Les hommes tombent amoureux en sodomisant leur partenaire….
Si Roméo avait pu enculer Juliette quelque part vers le milieu, tout se serait plutôt bien terminé et le message de l’amour spasmodique et culpabilisateur, de l’absolu impossible ne serait pas venu frapper des hordes de jeunes romantiques en mal d’idéal aux prises des affres de la passion et de la difficulté de l’union parfaite.
Ce n’est pas moi qui l’ai dit mais un film porno parfaitement réaliste dans lequel une fille blonde propriétaire d’une lourde paire de seins blancs s’empale gracilement sur le membre d’un musculeux métis à l’appendice démesuré. Après cette démonstration cinématographique, il semblerait que nous allions pouvoir débarrasser les bibliothèques de pas mal d’ouvrages poussifs véronisant où les héros meurent à la fin.
Et ne me dites pas que le roman ne se serait pas aussi bien vendu par manque de sensations.
Parce que je peux vous en parler pour l’avoir vu le film en question, des sensations, il n’en manquait pas.
Vous me direz Roméo n’était peut-être pas aussi bien membré que le fameux étalon en rut et les lolos de la belle italienne n’avaient peut-être pas cet aspect si doux, lourd et infiniment plaisant à mâchouiller, je vous rétorquerai il est impossible de s’emmerder en sodomisant sa bien aimée.
Enfin si un peu, vu l’endroit où ça se passe.
Mais dans ce cas il s’agit d’un emmerdement tout à fait délicieux et contrôlable.
Bien entendu, connaissant l’esprit retors de l’être humain moralisateur, vous allez sans doute me dire, ben vas y toi, fais toi enculer si c’est si agréable.
Ce à quoi je vous poserai en retour une simple question, vaut il mieux se faire enculer ou mourir ?
Et à celle là, vous prendrez un jour ou deux pour réfléchir parce que l’idée n’est que théorique.
Sinon, je pense qu’en temps réel, plus de 95 pour cent des êtres humains s’en sortiraient avec la vie sauve et l’anus un peu dilaté.
Quand pour achever votre réflexion, vous prendrez en considération que ce message, à l’instar d’une campagne publicitaire pour la sécurité routière, aurait pu épargner une infinie quantité de vies humaines, vous admettrez parfaitement que le dilemme se dissout de lui-même.
Sodomisez, vivez.
Nous aurions donc du penser bien plus tôt, au sein de notre société suicidante, à ériger un culte à l’acte sodomite, nous épargnant vraisemblablement les guerres, la faim dans le monde, la fracture sociale, la télé réalité, Drucker, Bruel, les sectes, les trusts néo libéraux, les associations de philatélie.
Il fallait juste y penser.
Il fallait juste en avoir l’idée.
Mais les penseurs de l’époque, des frustrés sexuels notoires au sexe flaccide avaient préféré orienter la plupart de leurs disciples vers leur mal être personnel, sans doute par timidité de ne pas oser mettre la verge au fessier de quelque belle en pamoison.
Et les pouvoirs publics, me direz vous ?
Comme d’habitude. Ils s’enculent à couilles rabattues.
Et comme d’habitude, ils n’en font profiter personne.
C’est un lieu commun, les politiques, hommes de privilèges par excellence, n’ont jamais eu et n’auront jamais cure de leurs ouailles.
J’aurai pu être ce bon Coluche des temps modernes et bousculer les intentions de votes avec le Pacte Enculogie.
Je pense que j’aurai risqué très gros.
Ben, tiens.
Je vois de là l’affolement des sondages et le nabot de descendance austro hongroise diligenter des enquêtes fiscales sur mes dix dernières déclarations d’impôts frauduleuses.
Je préfère encore écrire ce petit texticule qui pourrait avoir l’effet escompté par un biais circulatoire démesuré tant son propos apparaît sain et vertigineux d’évidence.
Alors bien sûr, une fois de plus, les sceptiques viendront jusqu’à la tribune d’un air dédaigneux pour me dire mais ton truc ce n’est que du cinéma.
Le coup d’Hollywood, on nous l’a déjà fait un bon paquet de fois.
Et là encore, ma rigidité, je conserverai.
Essayons.
Ca vaut le coup, non ?
Comme disait Nietzsche, les regrets sont comme la morsure d’un chien contre une pierre, une bêtise.
Qu’avons-nous à perdre ?
Et tant qu’à faire, je veux bien me porter volontaire du moment qu’une jeune demoiselle acceptât de venir prêter sa contribution à l’expérience.
Non pas que je sois candidat au suicide, mais je promets toutefois de lui dire en fin de compte si je suis tombé amoureux d’elle juste après.
Avis aux amatrices.
En cela, dans notre société lénifiante et néo ultra libérale, voyons une issue éventuelle et comme d’habitude, donnons le meilleur de nous même pour faire changer les choses.
Parce que mille Roméo et Juliette ne vaudront jamais un bon porno comme celui-là.
Mais bien entendu ce sont des choses qui ne se disent pas.
Sauf ici…
Sur ce, bonne journée