Tout contre le reste du monde…
Les mâles éprouvent un grand effroi, absolument insupportable, en se retrouvant un matin, la queue érigée en main et que plus rien, absolument rien, n’en sort malgré d’incessants va-et-vient de plus en plus frénétiques ! Les plus audacieux, les plus téméraires se raccrochent alors à quelques souvenirs, souvent des trames usagées, mais bienvenues, classiques, éprouvées, qui les rassurent et les relient à des souvenirs jouissifs à l’inverse des choses et personnes convenables. Le grand froid du temps qui passe, inexorable, les saisit. Y a que la vue de vrais culs qui réchauffent… Les damnés de la Terre d’un côté, les bourgeois de l’autre, ils n’ont, au fond, qu’une seule idée, jouir, devenir riches et le demeurer.
C’est pareil au même, l’envers vaut l’endroit, la même monnaie, la même pièce, dans les cœurs aucune différence. C’est tout tripe et compagnie. Tout pour le buffet et les couilles. Seulement, y en a des plus avides, des plus agiles, des plus coriaces, des plus fainéants, des plus sots, ceux qu’ont la veine, ceux qui l’ont pas. Tout comme y en a qui l’ont longue et d’autres courte… Question de hasard, de naissance. Mais c’est tout le même sentiment, la même maladie, même horreur si le gland douille ! Le peuple il n’a pas d’idéal, il n’a que des besoins. Mais c’est quoi des besoins ? C’est qui “aye” plus de jouissance, plus d’orgasmes et gratos si possible ! Et plus de chômage en double sens, qu’il trouve un boulot !
Oui ! Faut qu’il “aye” la sécurité, qu’il se trouve assuré contre tout, le froid, la faim, l’incendie, qu’il “aye” les vacances payées, la retraite, la considération, la belote et le pousse-café, plus le cinéma et le bois de rose au cul en gratouillis, un vache smoking de tempérament et la bagnolette dorée pour les virées en famille. C’est un programme tout en matière, parfois fécale, en bonne boustiffe et moindre effort. C’est de la bourgeoisie fermière d’ouvrier fonctionnaire embryonnaire qu’a pas encore trouvé son blog. Les plus terribles bouleversements vont pas lui changer son programme. C’est du rêve de décontenancé, de paysan qu’a plus sa vache, plus de terre, plus de châtaignes, plus de couilles…
Il a le genre qui se raccroche à tout ce qu’il trouve, qu’a peur que le monde lui manque ! Que tout lui flanche entre les doigts, même sa queue. Tout ça, il se dit que c’est fantastique ! Que ça pousse tout seul, Que ça l’érectionne, même si ça ne durera pas… Il a le genre d’être à carreau plutôt que fonctionnaire… Ah ! Bordel, foutre, il m’en faut ! Retraite ou mourir ! La Sécurité ou la mort ! La Panique c’est toujours vilain, faut prendre les choses comme elles sont. Si ça serait pas si abominable, ça pourrait très bien s’arranger si des atroces profitaient pas pour forniquer leurs saloperies ! Des occultes cultivateurs de haines, qui démordent jamais, enveniment, disposent des traquenards, bouzillent et torturent à plaisir.
C’est justement le cas en nos années “Covides & Piquouzes obligatoires de mortalités programmées”... C’est l’Abîme, c’est l’Apocalypse, c’est le grand retour d’il y a 90 ans d’ici, les Ausweiss’s. Les Pass’s. Les Rafles de migrants. Les confinements et la flicaille en patrouilles. Le retour des monstres déchaînés, avides, tous dépeceurs jusqu’à l’âme des petites gens. Ça suffit pas la misère pour soulever le peuple, les exactions des tyrans ? Que nenni ! Pour les grandes catastrophes, le peuple, il ne se soulève jamais, il supporte tout, même la faim, jamais de révolte spontanée, il faut qu’on le soulève. Avec quoi ? Avec du sexe et du pognon. Pas d’or pas de révolution ! Pas de sexe et c’est l’ébullition !
