Avis important… Big Brother veille au politiquement correct… Je décline dès-lors toute responsabilité si vous lisez ce qui va suivre, sans reconnaissance préjudiciable et sous toutes réserves de quoi que ce soit. Je vous conseille toutefois de lire l’article quand bien même et mater les photos (interdites) :
Voilà… jE TeRMiiiNE MOn PéTARd PuIS jE REvIENs ExPLiQUeR ? ok ?
Les gens savent, rien qu’en me voyant, puis en conversant avec l’image de ma face illuminée, qu’ils s’adressent à une légende… J’ai débuté en des temps maintenant révolus, peu après les évènements de mai’68… D’abord HOME, un magazine mensuel d’architecture et décoration selon mes études, mais déjà décalé et Gonzo tel mon fameux bureau rouge… Je n’avais pas encore créé Chromes&Flammes magazine (ce sera chose faite fin des années ’70) ni sa version Web (années ‘2000) qui suivait SecretsInterdits (années ‘1990) un des premiers mag’numérique qui allait devenir l’incontournabilité de mon moi profond débouchant sur ma suprême célébrité avec GatsbyOnline numérique (années’2000) qui fusionnera avec ChromesFlammes et SecretsInterdits numériques. J’avais inventé le genre qui allait révolutionner le monde du web : mon site déjanté, tendance halluciné…, Mais j’avais quand même déjà occupé le terrain et jeté les base d’un nouveau style d’écriture et de vie allumée, grâce à mes magazines Chromes & Flammes, aux travers desquels je montrais aux “d’jeunes” quel serait leur devenir dans la voie sans issue de l’inexistence de la Customization et du Hot Rodding… “Vous êtes au bord du gouffre, à l’extrême bord du puits sans fond de la bétise humaine…, plus qu’un pas à faire pour avancer vers votre avenir”.… leur écrivais-je… Et ils y allaient ! On a toujours l’impression que le succès et la gloire sont des fraudes inavouables. Je vous rassure, c’est la même chose de l’intérieur. Mais les années passent et on s’habitue. A force d’écrire et de faire des conneries géniales, rapidement, je fus au sommet de la gloire. La vie commençait à m’ennuyer sérieusement et je songeais à une reconversion précoce en martyre. Ce que je fis, grâce au fisc qui, suite à délations diverses du Groupe Hommel espérant ainsi rester seul en course,
Jamais je ne pouvais, selon Michel Hommel, M’en remettre ! Erreur… J’ai créé aux USA les magazines TopWheels et International Shopping ainsi que développé plusieurs éditions de C&F dans toute l’Europe soit 500.000 lecteurs mensuels en 5 langues et éditions… Puis j’ai créé GatsbyOnline, le site de ma félicité retrouvée, une affaire d’amour transcendental entre le néant et moi-même qui devait m’ouvrir grande les portes de l’absurdité jouissive des êtres… Le Graal du virtuel était à portée… Le substitut létal est jaune et noir, je l’indique ici tant que je m’en souviens encore, car après je risque de ne plus me le rappeler… Enfoncé à l’arrière d’un taxi en provenance de l’aéroport Kennedy, d’où j’arrivais en droite ligne de France, taxi jaune, donc, conduit par un Caucasien fraîchement débarqué d’Argentine, et ce en plein milieu du mois de janvier, à New-York, maintenant célèbre dans le monde entier pour ses tours écroulées…, ma vie entière allait prendre une tournure incroyable. Le Caucasien m’a déposé face à un bar sans que lui ni personne d’autre qu’un autre moi-même ne se doute de ce que j’avais à y commettre… Pas même moi… J’y suis entré, ai commandé un Mojito en attente du moment… Mon Mojito a glissé du comptoir. Aussitôt remplacé par un autre. Et ainsi de suite plusieurs fois…, c’était étrange ! Dans ce bar, réputé pour être le plus tendance de la ville, j’attendais de rencontrer la plus vénérable des idoles modernes. Quelques jours auparavant, j’avais émergé de mon segment d’existence au moment où j’avais accepté le rendez-vous avec la papesse du fucking : Mignona Fuck, qui désirait se faire connaître via un reportage dans GatsbyOnline et SecretsInterdits… Tout un programme !
