L’écriture d’un texte dans SecretsInterdits est pour moi une sorte de jeu où je ne me fixe pas de règles de bienséance et de balises “politiquement-correctes”, c’est comme ça, sinon ça part dans tout les sens et c’est nul… c’était mon ressenti quand une superbe plante vénéneuse d’intérieur est venue près de moi lors d’une soirée sulfureuse…
Au premier abord il ne s’est rien passé, pas de pulsations cardiaques supplémentaires et je n’ai pas eu à chercher dans mon esprit quelques bons mots pour engager et maintenir un départ de conversation… deux où trois banalités plus tard, j’avais toutefois estimé que la phase un était achevée… cette femme manifestement “à la dérive” me demandant de lui offrir un verre… alors que j’étais occupé de débattre avec moi-même qui m’accompagnait ce soir là (sic !)…, justement de l’opportunité d’offrir un verre ou autre chose à une femme à la dérive… aussi lui ai-je répondu : “jamais avant d’avoir couché ensemble“…
Pour appuyer mon argumentation, en parfait goujat qui n’en a rien à f… je lui ai évoqué le coût d’une soirée “classieuse” : cocktail + restos + boîte + cocktail + taxi + hôtel + conséquences, turpitudes et parfois tentative de vol (carte de crédit, documents, cash et flow… ce qui représente un investissement élevé et fausse complètement la relation sexuelle…, la femme ayant alors tendance, avant la case “hôtel”, pour montrer qu’elle n’est pas une péripatéticienne, de remettre le sexe à plus tard, ce qui est sournois car c’est le départ de solides calculs ou “l’AMOUR” devient un chantage et un leurre… l’homme-lambda qui alors, souhaitant montrer que tout cela était désintéressé (sic), rentre seul pour se branler (sauf s’il est pressé)…
Prise de court (et non prise sexuellement comme une chienne) elle a élevé l’affaire sous un aspect tragi-comique que j’ai également l’habitude de provoquer sans le vouloir…, la nana m’a incendié, m’a dit qu’elle voyait parfaitement ce que j’avais en tête, que je ne l’aurais pas, que je devais être en demande de quelque chose, de sexe sans doute, elle m’a allumé comme ça pendant une bonne minute… j’ai sorti un billet de 50 euros et lui tendant j’ai dit : “Merci pour la consultation”… elle a surmonté son désappointement en me susurrant deviner qu’au fond de moi il y avait des désirs, et que même en cherchant bien (sic !) il y avait même un sexe qui ne demandait qu’à être branlé… quelle visionnaire !
Elle m’a demandé si ça me vexait ce qu’elle m’avait dit, j’ai répondu que pas du tout, que me faire insulter par une gouine me remplissait de joie et de bonheur, lui précisant que généralement les gouines m’aiment en me haïssant, rapport à mon coté lesbien : un doigté de joueur de harpe :
– J’ai en moi un détecteur de gouines et ma théorie est qu’elles me détestent à cause de mon détecteur mais qu’elles m’adorent parce qu’elles sentent que j’ai du doigté… je suis même capable de détecter les fausses gouines qui vont retourner dans le giron hétéro et les hétéros qui vont devenir gouine dans pas longtemps. Souvent les PD sont en général sympas et marrants, les gouines sont en général haineuses et pathétiques. Ma conviction est que les PD deviennent PD par amour des hommes, alors que les gouines deviennent gouines par haine des hommes”.
– Goujat ! Macho ! Pauv’con !
– Vous ne suivez pas ?
– Espèce de connard, intello, branleur !
– Bon…, je vais reprendre un autre Mojito.
Elle s’est mise ensuite à parler à mon oreille, me racontant qu’elle devait être frigide, car on ne peut pas haïr à ce point des gens qui pourraient vous faire jouir (moi en l’occurrence)… oui, elle a dit ça… ça faisait un moment qu’on se frottait… et une chaude ambiance s’est créée, je lui ai alors raconté une histoire dont je ne transcrirai pas ici, une histoire que je connais trop bien et qui fascine les femmes… si vous racontez cette histoire là à une femme au bon moment et de la bonne manière, alors elle bascule… c’est une histoire où il est question de sensations puissantes, qui touchent mentalement et physiquement, où il est aussi question de sécurité absolue et totale et ou ça enchaîne sur une évocation de l’addiction… l’histoire agit alors dans le cerveau de la femme et devient une sorte d’évidence… ça ne parle même pas d’amour en plus.
