Introspection analytique…
J’ai commencé par perdre le sens des réalités, à ranger le lait dans l’armoire à pharmacie et mon porte-feuilles dans le réfrigérateur, j’ai cru que le pire m’arrivait quand je n’ai plus su comment copuler ni comment me masturber… en fait, j’ai juste été victime d’une région fatiguée de mon cerveau qui s’est octroyé une petite sieste.
C’est en tous cas, l’explication avancée par mon voisin qui est passionné par la recherche scientifique et dévore quantité de magazines médicaux…
Il a dernièrement digéré/lu que certaines cellules nerveuses en manque de repos dans un cerveau encore actif, pouvaient passer brièvement en mode “off line”, dans un état proche du sommeil, tandis que le reste du cerveau restait éveillé… une découverte par-ailleurs relayée dans la dernière édition de la revue Nature : “Même avant de vous sentir fatigué, le cerveau vous signale que vous devez arrêter certaines activités sexuelles qui mobilisent votre vigilance, certains groupes de neurones pouvant s’endormir, avec des conséquences négatives sur les performances sexuelles. Jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que la privation de sommeil affectait le cerveau tout entier. Les électroencéphalogrammes (EEG) montrent des schémas d’ondes cérébrales en réseau, typiques de l’état endormi ou éveillé”…
Je sais que lorsque je suis endormi, je commet des erreurs dans mes rêves et cauchemars, mon aire d’attention et ma vigilance sexuelle décroissant tandis que mon pénis croît… c’est dans cette situation qui empêche tout homme de se retourner dans un lit, que j’ai découvert que, même réveillé, je pouvais connaître des périodes de micro-sommeil, considérées comme la cause la plus probable d’un endormissement au volant pendant la conduite (mais faut-il encore conduire dans son lit)…
Même avant ce stade, j’ai constaté, en scrutant mon moi-profond, que certaines parties de mon cerveau étaient déjà dans un état de demi-sommeil en aspirant au sommeil réparateur.
Mon voisin m’a dit que des chercheurs avaient inséré des sondes (waouwww !) dans des groupes spécifiques de neurones dans le cerveau de rats maintenus éveillés pendant de longues périodes… et que les sondes laissaient apparaître des zones de sommeil local, bien qu’en apparence, l’animal apparaisse éveillé et actif.
J’en ai déduit que même si certains de mes neurones se déconnectaient, la globalité de mon cerveau restait dans un état éveillé, malgré diverses conséquences comportementales.
Etant, en effet, mis au défi d’accomplir régulièrement une tâche délicate, telle que tendre la main pour atteindre un téton, puis de la pénétrer sexuellement avec mon membre érigé… mon être a été pris de convulsions spasmodiques, mes doigts et mon pénis commençant à manquer leurs cibles… ce qui indiquait que quelques-uns de mes neurones étaient déjà “hors ligne” !(les neurones affectées par ces laps de sommeil local sont situés dans le cortex moteur, le mien étant un V8 en injection directe de Mojito)… Mais, ne vous inquiétez pas, je commence à aller beaucoup mieux, là.
Je vous explique brièvement… la suite de mon introspection anale analytique, quoique ce soit un tantinet prématuré… il n’empêche que… voilà… donc, outre que ça me mine, cela a créé en moi un “ras-le-bol” très profond… qui plus est, il y a quelques minutes, un rebondissement inattendu m’a plongé dans une stupeur ahurie…, bouche grande ouverte, filet de bave, yeux exorbités, air hagard, tremblements nerveux, battements de cœur en accélération, grand vide…
Je vous expliquerai bientôt… je dois me détendre, ou alors je vais casser quelque chose, tel ce f…. écran qui me nargue…et paf…