Ah, l’amour !
Parfois, que ce soit dans les cercles des amis/amies qui comportent une masse hallucinante de : (restons sexe, avec une qualification anale qui est simultanément analytique) “faux-culs, béni-oui-oui”… où dans les cercles d’affaires “politiquement-corrects” (uniquement en façade, car en arrière plan ils s’avèrent aussi pires que les mafias), lorsqu’ils (et elles) s’aperçoivent qu’il y a une section “SecretsInterdits” au sein de “GatsbyOnline”, outre devenir congestionné(e)s, les yeux écarquillés, la bouche ouverte tout en serrant leurs fesses craignant d’un coup une enculade…, se fendent d’un : “Ahhhhhhh !” outré… d’autant plus fort prononcé qu’ils s’affichent dévots!
Les autres pour paraître “modernes” font un sourire entendu en clignant un oeil et en salivant… dans l’espoir que je leur refile “des adresses” et des “téléphones”... pffffffffff ! je contourne cet appel aux dons gratuits d’orgasmes (sic!) en expliquant de manière détachée que : “Amies, amis, chers tousses, mes Popus adorés, cette section a été créée en 1999 aux balbutiements du Web et du PayPal qui tournait à fond avec une inscription toutes les 20 secondes, ce qui a été par la suite amoindri avec l’arrivée en force des sites dédiés aux vidéos porno, surtout sous les formes les plus déviantes imaginables… et quoique les clients internautes sont en majorité des hommes qui viennent se branler, il arrive que quelques-uns et unes (sic !) apprécient mes texticules (petits textes) qui sont parfois (quoique souvent) aussi “spermatisant” dans leurs neuronnes…
“Le Cul” est un secteur d’activité qui fonctionne avec une rentabilité hors-normes…, libérée des tabous, dopée aux nouvelles technologies, boostée par l’explosion du célibat, l’industrie du sexe et du cœur (l’un-l’autre sont indissociables ) fait un malheur depuis des années, pour le plus grand bonheur des sociétés et entrepreneurs qui osent s’y bousculer… dans cet univers infini, GatsbyOnline a été créé façon “PlayBoy” et pas façon “Hutsler”… le jour ou le propriétaire d’une trentaine d’établissement “sexe” m’a acheté ca$h une Excalibur en la payant avec un sac poubelle de petites coupures que mon épouse d’alors imaginait être marquées de manière indélébile par la sueur, la cyprine et les éjaculations “des ceusses” ayant enrichi le mac via des “créatures immorales”... un mac qui possédait une cinquantaine d’établissements “sexe”, des restaurants (dont certains hyper-chics) des magasins de vêtements (et sacs) réservés “à la haute”... outre 3 villas vue mer situées à Saint-Tropez, Saint-Barth et Saint-Miami… en plus d’un Yacht de 50m et d’une petite collection d’autos… bref un homme assez simple et heureux de vivre…
La création de “SecretsInterdits” m’a permis de rencontrer d’autres personnages dont un qui, quelques années plus tard en 2007, alors qu’il venait de décrocher un job en or dans un fonds d’investissement, a tout plaqué après avoir été membre (turgescent) de mon web-site, pour se lancer dans le business de la rencontre, extrapolé plus “soft” que les rencontres sexe, alors que la finalité était identique, sauf qu’il y avait la un prétexte moralisateur “au nom de l’Amour”, ce qui paraissait plus beau que “au nom des culs en folie” : “Sur le coup, ma mère chez qui je vivais toujours, a cru que je devenais fou”, se souvient-il…, “c’était plutôt dur à vivre à cause de ce carcan familial issu des préceptes tabous de la Chrétienté, mais je pensais que le millions qui en découleraient, valaient la peine”.
Il a immoralement bien fait de ne pas céder aux suppliques maternelle, en quelques mois, son site pour célibataires, Attractiveworld.net, est en effet devenu la coqueluche des Parisiens jeunes et branchés et près de 40.000 fans se sont inscrits… du coup, Ludovic Huraux a attiré l’attention de “Business Angels”, qui lui ont prêté 2,6 millions d’euros pour développer son affaire… depuis, il a installé son siège dans un luxueux immeuble des Champs-Elysées, à deux pas de celui de ses anciens collègues financiers :“Quand ils voient que je gagne dix fois plus d’argent que la société ou ils travaillent, alors que je forme des couples, certains sont devenus jaloux et médisants”, sourit-il.
Ah, l’amour… on a beau dire, c’est cela qui fait tourner le monde… il suffisait de jeter un œil aux couvertures des magazines d’avant le Coronavirus pour s’en assurer : Comment séduire un timide… Les meilleurs plans drague… Raviver la passion après dix ans… quoique la presse papier se casse la gueule l’industrie du sexe est reconnaissante car maintenant les lecteurs des magazines papier affluent vers le web ou les sites “de coeur”, “de charme” et de “culs” fonctionnent “à donf”…, tapez dans Google, le mot “love” donne 1,34 milliard de réponses, tandis que “sex” en fournit 594 millions… et les chiffres sont tout aussi affolants côté business.
