Je maudis les mob’s aux pots d’échappement trafiqués qui passent et repassent comme des fers-à-repasser dans les rues… je ne comprend pas qu’on kite un pot, car généralement quand on se quitte c’est pas de pot… et pour ce qui est des pots de fleurs, pots de chambre et pots de vin, j’en ferais commentaire un autre jour, peut-être !…
Je croyais que cette engeance de crétins lobotomisés cachant leur acné sous leur casque noir sans tain ajoutait des extensions pour aller plus vite en dignes représentants pubères de la génération Fast and Furious et je me trompais : c’est pour faire croire d’en avoir une plus grosse…
Plus de bruit = + de puissance, mais quand même, on n’est pas con, on voit bien que c’est la même mob’s et que c’est pas une Harley… c’est un truc générationnel, pour s’affirmer faut faire du bruit…
Les filles font pareil en hurlant quand elles se voient : MAIS T’ETAIT OOOUUUUUUUU !!!!!! dit la brunette à sa copine blondasse alors que la dite copine venait de partir 2 secondes avant aux WC situés au bout du wagon…(oui cette scène se situe dans un train)… bon, c’est tendance chez les jeunes…
“Achète-toi un nouveau grille pain, ça coûte rien, ça te fera plaisir et c’est bientôt Noël…“, hurlait ma conscience, mais j’ai refusé ce coté facile et consumériste, bref, j’étais installé devant Netflix en râlant que ce f… système affiche 25% durant 10 minutes, puis 99% pendant 20 minutes avant d’afficher une incapacité temporaire d’accéder un film sélectionné après que le précédent s’est arrêté à 20% de la fin avant de disparaitre de la sélection… je buvais un Nescafé Caramel en poudre, tout en grignotant une tranche de pain brûlé sorti à grand peine du grille-pain en état de mort,qui n’éjecte plus le pain mais le carbonise !
L’appareil fonctionnait parfois, il suffisait d’être vigilant pour le temps de la crémation… et puis j’ai eu peur que si je le jetais sans cérémonie funèbre d’adieu, qu’un plasticien fouillant dans mes poubelles s’en empare, puis monte une expo en touchant des subventions, en appelant ça : “Suicide at home, dangerous breakfast”… et qu’après je m’en veuille toute ma vie de l’avoir lâchement abandonné !
J’ai donc continué mon petit Auschwitz boulanger.
En tous cas, croquant dans mon pain grillé/trop cuit/cramé, j’ai eu une vision (nan c’est pas la vierge, ça fait redite), je me suis dit en soupirant : “C’est bientôt la Saint-Glin-glin“… et là, un frisson a parcouru mon échine, je me suis regardé dans l’écran de la TV… le constat était terrifiant…, à ce moment très précis j’ai eu la vision que la société webbiène dans son entier allait basculer, tout ce que j’avais connu n’existerait bientôt plus, du moins sous sa forme actuelle… on allait entrer dans l’ère des Blogs-Forums et être sous la coupe des “Modérateurs“, des “WebMasters“, des “Administrateurs” !
Vous savez combien de blogs sont répertoriés rien qu’en Franchouillerie hexagonale ?
Trois millions de gens qui s’expriment… je trouve plutôt bien qu’on se mette à faire son petit journal virtuel, mais franchement, il y a du déchet… faites le test, prenez au hasard dix personnes de votre entourage : combien ont réellement quelque chose à écrire, combien savent réellement s’exprimer et décrire, combien ont la faculté de vous faire rire, de vous émouvoir, combien réussissent à sortir du cycle “hier à la télé”, “au boulot, j’ai…”, “ah les cons, ils ont encore…”… et ne savent que partager des vidéos crasses et des gifts !
Je ne critique pas, quoique…, mais la question se pose : combien de blogs sont-ils plaisants et autres que nombrilistes ?
