L’allongement du pénis ou la foire aux illusions…
La taille du pénis n’est pas une nouvelle préoccupation pour l’homme. Depuis la nuit des temps, toutes sortes de techniques ont été utilisées pour l’allonger. Et si on se fie aux innombrables sites Internet consacrés au sujet, le problème est loin d’être réglé. Crèmes, étirements, exercices, poids, pompes, pilules, tous les moyens semblent bons pour en augmenter la taille. Les noms sont évocateurs et les témoignages nombreux, mais remplissent-ils leurs promesses et sont-ils sans danger pour la santé ?
Petite visite guidée à travers la foire aux illusions…
Crèmes
Les crèmes, les gels et les lotions représentent une part importante du marché des «allongeurs de pénis». Leur composition diffère, mais elles contiennent généralement de la niacine ou d’autres vitamines du groupe B, de l’aspirine, de l’ail, de la vitamine C en dose massive et certaines herbes connues pour accélérer la circulation sanguine. Certaines crèmes peuvent augmenter la sensibilité du pénis et permettre une meilleure érection ; d’autres, si elles contiennent de la menthe par exemple, auront l’effet d’augmenter légèrement l’afflux de sang dans le pénis. Cependant, aucune étude sérieuse n’a prouvé leur effet sur l’augmentation de la taille du pénis !
Exercices
Les sites offrant un programme d’exercices pour allonger le pénis sont innombrables. Parmi les exercices les plus populaires, le jelqing. On prétend que le jelqing est une véritable technique des anciens Arabes du Soudan transmise de père en fils durant des siècles. La méthode varie selon les sites, mais repose essentiellement sur une série d’étirements et de pressions manuelles à partir de la base du pénis jusqu’au gland. Selon la méthode choisie, on recommande de faire les exercices le pénis au repos, en demi-érection ou en érection complète, en utilisant un lubrifiant ou non, ou en précédant les exercices d’un enrobage à chaud. La durée et la fréquence des exercices peuvent aussi varier, de même que les résultats promis. Selon les promoteurs du jelqing, en poussant le sang dans le tissu érectile du pénis, les corps caverneux s’agrandissent peu à peu, ce qui augmente leur capacité d’emmagasiner le sang. Résultat : un pénis plus long et une meilleure érection. Selon le docteur Tom Lue, professeur d’urologie à l’Université de Californie, seule l’enflure causée par des saignements internes peut expliquer l’augmentation de la taille du pénis avec ce type d’exercices. Ici encore, aucune étude ne vient corroborer la théorie. Qui plus est, les manipulations du pénis, si elles sont exercées avec trop de vigueur, peuvent provoquer la formation de tissu cicatriciel dans le pénis, ce qui pourrait entraîner des troubles de l’érection à long terme.
Appareils d’étirement et les poids
Plusieurs types d’appareils d’étirement sont offerts sur Internet. La plupart fonctionnent sur le même principe : une partie de l’appareil est attachée à la cuisse, tandis que l’autre partie encercle le pénis et exerce une traction, laquelle est supposée provoquer une multiplication cellulaire des tissus. Les risques associés à ces appareils sont nombreux, surtout s’ils sont mal utilisés ou s’ils sont portés durant la nuit, comme certains sites le suggèrent. Les mises en garde des fabricants parlent d’elles-mêmes : risques de rétention de sang dans le gland, arrêt de la circulation sanguine, érosions, blessures, ulcères, douleurs et engourdissement. Ces appareils sont parfois utilisés à la suite de certaines chirurgies du pénis, mais ils n’ont aucun effet sur une augmentation quelconque de sa taille. Les poids fonctionnent selon le même principe que les appareils d’étirement et présentent les mêmes risques de blessure pouvant même mener à l’impuissance. De plus, les manipulations excessives du pénis peuvent entraîner une cicatrisation des tissus pouvant mener à la maladie de Van Buren.