Notre face à face était fixé à New York, la ville de prédilection de la fumeuse péripatéticienne BDSM à la chute de reins la plus vibrante de ses quinze dernières années. Cette rencontre coïncidait avec mon envie de poser un point d’exclamation monumental à ma gloire désormais internationale. Cette gloire à laquelle je ne croyais pas avant de devenir le phénomène incontesté du web. J’avais longuement résisté à Mignona Fuck avant de me laisser convaincre. Les rumeurs inquiétantes allaient bon train sur cette enculeuse de première main… Ses méthodes et son savoir-faire, avaient néanmoins fini par avoir raison de ma résolution. Deux mois de rudes discussions de sa part, incluant l’envoi contre remboursement : de grands crus de champagne Californiens de mon année de naissance, de call-girls de luxe tatouées à mon effigie, d’envois de substances hallucinogènes livrées par coursier en limousine à huit portières et plus… J’arrivais donc dans son univers américain, exactement dans les conditions qu’elle avait désiré. Cette star immense ne se déplaçait pas. Moi, les vidéos-réalités, les signatures en show-case, les partouzes sauvages dans les cimetières, les baiseries incessantes avec diverses reporters-femelles de la presse branchée, les attachées de presse à talons aiguilles qui me suivaient partout, j’avais tout planté sans prévenir. Je m’étais laissé cueillir comme une friandise acidulée soumise à la loi de l’offre et de la demande. Par désir pur de sa part. Je vous informe en passant, qu’avant d’entrer dans le bar, la vendeuse du New York Times au coin de la sixième ne m’avait pas reconnu. Elle ne possédait sûrement pas d’accès au web sans doute. Les filles en général s’offraient directement à moi comme je le préconisais dans mes écrits déjantés !
J’étais excité comme un collectionneur de sacs en croco qui débarque dans un marais du bayou, extraction flaccide de ma torpeur et je me sentais enfin frétiller à nouveau, à contrario des dernières foutues histoires débiles qui me voyaient plongé dans les pages nauséabondes des journaux people… Dernière en date la série de clichés où Gaultier voulait me rouler un patin pour le lancement d’un parfum à la vodka… J’en étais là et las de mes pensées, celles qui précèdent et que je dactylographie pour vous en informer, quand la barmaid, avenante avec son 95D me dit :
– “Savez-vous qui a inventé le tabouret à cinq pieds à usage de pendaison en 1832 ?”…
Je ne sais pas pourquoi la barmaid avait tenu à me divulguer ce grand secret ce soir là. Je ne connaissais pas un traître mot de cette histoire mais ce mystère à la con m’avait tarabusté et le coléoptère épileptique que tout journaliste à dans sa tête avait zoomé sur ses seins. Mon regard vert n’avait strictement rien à voir avec l’absorption de quelconques narcoleptiques. Cette histoire de tabouret à cinq pieds pour pendus m’avait juste fait flipper. Et le fait que tout le monde s’en contrefiche me semblait injuste. C’est à ce moment précis que Mignona Fuck entra dans le bar… Un silence se fit… On entendait clairement les pénis entrer en érection contenue dans les pantalons… Beaucoup décidèrent à ce moment pour s’éclipser aux toilettes… Je fus un des seuls à rester stoïque…
Mignona Fuck ressemblait exactement à la photo d’elle que je préférais, celle qui se trouvait sur le panneau “Lady Demonia, your wishes are orders…”, publié quelque part dans la section SecretsInterdits de GatsbyOnline… C’était un chef d’œuvre sexuel comme à son habitude. Tenue de maîtresse SM avec cravache et cuissardes en cuir noir avec un extraordinaire harnachement sous ses seins… Elle m’a fait signe de la suivre… Je n’ai pas hésité… Elle a ouvert une porte dérobée derrière le bar donnant sur un long couloir sombre au bout duquel se trouvait un escalier de bois… Deux étages plus haut, nous étions dans une énorme pièce, genre loft au milieu duquel était posé un tapis rouge vif, avec un trône à son bout… Royal ! Au bout de trois minutes, d’une pression discrète sa cape s’est détachée et a chuté au ralenti à ses pieds, en forme de fleur. Une fois que j’ai fini de mater son corps ferme et remodelé selon les études du département Marketing de Victoria’s Secret (qui à cette époque existait encore), J’ai refusé un excès de familiarité en la teneur d’ébats déplacés du fait que je ne savais pas bien à quoi je m’engageais par ces actes là… J’ai évité de me laisser influencer par une idée faible… Mignona a fait claquer une cravache sur sa cuisse et m’a demandé de me déshabiller entièrement. Le loft était “Starckien”, c’était une zone de non-retour selon ses critères. Moi, nu, en érection à un bout du tapis rouge, elle assise comme une reine du sado-maso, harnachée de cuir, sur son trône en bois. C’était hallucinant…
– Ecris moi un texte déjanté dans ton site, tu es le plus grand…, dis moi oui et je te branle…
– Je t’ai regardé Mignona. Je suis un de tes fans absolus. Mais j’hésite !