Je pourrais vous filer quelques adresses bien gratinées de blogs perso’ : Moi et ma copine à la mer / Moi en pique-nique assis à côté d’une fille plutôt canon / Moi et mes chats / Je suis fan des pierres de couleur / J’ai vu Trucmuche en concert trois fois (je me fais soigner depuis), etc, etc…
Le blog est ethnologique en tant que reflet de la société, le blog permet de se défouler, de se croire important, de croire qu’on a une vie bien remplie… le blog permet de se faire plaisir, mais est généralement d’un vide abyssal… car il en est du blog comme du caméscope ou de Cul-base, c’est pas parce qu’on en a un qu’on devient Spielberg ou Daft Punk… alors, à la fin, y en a qui s’y croient.
Les semaines précédentes, dans un élan téméraire, poussé par mon coté baroudeur déjanté, j’étais allé m’inscrire dans deux blogs-forums typiquement franchouilles…, et cette expérience m’a laissé des séquelles, je ne serais plus jamais le même… (voyez mon reportage : Nous sommes tous des intoxiqués du Net…) à un moment, il faut bien s’avouer que notre vie en vaut bien une autre et qu’on n’a pas matière à se la péter… je vous l’avoue, j’ai failli en ouvrir un, de Blog, rien que pour le titre, je voulais appeler ça : GatsbyOnlineBis, pour le fun…, en sus de www.GatsbyOnline.com, mais j’avais pas grand-chose à dire en plus que dans mon site-web… une fois que j’aurais raconté ma biture de la semaine, mon désespoir devant l’amplitude de la bêtise humaine et mon désarroi devant le trou abyssal de la sécu ainsi que de celui du puits sans fond de la connerie des gens… ma sortie ciné, ma partouze du vendredi soir, la lenteur à décider d’ hypothétiques clients à acheter la série ‘collection’ des magazines Chromes&Flammes voire les quelques manquants… et mon incapacité à choisir une lessive qui sente le frais…, je n’aurais plus rien eu à dire… et il faut faire attention à la relativité du contenu.
Ne jamais s’y croire… ne jamais penser qu’on a une vie plus intéressante que le voisin, quoique…, mon voisin virtuel est un obsédé textuel qui s’est pseudo nommé Orang-outan, singe lubrique… il a 70 ans (comme moi, c’est un vieux con) mais il est sympa, un peu cassé le mec dans sa tête… il zone dans mon ordinateur… si, si…, chaque fois que je l’allume il apparait…, alors de temps en temps, je l’héberge dans le site qu’il m’a conseillé d’ouvrir.
Il n’est pas facile à vivre, il ne tient pas en place, il m’a raconté mai 68, j’ai tout compris pour la révolution sexuelle…, par contre, je n’ai rien pipé pour le reste… enfin je pense qu’il a toujours un pavé coincé dans le cerveau depuis cette révolution avortée qui n’a été créee que pour dévisser DeGaule qui avait osé envoyer les américains de l’OTAN en Belgique… on s’est fait enculer bien profond par Conh-Bendit à la solde des USA !
Après avoir siroté mon Nescafé et grignoté mes tranches de pain grillé/calciné/cramé, je suis allé m’installer dans mon bureau vue mer et j’ai allumé mon ordinateur… direct mon voisin est apparu, il bouffait un saucisson derrière mon écran tout en m’écrivant sur le “Messenger” : “Ouaih, mec, t’es trop, t’es un tueur, chaque fois que tu écris des trucs de ouf, y t’arrive des trucs de ouf, ton blog ce serait de la balle en plus de ton site, mais pour te faire une idée, vas-y voir Second Life…, la connerie du moment“.
J’ai donc décidé d’aller tester SecondLife, l’espace de tous les possibles… où on peut être n’importe qui, ou n’importe quoi, les seules limites étant l’imagination ou les moyens financiers, chacun/chacune ayant l’opportunité d’être son propre patron, à travers un capitalisme ultra-libéral et ultra-agressif, c’est un monde ouvert où tout s’achète et se monnaye, s’échange et se négocie… plus qu’une expérience sociale, Second Life est un supermarché chaotique où certains voudraient un peu d’amour palliatif entre deux rayonnages, un coït sur le pouce avec un autre avatar adulte et consentant… c’est un espace d’arnaques destinés à tous les “ceusses” qui veulent tout savoir sans jamais avoir osé le demander !