Les damnés pour devenir conscients de leur état abominable il leur faut une littérature typée, des religiosités, des grands apôtres, des hautes consciences, des pamphlétaires vitrioleux, des meneurs dodus, francs hurleurs, des ténors versés dans la chose, une presse hystérique, des Tv’s du tonnerre de dieu ! Autrement ils se douteraient de rien, ils roupilleraient dans leur merde habituelle. Et c’est pas les exemples de la folie des supers-grandioses-extraordinaires-multimilliardaires qui vont changer le monde… Tout ça se paye, pour eux plus que les autres, les jets et hélicoptères, les yachts, les propriétés kitschissimes et les belles putes, c’est pas gratuit, c’est des budgets hyperboliques, des tombereaux de pognon qu’on déverse sur le trèpe pour le faire fumer !
Il faut étaler les factures, mais qui c’est qui dèche ? C’est à voir ! La révolution ce sera pour dans 100 ans. Pas de pognon pour les débouler, pas de fifres, pas de grosses caisses, pas d’émeutes par conséquent. Pas d’or, pas de révolution ! Pas de sexe et c’est l’ébullition ! Ouaisssss ! Pas plus de sperme laiteux que de beurre en branche, pas plus de jambon à l’eau (pas à l’os) que de caviardasseries ! C’est cher les ténors et les cloches qui vibrent en TV, qui baisent les d’jeunes connes qui espèrent un avenir, mais qui soulèvent quand-même les foules en transe. Et les chuchoteries à cinq cents bourriques par carrefour ? Vous pensez soudain aux bateleurs, bateleuses et esbroufeurs, esbroufeuses qui se payent sur la frénésie des ceusses qui achètent tout et n’importe quoi ?
Ils ne vendent pas de révolution, mais l’obéissance aux pires conneries ! Le flouze, il se gagne comme çà ! En faisant le salaud où la pute docile ! Qui d’autre ? La moumoutte de TF1 ? Non plus, trop vieux, y bande plus les grognasses, pas même les vioques, lui il a baisé la France à Cuba en interviewant l’ombre d’un fidèle… Reste qui ? Personne ! Ça revient à des sommes astronomiques ! C’est du spectacle, faut mettre le prix, les frais d’émeute ça cube, ça ruine ! Pour amener le trèpe à plein délire, qu’il secoue ses chaînes, la marmite, le pot-au-feu, que tout ça culbute et le tyran en prime, qu’on étripe tout ça dans la joie ! Putains, aux armes etcétéra ! La fraternité reconquise ! La liberté de conscience ! le Progrès en marche !
Il faut que ça “soye” un énorme opéra, géant de deux trois siècles, car c’est une autre vie qui commence ! Ah ! ça alors c’est dispendieux ! Au prodige ! Tout un monde de petites bourriques à gaver, festoyer, reluire ! Des poulets de tous les plumages au picotin plein les Loges, de limaces à redondir, grassoyer, tiédir, mignoter, que tout ça vermoule l’édifice, chuinte et corrode à prix d’or. C’est des notes de fric et bassesses à n’en plus finir. C’est hors de prix de préparer une Révolution, la pullulation d’émissaires, asticoteurs et asticoteuses de griefs. Des milliers de rancœurs à la traîne par des retourneurs de fiels. Toutes et tous à poil et qu’on jouisse, piting ! Et il en faut pluche, du sexe aussi ! Jamais de trop ! Comme c’est passif le pauvre monde, oublieux !
Le baratin du damné, voilà du tintouin infernal, lui auquel le gros rouge suffit, faut lui donner la soif du sang, qu’il puisse plus tenir dans son malheur, que sa condition le rende maboule, atrocement fauve, anthropophage, violeur, masturbateur. Lui qui demande qu’à rester tel quel : grognassieux, picoleux, fainéant. Il veut se plaindre mais pas autre chose. Il faut que tout lui tombe sur un plat. Pardon alors ! Maldonne ! C’est là qu’il se fait drôlement relancer par les ardents à tant par jour, les fonctionnaires de la Révolte. Et c’est encore que le premier acte, les prémices du drame, les exposés de la comédie, les rassemblements tapageurs. Faut pas en promettre des subsides, faut les amener luxurieusement, c’est un gouffre d’insurger le fretin peuple.
