans les années ’70, période ou tout avait déjà été écrit dans les années ’60… J’ai compris que rien ne serait plus aussi libre et jouissif que les années’60 ! Avoir des amis consistait alors à demander un endroit pour dormir et partager de l’ivresse d’alcools et de sexe, n’importe quoi ajouté à l’héroïne et aux substances vénéneuses… La liberté était perçue comme une illusion en train de s’estomper parce que la paranoïa et la tromperie étaient des phénomènes endémiques… On tombait souvent dans des vivarium d’angoisses et de colères, sous un pont, sur une plage ou dans un parc, mais ce n’était pas le travail qui manquait, quoique c’étaient des jobs de larbins, en ce temps-là, le travail non qualifié était encore prisé pour les blancs ! C’était avant la mainmise de la télévision sur les cerveaux, avant le règne de la puanteur des égouts de l’info… Note, Jean-Christophe, que la réalité ne joue pas à ce jeu-là, sauf dans le cerveau des psychopathes. J’avais 20 ans et quelques. J’étais existentialiste, un hippie mondain, un anarchiste et un intellectuel avec très peu de passé, à peine de présent et nul besoin d’avenir. Mais bon… Avec un diplôme d’architecte en poche je me suis lancé dans le monde… et après diverses péripéties j’ai lancé un magazine de déco et d’architecture : Home… Je suis devenu éditeur…
Jean Christophe Florentin – Je voulais juste un dialogue, une confrontation sur des faits, juste, comment dire, un effort pour ne pas tout simplifier d’un coté comme de l’autre… c’est emmerdant les gens qui réfléchissent… J’aime toujours cette phrase que je ne manque jamais de citer : “Réfléchir c’est commencer à désobéir”... C’est d’un vieux qui avait senti le vent tourner en m’entendant poser beaucoup de questions… Objection !… Depuis je suis un objecteur, un emmerdeur quoi… Et toi, Patrice, comment es-tu devenu Gonzo avec Gatsby ?
Patrice De Bruyne – Comment ? Je ne sais plus ! Mais quand ? Ouiiii, c’est avant de devoir mourir ! Il y a des voyages dont on ne revient jamais. Par exemple as-tu vu les yeux de quelqu’un qui débarque d’avoir fait le tour du monde dans la furie des océans et du vent et du soleil et des jours de gris, les jours de coup de mou ou de grains, as-tu vu ses yeux comme ils restent accrochés, ailleurs… as tu vu les yeux de celui qui revient d’un long périple indien, le même regard, la même démarche, des pas sur une route où les pavés se soulèvent, le même sentiment que quelque chose d’irrémédiable s’est produit, cette phrase du poète, que l’on peut aussi bien adapter aux routards du pays de l’indus qu’aux marins ou bien qu’à cette expédition intemporelle d’un vagabondage de pâté de tête enrobé de chaussettes et de godasses en cuir : “Il ya trois sortes d’humains, les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer”… c’est beau on dirait du veau mais c’est bon, putain j’ai fait les trois, j’ai de la chance, je suis revenu des océans, d’ailleurs et maintenant de la draille… Je suis endraillé, comme un foc, bordel, accroché à ses mousquetons, à l’avant du bateau qui revient et c’est comme çà que c’est bon d’avoir la gueule dans les étoiles, le nez dans la voute céleste !
Très ch€r$ amis milliardaires, voisins des Parcs de St-Tropez, complices de bacchanales à Monaco, de fêtes interdites à Ibiza et Saint-Bart’, ainsi que d’affaires rocambolesques (financières et sexuelles) partouzes dans l’univers… fin juillet 2020 vous pourrez acheter et avoir en mains (propres), enfin, un magazine trimestriel qui vous est exclusivement réservé (les libraires et kiosquiers ont reçu l’ordre formel de ne pas vendre ce magazine à la plouquesque, il vous faudra présenter un extrait de compte récent à votre nom affichant un solde positif mirobolant et/où une attestation bancaire attestant que vous disposez de plusieurs centaines de millions d’€uro$, Dollar$ où Y€n$). Il en est de même concernant la Vidéo VIMéO ci-après (en HD 3840 X 2160 Pixels, 7 minutes de bonheur), pour la visionner il vous en coutera 10 euros à l’appui des pièces justificatives exigées… (les modalités seront publiées sous peu) ! Je bisse… Une redite pour faire pluche chic : Ch€r$ amis milliardaires, voisins des Parcs de St-Tropez, complices de bacchanales à Monaco, de fêtes interdites à Ibiza et Saint-Bart’, ainsi que d’affaires rocambolesques (financières et sexuelles) partouzes dans l’univers… vivons entre-nous, foin de frayer avec les populaces ! Fi des articles dithyrambiques des magazines classieusement médiocres écrits par des journaleux pigistes obséquieux, des articles indigestes qui ne comportent que des louanges consuméristes, des chiffres manipulés et des commentaires “lobotomisateurs”…