Steampunk, fétichisme et BDSM…
Le Steampunk n’est pas seulement un style d’habillement et de décoration, c’est aussi un nouveau fétichisme sexuel qui se répand parmi les communautés hipster dans les zones urbaines libérales…
C’est un sous-genre pour les hipsters qui aiment Star-Wars…, les livres de fiction sur l’ouest sauvage… et World of warcraft…, c’est comme une overdose sous acide d’une version violée et ravagée d’un roman de Jules Verne.
Les Steampunks aiment prétendre qu’ils vivent dans une ère victorienne futuriste avec des touches de cosplay, usant et abusant massivement de sessions multijoueurs en ligne et de maquillages et coiffures “emo”..., pour vous en faire une image, pensez au résultat si Mark Twain et Disney auraient eu un beau-fils roux et athée…
Les vrais adeptes du Steampunk sont des Steampunkers qui s’habillent comme des robots humains mécaniques victoriens, dans un univers de machines et de des trains à vapeur… et vont à des festivals comme “Burning man” où ils peuvent faire du “sexe à vapeur” avec d’autres Steampunkers…, c’est presque ce à quoi une version de Transformers, replacée dans les années victoriennes façon porno déjanté, pourrait ressembler…, ou alors une reconversion du film Retour vers le futur du temps passé…
Après 2000, “Burning Man” fut envahi par des hippies sur le retour en mal de baises… et par des dealers d’acide pour y aider…, ce qui poussa les enragés d’un type de sexualité “role players”, habillés de métal pour mettre leurs endroits sexuellement stratégiques en valeur (ça se limite aux seins, aux fesses et à l’entre-jambes)… à copuler de manière BDSM dans des endroits désertiques, mais surtout pour se masturber en groupe dans des usines abandonnées et dans les quartiers en ruine des banlieues américaines…, ainsi qu’à l’arrière ou aux étages de webcafés décalés…
“Burning Man” fut le premier évènement de “sexe à vapeur” créé par les Steampunks à la fin des années ’90, afin qu’ils puissent jouir et spermater publiquement en prenant part aux cliquetis rouillés d’accessoires sexuels “rumping” (ici “rumping” a un double sens, chacun se valant, je ne sais pas lequel vous préfèrerez).
A l’origine c’est un médecin américain, George Taylor, qui avait inventé un grand appareil à vapeur qu’il recommandait pour le traitement d’une maladie connue à l’époque comme “l’hystérie féminine”…, impliquant l’anxiété, l’irritabilité, les fantasmes sexuels, les lourdeurs pelviennes et le coté excessif des lubrifications vaginales…, en d’autres termes, l’excitation sexuelle.
Toutefois, puisque c’était l’époque victorienne, de trop grandes jouissances féminines étaient considérées comme une maladie…, les médecins de l’époque traitaient cette hystérie féminine en massant les vulves malades : “jusqu’à ce que les femmes atteintes éprouvent un soulagement dramatique par paroxysme orgasmique”…
L’engin qui pesait 200kgs est copié en série limitée depuis mi des années ’90…, cette machine mythique dont le poids est resté identique, outre son utilisation personnelle pour qui à la place de l’installer, sert dans certains clubs et bordels BDSM, également dans des manifestations privées Steampunk à déviances hyper sexuelles, exclusivement dans des endroits isolés sous peine de graves problèmes avec les autorités policières!
Parce que le sexe est un sujet brûlant, ce n’était donc qu’une question de temps avant que quelqu’un se mette à profiter de la vague à propos du Steampunk pour récupérer et commercialiser ce vibromasseur sexuel : “SteamPowered”..., le prototype à été fait par une artisanne habile de ses mains (tu m’étonnes… et c’est une madame en plus), qui rapidement submergée par la demande en a lancé une fabrication régulière…, seul problème (sic !), l’utilisation de la vapeur fait que le truc chauffe…, il fonctionne à la vapeur et on est donc loin des 37°c conventionnels.