Certes, les revenus générés par l’amour sont difficilement quantifiables, tant les secteurs concernés sont divers… mais on sait au moins que, chaque année, les sites de rencontres rapportent 1 milliard d’euros dans le monde, que les fabricants de Viagra ou d’équivalents empochent 3,7 milliards, que l’industrie mondiale du porno pèse 50 milliards d’euros ou qu’il s’est vendu pour 500 millions d’euros de romans d’amour en Europe et aux Etats-Unis l’année dernière… et ce n’est pas fini, car les formidables transformations des comportements amoureux observées ces dernières années ne cessent de créer de nouvelles opportunités de business, à commencer, bien sûr, par la libération des mœurs.
Depuis le fameux : “Il est interdit d’interdire” de Mai 1968, elle n’en finit pas de chambouler le quotidien des Français…. quand la série “Sex and the City” a débarqué dans l’Hexagone, il y a 20 ans, parler de vibromasseur au dîner vous faisait encore passer pour un pervers… aujourd’hui, ceux qui n’osent pas en causer sont classés parmi les ringards… une étude du très sérieux Institut national d’études démographiques (Ined) sur la sexualité des Français confirme ce relâchement des mœurs… on y apprend, par exemple, que le premier rapport sexuel a lieu de plus en plus tôt (17 ans il y a 20 ans d’ici, 14 ans en 2019), que la moitié des 16-70 ans pratiquent sans complexe la masturbation (avant c’est par manque d’audace, après c’est par perte de la libido) ou, encore, que 90% des femmes regardent des films érotiques : “La sexualité s’est tellement banalisée qu’elle relève quasiment du loisir”, analyse Kaufmann.
Les stars du ballon rond ne se cachent même plus pour fréquenter des Escort girls…, pas étonnant que, à l’instar de Ludovic Huraux, de jeunes entrepreneurs se lancent sans tabou dans le secteur de la galipette : “Ils n’ont plus rien à voir avec la génération des vieux pornocrates qui régnaient jusque-là sur le marché”, constate un banquier d’affaires… avant d’investir, ces chefs d’entreprise nouvelle génération commencent par décrypter l’évolution de la demande, études marketing à l’appui, à l’image de Koichi Matsumoto… en 2006, ce Japonais a délaissé le design de voitures haut de gamme pour lancer Tenga, la première marque de sex toys masculins : “Si l’on excepte les poupées gonflables, il n’existait rien de très glamour pour les hommes, le créneau était à prendre”, détaille-t-il.
Ses créations s’inspirent des formes ludiques et épurées d’Apple et cartonnent dans les magasins chics, il est vrai que les boutiques spécialisées, rebaptisées pour l’occasion “love stores”, n’ont plus grand-chose à voir avec les “sex-shops” glauques et honteux du Pigalle des années 1980…. désormais, elles s’affichent en centre-ville, à côté de Zara, Etam, Dior, Vuiton, Plein et Mauboussin : “Au début, on a eu un peu de mal à convaincre le propriétaire des murs”, concèdent Fleur Breto et Patrick Pruvot, qui ont ouvert en 2007 “Passage du désir”, près de l’hôtel de ville de Paris… mais leur business-plan épais comme un roman et cautionné par une banque… a fini par le décider.
Deuxième bouleversement des comportements, lui aussi porteur de nouveaux business: la mutation accélérée des couples : “Les séquences de vie conjugale sont de plus en plus courtes, nombreuses et complexes”, résume le sociologue Pascal Lardellier… de fait, non seulement les Français se marient moins (180.000 unions en 2019 contre 240.000 en 2009 et contre le double en 1999, 10 ans plus tôt), mais le nombre de divorces augmente : à Paris, un mariage sur deux explose dans les cinq premières années…. et même si l’on prend en compte la hausse des Pacs (175.000, soit 40% de plus), le nombre de célibataires ne cesse d’augmenter… ils sont aujourd’hui (2019) 20 millions, contre 16 millions en 2009 , contre 6 millions en 1979…. le résultat est que pas un jour ne se passe sans que de nouveaux services (et sévices) réservés aux âmes seules se créent.
De l’école de drague au tour-opérateur spécialisé en passant par les supermarchés de rencontres, qui font fureur en Chine, il y en a pour tous les goûts… mais le créneau le plus juteux reste celui des sites Internet de rencontres… rien qu’en France, il en existe plus de 2.000, l’an dernier, leur chiffre d’affaires a culminé à 102 millions d’euros… une nouvelle tendance ultrarentable a vu le jour : l’exigence de bonheur et de performance !!!! : “Elle domine de plus en plus la vie sentimentale et sexuelle”, constate Sophie Bramly, créatrice du site Secondsexe.com et auteur de “L’orgasme, on s’en fout”, aux éditions Fetjaine.
Autrefois, lorsqu’un couple connaissait une baisse de régime, il serrait les dents en attendant que ça redémarre… aujourd’hui, il divorce, dévalise le rayon Viagra à la pharmacie ou court chez le psy pour tenter de régler le problème… une aubaine pour les thérapeutes de tous poils… pour 80 à 150 euros la séance, ils proposent à chacun des ex-époux malheureux de leur fournir la clé d’un nouveau bonheur conjugal : “Pour rendre les gens heureux, tout cela n’est pas très efficace”, raille un psychologue…, “mais pour faire du business, en revanche”…