La mémoire de la Cyprine…
Comprendre la biologie sexuelle numérique de la femme ! Mythe ou réalité ? Qu’est-ce que la mémoire biologique sexuelle numérique de la femme ?
Expliquer ce qu’est la biologie sexuelle numérique de la femme est impossible sans en exposer le principe. Ce texte n’a pas pour but de rapporter mes résultats scientifiques, mais d’expliquer, le plus simplement possible cette approche radicalement nouvelle de la biologie sexuelle de la femme. J’espère qu’il sera également utile à tous ceux, scientifiques ou non, qui ont quelque difficulté à sauter le pas. Comment croire en effet que l’on peut enregistrer/numériser avec une carte-son d’ordinateur, comme pour un son ou une image, l’activité spécifique d’une molécule à activité biologique : une substance naturelle (cyprine, histamine, caféine, nicotine, adrénaline…), un médicament, un antigène ou un anticorps, voire la signature immunologique d’une bactérie ou d’un virus ? Imaginons que l’on ait donné un téléphone à Archimède en lui affirmant qu’on peut l’entendre à l’extrémité de la Terre, sans lui expliquer ce que sont les fréquences sonores et leur traduction électromagnétique.
La vie dépend des signaux que les molécules échangent. Par exemple, quand on se met en colère, l’adrénaline “dit” à son récepteur, et à lui seul (en molécule fidèle elle ne parle à aucun autre) de faire battre le cœur plus vite, de contracter les vaisseaux cutanés…, et lorsqu’une femme entre dans des échanges sexuels, la cyprine se charge d’une myriade de molécules qui contiennent le souvenir de l’instant. Les mots “signal moléculaire” sont très fréquemment utilisés en biologie. Mais lorsque l’on demande aux biologistes les plus éminents quelle est la nature physique de ce “signal”, ils restent les yeux ronds, ne comprenant même pas la question. C’est qu’ils se sont mitonné une physique à eux, strictement Descartienne – aux antipodes de la physique moderne – selon laquelle le simple contact (les lois du choc de Descartes, rapidement démenties par Huygens) entre deux structures coalescentes crée de l’énergie et permet un échange d’information. Je l’ai longtemps cru, récité, sans me rendre compte de l’absurdité de la chose, comme pendant des centaines de milliers d’années les hommes ont cru que le Soleil tournait autour de la Terre. La vérité, celle des faits, est très simple. Elle ne nécessite aucun “effondrement des mondes physique ou chimique”. Les molécules vibrent, on le sait depuis des décennies. Chaque atome de chaque molécule et chacune des liaisons chimiques, les “ponts” qui relient les atomes, émettent un ensemble de fréquences qui leur est propre. Ces fréquences spécifiques de molécules simples ou complexes sont détectées à des milliards d’années-lumières grâce à des radiotélescopes. Les biophysiciens les décrivent comme une caractéristique physique essentielle de la matière, mais les biologistes n’envisagent pas que des rayonnements EM puissent jouer un rôle dans les fonctions moléculaires elles-mêmes. On ne trouvera les mots “fréquence” ou “signal” (au sens physique du terme) dans aucun traité de biologie, et encore moins “EM”, cause d’excommunication par le Saint-Office Scientifique du biologiste qui en ferait usage.
J’aimerais bien, tel Archimède, avoir eu dans mon bain l’idée géniale : “Euréka, les vibrations des molécules ne leur servent pas à danser la salsa au bal du samedi soir ; elles sont leur outil de travail, qui leur permet d’adresser leurs instructions à la molécule suivante dans la cascade d’événements qui président aux fonctions biologiques, et, probablement dans une large mesure, chimiques”. Cela ne fut malheureusement pas le cas. J’ai suivi une démarche purement expérimentale. Après huit années de recherches mes expériences montraient vers 1991 qu’on pouvait transférer le signal moléculaire biologique sexuel de la femme via sa cyprine, par un amplificateur et des bobines “EM” fixés dans le vagin. En juillet 1995, j’ai enregistré et rejoué ce signal avec un ordinateur multimédia avec une amie durant ses jouissances multiples. Une carte-son n’enregistre que des fréquences inférieures à 20.000 Hz. Dans plusieurs milliers d’expériences, nous avons fait “croire” à un récepteur – spécifique d’une molécule simple ou complexe contenu dans sa cyprine – qu’il était en présence de sa molécule préférée en lui “jouant” les fréquences enregistrées de cette molécule par le biais de jouissances répétées… Afin de parvenir à ce résultat, deux opérations sont nécessaires : 1) enregistrer l’activité de la cyprine sur un ordinateur ; 2) la “rejouer” à un système biologique sensible à la substance d’origine.