Je lui ai raconté cette histoire là et j’ai vu une modification dans son oeil et elle a fait une sorte de petite moue… je l’ai prise par les épaules… là, ici, le récit devrait prendre une tournure érotique car le sexe entre nous a vraiment commencé juste après, mais je n’ai pas envie de faire de l’érotisme ici… quoique…
Il faisait encore bon et les lumières étaient belles, baisers et caresses ont été loin… au stade où nous en étions, les choses ne pouvaient plus s’arrêter là. c’est là où elle a compris que si elle ne couchait pas avec moi ce soir j’irai coucher avec une autre et c’est là qu’elle m’a dit que sa copine n’était pas chez elle, qu’elle pouvait me faire un spaghetti car on n’avait pas mangé… elle a évoqué plusieurs fois son envie de baiser mais là il n’y avait pas beaucoup de solutions… c’est alors que son amante lui a envoyé un texto : “t ou ? “, elle a répondu : “Avec quelqu’un” et elle m’a montré son message en riant… les hommes ne font pas ça, les femmes si.
Peu de temps après elle était complètement nue et moi j’ai décidé de rester complètement habillé… ce que nous avons fait était du “safe-sex-déjanté”, je regardais son visage se tordre et ses yeux s’écarquiller… tout ça avec mes mains pleines de doigts.. tout ce qui m’intéressait ce jour là c’était de la faire jouir et je m’en foutais de rester habillé… plus tard dans l’excitation elle a souhaité que je la pénètre sans éjaculer mais j’ai dit non, mon coté lesbien me faisait pianoter son corps… une mélodie… je voyais qu’elle était heureuse… je l’ai laissée rêvasser et suis retourné au bar, j’y ai bu un coca pour digérer les Mojitos, puis j’ai commandé un Mojito pour faire passer le goût du coca… et j’ai croisé le regard d’une fille qui avait l’index dans la bouche… je lui ai dit que c’était pas bien de se ronger les doigts, elle m’a dit qu’elle ne se rongeait pas les doigts mais qu’elle suçait seulement… là je sais plus ce que j’ai dit mais on en est venu à se raconter notre journée.
– Parfois, les relations avec les gens deviennent insignifiantes, inexistantes, et plus ça avance, plus la relation est fade, dépourvue de saveur, d’une neutralité absolue, c’est comme une soupe fade“.
– Ouaisss…. faut voir… que je lui ai répondu… puis on a causé de soupe… je lui ai demandé alors ce qu’il faudrait rajouter dedans, elle m’a dit : “du sperme“…
La fille avait 33 ans… elle était “enveloppée”, peut être 75 kg pour 1 m 70, elle avait de très gros seins, de grosses lèvres, la peau laiteuse, un joli visage et le courant passait bien… elle m’a parlé de son complexe, de son embonpoint… qu’elle était un thon… ce à quoi j’ai répondu que je n’avais pas l’habitude de coucher avec des thons…
Je l’ai embrassée… lui ai déboutonné son chemisier, puis dégrafé le soutien-gorge, elle était confortable (je ne connais pas d’autres termes)… je me suis forcé à ne pas faire une fixation sur sa poitrine, cela aurait été déplacé… j’ai donc décidé de humer son corps, de descendre le long de sa chair… et un truc bizarre m’est arrivé : j’ai soudain eu un gros mal de crâne, localisé derrière en bas, à la limite de la nuque… ça s’est produit au moment ou j’ai bloqué mon souffle, balancé la sauce… le mal a persisté, j’ai senti encore quelque chose dans ma nuque.
Raison possible: “Sniff de Poppers” au bar, ce soir, une variété en provenance du Canada paraît-il interdite en France car trop concentré… j’avais pas touché à cette daube depuis longtemps, sur le coup c’était quand même bien fun, mais là, ce mal de crâne en pleine baise m’a inquieté… mais c’est alors que je suis tombé nez-à-nez avec Jésus qui m’a invité à partager ses copines… elles étaient un poil droguées, belles mais fatiguées… on a bu une bouteille de Genièvre, on a snifé un petit rail d’amphétamine, on a baisé, puis on a rebaisé et je me suis rendu compte que l’endroit se peuplait de dépravés, de psychopathes et de Milfs dont une m’a filé un regard qui m’a fait sentir que j’allais y passer encore une fois…
J’étais de plus en plus beurré lorsque Jésus Manolo m’a demandé 200 euros avec insistance pour aller aux putes chinoises, sans succès (faut dire je l’ai un peu empêché d’être violent)… on a tenté de négocier une péripatétitienne transexuelle pour deux, sans succès non plus, finalement on a du en prendre une chacun qu’on a baisé dans les escaliers, c’était une vraie descente aux enfers… tout ça pour pouvoir écrire mes aventures, j’en ai ras-le-bol, marre, ras-la-patate… je ne me souviens plus de rien d’autre Monsieur le Commissaire…