Chevy Nomad’55 “El Dia de los Muertos”
Il est indéniable que la Chevrolet Tri-Five a une longue et légendaire place dans le Hot Rodding, ce terme aux USA englobant depuis quelques années la kyrielle invraisemblablement longue comme les jours sans pain (dit-on) de termes et qualifications de toutes les variables de véhicules qu’on disait “Customizés”. Ces listes avaient été inventées puis imposées dans toute la Franchouille par Jacky et Fufu alors Nitromaniaques, qui voulaient avoir la haute-main sur les attributions de prix des véhicules venant frimer dans les “concentrations-concentrationnaires”..
Dans les Eighties, elles fleurissaient comme la chienlit les week-end dans des champs soit secs comme au Sahara, soit inondés par les intempéries, soit sur les parkings de Super-Marchés géants les dimanches… C’était également un moyen d’obtenir l’exclusivité de reportages via un “Pack-Gadget” comprenant un prix, une coupe en fer-blanc, 4 pages dans Nitro, des autocollants et une liste de crapuleries à débiter partouze envers Patrice De Bruyne et Chromes&Flammes… Tout ce barnum s’est terminé avec la fuite des zouaves dans divers pays,.
Toutes ces “zouaveries” se déroulaient tandis que le Groupe Michel Hommel faisait naufrage dans une faillite en millions et abandonnait les petites mains (les pigistes sous payés), dans des jobs précaires. Maintenant, c’est mort. Notez que la presse-papier est moribonde partout, tout coute trop cher à fabriquer en France, raison pour laquelle nos pontifes se sont précipités pour financer des coups-d ‘Etats dans les ex-pays de l’Est afin de bénéficier de couts de main-d’œuvre 3 fois moindres et sans taxes si ces pays s’annexaient à l’Union Européenne.
Cela n’a pas convenu à la Russie, d’où créations de problèmes supplémentaires avec peut-être une guerre atomique… Ce “chapeau-textuel” en entrée, situe ou nous en sommes, les votes ne changeront rien, les grandes épopées semblent loin derrière nous et je suis heureux, au milieu de cet océan d’amertumes, d’avoir misé sur mes sites-web avant l’an 2.000, car maintenant ils couvrent la planète entière avec un système d’auto-traduction. J’en suis à 10/15.000 visites/Jours&Nuits et je vous remercie de venir me lire normalement pour un euro/mois…
Bien, je revisse ce chapeau sur ma tête et vous invite à me suivre dans la présente nouvelle histoire qui, au départ de la Chevy-Nomad va vous faire voyager dans la fête des morts au Mexique… Vous venez de comprendre que c’est ma façon de fêter les morts du Custom et de Nitro.. Bref! Parmi les Tri-Fives, les Chevy Nomad quelle que soit l’année, ont la quotte/cote. Marc Byers, de Fort Worth, au Texas, souhaitait depuis longtemps posséder une Chevy Nomad de 1955, car c’est la voiture de ses rêves. Why not ? Certains rêvent d’une 4L, d’autres d’une Simca Versailles…
Marc toutefois est bien positionné car il possède un garage spécialisé en Hot Rod’s qui est plus que capable de construire sa vision. À l’époque de leur fabrication (années 55/56/56), toutes les carrosseries Nomad (deux portes uniquement) étaient fabriquées dans l’usine General Motors de Cleveland, puis expédiées à l’un des 11 sites GM pour l’assemblage final. En 1955, plus de 1,8 million de Chevrolet ont été fabriquées, avec environ 8.500 Nomad qui était une familiale à deux portes au look distinctif avec un toit nervuré et des barres de hayon chromées.
Les montants B étaient inhabituellement inclinés et l’emplacement de la plaque d’immatriculation arrière était montée sur le pare-chocs et non sur le couvercle du coffre comme les autres Chevrolet de 1955. La Chevrolet Nomad’55 de Marc a subi de nombreuses modifications, mais l’aspect de base conserve la tôle d’usine, suivie d’une grande partie de la carrosserie qui sera peinte par Bright Brothers utilisant House of Kolor Candy Apple Red. Il convient de noter que cette ’55 (comme la ’56) a le feu arrière côté conducteur qui s’ouvre sur le remplissage du réservoir.
Cela permet le ravitaillement en carburant, sauf que la manœuvre est commandée électroniquement, une étincelle et c’est l’explosion… L’intérieur autrefois d’origine représente maintenant la sensation d’une époque révolue, car il dispose maintenant d’un confort que beaucoup d’entre nous, les Hot Rodders survivants, en sommes venus à apprécier et à considérer comme nécessaires… Le clin d’œil a été donné à Paul Atkins Interiors pour cet effort considérable. Les sièges d’usine ont été abandonnés, à la place : des sièges baquets de Pontiac GTO 2006 à l’avant et à l’arrière.
Ils sont recouverts (regarnis) de cuir gris. La garniture de toit, la porte et les panneaux de protection sont également recouverts de cuir gris, tandis que la moquette grise a été posée avec des tapis de sol assortis en gris…. Le tableau de bord conserve la forme correcte de l’époque, mais est maintenant recouvert de cuir gris sur le dessus, tandis que le revêtement est en peinture grise. Au tableau de bord adjacent à la colonne de direction surmontée d’un volant Lecarra, cette zone abrite maintenant la commande électronique de changement de vitesse à bouton-poussoir.