Pompes à vide
Les pompes à vide sont utilisées depuis des années par les amateurs et amatrices de jeux sexuels dévviants, mais aussi par les sexologues et les médecins pour soigner les troubles de l’érection. Elles fonctionnent un peu selon le principe de la ventouse. Le pénis est placé dans un cylindre et, en pompant l’air, on provoque un afflux de sang dans les tissus érectiles. On maintient l’érection en plaçant un anneau de constriction autour de la base du pénis (voyez la photo ci-dessus). Cet anneau ne devrait pas être maintenu en place plus de 30 minutes pour rétablir la circulation sanguine et éviter d’endommager les tissus. Il existe plusieurs modèles de pompe à vide disponibles. Pour se procurer ce type d’appareil, soit un patient doit obtenir une prescription médicale habituellement précédée d’une rencontre avec le praticien qui lui expliquera la technique d’utilisation de l’appareil, ses avantages et ses inconvénients…, soit aller dans un sex-shop ou dans un Donjon BDSM… Les pompes à vide peuvent provoquer des petites taches de sang sur la peau du pénis, des ecchymoses, une sensation d’engourdissement du pénis, des irritations locales et peuvent occasionner de la douleur lors des premiers essais. Si la pompe à vide s’avère efficace pour provoquer une érection, en aucun cas elle n’influe sur la taille du pénis, celui-ci reprenant sa forme initiale sitôt l’anneau de constriction retiré.
Pilules
Les pilules proposées pour l’allongement du pénis ont à peu près toutes la même composition : herbes, vitamines et yohimbine. La yohimbine est un médicament que l’on utilise parfois en médecine traditionnelle pour traiter l’impuissance et ne peut être obtenue que sur ordonnance. Comme les pilules offertes pour l’allongement du pénis sont considérées comme supplément alimentaire et ne subissent aucun contrôle, il est difficile de savoir avec exactitude quelle quantité de yohimbine elles contiennent. Quoi qu’il en soit, aucune étude sérieuse sur l’efficacité de ces pilules n’est relatée dans la presse scientifique. Qui plus est, la yohimbine n’est pas inoffensive. Les personnes qui souffrent de certaines allergies, d’angine de poitrine, de dépression ou d’une autre maladie psychiatrique, d’hypertension artérielle, de maladie cardiovasculaire, de maladie du rein ou du foie devraient s’abstenir d’en consommer. La yohimbine ne devrait pas non plus être prise avec certains autres médicaments, prescrits ou en vente libre.
Caractéristiques du pénis
La forme, la couleur et la taille du pénis varient d’un individu à l’autre et ne sont pas liées à la taille ou au poids de l’homme. Généralement, la taille du pénis se situe entre 6 à 11 cm (2,5 po à 4,5 po) au repos et entre 10 à 20 cm (4 po à 8 po) en érection. Peu importe la dimension du pénis au repos, la plupart des hommes ont un pénis de la même longueur en érection, soit de 12 à 15 cm (5 à 6 po).
Le froid, des exercices de musculation excessifs, une activité intense ou le stress peuvent réduire sa longueur, mais à part la chirurgie, rien ne peut l’allonger de façon permanente. Contrairement à ce qu’on lit dans les revues érotiques, les études démontrent que la majorité des femmes ne relient pas la grosseur du pénis à la satisfaction sexuelle. Il faut savoir que c’est le premier tiers du vagin qui est le plus sensible, la taille du pénis n’a donc que peu d’importance.
Qu’est-ce que la dysfonction érectile ?
La dysfonction érectile est une incapacité persistante d’obtenir ou de maintenir un degré d’érection suffisant pour permettre une activité sexuelle satisfaisante. Autrefois appelée «impuissance», l’affection porte maintenant le nom de «dysfonction érectile», expression qui est considérée plus appropriée en raison de la connotation négative que certains attribuent au terme «impuissance». Le terme «dysfonction érectil » a une connotation moins péjorative et il décrit mieux cette difficulté très particulière qu’ont certains hommes à obtenir et à maintenir une érection.
Comment survient l’érection ?
L’érection résulte d’un processus complexe mais parfaitement équilibré, où interviennent le cerveau, les vaisseaux sanguins, les nerfs et les hormones. L’anatomie du pénis est conçue précisément pour répondre aux changements qui surviennent lorsque l’homme est stimulé sexuellement. Le corps du pénis est constitué de deux structures qui prennent naissance dans le bassin et se prolongent parallèlement jusqu’à l’extrémité du pénis. Ces structures sont formées d’un tissu spongieux traversé par de nombreux vaisseaux sanguins. En temps normal, les parois de ces vaisseaux sanguins sont contractées de façon à empêcher l’afflux d’une trop grande quantité de sang dans le pénis. Ce dernier demeure donc flasque (mou). Lors de la stimulation sexuelle, le cerveau envoie un message qui déclenche une série d’événements (changements hormonaux, nerveux et circulatoires) qui font en sorte que les vaisseaux sanguins du pénis se dilatent, permettant l’entrée rapide d’une plus grande quantité de sang dans le pénis. À mesure que les structures spongieuses du pénis se remplissent de sang, elles compriment les veines qui drainent normalement le pénis, ce qui restreint l’écoulement du sang. Ainsi, la majeure partie du sang qui entre dans le pénis n’en ressort plus. Le pénis devient alors plus rigide, et l’érection survient.