– Demande moi ce que tu veux, il ne sera pas dit que Mignona Fuck est ingrate…
– Je n’ai besoin de rien. Je suis un incorruptible. Le Mojito est mon seul péché…
Alors, a résonné une des trompettes de la renommée. Nous avons débuté une pose assez complexe du KamaSutra version endiablée, passant rapidement à d’autres positions, nourrissant notre orgie entre chaque chapitre de petits toasts de pain d’épice au foie gras. Au bout de trois heures, j’avais joui plusieurs fois, mais simultanément, j’avais l’impression d’être une oie gavée… ou un décadent de la Rome légendaire. Mes hanches affichaient une surcharge de plusieurs grammes due à la bouffe hyper grasse et, autre problématique, je commençais à craquer du fait que je n’avais pas la possibilité de consulter mes émails. J’imaginais la panique en Europe que je puisse être introuvable. Le web en émoi.. Puis soudain, récupérant, je vis entrer les plus bandantes des péripatéticiennes de luxe. Peaux basanées, crinières brunes (parfois blondes), regards perçant. Tout mon projet mental faillit s’arrêta aussitôt. Je voulais copuler avec toutes et abandonner ma carrière d’écrivain maudit. Assister à un sacrifice sexuel à la gloire de Mignona Fuck risquait d’être totalement fun. Elle était juchée sur son trône, exigeant que les nymphes viennent lui flatter la croupe… Je soupçonnais cette vieille peau de vouloir se les taper. Je les voyais toutes se léchouiller en plan serré, mais…, c’étaient quoi ces foutus plans pornos qui me venaient à nouveau en tête.
Mignona Fuck annonça qu’on allait filmer la scène. Elle avait tâté du snuff movie un temps et ça lui semblait très funky d’insérer quelques images de la scène du sacrifice sexuel dans une vidéo planétaire qu’on sortirait bientôt. J’étais super d’accord à condition de pouvoir enfiler une cagoule pour ne pas être reconnu. Quand on avait affaire à des véritables pros, rien ne restait jamais la propriété du hasard. Le spectacle de Mignona Fuck, époustouflant de virtuosité, m’a de nouveau fait bander comme un cheval. La lumière flashy léchait son corps rempli de sève et de drogues diverses, ses yeux se révulsaient et ses paupières faisaient l’amour à ses pupilles. J’en étais à ma xxxxième jouissance, mon gland irrité de tant de va-et-vient était rouge comme le tapis, je sirotais en même temps mon dixième Mojito, quand, soudain… Un démon, un truc pas croyable, un vrai démon surgit dans la pièce. Il était flou, faisait un mètre de haut et était grenat avec des yeux d’or et une maxi paire de cornes et de couilles. Il se déplaçait de façon gracile et se disputait les péripatéticiennes avec Mignona Fuck… Bien vite, le démon qui ressemblait à un hobbit de couleur, accueillit contre son poitrail toutes les demoiselles, ce qui lui fila à lui aussi une trique d’enfer. J’étais tout à côté de Mignona Fuck et je m’apercevais qu’elle perdait progressivement son aspect humain. En pleine transe, elle me fixait de nouveau, moi, avec un air lubrique et gourmand.
– “Viens forniquer avec moi sur les braises de Belzébuth… Viens forniquer avec moi sur les braises de Belzébuth”...
Elle scanda ce refrain plusieurs fois. A tel point que la tournure des choses était franchement propre à l’établissement d’une étreinte animale déchainée. Je me mettais à tourner dans ses bras et pendant ce temps le diablotin n’en finissait plus de pourlécher les brunettes et blondasses en laissant glisser de larges filets de bave sur leur peau. L’univers du mal tanguait dans ce lieu, rempli de stupre et de souffre. Je fixais mon attention sur le diablotin. Ses tatouages à l’effigie d’un Christ s’étaient tous retournés et les croix inversées se multipliaient dès lors sur son corps. De son coté, la peau de Mignona Fuck bruissait le chant des sorcières de Zanzibar… et je me laissais emporter furieusement dans un ultime coït frénétique et dévoyé avec elle… Le diablotin sectionnait de ses ongles acérés les veines artérielles d’une des jeunes femmes aux seins dénudés et énormes dans des gestes vifs et volontaires. Une douche de sang inonda aussitôt mon épiderme fiévreusement imbriqué, ce qui provoqua l’exultation de ma chair dans le corps de Mignona Fuck. J’entendais des cris de hyène et mon tout dernier souvenir fut celui de mes mouvements frénétiques dans une flaque sanguinolente poisseuse et chaude semblable à du sperme mélé de sang, un liquide amniotique ou de la glaire infernale. “Viens forniquer avec moi sur les braises de Belzébuth… Viens forniquer avec moi sur les braises de Belzébuth”... “Viens forniquer avec moi sur les braises de Belzébuth… Viens forniquer avec moi sur les braises de Belzébuth”... Chambre blanche, un hôpital, des draps bleus… J’ouvrais les yeux sur une infirmière, finnoise pour le moins, en train de remplir de liquide la bouteille de la perfusion. Un silence épais et étanche m’accueillait comme le calme après la tempête.
– You awake finally ?