Second Life a été lancé en 2003 par l’entreprise américaine Linden Lab. Le concept tient dans son nom : proposer une seconde vie aux joueurs, qui peuvent y incarner qui ils veulent, en personnalisant à volonté leur avatar, et mener tout un tas d’activités… entre 2006 et 2007, le jeu a explosé, fait la Une des médias et a attiré de nombreux curieux… Second Life était tellement à la mode que des marques s’y sont installées, tout comme certains partis politiques français qui s’en sont servis de plateforme de communication, en vue de l’élection présidentielle de 2007… un total délire… l’agence de presse Reuters y a même ouvert un bureau doté d’un envoyé spécial permanent… mais le soufflé est vite retombé, au point qu’en 2010, Linden Lab licenciait un tiers de ses effectifs… la promesse de vivre sa vraie vie sociale à portée de clics, incarnée par Facebook, a ainsi partiellement balayé Second Life.
Aujourd’hui, la plate-forme n’a pourtant pas rendu son dernier souffle… certes, des investisseurs misent sur des jeux vidéo plongeant dans des univers parallèles gigantesques espérant accueillir un million de personnes en ligne, mais le premier monde virtuel à succès planétaire accueillerait toujours 600.000 adeptes, d’après une enquête du magazine « The Atlantic »… quoique plus prudent, le studio à l’origine de Second Life parle sur son site Web de dizaines de milliers de créateurs dans le monde entier… mais le nombre de comptes d’utilisateurs créés (mais pas forcément actifs) serait passé à 57 millions en 2019, au rythme de 350.000 par mois en moyenne… le modèle n’a pas changé : l’essentiel des revenus du jeu provient des commissions prélevées sur les échanges en monnaie virtuelle entre joueurs… le studio, qui a depuis créé une autre communauté en ligne (Sansar) d’adeptes des casques de réalité virtuelle, ne précise pas ses revenus… il assure que les joueurs ont dépensé 68 millions de dollars en 2019…
Je suis donc parti forniquer…, pour la bonne cause…. et lorsque j’ai débarqué dans Second Life, ce qui m’a frappé le plus, c’est l’immensité du territoire à explorer… paradoxalement, la population présente et active sur le serveur est bien moindre que ne le laisse suggérer la place disponible…, soit environ 30.000 partenaires potentiels.
L’espace utilisé sert surtout pour aligner des devantures de magasins sans aucun vendeur, vides de clients et regorgeant de marchandises étranges… si on n’a jamais eu l’occasion de draguer, voilà enfin l’occasion d’allier sordide et fantasmes…. et au-delà de toutes ces échoppes désertes, les lieux destinés à l’assouvissement de la sexualité virtuelle sont souvent noirs de monde… ou plutôt rose, ou couleur chair.
Pour trouver ce type de lieu, il suffit de connaître le seul mot anglais utile : SEX…. je l’ai “tapé” dans le moteur de recherche de Second Life, dans la catégorie “lieux” sans oublier de cocher la petite case “Mature“, laissant ainsi apparaître les résultats concernant les adultes responsables et probablement affamés…
Une fois noté les noms des crémeries les plus exotiques ou en phase avec les fantasmes, on se doit d’avoir quelques billets, car Second Life est un bazar destiné à faire du flouze sur le bon dos de la connerie humaine… pour y participer, faut payer…, c’est le but du jeu, comme dans l’autre vie, la vraie… ma marche vers le coït ne faisait que commencer…
Biker barbu au torse velu et aux abdos Kronenbourg… prostituée asiatique de luxe avec des gros seins dont tous les hommes rêvent en secret… Pony-Girl prête à accepter tous les vices déviants et même de la zoophilie masturbatoire…, aucune limite, tout est prévu, sauf qu’ici, on paye pour se masturber… l’arnaque est jouissive…
Second Life, c’est l’autre vie qui permet de réaliser les fantasmes les plus inavoués… sauvez le monde, ruinez-le, devenez un politicien, un humaniste, une pute, un mac, un gangster, un con… ou ne soyez personne, soyez tout le monde, vive la connerie totalitaire… faites-vous violer par tous les trous et violez aussi, seul ou en bande (c’est à double sens), mais payez, payez, payez… vous m’avez très bien lu… une allée bien glauque de Second Life propose même de se faire retourner virtuellement l’intimité par des individus peu recommandable, en échange de 220 Linden Dollars… connu comme le fétichisme du Fantasy Rape, cette perversion sexuelle est désormais offerte dans le monde virtuel, sans risque de MST ni de séquelles mentales ou affectives.