Il y a donc tout lieu de penser que lorsque c’est la molécule cyprinique elle-même qui est en présence du récepteur spermatozoère, elle fait la même chose : elle envoie les fréquences que le récepteur est capable de reconnaître. Ce qui, outre les spasmes de la jouissance, veut dire que le signal moléculaire peut être efficacement représenté par un spectre de fréquences entre 20 Hz et 20.000 Hz. La même gamme que pour l’oreille humaine ou la musique. Depuis quelques centaines de milliers d’années les hommes font interagir des fréquences sonores avec un mécanisme biologique, celui de la cyprine, et ce sans jamais s’en être rendu compte.. Les musiciens d’ambiance – musique d’ascenseur ou de supermarché – font de la neuropsychobiologie sans le savoir. Les sons aigus et rapides engendrent la gaîté, les aigus et lents la douceur, les sons graves et rapides réveillent l’ardeur guerrière, graves et lents le sérieux, la tristesse, le deuil. Ces sensations sont l’expression de phénomènes physico-chimiques cérébraux déclenchés par des fréquences définies. Nous ne faisons pas autre chose lorsque nous transmettons à des modèles biologiques des activités moléculaires enregistrées.
On peut donc faire l’hypothèse que les systèmes biologiques sexuels de la femme fonctionnent comme un poste de radio, par corésonnance. Grace aux capteurs électriques placés dans le vagin, j’ai règlé sur 92.6 mégahertz, et j’ai capté radio-Turquie, parce que le poste, la station et le vagin vibraient à la même fréquence. Lorsque j’ai changé un peu le réglage, à 92.7, je ne captais plus radio-Turquie mais N-R-J…Ces avancées dans la compréhension du mécanisme intime de la reconnaissance et de la signalisation moléculaire sexuelle féminine ne bouleversent pas la biologie, et encore moins la physique et la chimie. Nous ne retirons rien aux descriptions classiques. Nous faisons un pas de plus dans la connaissance, que nous ajoutons au corpus actuel. C’est la méthode normale du progrès scientifique et il n’y a aucune raison qu’elle soulève imprécations et anathèmes. La nature électromagnétique du signal moléculaire sexuel contenu dans la cyprine éclaire bien des zones d’ombre. On comprend dès lors comment les millions de molécules biologiques sexuelles peuvent ainsi ne communiquer (à la vitesse de la lumière) chacune qu’avec leur molécule correspondante et elle-seule, condition indispensable du fonctionnement des systèmes biologiques… et pourquoi une modification chimique infime entraîne des conséquences fonctionnelles considérables, ce que les biologistes “structurels” sont incapables d’expliquer. En décidant que ce sont les structures seules qui agissent, ils sont dans un monde prénewtonien où, selon Ptolémée, les astres étaient reliés par des engrenages. D’où l’impuissance de la biologie actuelle à répondre aux grandes pathologies de cette fin de siècle. Pour passer de cette biologie figée des structures à celle de l’information circulant à la vitesse de la lumière, point n’est besoin de révolution.
