Jeux de plage…
Le hasard de la vie crée les rencontres nécessaires aux histoires que l’on aime se raconter.
Maya et Anastasia sont les héroïnes de cette histoire qui s’est déroulée le 28 juillet 2010 à Saint-Petersbourg, en Russie…
Maya avait quitté la Sibérie et vivait depuis 2 ans à Moscou, elle n’était pas modèle, elle faisait des études d’art, lisait Rimbaud et aimait passer ses après-midi à se promener.
Anastasia est née à Saint-Petersbourg, elle rêvait de gloire depuis toujours et les chemins de la gloire sont tortueux…
Andrey, est le héros extraordinaire de toute l’affaire, un photographe Russe totalement déjanté.
Il les a rencontré par hasard et ce qui l’a de suite fasciné chez elles, c’est leur détachement total par rapport à ce qu’elles vivent.
Andrey se pose chaque jour la question de ce qui fait la beauté d’un visage ou d’une attitude, il essaie de comprendre ce qu’est le charisme, la présence, la beauté des traits, d’un regard, d’une silhouette et il remarque qu’à chaque rencontre, ses certitudes s’écroulent pour mieux se reconstruire.
A vrai dire il ne sait pas si Maya et Anastasia sont fondamentalement belles, il n’est même pas sûr que ce qui l’émeut en elles, d’autres le verront, en fait cela n’a aucune importance.
Elles se sont imposées à lui comme une évidence, une pure et totale évidence.
Pas de pourquoi, de comment, de doute, c’est là, c’est ça… et il n’y a rien à faire.
L’histoire de cette série de photos a commencé par une demande d’un ami d’Andrey.
Il lui proposait de faire quelque chose d’autre…
Andrey a accepté d’emblée car il se sentait à l’aise avec ce projet.
Le feu du ciel.
Le vide d’une plage de sable…
Une Pony-girl se laisse sexuellement dresser, mais qui dresse qui dans ce jeu de plage sans ballon, sans petite pelle, sans petit râteau ni de petit seau… et ou les fleurs en papier n’existent pas…?
L’équation s’est imposée à lui, une idée de mise en scène.
Il est 11h du matin, le ciel est gris, l’équipe débarque le long de la Volga tel un commando…
Andrey essaie de comprendre l’origine des traits de leurs visages, ni asiatiques, ni russes, il prend quelques photos, ne calcule même pas.
L’esthétique du désintéressement.
Cette série est toutefois une fausse improvisation, comme la plupart des shooting qu’il fait, en ce sens qu’il scénarise l’histoire qu’il va raconter qui se déroule sous ses yeux et son objectif, maître de tout, la lumière étant celle de l’instant et du lieu, flash, réflecteur, donc tout.
“Enlevez moi tout, il me restera tout”, disait Jean Cocteau.
– Mon hypothèse, est que la pornographie ne stimule et ne représente pas forcement le machisme, mais plutôt qu’elle réprime notre expression sexuelle car elle nous habitue au plaisir virtuel et immédiat.
– Le mouvement féministe sexe-positif qui nait dans les années ’80 s’oppose au discours anti-pornographique des féministes militantes comme l’américaine Catherine MacKinnon… et propose une sexualité plus ouverte, libre de restriction patriarcales, au lieu d’interdire la pornographie. Ce que proposent les féministes du mouvement sexe-positif c’est une libération sexuelle absolue, sans limitations légales ou sociales qui s’opposent à leurs gouts sexuels, laissant libre court a un plaisir authentique et ouvert. Dans leur déclaration, elles réclament leur sexualité et la liberté de consommer la pornographie sans pour autant être considérées comme antiféministes, ou comme des marionnettes d’un système machiste. Une des plus célèbres actrices porno Annabel Chong, considérée comme une star du porno depuis le mémorable film Gang Bang’s, partageait d’une certaine façon, la vision des féministes sexe-positif, soulignant que pour elle avoir des relations sexuelles avec beaucoup d’hommes en même temps était sa façon de revendiquer sa liberté sexuelle en tant que femme. De cette façon elle voulait faire remarquer une injuste double classification : Une femme sexuellement libérée est considérée comme une fille facile, quand un homme avec un grand appétit sexuel est félicité par une tape dans le dos….
– Une grande partie de la pornographie qui circule sur internet, propose une vision machiste de la femme, ce qui n’est pas une raison pour considérer toute la pornographie comme antiféministe.
– L’ère des stars saugrenues et enfantines est terminé. Britney Spears a été une des dernières princesses de la pop à se catapulter au vedettariat à la fin des ’90. Néanmoins, une des images d’elle les plus iconiques dont nous nous souviendrons sera, sans doute, quand elle essayait de casser le pare-brise de la voiture d’un de ses paparazzi persécuteurs. Armée d’un parapluie, le visage tordu par la colère, la tête rasée et rien de plus éloignée de l’image de Lolita sexy avec ses extrêmement longues extensions blond platine et ses tenues extravagantes et sexy qu’il l’ont rendue célèbre; cette image de star déchue marque, d’une certaine façon, la fin des stars de cette époque. Et avec elle le début d’une nouvelle ère dans la culture populaire et l’envie de référents plus provocateurs et révolutionnaires. A la recherche de ce look nouveau et provocateur, les nouvelles starlettes comme Lady Gaga et pas si nouvelles dans ce cas Christina Aguilera, ont recours à l’imaginaire de la reine mère et la plus iconoclaste de toutes : Madonna.
– La chanteuse américaine forme partie déjà de l’héritage culturel… et même si elle est encore en vie, c’est plus une légende qu’une personne.