Quel plaisir de voir son avatar se faire défoncer le pixel… bareback sans limites pour sa poupée de polygones..; on peut même souscrire en tant que participant de la tournante et regarder un autre avatar se faire violer… les plaisir simples de l’autre vie !
Je ne doute pas que, l’entreprise s’avérant toujours florissante, des succursales “Mange mon caca” et “Fais-toi fister par un body-builder”, seront ouverts dans le quartier lors de ma prochaine visite… comme j’ai hâte…
A peine arrivé sur ce site, j’ai commencé à tchater avec Lesley, une Américaine qui m’est tombée dessus… je lui ai dit : “Hello, je suis content d’avoir une nouvelle amie ici, mais je débute sur Second Life et je suis pressé”... le tout en anglais “of course”… d’un coup, elle s’est mise topless, m’a montré ses seins et m’a proposé une téléportation dans un endroit coquin… mon sang de bourricot n’a fait qu’un tour et paf, j’ai cliqué illico… je me suis retrouvé dans une partouze au Dark Heat, un magnifique terrain de débauches… du cul partouze, j’ai croisé des mecs en érection partouze, des nanas à poil partouze.. Lesley s’est mise complètement nue et m’a montré son sexe, un presque vrai sexe de femme, il y avait quelque-chose qui dépassait, mais j’ai cru que c’était un gros clito… j’ai apprécié, j’ai tenté un zoom pour vérifier, elle m’a dit : Do It !
À ce moment, j’ai compris qu’il me fallait courir comme si j’avais une paire de Nike aux pieds… grande erreur.. elle s’est mise à quatre pattes… mais ma paire de couilles a réagit illico, j’ai pensé que c’était le Nescafé qui me faisait délirer…, à moins que c’était le manque de Mojito ?
Vite, je suis allé m’en préparer un grand verre… c’était excitant de connerie, alors… revenu devant l’écran, j’ai cliqué sur une petite boule bleue et je me suis retrouvé derrière mon Américaine en levrette … elle a commencé à me tchater des : Huuummm good yyeeeessssss argggghhhhh, mais d’un coup, elle s’est levée et m’a dit : where is your cock, put it !
Je traduis, je sais vous êtes bien français et mauvais en anglais, donc traduction : “Où est ta bite, mets la”.