Pourquoi moi ?
Si vous pensez souffrir d’une dysfonction érectile, dites-vous que vous n’est pas seul. La fréquence de cette affection est élevée. En fait, la plupart des hommes présentent un jour ou l’autre un problème érectile. Malheureusement, chez un nombre étonnamment élevé d’hommes, la dysfonction érectile est un problème fréquent. Jusqu’à 50 % des hommes de 40 ans ou plus souffrent d’une dysfonction érectile, et les deux tiers d’entre eux ont des difficultés d’érection chaque fois qu’ils tentent d’avoir une relation sexuelle avec leur épouse…, ou, tout au moins, une fois sur deux. Par contre on constate qu’avec une autre partenaire plus jeune et avenante, ces problèmes disparaissent comme par enchantement…
Les mythes, le manque d’information et les attentes irréalistes peuvent contribuer aux problèmes d’érection. Ce n’est pas parce qu’un homme souffre de dysfonction érectile qu’il doit en être gêné. En effet, les hommes qui présentent une dysfonction érectile ne sont pas pour autant infertiles ni incapables d’atteindre l’orgasme ou d’éjaculer. En outre, cette affection n’est pas dangereuse, même dans les cas graves. Toutefois, certaines des maladies sous-jacentes qui causent une dysfonction érectile peuvent l’être. L’essentiel est que, dans la plupart des cas, il est possible de traiter la dysfonction érectile. Autrefois, on croyait, à tort, que la dysfonction érectile était une conséquence inéluctable du vieillissement ou de trop de masturbations solitaires. S’il est vrai que l’âge peut jouer un rôle dans l’apparition de ce trouble, le vieillissement n’est en aucun cas synonyme de dysfonction érectile. Bien que, chez l’homme, l’activité sexuelle se poursuive normalement tout au long de la vie, la survenue d’une érection se déroule différemment chez le jeune homme, chez l’homme d’âge moyen et chez l’homme plus âgé. Avec l’âge, certains changements s’opèrent naturellement dans la façon dont l’homme répond à une stimulation sexuelle. Un homme plus âgé aura souvent besoin d’une stimulation plus directe et de fantasmes plus concrets pour obtenir une érection. Il se peut que cela prenne un peu plus de temps et d’accessoires pour obtenir une érection et atteindre l’orgasme. En outre, l’intervalle nécessaire entre les érections est plus long.
Causes possibles
Chez l’homme atteint d’une dysfonction érectile, le processus de l’érection ne se déroule pas comme d’habitude. En effet, il est possible qu’il y ait une difficulté de transmission d’un ou de plusieurs des signaux qui font en sorte que le pénis se remplit de sang et conserve sa rigidité.
On sait maintenant que la plupart des cas de dysfonction érectile sont attribuables à des causes physiques. Voici les facteurs de risque les plus fréquents de dysfonction érectile :
– les affections organiques qui diminuent l’afflux de sang dans le pénis, comme l’hypertension, l’hypercholestérolémie, le diabète et le durcissement des artères;
– les lésions à un ou plusieurs nerfs, par suite d’une blessure ou d’une maladie, qui entraînent une rupture de la connexion entre le système nerveux et le pénis, comme les blessures à la moelle épinière, la sclérose en plaques, les accidents vasculaires cérébraux et la chirurgie de la prostate ou du côlon;
– les troubles psychologiques, comme l’anxiété et le stress;
– les autres affections organiques, comme les maladies du rein ou du foie, la dépression ou les troubles hormonaux;
– les médicaments qui peuvent entraîner, parmi leurs effets indésirables, une dysfonction érectile, notamment certains médicaments faisant partie des catégories suivantes : les diurétiques (médicaments qui favorisent l’élimination de l’eau), les antihypertenseurs, les antidépresseurs, certains types de médicaments employés dans le traitement du cancer et les anti-épileptiques;
– le tabagisme, l’abus d’alcool et la consommation de drogues.
