Anamary et ses Secrets Interdits #01…
En janvier 2001, il y a donc 22 ans d’ci (nous sommes en janvier 2023), j’étais alors entre la vingtaine et la trentaine (Welll, le temps passe trop vite !) j’avais publié sur MSN-Femmes (un site-web maintenant disparu), quelques accroches publicitaires sexuelles déjantées pour mon site-web : “Secrets de Secrétaires”… “Quelqu’un”, un pseudo derrière lequel officiait un businesman Français, déjanté, caustique, délicieusement romantique, quoique parfois intraitable, réussit à lire entre mes lignes et à y voir ce que personne n’imaginait… Il me répondit avec humour en créant, une section (sex-tion !) me concernant sur son fameux site-web www.SecretsInterdits.com, mettant en marche un processus infernal, une saga extraordinaire qui y a été publiée en totale exclusivité mondiale, “ébranlant” l’ensemble du web… Ce qui m’intéressait dans cette aventure, c’était de savoir pourquoi les gens ordinaires devennaient des monstres humains sur le web… Le fait, pour eux, les gens, de se rendre compte que ce qu’ils voyaient et lisaient n’était sans doute que mensonges, les troublaient beaucoup. Où se trouvait la frontière entre réalité et imaginaire ? Mais une histoire devenant une légende n’est-elle pas, par définition, qu’imaginaire ?
La grande Saga du site-web www.SecretsInterdits.com, ce mythe international, a pris toutefois les gens en otages émotionnels, ceux-ci n’étaient jamais certains que les larmes qu’il imaginaient couler via des milliers de textes déjantés et les maux en mots, étaient bels et bien réels… Ce web-site n’était donc pas un ensemble d’histoires pour ceux et celles aimant le confort des chemins bien balisés, bien tracés. Nous y étions en présence d’un spectacle “wébien” avant tout, lié à quelques propos philosophiques, accepter par exemple l’idée que tout n’est que provisoire, de simples étapes sur un chemin vers quelque chose de plus grand, bien que moins tangible. J’ai pour ma part, tenté d’illustrer cette évolution par des écrits de plus en plus éthérés, aériens et, surtout pensés et agités, ou la philosophie rejoignait ma sexualité débridée… Arrivant sur le web en janvier de l’an 2001, j’ai immédiatement détesté diverses saintes-nitouches qui s’évertuaient à placarder des messages hallucinés emplis de bondieuseries pathétiquement débiles. Ces fo-folles semblaient issues des bas-fonds de Dickens ou Lady Chatterley, avec des gueules à briser les miroirs, affichant partout sur le Web des mug’s, des gift’s, des cartes postales…
C’était comme si elles y décoraient leurs intérieurs fleuris ! Sur “leur” Web, elles rêvaient que des centaures émoustillent des nymphes aux joues rouges, louvoyant entre les préraphaélites de première caresse avec la volonté de ne distinguer ni le bon grain de beauté ni l’ivraie masturbatoire… Elles sévissent toujours actuellement, même après 22 ans, infatigables, certaines doivent avoir 80 ans, ça et là, mais sur d’autres sites-web. Ces fofolles harpies du web réinventaient la censure de tout ce qui n’était pas extrapolé de leurs idées rétrogrades, et avec leurs incessants partis-pris, elles y écumaient de fantasmes inassouvis ! Avec leurs imageries faussement naïves, dans leur pays de fausses merveilles à la Lewis Carrol, elles baignaient dans la hantise de la pauvreté avec une béate admiration des choses divines, ressuscitant quelques fuites devant la réalité. Débarquées de leur grand Walhalla, dans leurs bas-fonds sordides, elles évoluaient dans un monde d’Elfes et de Sylphides à ranimer Peter Pan… Entre leur Kitch et leur fausse honorabilité, leurs aveux de consommation de drogues et d’alcoolisme solitaire, elles se révélaient perverses…
Certaines, au paroxysme de leurs folies, devenaient sadiques et s’affichaient Maîtresses BDSM officiant avec un crucifix sur leurs poitrines… Ce n’étaient pourtant déjà que de vieilles amazones chevauchant des percherons décatis, croyant être intéressantes en publiant leurs turpitudes aigries de saintes masturbatrices sur le retour… Quel était le pourquoi et le comment de cet univers du Web ? Je crois que tout relevait de l’évidence, mais qu’à force d’avoir le nez dessus on ne le voyait pas. J’aimais et j’aime toujours prendre de la distance vis-à-vis des choses de la vie, voir comment fonctionnent des gens normaux par rapport à des réalités qui les dépassent. Regarder comment les valeurs générales, dont on peut penser qu’elles relèvent plus ou moins du bien (l’amour du prochain, la fraternité….) peuvent, du jour au lendemain, laisser la place à des comportements qui sont tout aussi humains mais s’avèrent terrifiants. Ce qui m’intéresse, c’est comment les gens ordinaires deviennent des monstres humains ! Les développements de cette saga sur le Web, démontraient en effet que tout y est fou. Principalement ces pseudonymes anonymes qui passent un temps considérable à écrire divers messages pathétiques.