Et là je lui ai répondu un truc délire : “Je ne sais pas, je n’ai pas de bite virtuelle”…
Eh ben, d’un coup, elle a disparu, pchittt… je ne comprenais rien… du moins pas encore… Si, si…
Timidement je me suis approché d’un mec en érection, même dans Second Life, c’est impressionnant… et je lui ai demandé comment il faisait pour se servir de son sexe… il m’a expliqué que pour commencer, il fallait que j’aille en acheter un… ok, Lesley m’avait laissé tomber parce que je n’avais pas de sexe… son business fonctionne lorsque mon sexe acheté pour une relation sexuelle virtuelle touche le sien…, ma bourse se vide, la sienne se remplit, l’inverse est possible, on navigue alors dans les échanges, je t’encule, tu m’encules, je t’encule, tu m’encules… à l’infini… alors, pour jouir virtuellement, je suis parti en quête d’une quéquette…
Oupsssssss…, paf, je clique, je me téléporte, j’arrive nu comme un ver dans un bureau, et re-paf, là : déprime, je pense à Lesley… et au saucisson que bouffe Orang-outan… c’est un cybermonde avec des cybersentiments et des cyberenvies… une évidence qui échappe au premier abord, car nous sommes tous livrés de série avec toutes les pièces attachées, c’est que dans Second Life, les avatars sont dénués de parties génitales… les zones concernées chez la femme comme chez l’homme sont vierges… ni forme ni texture ne viennent égayer les pubis, c’est pour cela que de nombreux magasins vendent en pagaille des pénis fournis avec bourses, disponibles à plusieurs stades de l’érection et sensibles aux interactions extérieures.
L’équipement des demoiselles se constitue souvent d’une texture appropriée pour le vagin, ainsi que de zones interactives posées sur les seins et le bas-ventre… techniquement, ce sont des globes qui réagissent au “toucher” de la souris quand on clique dessus, tout comme le font les pénis en vente.
On s’émerveille devant la diversité des modélisations, allant du tube avec deux sphères, aux réalisations plus complexes avec textures précises et formes réalistes… quand on a choisi son équipement, il suffit de l’équiper sur le pelvis… il se placera de lui-même… pour les demoiselles, pensez à ajuster votre poitrine… aussi étrange que cela puisse paraître, les zones sensibles de la femme sont cachées et celle des hommes sont visibles à partir du moment où le sexe est positionné… c’est à l’image de la réalité, à la différence près qu’on n’est pas obligé de chercher dans un sac à dos pour retrouver un testicule perdu !
Maintenant que j’avais l’armement, il me fallait les munitions !
Les avatars de Second Life peuvent se soumettre à des animations venant de l’extérieur, d’un objet ou d’un autre avatar… certains objets demandent la permission, d’autres pas… en règle générale, les interactions de personnage à personnage sont consenties… on peut voir ainsi des gens se déplacer l’un sur le dos de l’autre, ou se tenir par la main… comme on peut le remarquer pour certains sièges et sofas, il suffit de “s’asseoir” sur la sphère d’action qui est posée dessus pour que l’avatar prenne position… ce système est le même pour les relations sexuelles de Second Life.
Les positions et animations à deux se composent d’une sphère à équiper, et d’une autre qu’on porte en lévitation à proximité… il faut alors que le partenaire décide de s’asseoir sur ma sphère et accepte de “subir” l’animation… il y a plus simple et moins voyant qu’une boule de couleur qui flotte devant le pubis… on peut aussi acheter des packs d’animations, qui, une fois équipés et sollicités par le tchat, vont directement s’adresser au partenaire pour lui proposer de partager l’action… beaucoup de conditions, et encore, je ne parle là que de la technique…
Il me faut maintenant trouver un ou une partenaire… il faut faire en sorte de se créer un avatar assez aguicheur au look étudié qui retiendra l’attention des autres avatars en présence, la vieille école me conseillera d’aller dans les bars ou les boîtes de nuit, de porter des habits qui rendent séduisants… à l’image de la vraie vie véritable, les plus visibles sont les plus vus… on a beau avoir une très vilaine peau et une dentition digne des tranchées de Verdun dans le monde réel, sur Second Life, on peut briller… cela nécessite un investissement, certes, mais les résultats sont là.
N’oubliez pas non plus que la drague ne change pas, une bonne orthographe et une approche toute en finesse font les 2/3 du travail… pour ceux qui préfèrent se passer de la séduction et passer directement à l’acte, il y a de nombreuses boîtes à partouzes, donjons SM et lieux de fantasmes où des travailleuses du sexe attendent le client 24/7… en y mettant le prix, on peut tout avoir, y compris vivre la “girlfriend expérience” qu’offrent les escorts de luxe, en accompagnant en public et faisant croire aux autres qu’on a une véritable liaison, alors qu’en vérité le compteur tourne…, c’est totalement con, mais ça marche..; il n’est d’ailleurs pas nécessaire de s’équiper en positions avec les prostituées de Second Life.