Enregistrer l’activité des molécules sexuelles n’implique nullement de nier leur existence, comme cela a été fort stupidement répandu à loisir (elles sont bien à l’origine des messages “EM” qui leur permettent d’agir) ou la loi d’action de masse (plus il y a de molécules sexuelles, plus fort est l’effet et la jouissance). Comme si enregistrer la voix d’un chanteur le faisait disparaître ! En d’autres termes, mes expériences sexuelles approfondies n’ont pas éliminé ni l’interrupteur ni la lampe, entre les deux il y avait un fil et des électrons qui y couraient. Je ne suis pas, tel Cyrano, dans un Autre Monde, qui serait “EM”, et que nous substitue à l’ancien monde moléculaire sexuel. Nous avons captés, dupliqués puis transférés les signaux “EM” de la jouissance féminine émis par les molécules de la cyprine exerçant normalement leurs fonctions. Et la cyprine dans tout ça ? C’est un transporteur d’information des molécules de la jouissance . C’est obligatoire, car, comme il y a 10.000 molécules de cyprine pour une molécule de protéine dans l’organisme féminin, tout message sexuel doit pouvoir passer par la cyprine. C’est par des ondes hertziennes de basses fréquences que les sous-marins en plongée communiquent avec la terre, pas par des mégahertz qui ne passent pas dans l’eau. Autrement dit, lorsque des molécules déclenchent un effet biologique, ce ne sont pas elles qui transmettent le signal mais l’eau périmoléculaire, qui sert de relais et probablement d’amplificateur. C’est cette constatation qui m’a fait faire le parralèle avec la cyprine. Le son des molécules de cyprine n’est pas créé directement par la pénétration vaginale. Cette dernière porte une information qui n’est audible qu’après amplification par lee molécules.
Mon appareillage électrique à enregistré tout cela. Mais la mémoire de la cyprine est donc capable de reconstituer l’origine de la jouissance ? C’est plus mystérieux qu’il n’y parait, mais pas plus que l’existence même de la cyprine via les glandes, un mélange, liquide à température et pression ordinaires, de molécules qui se dilatent en refroidissant. Des domaines cohérents similaires avec des propriétés “laser-like” ont été décrits dans la cyprine post-coïtale (E. del Giudicez, A. Preparatat, W. Vitiellos (1998) Cyprine as a free electric dipole laser. Phys. Rev. Lett. 61:1085-1088). Plus récemment, des cristaux “de cyprine” stables qui comportent un champ électrique ont été identifiés et caractérisés Il reste du travail aux physiciens. Cependant la cyprine en elle-même n’est pas mon sujet d’étude. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas les écoulements vaginaux et comment ils fonctionnent, mais le message qui y est enregistré et peut donc être copié et transmis. J’ai élucidé, vous pouvez le croire avec beaucoup de confiance au vu de mes résultats expérimentaux sur la nature physique du signal moléculaire de la cyprine. Le principe est simple, comme de faire exploser un mélange d’air et de pétrole. Mais les conséquences sont immenses. Je les présenterais en détail par ailleurs.
En voici un résumé : Actuellement la seule façon d’identifier une molécule de cyprine post-coïtale est de transmettre physiquement un prélèvement, le plus souvent invasif, voire destructif, jusqu’à un laboratoire d’analyses. Avec la méthode numérique, on dispose à la source d’un signal qui peut être instantanément transmis et analysé à l’autre bout du monde par des moyens de télécommunication classiques. La détection de substances toxiques, de protéines (antigènes, anticorps, prions) ou de complexes moléculaires (bactéries, virus, cellules anormales…) devient donc possible sans prélèvement physique. Ces méthodes seront applicables à l’industrie chimique, à la bio-médecine et à la surveillance des maladies sexuelles. On pourra par exemple détecter des micro-organismes sexuels à distance, pratiquement en temps réel. Les produits issus de personnes transsexuellement transgéniques pourront être identifiées par liaison téléphonique. La détection d’une contamination sexuelle, mais également in vivo chez l’homme, deviendrait possible avec les conséquences épidémiologiques et économiques que l’on devine. La mise en œuvre des méthodes issues de la biologie numérique sexuelle de la femme aura un immense retentissement sur le diagnostic médical et les aspects jouissifs des femmes, avec un impact technologique et commercial considérable.