Pas d’or pas de révolution, pas de sexe et c’est l’ébullition… C’est pour ça qu’il y a la télé avec ses chiasseries ritournelles, les hommages aux morts qui coûtent plus rien, qui encaissent plus, mais qui rapportent ! Ya d’la joie… Dans ce genre de saloperie, souvenez-vous de la grande arnaque, la saloperie ultime, le viol collectiviste du siècle dernier ! On avait fait un concert pour la dette du tiers monde ! Le tiers monde y “n’enna” jamais vu la couleur du pèze, forcément c’est un état d’être qui n’est pas un Etat, donc pas un pays, nuance ! L’arnaque totale en chansons pour les cons… Le charognard ingénieux, roi du hold-up miséreux en a reçu une médaille Royale pour le flatter d’être devenu milliardaire et de ne pas faire la révolution…
Maintenant, rebelotte, vl’a l’Covid qui justifie les faux vaccins destinés à créer des zombies hallucinés qui redemandent eux-mêmes qu’on les pique. Pas une, ni deux, ni trois, mais au moins jusqu’à dix ! On les pique pour piquer bien plus… Tout ou rien ! Les damnés qui avalent tout ça en bavant, ils sont commodes faudrait qu’on les éclaire et bougrement pour qu’ils s’élancent aux barricades, qu’ils commencent à faire les fous, comme moi qui rue dans les brancards. Mais non, les damnés préfèrent la vie de famille, l’autobus, le métro, les trains de banlieues et les meeting baveux. Les cons, il n’aiment pas les histoires. Ils sont conservateurs, faut pas l’oublier. Voter, ça devrait bien suffire et encore mieux si ce sont les autres qui votent comme ils pensent, mal comme toujours !
Voilà ce qu’ils imaginent intimement les damnés de la Terre. Ils ne tiennent pas aux sacrifices, aux piscines de sang. Ils n’y tiennent même pas du tout. Il faut pour ça qu’on les enfurie, qu’on les picadorise à mort, qu’on les sodomise ! Oui, les damnés ils aiment se faire enculer, profond, très, ils aiment aussi enculer les autres, tout ce qui bouge en fait : les gosses des autres, les femmes de ménages, les connes de voisines, les cousins, cousines… C’est un tintouin du tonnerre. Ils sont gueulards mais branleurs, quoique parfois ils déconnent et violent trop, mais alors ils étripent et cachent les cadavres. Plus mendigots que fracasseurs. Ils veulent bien encore des violences mais si c’est les autres qui dérouillent, tant qu’ils bandent et jouissent c’est cooltitude…
Ils veulent maintenant leur voiture électrique, surtout pour toucher les primes et avoir l’air écologistes, leur bois de rose au cul, leur retraite de vieillards à trente ans, toutes des raisons pour pas mourir : la pêche à la ligne, même la chasse aux faisans ! Qui dit mieux ? Ils veulent pas mourir du tout. Sagesse d’abord ! À quoi bon changer l’ordre social pour que les autres se régalent et qu’ils “soyent” mêrdasses, morts et martyrs ? Victoire ? C’est vite dit ! Mais pas d’omelette sans casser d’œufs ! Et pas de bonnes victoires pour les morts ! Chacun réfléchit forcément ! Quelles garanties ? Chacun se le demande “in petto”. Est-ce bien sérieux ? Va-t-on mourir pour le confort ? Pour le pouvoir d’achat de conneries ? Que les autres crèvent si ça leur chante !
On verra bien comment ça tourne, c’est là le hic ! L’or entre en transe ! L’arrière-petit-fils de Louis XIV serait encore à l’Élysée, Marie-Antoinette révérée par tous les enfants des écoles, patronne de l’élevage des agneaux, si un connard n’avait pas insurgé les petits scribouilleux de l’époque, pourri la noblesse à gaga, versé les ronds à pleines hottes, soudoyé la cour et les champs, les mères abbesses et les bourreaux… Sans or les idées ne sont rien. Il faut verser l’or à foison, à boisseaux, à tonnes, pour soulever le peuple. Qui n’en a pas n’insurge personne. Pas plus aujourd’hui qu’autrefois. Tout d’abord, il faut un commanditaire ! C’est la condition du spectacle ! Et point petit cave chichiteux ! Il faut un hagard effaré, comparse de toutes les bassesses ! Pouah ! Quelle horreur !
