Quasiment chaque milieu de nuit de chaque jour qui passe (ça fait tout bizarre de décrire cela ainsi, d’autant que le jour suit la nuit qui la précède et inversément dans l’autre sens, mais le contraire est également vrai dans une fausse perspective…), après m’être rendu, pour des raisons liées à des activités bassement subversives, dans un site-web gaillardement planté au bord du puits sans fond de la bétise humaine (qui est le réservoir de la planète), je surfe au sein d’hagardes éberluées qui rêvent d’être alpaguées par des surexcités armés de couteaux et lames de rasoir super-effilées, qui lacéreraient leur dos, leurs seins et leurs cuisses en arrosant leur figure de spermatiques éjaculations…
Invariablement, comme un coup de poing plombé, après cette scène dantesque, ou voulant défendre les éberluées hagardes, c’est moi qui me fait lacérer…, une femme épilée vint lécher lentement chacune de mes plaies en tournant sa langue autour des monticules de chairs incohérentes, avant de masser mon sexe meurtri pendant la nuit entière, gratouillant mes saints-attributs pleins comme deux pamplemousses, effleurant idéalement le méat avec la paume mouillée de sa main gauche tout en maintenant fermement la base avec sa main droite, mêlant le tout, changeant pour en revenir au même…, un va-et-vient sulfureux et exothermique !
Ainsi mêlé-je souvent douleur et désir, non pas dans le sens bataillien du plaisir paroxystique, mais bien dans le sens de la terrible exacerbation du désir, car le plaisir est la mort pourrie du corps pourri, soit l’introduction de la vie dans la mort, telle une anti-naissance souffreteuse et non esthétique, tandis que le désir est le reflet beau comme un kaléidoscope pulsatile de l’introduction de parcelles de mort dans la vie, dialectique centrale entre deux voies vitales irréductibles…, car le bonheur, contrairement à la joie, est asymptotique, c’est-à-dire qu’il ne peut jamais être atteint pleinement, et ce pour les deux raisons suivantes : la première est que plus on est heureux, plus on est malheureux de ne bientôt plus pouvoir l’être (et vice versa, ce qu’oublient les pessimistes), la deuxième est que le bonheur se trouve à peu près toujours sur la route menant au bonheur…
C’est ainsi que le bonheur, comme toutes les tensions d’origine païenne, est véritablement humain, en ce sens qu’il joue perpétuellement sur une corde raide tendue entre deux abîmes, mais la joie, purement monothéiste, n’est pas humaine : elle peut être bestiale ou divine, suivant son type d’apparition ; elle pénètre donc le corps dans son intégrité totale, pour le diluer momentanément dans l’espace-temps du non-être absolu ; métaphores géométriques et point d’inflexion… Amen !