Un grand nombre d’utilisatrices ou utilisateurs (les gays en sont friands) ont toutes et tous finis par se retrouver en train de cuire de l’intérieur (je veux bien que la vapeur ait de bonnes propriétés pour la cuisson des viandes mais ça me parait un tout p’tit peu dégueulasse, à moins d’avoir envie de finir en sushi… et je ne vous parle même pas de la pression : une vis mal serrée et hop…, c’est le four à vapeur infernal/internal direct) !
Donc une variante de ce bidule fonctionne à l’air comprimé…, en attendant qu’une solution soit trouvée (en ce qui me concerne et pour pousser le truc à fond, je propose le watercooling puis un bon verre d’absinthe, une latte d’opium et une bonne partouze)… !
Même maintenant, exposés à la vue du monde, les Steampunks continuent d’initier des déviances qui débutent sur le web dans des jeux multijoueurs, et des sessions de sexe de type : “frotter et forcer”…
Un des moments où les Steampunks s’impliquent le plus, est l’acte sexuel appelé “steaming” ou “steam tracking”, où une femme Steampunk (aussi connue sous le nom de “Goth victorienne“) est pénétrée avec différents outils sexuels mécaniques et vibrants (waouhhh !), pendant que les badauds fument des pipes pour imiter les cheminées ou les fumées qui sortent des trains.
La Goth Victorienne y est mise sexuellement en pièces, jusqu’à ce qu’elle hurle : “Mind your guages” ce qui signifie “Arrêtez! ça fait mal !”…, cela a également une signification démoniaque, car la cheminée du train représente la déviance de Satan et les nuages sont ses flots d’ADN liquide ou de cyprine…
Il existe certaines régles pour le “Steaming”…, si un Cyber-Steampunk (aussi connu sous le nom de “Leader steam”) veut prendre une Goth victorienne pour lui tout seul…, il sera obligé de lui donner un bracelet ou ce que l’on appelle un “cyborgised” (Mais d’où sortent-ils ces noms ?) pour montrer aux autres Goth victoriennes que celle qui est occupée à se faire pénétrer en tous sens est maintenant la propriété d’un homme-Steampunk avec une plus grande influence cosplay…, si, si….
Ce principe de possession ressemble beaucoup à ce que l’on trouve dans les jeux de SM et BDSM avec les rôles de maître et esclave, où l’esclave s’ouvre chaque orifice, pour que le maître puisse satisfaire ses désirs “sataniques”.
Le “Steaming” sexuel se pratique habituellement à des endroits comme le Comic-Con…, Le Festival Blizzard… et le G3.
Dès que se crèe un enfer pour les amoureux de sexe avec jouets étranges dans un univers de trains à vapeur, vieilles machines complexes et rouillées et usines délabrées, tous les geeks en manque de sexe bizarre y vont.
Avec toutes ces conventions et les réseaux sociaux fétichistes, le mouvement Steampunk est devenu de plus en plus populaire et la culture pop a pris en charge la création de films pour célébrer l’originalité de ces dépravés sexuels.
“Sucker Punch” parle d’une fille qui s’habille comme une lady victorienne vicieuse à la recherche d’excitation et qui s’adonne à la fellation de robots, dont les mains sont des pénis vibrants à décharges électriques aléatoires… afin qu’elle puisse se libérer du joug du politiquement correct et partir (en train à vapeur) vers le centre de la terre pour y être enchainée éternellement et transformée sexuellement elle-même en robot déviant….
Le film présente Tia Tequilla, qui joue “Babydoll” avec ses cheveux blanchis afin de rendre son look plus garce et sexuellement relâchée.