Quelle insolence ! Non ! Un tel répondant colossal ! Le plus coûteux des opéras ! Y songez-vous ? L’Opéra des Insurrections ! Avec déluges, chœurs symphoniques ! Oh ! la ! la ! Si ça vous entraîne ! Tâtez-vous avant d’y toucher ! Vous en avez ? Z’en avez pas ? Quelle est votre banque ? Vous êtes raides ?
Alors taisez-vous ! Caltez ! Emmerdez personne ! Branlez-vous… Vous n’êtes qu’un petit impertinent ! Un mâle embouti ! Allez donc apprendre la musique ! Ça vous disciplinera l’esprit ! On n’insurge qu’avec des espèces et pas du semblant ! Des pichenettes ? Non ! Non ! Des trombes ! Des cyclones de pèze ! Guillotine est fille de Guichet. Ah ! trouver un commanditaire c’est le début de toute grande chose, le rêve de toute personne sérieuse !
Sans commanditaire point d’essor, le génie lui-même tourne à vide, bouffon bientôt s’épuise en onaniques mirages ! Rien ne peut réussir sans or, rien ne s’achève, n’aboutit, tout s’évapore au premier souffle. Au moindre méchant vent contraire, la première petite cabale, tout se dissipe et disparaît. Pour retenir les hommes ensemble, les posséder en franche meute, il faut leur garantir la soupe, l’écuelle régulière et copieuse, autrement ils prennent plusieurs maîtres et la meute n’existe plus, c’est fini pour l’aventure, la chasse est bien fermée. Sans or, terminées les hurluberluteries saoules, les vociférations du genre, les romantiques, tous les ours creux de la ménagerie qui ne font peur qu’aux petits enfants…
Les populos veulent bien des petits congrès qui ne font de mal à personne, pour dire comme ça qu’on a de la troupe, bien soumise, qu’on est écouté en bas lieux, des rassemblements de minables, des agités de l’injustice, des pelliculeux de l’oppression, des inanitiés de la grande cause, tous les sous-nutris de brouets sales, les cancrelats du café-crème, les intraits enfiévrés de mistoufle, de bile et de bafouillage, il en faut pour le prurit, l’exaspération de la connerie, le baratin vaseux des masses. Des orateurs qui puent de partouze, le chien mouillé because pardingue des crocs because la carie des nougats because ils sont en deuil de la gueule because l’estomac, tout ça qu’est dans la chtourbe rance, qui sort d’un Ephad-hospice pour un autre afin d’envenimer le trèpe.
Ah ! Ce sont les martyrs de la cause ! Ah ! Ce sont des choses qu’il faut connaître, que ça mord, grinche et puis dégueule sur le morceau, ingrats, infidèles, prétentieux, dès que ça déjeune un petit peu because ça n’a pas l’habitude. Oh ! la grossière catégorie. Oh ! la très rebutante clique, pour les personnes d’entreprise qui veulent pas crever champignols, engloutis sous des projets foireux, embarbouillés dans les palabres, perdus dans les lunes, les promesses fallacieuses. La rhétorique c’est pour les foules ! Aux chefs il faut du répondant, et le vrai répondant c’est la Banque. C’est là que se tiennent les clefs de songe, le petit Nord et le grand Secret. Sans le souffle de la Révolution, pas de banquiers pas de remuements de foule, pas d’émotion des couches profondes !
Pas de déferlements passionnels, pas de Cromwell, pas de Marat non plus, pas de fuite à Varennes, pas de Danton, pas de promiscuité, pas de salades. Pas un Robespierre qui résiste à deux journées sans bourse noire. Qui ouvre les crédits, mène la danse. Tout est crédit, traites validées, surtout dans les moments critiques où les reports sont épineux. Pas de chichis ! pas de badinettes ! Les pubs s’impriment pas toutes seules… Les éditeurs ne font pas crédit… Ils présentent leur note le soir même… Pour eux tous les soirs c’est le grand soir. Voilà les humbles servitudes, tout est mesquin dans la coulisse. Je veux bien qu’il y ait de la force majeure, des mal nécessaires, des mécaniques dans certains cas, des sciences exactes, des notions arides pour le bien de l’humanité !