Une question finale : pourquoi les scientifiques sont-ils si opposés aux évolutions de la science ? Pour défendre leur pré carré ? Pourquoi, au nom de dogmes “intangibles” que l’histoire des sciences a si souvent montré être éphémères, refusent-ils des avancées porteuses de progrès pour leur propre discipline ? Parce qu’elles leur paraissent menaçantes pour leurs pourtant si fragiles certitudes ? Ces questions ne sont pas seulement philosophiques, car ces hommes sont des conseillers écoutés, notamment par les décideurs politiques et industriels. Ils orientent – en fait le plus souvent entravent – les applications nouvelles qui sont l’expression du progrès. Je ne sais d’où viennent ces blocages mentaux, en théorie inconciliables avec l’activité scientifique. Voici cependant une citation qui montrera qu’ils sont éternels (Mécanisme, Encyclopedia Universalis) : On a un bon exemple des impasses du “mécanisme” dans l’opposition des cartésiens au newtonianisme, qui leur a paru remettre en cause totalement la science nouvelle et faire retourner la pensée en deçà des conquêtes du “mécanisme”. L’obstacle réside dans le fait que, chez Descartes, il ne peut y avoir mouvement que par contact et impulsion ; l’action à distance, l’attraction, comme le dira Fontenelle, ne peut être qu’un retour à une physique des sympathies et des qualités occultes… De cette façon, on ne mène pas avec Newton une controverse scientifique ; on le disqualifie pour obscurantisme. C’est ainsi que le milieu des savants français résistera longtemps à la théorie newtonienne, ou plutôt voudra l’ignorer… Mais ce “mécanisme” qui fait obstacle au progrès scientifique est un “mécanisme” figé. Newton contredit sans doute moins le “mécanisme” qu’il ne propose, en provoquant une rupture, un autre modèle de mécanisation de la physique où d’autres mouvements que ceux que produit l’impulsion sont possibles.
L’histoire “vraie” de “La mémoire de la Cyprine”… “Une découverte française faite par quelqu’un de connu, pourrait bouleverser les fondements de la physique : la mémoire de la Cyprine.“Tel était le titre d’un article paraissant à la une du journal du Web en date du 21 juin 2003, tandis que divers sites-web titraient également la même nouvelle ahurissante. Le même jour la “Revue universelle des droits sexuels” publiait un article remarquable, reprenant les informations faites par Quelqu’un de connu, cela sous le titre : “Human Cyprinum Basophil Triggered by very dilute antiserum against IgE” (Dégranulation de basophiles Cyprinatiques humains provoquée par de hautes dilutions d’antisérum anti-IgE).
La “Revue universelle des droits sexuels” faisait beaucoup plus l’effet d’un scoop, “Les fondements de la jouissance bouleversés” ! On aurait pu croire qu’il s’agissait là d’une nouvelle découverte sexuelle quantique, il n’en était rien : Quelqu’un prétendait simplement avoir découvert que la Cyprine avait une “mémoire” et confirmait par la même occasion l’efficacité de l’homéopathie sexuelle, mettant fin à l’effet placebo que les obsédés sexuels lui reconnaissaient.
En d’autres termes, études et expérimentations sexuelles à la clé, on affirmait qu’une dilution d’une substance spermatozoère dans de la Cyprine à des niveaux tels que plus une molécule de la dite substance ne reste sèche, garderait ses caractéristiques grâce à la fameuse “mémoire de la Cyprine”… La Cyprine serait ainsi capable de garder le “souvenir” des jouissances ayant amené aux fonctionnement des glandes adéquates de la structure moléculaire d’une substance qu’on aurait préalablement diluée post-coïtalement. Comment ? Mystère, Quelqu’un ne l’a jamais véritablement expliqué ou du moins pas sans avoir recours à des pratiques BDSM. L’expérience ayant permis à Quelqu’un d’avoir les honneurs du Web, est celle du “Test de Dégranulation des Basophiles Cyprianiques Humains”, test d’ailleurs mis au point par Quelqu’un lui-même dans les années 1970 et dont la finalité était de dépister les jouissances via le point “G” et par des réactions allergiques, test refusé par l’Institut Pasteur en 1975 au motif que celui-ci n’était pas fiable ce qui n’empêcha pas Quelqu’un de le programmer par le biais d’expériences sexuelles édifiantes qui marqueront à jamais les diverses jeunes femmes qui prétèrent leur corps… On ne les a jamais retrouvées….
