Vidéo : Custom Night Girl…
Bienvenue dans le site-web le plus sulfureux, le plus déjanté, le plus caustique, le plus classe et le plus snob de tout ce qui pouvait être… ou ne pas être !
Un site unique et entièrement gratuit, réservé à des gens unduplicables, déjantés, caustiques, amers, désabusés, humoristes, épicuriens, baroudeurs, aimant la vie, les femmes, les automobiles, les bateaux et les avions extraordinaires, de même que les plaisirs et secrets interdits…
Les secrets interdits…
Imaginez un monde, obscur, caché, secret. Un monde où, pour quérir nos plaisirs et secrets interdits, nous pourrions nous rendre, dissimulés sous un manteau couleur muraille, les yeux obscurcis par des verres opaques. Un monde où nous pourrions vivre nos fantasmes, et nous vautrer avec délectation dans nos plaisirs corrompus, pour nous laisser engloutir entre les tentacules de la pieuvre obscène de la sensualité. Puis de nouveau recouverts, du manteau couleur muraille et des verres opaques, nous rejoindrions la lumière du monde des autres, fait de faux semblant et d’hypocrite normalité.
J’aimerais pouvoir vous guider… Mais vous paraissez, parfois, si étrangers. Je traverse le web, et je me sens à chaque fois plus seul. Des bribes de conversations, quelques messages, divers é-mails, des noms étranges, dans un amphithéâtre de masques. Mais je sais ! En fait vous n’êtes que le bruit rémanent des cités.
Confusion de mots électroniques que le temps efface. Comme il serait facile de croire que vous n’existez pas. Ce soir je me sens seul, et j’ai commis l’erreur de croire qu’en passant écouter les “messagers” je vous rencontrerai… Mais hélas cet écran est aussi secret que les murs d’une ville la nuit.
Tu te crois immortel mon Popu… Ivre de jeunesse, tu t’avances face aux vagues, sans te douter que bientôt tu n’auras plus pied, et que tu ne sauras peut-être pas nager. Moi, comme une digue dans la tempête, j’encaisse la violence de la vie. Les larmes affleurent, mais mon désespoir ne veut pas éclater. Plus que jamais, le web me fait penser à un animal immense, se ruant rageusement contre les murailles élevées par les hommes pour le contenir. L’air est imprégné d’électricité, et l’impact des assauts ébranle les soubassements de la cité.
Je suis devant mon écran. Les vagues virtuelles de bêtises et de sexes mêlés en demandes pathétiques de jouissances sont tellement nombreuses qu’elles submergent les îles de savoir. Les bords des falaises sont pleins de curieux contemplant le spectacle de ce web en furie. Frêles silhouettes face à la violence virtuelle se pulvérisant sur les écrans. Étrange, cette volupté du néant, dernière rébellion face à ce monde qui nous blesse chaque jour davantage.
Ce monde où survivre devient l’essentiel ; pas de temps pour autre chose que sa propre existence. L’armure qui me protège s’est endurcie. L’Ankou est devenu mon compagnon et nous faisons route ensemble pour le pire. On souffre de tout ce qui ne se dit pas, de tout ce qui ne se fait pas. La conscience, c’est la capacité d’imaginer le futur en fonction du passé. Nous sommes inconscients que la bêtise, le pathétique ne sont que de l’ennui refoulé qui nous tue aussi sûrement et lentement qu’une ciguë distillée chaque jour dans son sang.
Après plusieurs «moi» à m’abandonner aux jeux libertins, je me sens las de ces soirées au rituel stéréotypé sans sensualité, où les maris exhibent leur femme, où les masos exigent leur compte de coups, où le désir et le plaisir se noient dans un rituel sans amour. Seul intérêt de ces fêtes tristes, c’est la rencontre de ceux qu’on reverra dans l’intimité, ceux que je ressens complices, amoureux ? Et puis parfois la réalité dérape. Elle pourrait plonger dans le rêve ou l’horreur, mais pas encore, je suis moi et c’est moi qui tisse les légendes virtuelles des secrets interdits.
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