– Lady Gaga et Christina Aguilera, conscientes de cela, ont le regard fermement ancré sur le trône de l’impératrice scandaleuse. Par conséquent, dans les dernières vidéos et apparitions publiques les deux chanteuses sortent leur armes les plus puissantes : le blond platine et les lèvres rouges, évoquant ainsi cette iconique Madonna des années ’80 et ’90.
– Il suffit seulement de regarder le “Not myself tonight” de Christina Aguilera pour trouver la Madonna de “Human Nature”, vétue de dominatrice coquette. De même, le clip musical de Gaga “Alejandro”, dirigé par l’illustre Steven Klein, qui dans les années ’90 a été un des promoteurs de la distinctive image de Madonna, a des passages qui ressemblent beaucoup aux clips mythiques “Vogue” et “Like a prayer”.
– Le soutien-gorge modèle “cône” dessiné par Galliano, est une des tenues les plus connues de Madonna, et son adaptation copie conforme pour Gaga dans sa version plus “militariste”. La guerre des clins d’œil n’en restera surement pas là.
– Quels nouveaux tours inventeront les nouvelles starlettes dans leur carrière pour occuper la place de Madonna ?
– Il n’est pas besoin d’être un adapte des films porno pour savoir que ce ne sont les dialogues qui font vendre ce genre de produits. Mais il faut bien plus que simplement !
– Qui écrit le scénario d’un film porno ?
– Non, ce n’est pas un obèse en chandail qui couche sur le papier ses fantasmes sexuels. Des entreprises de production de pornographie emploient des scénaristes comme n’importe quelle autre production de séries télévisées ou cinématographiques. Chris Hogan et l’un des scénariste qui travaille pour l’une des plus grandes maisons de production porno du monde. Il décrit l’écriture d’un porno comme celle d’une série télévisée : chaque scène doit être préparé avec soin. Et il subit les hauts et bas d’inspiration comme tous les auteurs. Certains de ces scénarii sont produits, d’autres non et beaucoup de ceux qui se font, finissent bien loin de l’idée de départ.
– Et, qu’est ce qui se passe avec les acteurs et actrices ?
– Être payé pour faire l’amour devant une caméra n’a pas l’air mal si l’on consent à avoir des relations avec des inconnus en public, avec beaucoup de gens en train de regarder. Mais il faut avoir beaucoup de résistance, parce que c’est un travail exigeant. Dans les grandes maisons de production, une scène peut durer jusqu’à deux heures. Le directeur criera coupez seulement si la scène est bouclée ou s’il lui faut un autre angle. Il n’est pas surprenant que les hommes aient besoin d’aide comme le viagra, pour ne pas avoir à interrompre le tournage.
– Le sadomasochisme a toujours eu une image néfaste dans les médias de masse. Un vieux proverbe dit : “Les gens ont peur de ce qu’ils ne comprennent pas et ils détruisent ce dont ils ont peur”…
– C’est ainsi, que dans beaucoup de films (par exemple dans le néfaste “8 millimètres” dont le protagoniste est Nicholas Cage), les amateurs de BDSM consensuels doivent avaler le fait amer que le sadomasochisme est présenté comme quelque chose de maladif pour psychopathes ou directement d’assassins.
– Il y a très peu de crimes en relation avec le sadomasochisme !
– Tout juste un cas sporadique de plainte dans laquelle quelqu’un s’est fait passer pour un amateur de BDSM quand en réalité il s’agissait d’un auteur pathologique de maltraitances, le proverbial loup entre les moutons… Mais en général le monde du BDSM est assez tranquille : le bouche à oreille fonctionne bien et quand quelqu’un est considéré comme dangereux il ne tarde pas à devenir persona non-grata dans la communauté.
– Le bouche à oreille ! C’est plutôt le pénis dans la bouche que la langue dans l’oreille, non ?
– Il y a une norme de base qui doit toujours se respecter au pied de la lettre dans n’importe quelle relation sadomasochiste, qu’elle soit personnelle ou professionnelle, par exemple pendant le tournage d’un film porno… et la violer implique non seulement de commettre un délit, mais aussi le pire manque de confiance imaginable… Cette norme est le respect du mot d’alerte ou de sécurité : la partie soumise d’une scène sadomasochiste peut arrêter la session à n’importe quel moment en prononçant un mot convenu d’avance. Malheureusement, il est arrivé il y a quelques mois à Budapest un fait divers qui, au cas où il se confirme (puisque le procès se trouve toujours ouvert), serait extrêmement grave et pourrait faire beaucoup de mal à la communauté BDSM en Hongrie. La police hongroise a procédé à une série d’arrestations spectaculaires au siège de la maison de production de pornographie sadomasochiste “Mood Pictures”, qui réalise la série de vidéos “ElitePain” et “Mood castings”, sous la grave accusation de ne pas respecter le mot d’alerte de ses modèles. Le BDSM est ainsi arrivé aux journaux télévisés de la pire façon qui soit…
– J’aurais du intituler cet article : Enquête sur les désirs sexuels politiquement incorrects...
– Le sujet ?
– Nos fantasmes sont-ils toujours politiquement corrects ? Correspondent-ils nécessairement à nos opinions éthiques ou morales ? Peut-on à la fois être anti-militariste et focaliser son désir sur les uniformes ? Peut-on être libertaire et être sexuellement fasciné par l’ordre et l’autorité ? Peut-on être sexuellement “normal” et aimer l’imagerie BDSM ?…
– Plus intello que jamais, cher “Quelqu’un”…