Le progrès en marche, j’imagine des trolleybus, des cyclo-pompes, des calculatrices à moteur, je comprends tout… Mais je vois l’homme d’autant plus inquiet qu’il a perdu le goût des fables, du fabuleux, des légendes, inquiet à hurler, qu’il adule, vénère le précis, le prosaïque, le chronomètre, le pondérable. Ça va pas avec sa nature. Il devient con, en fait non, il reste aussi con. Il se fabrique même une âme chimique avec de l’alcool à toutes doses, pour réagir contre l’angoisse, se réchauffer les aciers, se duper au monotone, il se délabre, cafouille, s’étiole, rote, on l’emporte, on l’incarcère, on le radoube, on le rembobine à toute vitesse, mais il revient et tout est à recommencer…
Il tient plus huit jours à la vie super-intense des cent mille grelots à la fois tressaillis dans du vitriol. Et de plus en plus convaincu d’alésages au polycompteur, de précipices à la corde, virés au 3/5ème de poil, d’engouffrant phénomènes de trombes, halluciné à mort de vide osmotique des riens, métaphysique de sottise, hypnotisé de précisions, myope de science, taupe de jour, connard en résumé, on l’éberlue de mécanique autant que les moines de mômeries nos pères les crasseux. Il fonce le moderne, il charge, du moment qu’on lui cause atomes, réfractions cosmiques ou quanta, il croit que c’est arrivé dur comme fer. Il est en or pour tous panneaux. Il donne dans le prestige des savants comme autrefois aux astrologues !
Il ne s’est pas encore rendu compte que d’additionner des pommes ou de mettre en colonnes des atomes, c’est exactement semblable, c’est pas plus sorcier, c’est pas plus transcendant l’un que l’autre, ça demande pas plus d’intelligence. Tout ça c’est de la vaste escroquerie pour bluffer le bonhomme, l’appauvrir, le dégoûter de son âme, de sa petite chanson, qu’il “aye” honte ! Le but de la manœuvre, c’est lui couper son plaisir de rêver, l’ensorceler de manigances, le tripoter, le conditionner tel un trépied de machine, qu’il renonce à son cœur, à ses goûts, qu’il soit muet d’usine dès le moment de sa fabrication, la seule bête au monde qu’ose plus du tout sauter de joie, à son caprice, d’une patte sur l’autre, ni d’une espièglerie qui lui passe où d’un petit rythme de son espèce !
Tout homme ayant un cœur qui bat possède aussi sa chanson, sa petite musique personnelle, son rythme enchanteur au fond de ses 36°8, autrement il ne vivrait pas. La nature est assez bourrelle, elle nous force assez à manger, à rechercher la boustiffe, par tombereaux, par tonnes, pour entretenir sa chaleur, elle peut bien mettre un peu de drôlerie au fond de cette damnée carcasse. Ce luxe est payé. Tous les animaux sont artistes, ils ont leurs heures d’agrément, leurs phases de lubies, leurs périodes biscornues, les moins engageantes du règne. Les plus mal embouchés vautours, les tarentules si répugnantes, tout ça danse, s’agite, rigole le moment venu !
Les lézards aveugles, les morpions, les crotales furieux de venin, ils ont leurs moments spontanés, d’improvisation, d’enchantement, pourquoi on serait nous les pires sacs, les plus emmerdés de l’Univers ? On parle toujours des têtards, ils se marrent bien eux, ils frétillent, ils sont heureux toute la journée. C’est nous qu’on est les pires brimés, les calamiteux de l’aventure. Que le corps reprenne goût de vivre, retrouve son plaisir, son rythme, sa verve déchue, les enchantements de son essor… L’esprit suivra bien ! L’esprit c’est un corps parfait, une ligne mystique avant tout, le détour souple d’un geste, un message de l’âme, mieux à surprendre, à recueillir au bond, à l’envol de danse que sous accablants grimoires, marmonnerie de textes, contextes !
J’en oublie les bâfreries d’analyses de poux, les découpages de cheveux en mille, les sports assis, les migraines, remigraines et la suite, à dégueuler ce noir bastringue, noir sur blanc, tripes et boyaux morfondus de gravité, d’horreurs apprises immangeables, titubants malheureux navrés de bibliothèques, enlisés, suffoquant, affreux, sous glu de savoir, sous calcifiants amonts de fouasse, culturelle. Ah ! la pourceaude pataugerie ! Ah ! qu’ils sont mornes à regarder, à secouer, à comprendre ! Glués de la sorte, que voulez-vous qu’il en advienne, sans ailes, sans émoi, sans ferveur ? Brutes ou goujats, mufles partout, sournois d’usine, de cancres en boutique, ivrognes aux labours, bêtes à lucarnes télévisuelles, passifs partout, de plus en plus ennuyeux, ennuyés, croulants, accablés ?
