Je suis un poète de l’absurde.
C’est que du bonheur, le temps immobile d’un âge d’or qui ne connait ni l’échange marchand, ni le donnant-donnant.
L’espace du don et du contre-don.
Y’a toute une littérature sur le sujet.
Et toute représentation, par rétroaction, finit par affecter le réel.
Je suis un rêveur, parait-il.
Je n’y avais pas réfléchi jusqu’alors.
Je suis un poète de l’absurde.
J’en suis fort aise.
Je peux évidemment enfiler la panoplie de l’homme d’acier : j’ai d’une certaine façon été payé pour ça à une époque de ma vie.
Mais elle est en lin, la panoplie, elle gratte jusqu’au sang, un vrai cilice, un délice semble-t-il pour tous les accrédités.
Oh, je pourrais le faire aussi, avec mon sexe, raconter le sordide.
Je pourrais au moins l’écrire à défaut de le faire.
A tout prendre, je préfère être un gros Grizzly, tout gentil et tout nunuche.
Et j’en suis fier.
Je le revendique, même.