On peut aussi obtenir une relation sexuelle directe ou payer avant pour discuter et s’échauffer les hormones, certaines pros ont même un book de captures d’écrans coquines de leur avatar, dans des poses suggestives… posséder le Kâma-Sûtra dans leur inventaire fait partie de leur métier… il suffit de demander…
Domination, soumission, toutes perversions, mais aussi les grands classiques !
On discute généralement avant les interactions du prix des prestations et de ce qui va se dérouler, du lieu et de la durée… exactement comme on le ferait avec des putes en chair et os…. on à beau l’avoir transposé dans le virtuel, le plus vieux métier du monde conserve ses habitudes et ses tarifs.
La sexualité sur Second Life est donc entièrement basée sur le fantasme et la masturbation en regardant des pixels se pixeliser ou se faire pixeliser… le fantasme d’un soi idéalisé ou transfiguré, dont on peut changer le physique et le genre… c’est par là même, le fantasme d’un autre dont on ne sait rien, qui peut griser ou dégoûter par la suite.
Vous ne vous en doutez peut-être pas, mais la plupart des prostituées, tous sexes confondus, sont en fait des hommes qui ont tout compris à l’économie de l’alter-monde… sans le savoir, vous vous êtes fait beau, avez sorti le grand jeu pour finalement vivre à votre corps défendant du cybersexe homosexuel, c’est un peu l’équivalent de la “tranny surprise” qui désarçonne les clients étourdis, de retour du bois de Boulogne… à vous de voir, donc, si toutes les conditions et tous les protocoles en vigueur dans Second Life valent la peine d’être suivis, pendant plusieurs heures, avant d’enfin céder à ses pulsions virtuelles : des actes mis en scène pour un orgasme solitaire à la force du poignet ou du sextoy… tendresse non comprise… ces demoiselles qui attendent le bus pendant des heures, le jour ou une fois la nuit tombée, n’attendent pas vraiment le bus… ceci écrit, j’ai un scoop pour vous… demandez un prix pour voir et vous comprendrez…
Avant de vous (re)connecter sur Second Life, vous vous poserez peut-être la question du virtuel, du réel et de l’intensité des ressentis… vous vous demanderez si tout cela en vaut la peine, pour atteindre quelques instants la partie peut-être la plus animale de vous-même… il vous reste toute la liberté d’évoluer en voyeur et d’épier les autres dans leurs ébats… mais vous avez déjà Internet pour ça, n’est-ce pas ?
Dorénavant, vous virtual-copulerez en votre âme et conscience, grâce à moi… peut-être même en pensant à moi… voilà, c’est tout moi, j’ai passé mon temps sur le web à chercher une paire de couilles pour niquer Lesley alors que j’avais mon amante encore toute alanguie de nos copulations (et je vous parle pas de notre nuit d’enfer… bande de vicieux… Ben non…
Ouais y a pas de doute, elle est bizarre la vie ces temps-ci… d’autant plus si votre but dans votre nouvelle vie virtuelle est de vous acheter une paire de couilles sur Second Life… comme si vous ne pouviez pas vivre sans, même dans un monde parallèle… c’est sûr, habillé ou pas, t’as envie d’en avoir…
Marrante, cette vie où il faut s’acheter un pénis… bref… c’est bon de pisser…
Hop ! La dernière goutte… Bon, je vais changer d’air après m’être servi un Cappucino Caramel.
J’ai toutefois un de ces mal de tête, piting… je crois bien que je me suis tapé un Drag queen sur Second Life, là… et sans couilles… un miracle virtuel ! En conclusion, chapeau pour l’inventeur de ce jeu pour dupes/demeurés… et c’est par contre triste pour les cons qui se font ainsi avoir bien profond…