La vie cache des solitudes aux quêtes obscures…
Les temps sont durs et la crise en est un symptôme bien plus révélateur que n’importe quel crash attentat…
Entre dépression et pilules jaunes et bleues, vous réalisez l’absurdité de votre vie, l’idée de mort subite et soudaine vous pétrifie.
Arrêté(e) en pleine masturbation, vous vous enfoncez peu à peu dans un mal-être (un mâle-être ?) qui va en grandissant lorsque vous pensez essayer autre chose.
Vous tentez une aventure avec un jeune éphèbe ou une douce Vahinée, mais vous avez beau essayer les différentes positions du kamasutra avec passion…, la jouissance continue, l’orgasme intemporel subliminal et les différentes sortes de vibromasseurs ne peuvent suppléer à cette lacune non plus…
Invité(e) à une soirée par un transsexuel maître de cérémonie d’une faune bigarrée d’excentriques en marge de tout…, vous vivez un ‘freakshow’ des déviances et de l’anticonformisme en participant à une partouze enjouée et euphorique où l’adage est : “du sexe, pas des bombes”…, une attitude post hippie partagée par les convives.
Choqué(e), vous vous réfugiez dans un gynécée improvisé où les lesbiennes se confient aux homosexuels…, vous y avouez que la course effrénée à la jouissance subliminale vous dépasse, car c’est une pression morale, une épée de Damoclès sur l’idée du bonheur et du partage…
En cette suite, vous vous laissez convaincre de participer à des séances de yoga tantrique ou on se congratule, on essaye de trouver le positif pour désamorcer une situation de crise…, mais vous contenez votre frustration tant bien que mal !
Vous rencontrez Cassandra, une fille en colère qui canalise sa hargne en étant maîtresse BDSM : faire souffrir les autres pour ne pas souffrir elle même…, son plaisir inexistant dans les relations humaines s’est mué en catharsis d’autrui…, à coups de fouet elle se soulage en soulageant ses victimes : des attardés mentaux, des handicapés, des anormaux, des laissés pour compte d’une société sectorisée…
Son truc à elle, pour vivre au delà, c’est de garder des tranches de vies, seuls liens qui la rattache au monde réel.
Par de petits Polaroïds elle vole ces instants et griffonne dessus l’idée qui en émerge, des petites fenêtres ouvertes sur la réalité où plonge son imaginaire…, sa vie se résume à un boxe grillagé, sorte de clapier misérable.
Mais elle a un problème, au delà de son look bad girl, de son statut de dominatrice mal assumé… et de son bagout, elle s’est créée cette identité pour camoufler qui elle est…, comme vous…
La boucle se referme dans la quadrature du cercle ellipsoïdal rectangulaire de la vie…, bon sang de bois bandé, décomplexez-vous…
Curiosité à assouvir, voyeurisme à nourrir, mais le résultat est au delà de toute espérance…, masturbez vous sans honte…, à la recherche du bonheur, du plaisir, de soi, par le prisme du sexe, du plaisir et de l’inattendu, le rire et l’émoi en prime dans l’underground interlope des abîmes de votre inconscience…
Chacun/chacune cherche sa conception du bonheur, se faire plaisir et donner du plaisir, aucune inhibition, la liberté d’être soi, le sexe comme moyen de se sublimer, d’être encore plus inhumain(e) dans des partouzes de communion des corps et des esprits…, le sexe pas seulement en exutoire…, il ne s’agit pas de pénétrer pour pénétrer : mais de vivre une conscience de ce que les corps peuvent apporter, pour se recentrer sur soi et l’autre, cet autre miroir qui renvoie désirs et pulsions
On a en soi un lieu des confidences et des secrets, un lieu où l’on peut tout oser et se dire, sans jugements, un passage libérateur où toutes les excentricités sont permises…, un mélange subtil d’émotions pures et de sensations… la chair y est belle, les corps même énormes sont beaux, les regards y sont importants : on baise tout le monde et de même on est baisé !
Trop de surenchère de chair, trop d’exhibitionnisme ?
Personnellement je ne me suis pas attaché au visible, voir en effet des êtres enfin heureux dans le sexe, oui ça fait du bien, les histoires d’amour ne finissent pas toutes mal en général, cela ne signifie pas pour autant que l’on ne peut pas s’autoriser à lever le voile sur de vrais jouisseurs et jouisseuses…, non, en fait, devrais-je écrire ‘hédonistes’, ceux et celles qui font le pari sur la vie d’une existence meilleure parce que voulue, celles et ceux qui y croient encore comme dans les années ’60, l’espoir en moins…, quoique la lueur est toujours là dans la pénombre, le bonheur restant à portée de main (double sens)…, dans chaque maison un être, dans chaque être une possibilité…
Je ne vais pas vous déflorer, je vous laisse le plaisir de vous le laisser faire, seule(e) ou accompagné(e) et de vous délecter…
Laissez vous porter, sinon vous aurez eu un petit moment de bonheur dans ce monde bien morose…, pour ma part, une bonne pipe au coin du feu…