Babydoll et ses esclaves utilisent leurs nouveaux éléments en métal, greffés dans et sur leurs corps, ainsi que leurs armes sexuelles mécanisées… pour affronter des robots samouraïs qui veulent les enfermer dans un bordel Steampunk…
Après quelques combats avec des pénis mécanisés ennuyeux, les Babydoll ont un orgasme tellurique (si, si) et gagnent leur liberté de devenir esclaves sexuelles dans un monde de trains à vapeur et de machines vibrantes…, voilà…
J’aimerais vous dire (en fait : vous écrire) qu’en suite de toutes mes recherches sur le coté sexuel du Steampunk, j’ai passé plusieurs très très bon weekends, ceux dont on se souvient pendant longtemps et qui rendent solitairement triste le dimanche soir…, surtout si on se laisse aller à un jeu de rôle Steampunk-sexuel.
J’avais toujours été plus ou moins intéressé mais j’avais énormément hésité, craignant de me retrouver dans un milieu rempli d’introvertis et d’adultes attardés, un milieu quasiment fanatique…, il y a en effet toujours eu une forme de culte religieux pour toutes les règles et informations à propos d’un jeu et de son univers… et cela m’a toujours rebuté.
Mais je m’y suis mis (en tant que joueur), et j’ai compris.
J’ai compris qu’en choisissant un jeu simple en règles, on pouvait laisser libre cour à son imagination.
J’ai compris que ça pouvait aller plus loin que sauver une princesse dans un donjon et buter des gobelins.
J’ai compris que le jeu de rôle pouvait être la base d’un bon article richement illustré dans GatsbyOnline…
J’ai compris que tout type de femme un temps soi peu intéressé, pouvait facilement jouer/jouir.
Et alors…, moi qui suis comme vous le savez intéressé par le Steampunk tout comme par les Porscheries et les Ferrailleries grotesques, j’ai attiré une amie à participer dans un jeu de rôle amateur.
Les règles étaient simples : incarner un héros digne de la ligue des gentlemen extraordinaires et questionner sexuellement cette amie comme si elle était une espionne, assez profondément, pour savoir si un orgasme lent est aussi fort qu’un orgasme rapide.
J’ai situé le début de ce jeu, en 1890, façon Jumanji…, dans une base de divergence de l’Histoire.
Vous l’aurez saisi : l’ambiance Steampunk est apparue peu à peu mais était au départ très atténuée : ce sont les décisions que devait prendre le héros suite aux réactions de l’espionne, elle-même agissant en fonction de l’érection du héros, qui allaient profondément changer la face du monde…
En ce qui concerne le scénario, je ne peux malheureusement rien vous dire de plus, car ça gâcherait aux futures joueuses le principal intérêt : la découverte du mystère de l’orgasme à répétition….
Au niveau des règles du jeu, ce fut tout à fait génial : je n’ai eu besoin que de quelques dés à 6 faces et de quelques instruments visibles sur diverses photos d’illustration…et c’est tout…, le système de ce jeu reposant sur quelques grands principes qui permettent une infinité d’interprétations.
Je ne vais pas vous barber avec les règles mais je souhaite juste insister sur le fait que c’est un jeu qui est dans son ensemble tout à fait accessible à une débutante dans la mesure où elle est motivée pour interpréter une exploratrice, une jeune journaliste effrontée où une lady capiteuse en quête d’amour…, que sais-je encore…, c’est très stimulant.
C’est donc un jeu pas trop compliqué car c’est la joueuse-victime qui crée l’histoire… et comme vous le constatez, le Steampunk emprunte énormément à d’autres genres, ce qui rend d’autant plus difficile la tentative d’en fixer les bornes.
Il n’est pas question ici d’être exhaustif mais plutôt d’examiner quelques autres spécificités et affinités de ce terme, tout en restant conscient de leurs limites très perméables.
Ramification de l’Uchronie pour certains, le steampunk est un paradoxe à lui tout seul…., le cadre chronologique est indéniablement le passé, pourtant les thèmes traités sont assez souvent modernes…, il dépasse l’Uchronie… et pourtant les récits proposés prennent souvent place dans une version alternative de l’Histoire…, ce qui amène à se poser une question cruciale : le paradoxe est-il fondé ?