Et chacun rêve d’enculer l’artiste, lui rendre la clef du ciel en spermatant ! L’adorable c’est qu’à cent pas de ces connasseries terribles, rutilent, flamboyants, en pleine prospérité, gloire, les “Hyper-revues” ! Il y a d’là joie à vomir tout ça… Leur fourbi c’est bazar sans aucune prétention artistique, mais alors directement sadiques, catégoriquement érotiques, lupanaresques, cruellement onaniques. Furieuses Kasbahs sèches à 50 cents d’euros le pissouli rapide en crevant de chips et saucisses à regarder tout ça ! Gaffe les gars, le Président va vous sortitr une n’ième fable pour tenter de sauver son gouvernement pourri de tralalères faldabas crassières du style : “L’or de la France doit être sauvé”…
Surréaliste fumisterie ! Surtout si la télé s’alimente de ses boudineries fumesques, pour que “tousses” soient tétanisés par une n’ième prochaine enculade télévisuelle ! Wouaaahhhh ! Encore, le peuple est à point, effaré, langue pendante, queue perdue, sperme en poison. Si être politisé n’est pas suffisant, alors après les putasseries et la diffusion des techniques pour que le peuple se sodomise tout seul, après les frasques de chaque ministre, de chaque laquais, les déboires de diverses grandes duduches et la marmite de potage de chauve-souris retrouvée, toutes choses en boucle, partouze pour que le peuple en soit gavé comme des oies engraissées de conneries…
Ce qui fonctionne à tout berzingue, “à donf”, c’est le traquenard aux miches fofolles, le chantage aux culs bouillants. Comme spectacle c’est pas difficile, on comprend tout de suite, ça consiste rien qu’en coïts, mais mimés, des eaux à la connasse fougueusement simulées par des artistes typiquement splendides, des créatures bouleversantes, bandatoires à mort (faut reconnaître), des brunes, des blondes, des longilignes, des rouquines, des menues, des trapues, des langoureuses, des chichiteuses, des sauvages, des dodues, des vampiriques, des fulgurantes, tous les goûts. Pas de dégoût. Un assortiment diabolique de carnations éblouissantes. Du sex-appeal vertigineux, le tout en convulsions égarantes et ondulatoires.
Offrandes, reptations, trémulations, extases hypnotiques… En musique toute cette fantasia, insistante, baratinante, impitoyable. Comble de la Tentalerie. Ces stupres ne nous sont offerts qu’après d’interminables, très réticents déshabillages, allées, venues, voltes échappées ! Revenez-y, de croupes, gigoteries de fessiers, fricotteries vibratoires, frénésies de charmes, écartement de toisons, délires de moules, tribulations merveilleuses de tous les trésors au pavois… Le peuple, lui, après tout ça, il pète et rote, heureux de sa masturbation, il remet la révolution à pluche, faut turbiner un peu, dormir avant, penser aux congés payés à crédit et au p’tits boulots en noir pour arrondir et payer la nouvelle bagnole électrique et les vacances dans dix ans… Y a pas de fin à c’t’aventure…
Après tout ce bordel, on finit par mourir… Piting… j’ai joui ! Bien, c’est pas tout ça, mais ma conscience cachée me dit qu’il faudrait que j’ajoute quelques lignes pluches sérieuses qui justifient la belle nana qui se dessape au fur et à mesure des clichés “Playboïques”... Putain ! Je n’en dirai rien, par contre, par pur plaisir, quelques lignes sur l’engin… Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Si un véhicule a influencé le design d’après-guerre, c’est bien le légendaire pick-up Chevy-GMC “Advance Design“. Pour les ceusses qui n’en ont jamais vu, il s’agit d’un des véhicules qui ont marqué l’histoire de Chevrolet et de GMC. En 1947, General Motors a créé le pick-up “Advance Design” pour répondre à la demande de l’Amérique de l’après-guerre, il a été commercialisé de mai 1947 à 1955.