– Où suis-je ?
– Hopital of the eight district of New York. Keep Quiet.
– J’ai fait un rêve de dingue.
– Keep quiet.
La porte s’est alors ouverte et je vis apparaître Mignona Fuck, en robe noire et rouge, le col remonté comme celui d’une Maîtresse de donjon magistrale.
Son ventre était gros comme si elle avait bouffé dix pastèques.
– L’enfant va bien. Tu as été formidable.
– Quel enfant ? De quoi parlez vous ?
– Le nain Belzébuth, la vierge saignée, ton patronyme, dieu des Séminotéques et ton règne sur le web déjanté, nous avons enfanté le fils du Diable.
– Quoi ? …. Qu’est ce que tu racontes ?
– Be quiet.
Les yeux de l’infirmière finnoise devenaient jaune or et je vis un loup se frotter à ses jambes gainées de bas blancs. Un court instant, une vision de son visage angélique inondé de sang se substitua à sa beauté.
– Be quiet !!!
Un coup de vent formidable et divin fit claquer la porte de la chambre. Dans l’encadrement, s’affichait un curé en soutane à dentelle
– Arrière ! Vade retro satanas.
Il commençait à asperger la chambre avec un nécessaire d’arrosage typiquement mexicain accroché dans son dos comme un cartable relié à un tuyau se terminant par un genre de pistolet à eau qu’il pressait obstinément.
– Crains mon sperme acide bénit, salope des enfers.
Un liquide laiteux giclait du canon de l’appareil. Le visage de l’infirmière finnoise se mit à fondre et à saigner après s’être fait copieusement arroser. Mignona Fuck hurla les trois mots venu de l’antre des ténèbres : God is Dead ! A ce moment, le ventilo dans la chambre typiquement mexicaine, également, se mit à tourner de plus en plus vite. Le père récitait des litanies en latin en s’approcha de Mignona Fuck. Il allait lui balancer la giclée fatale de liquide blanchâtre, lorsque les pales vinrent à se décrocher pour aller décapiter le pauvre Père. Sa tête tomba sur la télécommande de la télé qui se mit à brailler des publicités pour des organes artificiels disponible sur internet.
– C’est fini, fit Mignona de sa voix la plus gutturale, tout cela n’a que trop duré.
Elle se coucha par terre et écarta les jambes.
– Accueille ton fils Dieu des hommes et du web déjanté.
Ca semblait complètement fou… Mignona Fuck allait mettre bas. Je voyais une corne sortir de la béance du sexe de la déesse du fucking, Mignona Fuck. Une deuxième commençait à pointer. Plus rien n’arrêterait la venue du Diable sur cette terre et j’étais le père. Moi, qui m’occupait du plus hallucinatoire et déjanté des sites-web, je ne pouvais pas laisser cela arriver. Je devais sauter de mon lit malgré ma faiblesse… J’ai arraché ma perfusion. Le loup de l’infirmière me montrait ses dents d’acier. Avais je le choix ? Je décidais de ne pas m’en soucier. Je fonçais sur Mignona Fuck pour l’arrêter et étrangler l’enfant maléfique avant qu’il ne pose un seul de ses pieds de bouc sur le carrelage de la clinique. Au milieu de la lutte… click ! Oui, click… L’écran devint noir, tout était noir, même l’infirmière était noire… Elle avait la face rougeâtre quand même… Elle me regardait en tenant dans sa main droite une énorme seringue… Avant que j’ai pu dire : Ouf…, ouf…, j’étais piqué et de noir tout est devenu progressivement violet, puis rose… Je me suis remis sur pied, bredouillant des conneries délirantes : c’est pas ma faute, j’ai du me démener pour empêcher la venue du diable sur Terre. Elle secouait la tête en me disant que j’étais un pauvre mec.
– J’en étais sûr avec votre gueule de désœuvré psychédélique…
Maintenant je me voyais sous un pont mangeant liquide, du rouge dans une bouteille en plastique avec d’autres clodos crados et malades. Nous essayions d’échafauder des tours de garde pour échapper à des types qui voulaient nous faire la peau. La vision débouchait sur une tribu de sauvageonnes en train de m’asperger d’essence et de gratter une allumette. Mignona Fuck se concentrait et faisait tout pour m’envoyer des images mentales en me répétant :
– “Accueille ton fils. Accueille-le. Moi je pars. Je n’en peux plus. Take off the groove with me”…
Les mignons petits pieds de bouc cliquetaient sur le carrelage.
Je n’avais plus le choix et je fis ce que je devais faire pour achever le travail.
J’arrachais le placenta d’un geste sec et je plantais mes dents dans la matière sanguinolente pour nous lier à jamais…
C’est un double click qui m’a sauvé…
J’ai éteint l’ordinateur et suis allé jusqu’au bar du coin de la rue me commander un Mojito…