Quoi donc ? Des recherches de masturbations assistées au moyen d’appareillages complexes, des machines à jouir, avec vacuum pour les seins, le tout dans un sabir presque incompréhensible baignant dans un délire de fautes d’orthographes inouïes ! C’est un aspect terrifiant de ces monstresses inhumaines. Il n’y avait plus de repères, il n’y avait pour eux et elles aucune limite, ils et elles écrivaient des bêtises, incitaient à la haine raciale et de nationalité, reprennaient les pires caricatures imaginables, le tout dans un concert de fautes de français qu’ils et elles voulaient ériger en normalité, affirmant qu’écrire correctement était suspect, voire une tare démontrant une éducation et par la même une différence intellectuelle qu’ils et elles voulaient supprimer, un nivellement par le très bas de gamme, par le cul ! A l’opposé de tout cela, la Saga des SecretsInterdits, bien que partant de sujets sexuels excessivement triviaux, fut pensée presque comme une œuvre artistique avec des rebondissements incessants… Il y eut les concours “Anamary”, les réunions des membres (en érection), et surtout mon site personnel, disparu en 2005 : SecretsdeSecretaires…Il est toutefois réapparu à l’intérieur de www.SecretsInterdits.com …
Cela a été publié sous forme d’un livre maintenant épuisé… C’est pour cela que ce fut une saga extraordinaire qui incroyablement continue actuellement. Un tel montage, une telle suite d’idées, fut presque un acte d’amour. J’étais et suis toujours, virtuellement, pour certains et certaines, une sorte d’étoile, dont la lumière atteint encore un grand nombre d’adorateurs fanatiques en 2023. Belle, multilingue, bi-sexuelle, photographe, riche écrivaine et secrètement secrétaire. La mort aurait pu m’arracher, à l’âge de 27 ans, à ce monde, mais j’ai survécu. J’aime inonder le web d’é-mails fiévreux, laconiques, lancinants, que je rédige sur mon portable de manière clinique, donc faussement froide. J’écris mes envies sexuelles, mes euphories, mes délires, mes souffrances, mes angoisses virtuelles sans remèdes… C’est le constat général de tout mon être. Tout cela est pathétiquement beau, triste et jouissif, j’ose me masturber de tout cela… Cette saga est balisée de textes, d’é-mails et de photos saisissantes qui donnent à boire et à manger…. Certains et certaines m’écrivaient que mes écrits ferraillaient avec le néant car j’évoquais souvent l’invisible de l’oubli derrière la survie des hasards….