Au fur et à mesure du temps qui passe, il s’est enrichi de nombreux nouveaux éléments : son habitacle était plus spacieux que celui de beaucoup de modèles d’avant-guerre, le capot était arrondi, le pare-brise était grand et séparé au milieu (deux vitres), la calandre comportait cinq montants chromés horizontaux. Les clients avaient le choix entre deux versions d’habitacles : standard ou de luxe, la version standard était pourvue d’une vitre arrière, alors que la version de luxe avait en plus des vitres courbes aux angles pour une meilleure visibilité arrière. Il y avait des versions 3100 (demi-tonne), 3600 (3/4 de tonne) et 3800 (une-tonne), ces différentes configurations étaient proposées en version camionnette, en Stake Bed-Pick-Up, en Canopy Express et en Suburban.
Le Pick-Up “Advance Design” a peu changé au cours de sa production (châssis inclus), malgré quelques modifications d’ordre esthétique :
– De 1947 à 1950, le pick-up n’était pas pourvu du déflecteur (ajouté aux modèles ultérieurs).
– Entre mi-1952 et fin-1953, certains chromes ont disparu, en raison de la guerre de Corée.
– Fin-1952, les poignées à bouton poussoir ont remplacé les poignées à tirage vers le bas.
De 1947 à 1953, le Pick-Up “Advance Design” était pourvu d’un six cylindres de 5.480,64 cm3 avec transmission manuelle proposant trois ou quatre vitesses selon l’option choisie. En 1954, le Pick-Up fut équipé du même moteur six cylindres mais amélioré à 235 CV…
Les modèles “Advance Design” d’½ tonne étaient proposés en empattement court de 198,12 cm ou en empattement long de 228,60 cm, pour les “Advance Design” d’une tonne, l’empattement était de 274,32 cm. Le Pick-up, uniquement en série 3100 (demi-tonne), pouvait être obtenu en option avec des finitions et accessoires le transformant d’utilitaire en un Pick-Up “Super De Luxe”, ce qui a contribué, dans les années ’50, à ce que les “craquants” Pick-Up Chevy et GMC symbolisent la légendaire “Rock’n’roll attitude”... Compte tenu de l’esthétique du Pick-Up “Advance Design” et de sa popularité auprès des collectionneurs d’automobiles, ce Pick-up a influencé le bureau de style de la Général-Motors qui a créé (re-créé) en 2000, le Chevy SSR .
Il sent le sexe, ce Pick-up ! L’air est moite, la “touffeur” de diverses de mes soirées en partouzes débilitantes me reprend à la gorge, je bois finalement trop de Mojito’s, glacés de préférence, pour tenter d’oublier que l’humanité vit dans un puits de conneries, toutes plus hallucinantes les unes que les autres… Entre deux sauteries sexuelles, mis à part faire mes comptes, esquiver les mauvais coups et tenter de survivre, il n’y a rien d’autre à faire que rouler sans but pendant des heures et seul le roulis des canettes dans la glacière rythme le temps… Croyez-moi on non, c’est chiant quand c’est répétitif et ça l’est vraiment ! Après avoir été rêveur, éditeur puis collectionneur, vous constatez ici (si vous y êtes arrivés) que me suis lancé dans l’écriture “cri du cœur”…
Je n’espère pourtant pas recevoir de prix littéraires, ni d’ingrédients substitutifs pour me bâtir une autre légende. Las, le temps n’est plus aux mots, trop de maux, quasi trop de sexe, pas assez de métal, les femmes et les flingues ne sont jamais loin, en général sous les comptoirs des bistrots ou sous les sièges des limousines, enrobés de cuirs, femmes et flingues ! Je dédie ces mots et divers maux à qui en tirera gloire en relecture… Dans ce monde en délire, ou les amis ne sont que des faux-culs et les faux-culs des enculés, ou pour quelques euros on tente de me poignarder après m’avoir déversé tout le fiel de la terre, c’est l’inhumain qui m’intéresse afin de continuer de comprendre l’incompréhensible folie : sonder les individus dans leur médiocrité !
