Rouge sang. Noir velours. Flammes lubriques !
Comme bien des soirs, elle revêtit une tenue qui mettait en valeur ses formes généreuses.
Après un dernier regard dans le miroir, elle se décida enfin à sortir pour errer dans la nuit parisienne.
Une petite pluie blafarde annonçait un hiver pas très froid.
Les hauts talons de ses cuissardes martelaient le pavé humide.
Son manteau bruissait sous les mouvements rapides de ses jambes qui arpentaient le trottoir tels des compas pointus.
Elle laissait dans son sillage un parfum entêtant aux accents de tubéreuse.
Elle arriva devant le club choisit pour cette nuit, huis clos et sonnette à l’entrée.
Elle appuya fortement sur le bouton.
Aussitôt, un molosse vint lui ouvrir la porte.
La reconnaissant, il la laissa passer avec un sourire malicieux au coin des lèvres.
Elle fila se percher sur un des tabourets devant le comptoir du bar, croisant ses jambes, déboutonnant son manteau.
D’un rapide coup d’œil, elle avait déjà fait le tour de toutes les tables et avait repéré une jeune proie qui ferait l’affaire pour cette nuit.
Il semblait vraiment parfait, ce jeune homme !
Grand, mince et un peu frêle malgré sa jolie carrure, longues mains fines, visage aux traits encore quelque peu adolescents…
Elle le fixa longuement en battant des cils de temps à autre, jusqu’à ce qu’elle sente les yeux du jeune homme accrochés à son décolleté provoquant et à son entrecuisse…
Puis elle détourna le regard, jouant l’indifférente en sirotant un whisky de choix, tout en gardant le contrôle de sa prise en l’observant dans le miroir placé derrière le bar.
Visiblement, sa tenue attirait beaucoup ce galant.
Peu de temps après, elle le sentit s’approcher dans son dos.
Il demanda une pochette d’allumettes au barman, prétexte classique, mais elle n’en attendait pas moins. Elle fit soudaine volte-face et il fut troublé.
Elle craqua une allumette du bout des doigts, la maintint à hauteur de ses yeux, laissant la flamme donner à son regard une profondeur ensorceleuse.
Rivé à ses yeux enflammés, il tremblait déjà d’émoi.
C’est ce moment propice qu’elle choisit pour souffler sur la flamme, puis effleurer de sa main gantée le ventre du jeune homme, la laissant redescendre lascivement jusqu’à son entrejambe…
Il bandait déjà, le bougre !
La tâche allait être assez facile.
Elle laissa alors sa main le caresser doucement, puis, du bout de ses ongles, elle lui pinça un peu les testicules.
Surpris, il serra les cuisses, mais la main resta prisonnière et elle continua ses caresses, doucement, jusqu’à ce qu’il se détende de nouveau.
Elle approcha ses lèvres de son oreille et dans un murmure sensuel, elle lui proposa de l’accompagner pour un second verre.
Il accepta.
Tout continuait comme elle le prévoyait.
Tout au long de la conversation, elle apprit qu’il était de province, en visite chez le couple d’amis avec lesquels il était venu ici, et qui semblait ravi de le voir s’éloigner d’eux ce soir.
Parfait….tout était parfait… !
Elle n’eu pas de mal à le persuader de prendre congé de ses amis et la suivre pour une petite promenade nocturne dans les rues de Paris.
Elle paya leurs consommations, déposa un léger baiser sur les lèvres du barman en lui murmurant quelques mots à l’oreille, et ils retrouvèrent hors du bar, toujours sous cette bruine incessante.
Ils marchèrent un moment dans la nuit de grisaille.
Elle en profitait pour vérifier de temps en temps de ses attouchements et baisers, que l’excitation du jeune homme continuait à croître.
Soudain, elle s’arrêta devant une porte cochère.
« J’habite ici » lui dit-elle, « tu ne veux pas venir te sécher un peu ? Tu es tout trempé avec cette vilaine pluie froide ! »
Il eu à peine le temps de balbutier un « oui » timide, qu’elle avait ouvert la porte et le poussait à l’intérieur.
Elle le plaqua sur la porte en lui administrant un baiser torride, fit tourner la clé dans la serrure et referma la porte blindée à double tour.
C’était délicieux, il tremblait de plus en plus !
Elle alluma une lumière tamisée qui laissait entrevoir un salon à la décoration baroque.
Elle laissa son manteau tomber à terre, lui prit la main et l’entraîna vers une porte entrouverte…
Elle l’invita à descendre un escalier de pierre menant à une cave aménagée en donjon.
Eclairée de lumignons, les murs en pierre, donnaient à ce lieu un air glauque et malsain.
Elle le planta au milieu de la pièce, allongeant de pas langoureux ses jambes gainées de cuir et bas résille, tournant sur elle-même pour lui faire admirer son corps enlacé dans sa guêpière, sa croupe rebondie encadré de jartelles et de rubans…
Elle le sentit approcher, effleurer ses fesses de son sexe tendu sous son pantalon, se coller à elle…
Il était mûr, à point pour les amusements.
Elle se retourna et commença à le déshabiller, tout en léchant sa peau…
Quelle peau tendre !
Tendre à souhaits !
