Desesperate Housewife…
Après sept heures passées à écrire des conneries à destination de…, sans nul-doute…, quelques dizaines de branleurs blafards et onanistes confondant la conversion analogique-numérique et l’utilisation de l’oscilloscope à des fréquences inférieures à dix hertz à des masturbations effrénées…, je décide d’aller me promener en quête d’une lecture enrichissante… et j’échoue à la FNAC…
L’affaire s’avère ardue : des centaines de branleurs (une infime partie des mêmes qui se masturbent en lisant mes textes) occupent la place forte car une vedette d’un feuilleton télévisé est là en séance de dédicace… et, le seul exemplaire de la compilation de cette série télévisée, reçu avant-hier, demeure introuvable, malgré l’aide sincère apportée par deux vendeuses charmantes d’incompétence mutine.
Je finis par dénicher la boîte contenant cette œuvre immortelle entre deux piles de futiles pavés au rayon Histoire/Actualité… et simultanément je découvre la réédition de “Mein Kampft” en version commentée par d’éminents historiens… le livre de chevet des Porschistes nostalgiques va faire Fürher… je suis aux anges… l’épreuve de force peut alors commencer : une véritable ordalie pour guerrier à sang froid, requérant toutes mes potentialités métaboliques de type reptilien (rarement mises à contribution).
Je vais ainsi subir deux heures de lentes échauffourées épileptiques, engoncé sportivement dans la pire des chaleurs : l’humaine… éléments paroxystiques complémentaire : des enfants, traînés par leurs parents font la gueule, une étudiante infirmière pique une crise d’hystérie, un vieillard joufflu sue à perdre haleine… et les corps se subliment salivairement en une gigantesque et molle partouze platonique.
On ferme les grilles derrière moi : me voici seul face à elle…, ayant surmonté toutes les difficultés logistiques, son regard est plombé de fausse candeur et son sourire est sincère de vacuité.
– Vous devez être fatiguée, lui dis-je.
– Oui, ça commence.
– Acceptez-vous de signer un autre livre que le vôtre ?… lui demandé-je avec angoisse…
Et malgré les réticences gestuelles des molosses environnants, elle s’empare du livre avec une gentillesse extraordinaire, me demande mon prénom, je réponds “Adolf”, elle hausse les épaules et inscrit sur la page de garde, avec de très rondes lettres pré-menstruelles, le message suivant : “Pour Adolf. Vive l’espoir“…
Je suis ravi, elle est aux anges mais un tantinet perplexe, elle retourne l’ouvrage : sa lèvre inférieure vibre quelque peu…
Je n’oublierai certes jamais le caractère infiniment trouble de son regard lorsqu’elle me rendit le livre mythique : la pensée chavirante mais le visage stoïque, tentant avec succès de conserver son calme légendaire de façade, couvant d’invraisemblables feux d’artifices artificiels…
Elle est conne, mais qu’est-ce qu’elle est gentille !