Steampunk-Rod 1…
Mon Popu, je m’adresse publiquement à toi, car tu es témoin ET victime que tout tourne fou, en rond, à l’infini… Je vis cela aussi… Et tout ça s’est amplifié au fur et à mesure de m’être rendu à diverses exhibitions Kustomiaques et Hotroddesques (j’eusse préféré des exhibitions sexuelles), ce qui m’a amené à une auto-introspection de mon cortex cérébral profond !
J’en suis arrivé à penser qu’on ne reste pas assez chez soi pour éviter de rencontrer des gens ! Le drame de notre foutu monde, c’est qu’on fait tout pour oublier la folie des hommes (et surtout des femmes) qui s’accomplit… J’ai donc vécu un grand moment à l’instant où ma réflexion a définitivement buté sur une irrationnelle loufoquerie, lorsque j’ai été confronté à vrai Hot-Rod Steampunk qui est ici illustré. J’ai dû m’asseoir… et pourtant j’étais déjà assis…
Tu me diras : “Pourquoi s’en faire pour un Hot-Rod Steampunk alors qu’il nous arrive des merdes sur la trombine tous les jours” ? Ouais… t’as raison mon beau blaireau, sauf que le présent, c’est du concret, genre une fraise des bois dans le pif, un rif de Keith Richards dans la trompette, une joue de bœuf dans la gueule, la vue de ta silhouette dans une vitre, ou un attentat chez les rosbifs !
Le passé, c’est la mémoire, les méninges, la puissance de l’esprit, et ça c’est plus fort qu’une daube bien mijotée…
Je te conseille de prendre tout ton temps et un peu du mien si ça ne suffit pas, ça risque d’être long et un peu embrouillé, je risque aussi de digresser et te raconter autre chose !
Quitte à te mettre les coings sur les ouïes… et même si tu es super con toi-même, je me répète, je pète et répète : Les hommes sont cons comme des bites… Un jour, quelqu’un finira par payer pour tous les autres, je le fumerai comme un jambon de parme sur l’autel désabusé de mes sentiments distingués, je fumerai surement aussi deux trois petits apéros pour faire bonne mesure.
Je hais tous les connards, ils me cassent les couilles, ils sont l’opium du peuple… La bêtise c’est l’opium des cons, l’égoïsme leur mantra, tous les pas finis pathétiques se regroupent autour d’un signe de reconnaissance, créant des communautés, des ligues, des partis, des sortes de troupeaux paissant mollement dans les verts pâturages de leurs convictions avariées.
Je sais, je dérive et j’en ai oublié mon grand moment, pas celui ou j’ai été confronté au Hot-Rod SteamPunk de cet article, mais le moment où il m’arrive de m’accouder pour un demi-frais ou un p’tit Rosé-pamplemousse. Je ne reste pas et n’en prends jamais plus d’un, ou deux, voire trois ou quatre, jusqu’à ce que : hipssss ! la bouteille est vide !
Les piliers de comptoir ne comprendront jamais la délicieuse subtilité du plaisir solitaire, ils se contentent de l’ivrognerie lugubre, de masse, d’ailleurs je ne leur parle jamais, aux pochetrons, je n’ai pas grand-chose à leur raconter, quoique… Mais, une poche surnommée Aristote, Nietzche ou Mounir, je sais plus, m’a dit que l’Homme était condamné à revivre sa vie éternellement, qu’il se crée son enfer en quelque sorte ou son paradis, c’est selon…
Et il a conclu par un : “La vie a été créée par un dealer qui s’est gouré dans les dosages et du coup ce surplus de conscience nous colle au steak comme un étron de teckel sur les sièges d’une Bentley neuve…, quand il y a vie c’est qu’il n’y a pas mort et quand il y a mort c’est qu’il n’y a plus vie et nous revivons éternellement les mêmes conneries. Nous avons fabriqué des dieux et des légendes qui vont avec la panoplie complète, les costumes et puis comme au final ça nous a gonflés ben on l’a buté”…
Point à la ligne, mon Popu…, tu peux ranger ta Fuego customizée au garage, on s’en bat les couilles, sujet suivant… Sache qu’émergeant dans les sphères de la société industrielle du XIXe siècle, le Steampunk est un courant esthétique d’origine littéraire qui, au fil du temps, s’est ramifié vers de nombreux autres domaines, s’inspirant des œuvres de Jules Vernes et de ceux d’Herbert George Wells, le terme fait référence à l’utilisation massive des machines à vapeur du début de la révolution industrielle, puis à l’époque victorienne.