Surtout dans ce qu’ils ont de plus enfoui et de plus méprisable, car c’est jouissif d’examiner les fausses candeurs d’êtres politiquement corrects en apparence, mais en réalité totalement égoïstes et abjects, frustes, alcooliques et insatisfaits, résignés, sans ambitions personnelles ni velléités de rébellion, des imbéciles dont les secrets de famille les rongent davantage que la lutte des classes. Même les losers et les salauds ont droit à une plume compatissante, il vaut mieux traîner ailleurs, sur la route ou dans les bois, rôder, jour et nuit. Je me dois de vous écrire puisqu’en double-sens j’en arrive à la fin, que ces derniers temps, j’ai rencontré quelques spécimens méritant d’être enterrés vivants, qui rêvaient de m’entraîner dans leur descente aux enfers ou la violence règne !
Dans mes moments d’errance, je ne sais si la nature est hostile ou protectrice, car les cons sont toujours aux aguets… Alors, en pleine ville, le boulevard monotone qui ne me mène que vers d’autres jouissances, peut se transformer, dans mon vagabondage, en chemin de terre dont l’accès est abrité par des vignes et de grands arbres penchés, une région où règne une ombre forte et profonde formant un monde obscur enchâssé dans le monde extérieur, un lieu où le soleil à son point culminant ne projette aucune lumière sur les souches pourries et les bras d’eau stagnante. C’est un peu Kipling qui rencontrerait Dante, un univers de laissés pour compte, de personnages désespérés et résignés, carburant à la cigarette et à l’alcool, rongés par la violence…, imbibés !
Des mecs et des meufs qui ne rentrent jamais chez eux, mais chez les autres, de force ou invité(e)s, qui espèrent prendre tout et même plus, des êtres en proie au mal de vivre, à l’ennui, dans un monde frustrant, qui ont l’alcool mauvais et l’amour violent… Bref, j’en viens enfin à la fin de ce long texte ! Le candide exogène, peu au fait des subtilités de ma manière de penser, pourrait m’imaginer comme un être blasé, dénué d’affect pour la production automobile “massifiante”…, c’est effectivement souvent le cas, l’invitation à palper de vos doigts virtuels les substantielles avancées de mes nouvelles émanations mécaniques, doit donc être reçue par vous comme il se doit, par une longue inspiration suivi d’un intense échauffement de “l’underpinning” !
Une dilatation ostentatoire de votre corps caverneux serait en conséquence l’évidence qui transpire des courbes ondoyantes de cette automobile dont
les anfractuosités et les replis du dessin de la carrosserie m’amènent naturellement à la qualifier de “vulvique”, tandis que le capot et les ailes toutes girondes m’obligent à d’autres analogies anatomiques féminines. Le caractère affirmé et sans ambages de cette assertion ne doit rien à de quelconques fantasmes inassouvis, ni à une idolâtrie pathologique, mais bien à une analyse détaillée de l’objet. Certains y verront une trivialité faubourienne bien peu reluisante, mais cette voiture hors du commun est manifestement et indubitablement raidissante pour le vulgum pecus erectus un tant soit peu concerné !
Avec un physique à émouvoir n’importe quel gland, cette “chose” intimide par sa force brute que l’on devine sous-jacente. En y pénétrant, on oublie tout, même une “pitbabe” alanguie sur le siège passager ne peut déconcentrer ! Effectivement, les premiers hectomètres parcourus révèlent un caractère capable de colères pétrifiantes, ses déhanchements, plus badins que mutins, signent le bitume avec grâce, constamment aux ordres, elle obéit d’avantage avec une docilité de soubrette soumise que selon les performances d’une Tracy-Lord des grandes années qui n’effraient plus grand monde… Sa seule coquetterie réside dans un temps de réaction à peine perceptible qui semble n’exister que par déférence pour une Sagaris encore plus superlative.
Elle est tout de même capable de s’enhardir, aussi démonstrative dans le rouge que sage sur le couple, sa polyvalence philanthropique engendre un bonheur difficilement quantifiable, à peine osera t’on lui demander un peu plus d’espace habitable pour atteindre le nirvana. Son adoption tient du miracle économique et rien ne saura entamer l’enthousiasme que génère cette voiture qui s’impose comme une alternative prégnante à de pondérales sportives, toutes aussi fallacieuses que le prix qu’elles réclament est exorbitant. Avec ce Pick-up, la comparaison avec des reines du prêt-à-porter, aussi luisantes soient elles, relève de la vanité la plus élémentaire, voire d’une fatuité prétentieuse, quant à les opposer, le risque d’une humiliation n’est pas exclu…