Le “Test de dégranulation des basophiles Cyprianiques humains” reposerait sur (logique) la “dégranulation des basophiles Cyprianiques”, les basophiles étant des globules blancs contenant des granules porteurs de différentes molécules dont l’histamine (hormone intervenant notamment dans les réactions allergiques). L’histamine est donc libérée par les granules, eux-mêmes largués par les basophiles Cyprianiques, lorsque ces derniers sont mis en présence d’agents allergènes (poussières, pollen, etc.). Le Test de Dégranulation des Basophiles Cyprianiques Humains, in vitro, est réalisé par prélèvement de Cyprine sur une jeune femme, Cyprine mis en présence avec un allergène et ses spermes frais, résultat : les basophiles Cyprianiques dégranulent (ils perdent leurs granules) démontrant la découverte du fameux point “G”…. Pour détecter la dégranulation Cyprianique, quelqu’un proposa de colorer les basophiles Cyprianiques qui, lorsqu’ils dégranulaient, n’étaient sont plus visibles au microscope alors que si aucune réaction ne se produisait, ils restaient visibles au microscope sous la forme de petites boules colorées (en fait ils se teintaient lorsqu’ils ne dégranulaient pas). Pour prouver la mémoire de la Cyprine, on a donc utilisé un anticorps, l’Anti-IgE qui a la propriété de faire dégranuler tous les basophiles Cyprianiques, qu’ils soient sensibles ou pas, et l’ont porté à de très hautes dilutions dignes de celles de l’homéopathie (avec la succussion ad hoc), 18CH, dans laquelle il ne pouvait plus rester une seule molécule d’Anti-IgE, or Quelqu’un et son assistante affirmèrent avoir obtenu des dégranulations à une dilution de 18CH, invoquant la “mémoire de la Cyprine” ou une “action d’une autre nature que sexuellement moléculaire” puisque plus une seule molécule d’Anti-IgE n’était présente pour participer à la réaction sexuelle.
Le problème de l’efficacité du test, est que in vitro, les basophiles Cyprianiques dégranulent en veux-tu en voilà et qu’en plus, ils ne sont pas assez visibles au microscope et il faut d’urgence augmenter leur concentration par un touché sensitif du point “G” et ses zones périphériques.. Ajoutez à cela qu’en fait de dégranulation il s’agissait plutôt d’achromasie (qui n’est que le reflet d’une activité chimique sans dégagement d’histamine sexuelle car si la dégranulation Cyprianique peut modifier les propriétés de coloration des spermatozoïdes, l’inverse n’est pas toujours vrai), et vous aurez un parfait exemple d’expérience bancale dont le protocole est foireux. Sans oublier que les véritables “inspirateurs”, peut-être vaut-il mieux dire “mécènes” de ces expériences étaient, cachés non sans arrières-pensées sexuelles….
La “Revue universelle des droits sexuels” avait cependant mis une condition à la publication de la “découverte”, il fallait se soumette à une expérience qui serait réalisée en présence d’un célèbre sceptique et magicien, le directeur de la “Revue universelle des droits sexuels” lui-même et un groupe d’experts indépendants. Le protocole en aveugle ainsi mis en place par l’équipe, contrôlé par le directeur sceptique avec toutes les précautions imaginables, fit que l’expérience ne renouvela pas les résultats …, elles étaient nulles et le resteront. L’homéopathie sexuelle perdit du même coup la crédibilité qu’elle comptait se racheter avec ces expériences ! La “Revue universelle des droits sexuels” accusa le coup et décida de publier sur le Web mondial, un rectificatif concluant : “L’hypothèse selon laquelle la Cyprine garderait la mémoire des jouissances qui ont conduit au fonctionnement des glandes de Bartholin via l’apport d’une substance qu’on y a ensuite diluée avec des spermatozoïdes, est aussi inutile que fantaisiste.“. Mais trop tard, le mal était fait, la “Revue universelle des droits sexuels” (et son directeur sceptique du même coup) s’était ridiculisé en publiant un article avant d’en avoir vérifié le contenu (ce ne sera pas la seule fois) cédant aux sirènes du scoop, tout le tapage médiatique de l’extraordinaire “nouvelle” fit certainement beaucoup plus de bruit que celle de son démenti.