Si votre partenaire présente des problèmes d’érection constants dûs à l’ensemble des facteurs de risques énoncés ci-avvant, la situation est presque hors de contrôle et sans espoir…, une partouze peut aider à obtenir divers résultats dont vous serez la première à bénéficier…, mais, cependant, son médecin reste la voie “politiquement-correcte”…, il devra établir un diagnostic avant qu’il puisse recevoir un traitement. Il n’y a aucune gêne ni honte à aborder ce sujet avec le médecin. Votre partenaire devrait lui parler ouvertement et franchement des problèmes qu’il éprouve. Le médecin posera quelques questions précises et effectuera un examen physique de routine, ce qui lui permettra de poser un diagnostic. Il sera alors en mesure de discuter avec lui des différents traitements qui s’offrent à lui.
Peut-on traiter la dysfonction érectile?
Oui, fort heureusement, peu importe leur cause, la majorité des cas de dysfonction érectile peuvent être traités. Les hommes disposent maintenant d’une vaste gamme d’options thérapeutiques sûres et efficaces et ne doivent pas hésiter à en parler à leur médecin. Parmi les traitements offerts, on compte notamment les médicaments par voie orale, les pellets médicamenteux, les injections, la psychothérapie et les dispositifs externes ou internes. Comme la dysfonction érectile vous touche tous les deux, pourquoi ne pas accompagner votre conjoint lors de son prochain rendez-vous chez le médecin ?
Comment puis-je aider mon partenaire?
Vous vous êtes peut-être déjà rendu compte que la dysfonction érectile est un sujet délicat aux yeux de certains hommes. Mais si vous croyez que votre partenaire souffre d’une dysfonction érectile, vous vous trouvez dans une position privilégiée pour l’encourager à obtenir un traitement efficace.
Voici quelques suggestions :
Il se peut qu’un jeu BDSM tel qu’illustré par la photo ci-dessus, suffise à lui rendre toute la vigueur souhaitée…, mais, tentez prioritairement des solutions moins radicales (quoique…), assurez-vous d’amorcer une discussion ouverte et non critique avec votre partenaire. Expliquez-lui en quoi son état retentit sur lui, sur votre relation et sur vos rapports intimes.
Essayez de le soutenir autant que possible tandis qu’il réfléchit à ce qu’il devrait faire pour remédier à son problème. Faites-lui d’abord savoir que la dysfonction érectile n’est pas si rare. Elle touche en effet des millions d’hommes. Pour cette seule raison, il n’y a pas lieu de se sentir mal à l’aise de souffrir de cette affection. Ensuite, dites-lui que l’idée que la dysfonction érectile est «psychologique» donc n’est pas nécessairement vraie. Les experts croient maintenant que la plupart des cas de dysfonction érectile sont dus à des causes physiques. Votre partenaire ne doit donc pas se sentir en quelque sorte responsable de son affection. Enfin, rappelez-lui qu’il existe des traitements de la dysfonction érectile. Encouragez-le alors à faire face à la situation et à prendre un rendez-vous avec son médecin (parfois votre meilleure amie atteindra plus rapide). Montrez votre intérêt envers le traitement, quel qu’il soit… et dites-lui que vous aimeriez vous rendre utile (en participant à des jeux de mains). Vous pouvez lui proposer de l’accompagner chez une péripatétitienne où chez le médecin de sorte que vous pourrez tous deux apprendre ce qu’est la dysfonction érectile et prendre connaissance des modes de traitement actuels. Non seulement votre présence lui apportera-t-elle un soutien moral, mais vous pourrez ainsi apprendre de la bouche du médecin (double sens involontaire) en quoi consiste l’affection et quelles sont les options thérapeutiques possibles. Par la suite, vous pourrez en discuter en privé avec votre partenaire. Grâce à votre aide, il sera mieux en mesure de choisir l’option qui lui conviendra et qui répondra le mieux aux besoins de votre couple.
En amorçant une discussion ouverte et non critique avec votre partenaire, vous pourrez l’aider à recevoir le traitement dont il a besoin pour prendre en charge efficacement sa dysfonction érectile… et ce faisant, vous découvrirez peut-être que vous ne faites pas qu’aider votre partenaire, mais que vous venez aussi en aide à votre couple…