Quand le jeune homme fut entièrement nu, elle lui mis une camisole de force, la fixa solidement avec des courroies en cuir, puis lui fixa un masque à gaz, des bottillons en cuir et ensuite, l’invita à s’allonger sur le sol.
Elle attrapa ses chevilles et y fixa des chaînes reliées à des anneaux dans un des murs.
Sans qu’il n’ait eu le temps de réagir, le jeune homme se retrouva délicieusement attaché.
C’était une proie magnifique !
Il était si frêle, sa peau très blanche contrastant à ravir sur le noir du sol, le regard apeuré derrière le masque à gaz.
Elle lui arracha son slip et son sexe brandit vers le plafond.
Elle se plaça derrière lui tandis qu’elle enfila patiemment d’autres longs gants noirs.
Ceux-ci étaient terminés aux extrémités, de petites épingles effilées qui dépassaient à chaque ongle.
Elle commença par caresser furtivement ses jambes, ses bras, son torse, laissant sur le parcours de ses doigts, perler de minuscules gouttes de sang.
Elle étouffa les grimaces naissantes de sa bouche de quelques baisers sensuels.
Sa langue lécha les gouttelettes de sang sur les bras et les jambes du jeune homme.
Le sentant gémir et trembler, elle continua ses griffures en écartant un peu son entrejambe, remontant le long de ses bourses durcies, sans avoir omis de s’attarder sur son périnée pour voir son sexe se tendre encore un peu plus…
Il bandait sacrément !
Le sang gouttait toujours sous ses caresses.
Il gémissait maintenant à la fois de douleur et de plaisir.
Elle souriait, satisfaite de l’excitation perverse qu’elle lui procurait.
Elle lui murmura que sa langue allait l’apaiser et entreprit de joindre les gestes à la parole.
Tranquillement, sa langue remonta le long de l’intérieur des cuisses.
Elle lapa ses jeunes couilles éraflées, jusqu’à les laver complètement du sans coagulé.
Puis elle vint s’asseoir sur son torse, les jambes repliées, les talons de ses cuissardes lui bloquant la nuque et la tête.
Elle saisit alors d’une main ferme le membre érigé et le serra dans son gant noir.
Elle se mit à le branler durement, jusqu’à faire gonfler son gland d’une rouge ardeur.
Il gémissait encore…, elle effleura de nouveau ses couilles, mais cette fois d’un petit ustensile qui ressemblait à une petite fourchette.
Elle riait aux éclats en lui disant, perverse : « Tu bandes comme un forcené ! Plus je te griffe, plus j’enserre ton sexe, et plus tu bandes ! Tu aimes ? N’est-ce pas ? »
Il haletait d’inquiétude et d’excitation.
Son sang coulait en minces filets.
Les miroirs reflétaient à l’infini ces entrelacs rouges, noirs, diaboliques.
Avec frénésie, elle continuait de branler ce sexe dressé de peur et de désir, l’étreignait de plus en plus fort de sa poigne gantée.
Lorsqu’elle l’entendit crier plus que de gémir, elle lui porta le coup de grâce.
Saisissant ses couilles à pleine main, elle les pressa très progressivement jusqu’à les sentir bouillonner sous ses doigts, elle branla le sexe encore d’un ou deux coups violents, jusqu’à voir le gland se gonfler de sperme, puis elle arrêta ses mouvements pour regarder le liquide laiteux de la jouissance couler sur ses gants noirs et se mêler au sang qui perlait encore…
Il hurla d’un plaisir partagé d’horreur, le corps raidit et saccader de soubresauts.
Elle lécha ses lèvres écumantes, puis regarda ses yeux écarquillés sous les mini hublots du masque à gaz pour se régaler de l’effroi et de la jouissance qui se mélangeaient dans son regard…
Elle riait, tête rejetée en arrière, cheveux défaits, gorge provocante, enivrée de ces délices sulfureux.
Il n’osait avouer son plaisir, c’était évident, et elle jubilait de sa gêne.
Mais il était trop apeuré maintenant, et ne semblait pas capable de revenir un jour éprouver de nouveaux délices d’anti chambre.
Elle ne ressentit aucune confiance en ce jeune homme.
Alors, avec un léger regret pour cette peau si tendre, en l’embrassant fougueusement, elle lui planta une petite dague effilée, là, à la jugulaire, et le regarda se vider de son sang…
Tout brillait de superbes couleurs chaudes et contrastées sous les lumignons et les miroirs.
Rouge….sang.
Noir…velours.
Flammes…lubriques !
Voyant le jour poindre, elle arrêta sa contemplation.
Il était temps de réagir.
Elle lui ota le masque à gaz, la camisole de force, les bottillons.
Elle roula le corps inerte à travers la cave.
Elle poussa le cadavre vers une trappe.
Elle actionna un levier…., maintenant le corps partait dans le flot saumâtre des égouts qui l’emporterait très loin…
Elle brûla les divers objets personnels du jeune homme dans le petit Godin toujours allumé dans la cuisine.
Elle se doucha longuement, et partit se coucher pour jouir d’une longue grasse matinée aux doux rêves sanguinolents en s’adonnant à quelques plaisirs onanistes…
Demain elle choisirait un autre bar…