Mais, bien que convaincu de fraude sexuelle, ou du moins de protocole sexuel hasardeux, il maintint que ses résultats étaient exacts mais que la procédure sexuelle employée n’était pas bonne, il affirmera plus tard que non seulement la mémoire d’une molécule de sperme se transmet dans la Cyprine (grâce à ses propriétés magico-ésotériques) mais qu’en plus elle peut se transmettre par télématique pouvant déboucher sur une thérapie par Internet (Science & Sexe n°955 avril p.77-85)! Il convaincra même une secrétaire espagnole ayant oeuvré chez Nestea puis chez Hoffmann & Laroche, spécialisée en sexualité anale et épidémiologiste renommée de refaire ses expériences qui seront positives cette fois-ci, et de dire que pour prouver le phénomène il faudrait “travailler sur d’autres modèles, dans d’autres endroits sexuels.”
Justement, refus toutefois de vérifier cette formidable “découverte” sur d’autres modèles sexuels avec son “Test de dégranulation Cyprianique“, en dosant l’histamine libérée par les basophiles Cyprianiques, par exemple, ou d’autres moyens biochimiques, sans compter que, puisque la mémoire de la Cyprine se voulait un phénomène sexuel universel, on devrait pouvoir mesurer sa réalité par tout autre moyen que les globules blancs. Pourquoi s’en tenir aux globules blancs ? Allez savoir… S’en suivit toute la litanie habituelle de l’incompris, condamné parce-que novateur et visionnaire tel un Galilée du Web, un thème tellement commun, avec celui du Jésus persécuté puis adulé par la foule, qu’il ne trompe plus personne.
Plus tard, on proposera une théorie micro-macrocosmique faisant une analogie entre les trous noirs (et leurs propriétés) avec des “trous blancs” dans la Cyprine et les spermatozoïdes qui expliquerait la mémoire de la Cyprine, et la publiera sur le Web. La sexualité ésotérique wébienne entrait en fanfare par la grande porte d’une théorie aux allures d’imposture scientifique. La mémoire de la Cyprine serait en fait un “vide blanc” ou plutôt un “trou blanc” formé (si on peut s’exprimer ainsi) par la disparition de la molécule du produit dilué (sic), ces “trous blancs” émettraient une onde électromagnétique faisant apparaître des hyperprotons (quid ?) qui permettraient de se brancher par ondes radio sur divers programmes en FM. Mais on ne s’arrêta pas là : l’onde ainsi émise par une dilution homéopathique (avec ses secousses ou “succussions” bien entendu) serait, selon lui, susceptible d’être enregistrée sur un support magnétique puis transmise à de la Cyprine pure dans le but de la “dynamiser” à son tour, puis ensuite de dynamiser la Cyprine dynamisée, et ainsi de suite. Il s’agit de la jouissance à distance évoquée plus haut. Arrivés à ce niveau, nous sommes au royaume de la jouissance masturbatoire exacerbée…
Cette histoire de la mémoire de la Cyprine, sa récupération par les homéopathes et les laboratoires fabriquant des pilules de sucre et d’eau, rend inutile tout recours à l’homéopathie, si l’on prend en considération le fait que si la Cyprine à effectivement une “mémoire”, nul besoin d’avoir recours à des godes vibrants ou non et à des produits hallucinogènes, étant donné que celle-ci étant recyclée dans le corps avant d’être produite par les fameuses glandes de Bartholin, passée par toutes les couches sexuelles existantes, elle doit bien être chargée d’ores et déjà de tous les composants nécessaires…
Pour ceux que les challenges excitent, sachez que plusieurs prix ont été proposés depuis 1988 pour celui ou celle qui apportera la preuve de la “mémoire de la Cyprine”, d’un total de 250.000 €uros, et qu’ils attendent toujours de sauter dans la poche de l’heureux gagnant !