Dernièrement, je lisais un article sur l’Expo ’58.
Il parait qu’elle est inscrite dans la mémoire des Belges et qu’elle suscite, à sa simple évocation, une grande nostalgie pour cette “belle époque” moderne où tout semblait possible grâce au progrès, à la science et aux techniques…
L’Expo ’58 devait dresser l’état d’un monde qui voulait jouer la carte d’une modernité pacifique et offir aux hommes un avenir meilleur…
Ce grand thème devait fédérer les projets participants, les Etats et, grande première, les organisations internationales : “la technique au service de l’humanité”, soit un bilan du monde pour un monde plus humain…
(Qu’en est-il aujourd’hui…?)
Son emblème le plus spectaculaire allait être un bâtiment, (ahhhh, les bâtiments….,) controversé sous la forme d’un atome de fer agrandi 165 milliards de fois, constitué de neuf boules (pourquoi neuf, mais pour les neuf provinces pardi !
Il faudrait en rajouter une ) reliés par des tubes d’aciers, conçu par des belges, il faut le dire, Waterkeyn, l’ingénieur, et Polak, l’architecte : l’Atomium !
L’expo ’58 eut un incroyable succès et attira 42 millions de visiteurs ébahis par cette utopie mise en scène, par des prouesses architecturales, “le style Expo” et “le style atome”, les débuts de la conquête de l’espace, les possibilités offertes par les matériaux modernes (comme le plastique), de même que par la maison électrique, la “Belgique Joyeuse “, les pousse-pousse motorisés ou les 75 restaurants…
Ahhhhh 1958, la belle année dit-on… les années d’insousciance, le souvenir des fiancailles des parents…, encore un monde ou tout était possible, il parait qu’on pouvait claquer la porte sans indemnités chez son patron pour aller trouver un autre 100 mètres plus loin, du travail, il y en avait pour tout le monde, même que les mamans désireuses de rester à la maison pour s’occupper des enfants pouvaient le faire…
Etrange époque, aujourdhui on condamme les femmes qui ne travaillent pas en leur signifiant bien, qu’elles ne peuvent pas s’épanouir “normalement” en s’occuppant uniquement du dernier né…, aujourd’hui hop, après trois mois de congé de maternité, il faut les entasser les petits, dans des crèches avec des inconnues pendant que l’on s’abrutit dans le boulot ! Car lorsque les femmes sont obligées de travailler, elles s’abrutissent ! Pas les hommes…, surtout lorqu’elles gagnent plus que ceux-ci !
Dépendantes d’être indépendantes…
Ahhhh, l’Expo, je l’entends partout, c’était formidable…, elle marquait l’apogée d’une époque, qui en annonçait une autre…
Mais celle aussi d’une socièté de consommation et son cortège de cynisme, de matérialisme et d’égoïsme !
Pourquoi donc l’Expo ’58 suscite-t-elle aujourd’hui encore autant de nostalgie ?
Est-ce parce qu’elle véhicule l’image idyllique d’un paradis perdu à jamais perdu…?
D’un bonheur à jamais révolu…?