Le calibre pénien…
Le calibre pénien tel qu’il s’exhibe dans le porno en fait rêver plus d’un(e).
Pourtant, pas besoin de le viser pour atteindre le cœur du plaisir.
En tenue d’Adam, lui se dresse fièrement et elle le regarde, bouche bée.
Combien de scènes torrides ne reposent-elles pas entre autres attraits sur celui d’un bellâtre aux attributs sexuels surdimensionnés ?
Voilà qui titille le penchant des dames pour les pénis pénétrants, tout comme le souhait de la plupart des hommes d’avoir un phallus un peu plus grand.
Depuis sa plus tendre adolescence, le garçon est ainsi soumis à la pression de devoir être, non seulement sexuellement très actif, mais également généreusement membré.
Plus sa verge est grande, plus il est mâle.
Plus elle est modeste, plus il est mal.
D’ailleurs, quand bien d’autres hommes se montrent très fiers de leur organe, c’est précisément au vu de sa taille qu’ils ne manquent pas de chiffrer sans qu’on le leur ait demandé.
Certains psychanalystes parlent de peur inconsciente, celle de la castration Il est temps de (re)mettre les pendules à l’heure.En érection, la majorité des pénis ne dépasserait pas les 15 cm.
Pour ceux qui sont sans le mètre, imaginez la longueur d’un billet de 50 €.
En diamètre, on se situe dans les 3 à 4 cm.
Seulement 15 % franchiraient la barre des 18 cm et 3 % les 20 cm.
De quoi rassurer : ce que le porno pousse à considérer comme un petit pénis est en réalité simplement normal.
Et puis, n’oublions pas que la grandeur entraîne parfois des rapports douloureux avec certain(e)s partenaires, voire même de sérieuses frustrations du côté des descendants de Sodome.
Les longues verges n’ont pas toujours eu valeur de masculinité, que du contraire.
Chez les Grecs de l’Antiquité, l’homme viril devait être doté d’un petit sexe.
Pour Aristote, un organe trop long était signe de stérilité.
Aujourd’hui encore, dans certaines tribus amérindiennes, seuls les hommes à petit pénis peuvent prétendre aux places du haut de l’échelle sociale !
Peut-être parce qu’ils savent que chez la femme, ce sont les sept premiers centimètres de son vagin qu’il importe de stimuler, là où se concentrent les nerfs sensitifs.Pour maximiser les sensations lors de l’union, tout l’art consiste à ce que même le plus petit des phallus puisse toucher les points sensibles.
Lors du prochain coït, la femme serrera ses jambes, histoire de rétrécir l’entrée vaginale.
En position de missionnaire, le coussin placé sous ses hanches ou ses jambes sur les épaules de monsieur assureront une pénétration plus profonde.
Dans un même but, les spécialistes conseillent aussi le sexe “en cuiller” : l’emboîtement par derrière de la femme par le mâle, qui réduit l’écart entre les corps lors des va-et-vient.L’autre axe à travailler, c’est l’érection.
Le malheur des hommes qui se sentent petitement membrés est qu’ils appréhendent de décevoir leur belle.
À mesure que les chairs s’échauffent, le stress monte, ce qui justement entrave le durcissement pénien.
Heureusement, ici aussi de petits remontants existent.
Caresser l’ego de son alter l’aidera à se détendre.
À condition bien sûr de rester authentique.
On ne boudera pas l’effet relaxant d’un peu d’alcool sur les artères apportant le sang à la verge.
Si la crispation perdure, c’est l’occasion de pratiquer un massage entre les cuisses mâles : traîner les doigts le long de chaque cuisse jusqu’à l’aine, aller et retour, puis attaquer le périmètre de son sexe.
Et rallonger les préliminaires.
En amour, l’homme aussi existe en version “à préchauffer“.