Aujourd’hui, le Steampunk est considéré comme une culture à part entière, adaptée à tous les supports existants, de la musique au dessin, en passant par la création. Le monde du transport ne fait pas exception : trains, dirigeables, avions, bateaux, voitures, motos, vélos…, rien n’échappe à cette révolution uchronique…, avec leur design très industriel, les voitures Steampunk invitent à apprécier la beauté structurée de la mécanique automobile, ces véhicules adoptent une configuration singulière, le tout dans une allure très complexe… Voilà, j’en viens au sujet, t’inquiètes pas mon Popu…
Surnommée par dérision, on ne sais pas pourquoi : “AutoMatron”, la dernière création de style Steampunk de Paul Bacon, créateur de la “Cosmétron” que je représenterai sous peu…, est la construction la plus dingue à ce jour (sic !) de ce “grand créatif”… et elle n’est toujours pas terminée ! Ressemblant à quelque chose d’indéfini, cette fantasmagorie roulante, créée par Paul Bacon, frit-grillé après une partouze ou il aurait été abusé par des transsexuelles…
C’est un Hot-Rod qui n’est pas issu des mouvances connues, telles “Street-Rod”, mais du “SteamPunk”, il est équipé d’un V8 suralimenté et utilise “un engin de commutation” issu d’un bombardier Lancaster pour démarrer, les roues avant proviennent d’une Austin-7 et il a utilisé les plus grands pneus de rue légaux au Royaume-Uni d’Angleterre pour les roues arrière…, aucune dépense épargnée : ce véhicule est la création la plus couteuse entreprise par Paul Bacon…
Il a dit à la presse internationale et planétaire, invitée, et dont j’étais LE SEUL représentant : “Merci d’être venu en si grand-nombre, merci à Blacky de représenter la race canine…, Sachez tous, c’est à dire vous deux, estomaqués devant moi qui en suis pétrifié de jubilation, que cette SteamPunk-Car est la voiture la plus chère que j’ai jamais construite. Je l’ai baptisée “AutoMatron” en l’honneur d’Emmanuel, président de la Franchouille, qui a osé montré au monde qu’il aimait le SteamPunk en s’affichant avec sa bien-aimée qui personnifie pleinement ce style…
… Je pense que c’est principalement à la nature sur mesure, de son individualisme qui aime le coté complexifié des choses simples et inversement, car tout comme chaque partie du corps, chaque partie de l’AutoMatron est personnalisée. J’ai d’ailleurs façonné des sièges dans du bois récupéré d’une palissade ancienne qui servait de fond de clôture à mon jardin et j’ai utilisé un mécanisme de forage manuel comme un “stick” de changement de vitesse pour la boîte automatique”.
Décrivant sa motivation à prendre de telles constructions exigeantes, il a terminé son discours inaugural en affirmant sa pensée créatrice :
-“Le processus de construction pour moi, c’est tout. J’aime l’architecture, la création de la conception doit être assez cool, mais alors quand c’est fini, c’est comme une éjaculation, c’est tout…, je perds tout intérêt, puis je suis sur la prochaine possibilité orgasmique pendant que mes bourses se remplissent à nouveau”…
Cette présentation hautement philosophique aurait pu n’apporter que peu d’enseignement au monde des bœufs-crétins, mes notes étant faites “à l’aveugle”… (c’est de toutes façons à destinations de gens qui ne lisent pas) ! Mais alors, comment expliquer que certains puissent trouver leur bonheur dans la création d’une “chose” décriée par à peu près toute la communauté universelle ?
Paul Bacon à un goût discutable (c’est d’ailleurs le pourquoi de cette chronique)… Il est un pur produit de la génétique, fruit d’un croisement entre un chercheur d’or, une calculette, un clown, un stéthoscope, un séducteur et un punching-ball… Pendant longtemps, celui que l’on ne présente plus, était d’ailleurs présenté comme un danger…
Donner crédit d’inspiration à une vieille momie décatie, déjà sur le déclin en 1998, c’est un crime contre l’humanité qui mériterait des sanctions exemplaires…. Toutefois, je ne dénoncerais personne concernant cette aberration technique et intellectuelle, rien ne sert d’entrer dans une grande démonstration pour le prouver, le non-sens devrait suffire.
L’influence des critiques, pose la question pertinente de l’uniformisation des goûts, c’est vrai…, mais une autre question se pose aussi : Avons-nous la bonne méthode pour apprécier ce qu’on est capable d’aimer, de ressentir, de partager, rien n’est figé jamais, l’éducation se fait au fil rouge, tout le temps, mais il est important de se donner les armes pour le faire.
Quand je vois quelqu’un, qui que ce soit, amateur ou professionnel, donner un avis, sans prendre la quintessence psychologique ayant amené à sa création, je me dis que c’est de l’emporte-pièce, de l’à peu près, mais voilà, un avis, même le mien, ne fait pas une vérité, si tant est qu’il y en ait une… Le goût est subjectif, mais un avis doit avoir une part d’objectivité, même si le chroniqueur (émérite) n’est pas objectif et s’en tape (s’en bat les couilles) totalement.
L’avis d’un amateur, fusse-t-il éclairé, vaut-elle celle d’un expert qui n’y connait rien ? C’est une révolution, un système s’éteint quand un nouveau émerge, populaire, gratuit, et boosté par les nouvelles technologies, ce n’est ni plus ni moins que l’Uberisation du métier de chroniqueur d’absurdités… Voilà mon Popu… je te laisse regarder les photos, quoique certain que tu les as matées avant de lire ce texte ! @Pluche !