Il fut un temps lointain, intrigant et complexe, ou je m’amusais à tapoter des textes à la froide sensualité, exsudant des charmes vénéneux…, tout en observant, d’un regard fragile mais lucide, les non-dits du désir et de l’existence.
Il y eut, en cette suite, de beaux lendemains et, surtout, un troublant chef-d’œuvre, une variation déjantée magnifique surfant sur le chagrin et la tentation des âmes perverties, sans pénétrer, malheureusement, les chairs offertes !
Pas vraiment de ma faute en fait, mais plutôt celle d’une envie sexuelle à l’opposé de l’indigent et du lisse qui effleure plus qu’il ne traite les ambiguïtés relationnelles face à ce que l’on vit, à ce que l’on fantasme ou ce qui nous anime.
En remettant ce texte en scène plutôt qu’en boîte, aujourd’hui… et l’extrapolant sur sa fin, mais de façon complètement schématique dans une étude du moi-profond, je me suis surpris à m’égarer dans une parfaite connivence narrative avec moi-même, mêlé sensuellement à une fausse audace littéraire sur la psyché féminine, flottant entre appréhension de la vieillesse et sexualité renaissante.
Il ne m’en reste, au final, que le souvenir d’une érection prometteuse quoiqu’éphémère, trempée dans une espèce d’ersatz licencieuse, mais frelatée, car, hélas, la chair est triste !
Toute cette psychologie de bazar, finalement, vaut à peine celle de quelques vieux magazines de décoration traînant dans la salle d’attente d’un dentiste ou d’un proctologue polydactyle…, qui prodiguent un gros conseil pour ceux qui auraient la chance de vivre dans une belle et spacieuse maison de décorateur-chineur mondain en bord de lac enchanté : ÉLOIGNEZ-VOUS DES GRANDES FENÊTRES !
En effet, apparemment, il suffirait de pousser Quelqu’un d’éméché contre une vitre, pour que son montant se déchausse aussi facilement qu’un comédon qui éclate.
Comme quoi la déco d’ambiance, c’est pas super fiable, ces salauds de décorateurs-chineurs préférant l’esthétique à la sécurité.
Affligeant.
Mon esprit en écritures, se serait envolé, surplombant l’endroit de débauche, croquant le quidam devenu squelette, occupé à brouter un cunni à une blondasse comme s’il mangeait un plat de spaghetti bolognaise.
Je précise qu’il y avait une proposition indécente en attente d’écriture…, une histoire que j’aurais pu décrire, celle de gonzesses pulpeuses et généreuses qui finissent avec le quidam du lieu, sur une île abandonnée au milieu des flots… ou y’a des canards qui se shootent…
Une véritable épopée !
Sous les habits : des squelettes, des ventres distendus, des jambes allumettes.
Des corps d’alcooliques, tout blancs, sauf le visage, le cou, les mains, et les pieds, qui, eux, sont rouge-brun, bronzage crado, bronzage clodo !
Déclaration d’amour à un squelette :
Vous êtes superbe cher squelette…
Vos clavicules sont en virgules…
Vos phalanges sont celles d’un ange…
Vos fémurs sont très durs…
Vos hanches sont craquantes…
Votre colonne vertébrale est un vrai régal…
Votre sacrum est renversant…
Votre sternum est charmant…
Vos métacarpes sont actifs…
Vos péronés sont parfaits…
Vos humérus sont puissants…
Vous êtes éblouissant…
De toute façon, on se fait pas des milliers d’amis sans se faire quelques ennemis, donc forcément, on ne s’inquiète plus trop.
Dans ce genre d’historiettes imbéciles, les beaufs sont toujours déguisés en loup ou en trois pièces… et finissent par se tailler des costards.
Qu’on les défonce !
Ou alors, une méga orgie dans la farine, mais entre amis, comme ça, enfin c’est de l’ordre du fantasme bien sûr, comme croire qu’un jour Claire (la copine de Lorenza), refusera les avances de Georges Clooney en lui proposant plutôt une douche.
Bon, ça manque un peu de poésie ce billet, en même temps je ne suis pas (encore) amnésique et je ne suis pas fasciné par les abricots.
Mais, je me répète, un plan à plusieurs ça peut le faire.
Arrêtez de faire vos vierges effarouchées, vous n’allez pas me dire que vous préféreriez finir seul(e), alone, enfermé(e) dans un cercueil sans savoir pourquoi…, même si je vous laisse un BlackBerry parce que je suis pas un salaud…
Et pas la peine d’espérer qu’un super-héros vienne vous délivrer, aujourd’hui les super-héros n’ont plus de pouvoir, ils confondent Barbie et Kalachnikov… et y’a plus qu’à leur botter le cul.
Car après tout, on a tous un tueur à l’intérieur de nous, jusqu’au bout, en version longue, la révolte jusqu’au bout du bout.
Hasta siempre, comme aurait dit le barbu.
La philosophie est à la science ce que l’onanisme est à l’amour sexuel !