On ne peut pas contester les liens avec l’Uchronie : de nombreux romans assimilés au Steampunk ont en effet un contexte indéniablement para-historique.
Mais ce n’est pas toujours le cas : le Steampunk s’éloigne de façon notable du questionnement uchronique initial (le fameux “Et si ?”) parce que la date de divergence y est secondaire (quand elle est suggérée) et la reconstruction historique allusive.
En conséquence, la réflexion sur l’Histoire n’est pas l’objet central du roman qui marque plutôt la volonté d’investir le champ historique avec une vision qui tient du fantasme et du divertissement, notamment avec l’introduction d’anachronismes savoureux et le jeu avec les représentations de l’époque industrielle (âge de progrès, positivisme triomphant, luttes sociales, classes dangereuses…).
On finit par se demander si, finalement, le steampunk n’offre pas une vision beaucoup plus positive voire festive (même si certains récits ne sont pas dépourvus de noirceur) que positiviste de l’Histoire.
Le Steampunk s’efforce d’imaginer jusqu’à quel point le passé aurait pu être différent si le futur était arrivé plus tôt…, ainsi est définit le Steampunk dans l’anthologie Futurs antérieurs.
Les propos rapportés par Daniel Riche sont ceux d’un journaliste américain et ils se sont imposés en France comme “LA” définition du Steampunk…, mais, est-ce aussi simple que cette anticipation à rebours, un peu à la manière du roman “La machine à différences” de William Gibson et Bruce Sterling.
Une des trois spécificités du Steampunk est d’être une extrapolation du potentiel technique d’une époque précise : le XIXème siècle.
Néanmoins, dans le même article, on retrouve cette incertitude sur le cadre chronologique, qui fait que l’on voit du Steampunk dès qu’un progrès anticipé, au regard de notre Histoire, pointe le bout de son nez : Sailpunk, Gaspunk, les variantes du terme amusent.
Le recours au Steampunk est plus ou moins une manœuvre d’évitement de l’avenir, même si cela n’en constitue pas la principale motivation.
Ceux qui vivent le Steampunk préfèrent se demander ce qui se serait passé si le futur était arrivé plus tôt plutôt que de s’interroger sur notre avenir…, c’est une manière d’écrire une SF qui ne risque pas d’être démentie, ni de se démoder sur le plan technoscientifique, d’autant que le recours à des éléments surnaturels, comme chez Tim Powers, rapproche certaines œuvres de la fantasy…., évitement du futur, certes, mais le passé comme l’avenir parlent au présent…, le rapprochement avec la Fantasy est par ailleurs patent.
Sans doute, faut-il voir davantage le Steampunk comme une technofantaisie…, chez Powers et d’autres auteurs (Pevel, Gaborit…), le surnaturel et le fantastique y côtoient sans querelle de voisinage la science-fiction…, la science est fantasque, mêlant théories désormais réfutées et merveilleux enchanté… et les inventions sont extraordinaires induisant un esthétisme codifié, peuplé de figures obligées (des formes singulières d’ordinateur, des moyens de transport en forme d’hybrides fantastiques, le savant aventurier et explorateur, des clones, des machines infernales, des objets sexuels complexes, etc.).
C’est d’ailleurs sur ce point que se rejoignent Steampunk et Cyberpunk, le premier ne manquant pas de s’amuser avec les jouets du second et le second étant moins chaleureux, moins humain, que le premier.
De là, à parler de Steampulp, il y a un pas que certains ont déjà franchi…, en conséquence, peut-être faut-il voir dans le Steampunk sexuel, une manifestation ponctuelle non d’un genre mais d’un habillage rétro pour un exercice de réinterprétation très référencé.
Bref, une manière de revenir aux sources (sans ajout d’adjectif discriminant) : se raconter ses histoires en utilisant des jouets étranges créés par d’autres, mais réinterprétés sans limites…