Tant d’alacrité faisait chez moi bon ménage avec tant de modernité. Avec mes amants et surtout amantes, nous discourions souvent des virtualités du langage, avec un infatigable ludisme. L’éditeur de www.GatsbyOnline.com me disait récemment que s’en était une entreprise autobiographique tranquillement hallucinée alternant avec la métaphysique quantique…Jennifer, une de mes amantes préférée, me disait aussi être une inventrice demi consciente entourée comme moi, aujourd’hui, d’une meute d’exaltées et lubriques. Plus je cède à la rigueur, plus ma fantaisie s’exalte, déstabilisant mes écrits. Quel jouissif paradoxe ! On peut être, comme moi, chargée de sapience et être mythographe et loufoque…. Lorsque j’ai cru finir brulée, écartelée, éventrée, écrasée comme dans un rituel sado masochiste, au sommet de la tour nord du World trade center de New-York le fameux 11 septembre (pour terminer en apothéose une vie wébsbienne (jolie contraction de mots pour me définir, non ?), mais que par le hasard je suis sortie vivante de cet enfer, je suis devenue une poétesse de l’irréparable lorsque le destin se fait vide…
Repoussant cocktail de deuil et de folle ferveur, mes textes, précieusement recueillis et assemblés sur la section SecretsInterdits de GatsbyOnline, pour le reste de mon éternité Wébsienne, sont bouleversants d’être bouleversés. Ils évoquent l’éternité d’une femme sans cesse re-enchainée sur une croix de St-André. La plupart des épisodes, des chapitres, des légendes dignes de la quête du St-Graal, évoqués ici-et-là, n’appartiennent d’ordinaire qu’à la prose et même au prosaïsme ! Dernièrement un réveil glauque, à cinq heures du matin, devant un bol de n’café en pensant à mes aventures, m’a fait m’engloutir dans le cauchemar du Web. Personne d’autre que moi n’aurait pu y arriver entière. On s’y perdra tous et toutes un jour dans une sorte de douleur mentale traversant les cerveaux déserts à jamais depuis toujours… J’observe sur le web, depuis que j’y navigue, que certains et certaines pseudomaniaques auteurs terroristes, veulent tout contrôler et donner leurs versions tronquées de faits anodins qui n’intéressent personne, ils viennent alors sur le web afficher des messages débilitants dans un concert d’explosions d’injures…
Je trouve étrange cette manière de faire qui est un grand chaos, comme tenter de rapprocher matière et antimatière. J’essaye dès-lors de montrer l’autre coté du miroir, pourquoi, ce faisant, je ne peux m’empêcher l’humour, parce que l’humour est le dernier recours. Il faut pouvoir rire de tout ! Le Web est tout de même composé de gens de toutes sortes d’horizons culturels…. C’est bien de se rendre compte qu’on peut être à la convergence de différents courants. Certes on dit que je suis spéciale, noire d’idées et totalement cynique… Cela me permet de croire que je suis plus que cette étiquette, qu’il y a sans doute une dimension esthétique dans ce que je fais et ce que je vis. Deux fois de suite, à l’époque ou SecretsInterdits, hébergé sur MSN, n’avait pas de modérateur de messages, diverses suites d’écrits hallucinés déposés par des “terroristes du web” ont été le prétexte pour la direction de MSN, de mettre ce site “Out of the Line”... Deux fois “Quelqu’un” a pu, après avoir rencontré les directions européennes de MSN/Microsoft, faire remettre SecretsInterdits “On-Line”… Mais la troisième fois, il a préféré ne développer que www.SecretsInterdits.com ! Etre totalement indépendant c’est la clé… “On ne sait rien construire sur du sable, ni sur le terrain des autres”…
Donc, si mes histoires vous emplissent de plaisirs et bonheurs, si les femmes mouillent et les hommes bandent, alors j’espère que les suites à venir d’articles vous combleront encore davantage, bientôt… Quelques lignes sur ma métapsychologie… Qui ne connaît pas la fameuse image de Proust lorsque, trempant des madeleines dans une tasse de thé, il voit subitement son enfance évoquée et vécue, à la manière d’une expérience conjuguée au présent ? Je vais profiter de l’analogie pour oser une analyse objective quoique partiale : mes délires “wébiens” vous offrent l’opportunité de revisiter les fondements de la psychanalyse, et notamment la théorie des pulsions sexuelles. C’est le goût que vous éprouvez à la lecture de ce que je publie qui vous indique les nuances encore inexploitées d’un terrain ancien et ardu qui constitue la métapsychologie freudienne. Ce sont les impasses des conceptualisations de Freud, mais aussi de Lacan, que j’explore et réinscrit. Mon point de départ est celui, unique, à partir duquel un psychanalyste s’autorise : ma propre expérience. Je vous offre ainsi le témoignage de mes expériences sexuelles. Voilà, voilou, à bientôt sur SecretsInterdits !
La Saga ANAMARY et ses Secrets Interdits, en 4 volumes, se lit ici : Livres & Romans – Gatsby Online Cliquez pour y être téléporté…