Le tableau de bord abrite des instruments Dakota Digital, les commandes y compris l’air conditionné Vintage Air AC, une horloge analogique et un levier de vitesses électronique. Il y a des sièges moelleux (en gris, cela a été dit 5 fois, la sixième est un rappel), la clim’ et l’instrumentation numérique aussi, alors pourquoi n’y aurait-il pas un GPS électronique et un système de sonorisation à jour installé par Mobile Sound Systems ? C’est le cas… La chaîne stéréo est basée sur un récepteur de navigation multimédia numérique à écran Alpine X108U de 8 pouces…
Un amplificateur Focal FDP 6.900, quatre enceintes Focal K2 de 6 1/2 pouces et un caisson de basses Focal K2 de 12 pouces sont monté un peu partout, en ce compris dans l’espace de rangement arrière). Sous la tôle d’époque se découvre un châssis complet de Art Morrison Enterprises avec suspension avant indépendante AME et barres stabilisatrices. À l’arrière, il y a un Strange Engineering Ford de 9 pouces avec des vitesses à glissement limité de 3,50, des amortisseurs avec airbags, un kit de freins Baer à disque avec des rotors de 14 pouces et des étriers à six pistons.
La Chevy Nomad roule sur un ensemble de jantes en trois parties Billet Specialties B-Forged 450, mesurant 18×9 et 19×12, puis soigneusement caoutchoutés de pneus Invo Nitto en 235/35R18 et 345/30R19 (et c’est beaucoup de caoutchouc)… Sous le capot, la magie est fournie par le dernier cri de Chevrolet Performance, un V8 Corvette LS7 de 7,0 L (427ci) de 530cv. Le maintien du V8 au frais est assuré par un radiateur en aluminium à trois rangées de Mattson, tandis que la sortie de la note d’échappement est une paire de tubes en acier inoxydable.
Ils sont revêtus d’Ultimate Headers. Pour gérer le puissant moteur, une transmission Chevrolet 4L70E reconstruite par Phoenix Transmission fait le job… Pourquoi se donner tant de mal pour construire cette Chevrolet Nomad de 1955 ? La même raison pour laquelle nous le ferions tous : c’est amusant, et à la fin, nous pouvons profiter de ces longues balades avec quelques amis dans leurs Hot Rod’s… Si en plus de lire Chromes&Flammes, et que vous avez grandi dans les années 1990 en jouant aux jeux vidéo, peut-être que le nom de LucasArts ne vous est pas inconnu.
Développeur des jeux Star Wars mais aussi de nombreux jeux originaux d’aventure sur PC, dont Monkey Island et Day of the Tentacle, LucasArts a créé une autre curiosité́ répondant au doux nom de Grim Fandango… Dans ce point and click sorti en 1998, classique comme ils pouvaient l’être à cette période, le joueur incarnait Manuel Calavera, un employé́ du DDM, le Département Des Morts. Son job ? se déguiser en Faucheuse pour récolter l’âme des morts puis… essayer de leur vendre un ticket pour l’autre monde correspondant à leur vie passée, un agent de voyages….
Plus ils étaient vertueux, plus leur voyage était agréable et classieux. Seulement au Département Des Morts, la compétition est rude, et l’ennemi juré de Manuel Calavera, qui se prénomme Domino, a toujours droit aux bons clients tandis que Manny se retrouve constamment avec le fond du panier. Il décide donc d’intercepter l’un des contrats de Domino pour garder son poste. Seulement voilà, ce faisant, il met le doigt dans une affaire de corruption et de magouilles qui l’enverra parcourir le monde des morts pendant quatre longues années.
En gros, Grim Fandango propose au joueur d’incarner la Mort et de se promener dans l’Autre Monde comme si de rien n’était. Glauque, n’est-ce pas ? Pas tant que ça en fait puisque tout l’univers du jeu reste assez léger. Mourir est un processus normal, et chacun fait de son mieux pour vivre avec humour noir et second degré, qui sont au rendez-vous, ainsi que, et c’est ce qui nous intéresse ici, de nombreuses références à une célèbre fête d’outre-Atlantique. Si je vous dis : célébration des morts et mascarade en costume aux alentours de la fin octobre vous me répondez ?
Halloween ? Certes. Mais il se trouve que, sur le Nouveau Continent, il n’existe pas que les États-Unis. En effet, en Amérique centrale, et plus particulièrement au Mexique, la culture de la mort a une place majeure. Bien que ces manifestations aient lieu à des dates proches de celles de la Toussaint et d’Halloween et qu’elles célèbrent les disparus, leur origine, leur forme et leur déroulement sont complètement différents. El Dia de los Muertos (ou le jour des Morts dans la langue de Molière) s’étale sur trois jours, du 31 octobre au 2 novembre.
Plusieurs variations existent en fonction des communautés qui la célèbrent, mais, en général, le 31 est réservé aux angelitos (les enfants morts), à qui l’on offre ce jour-là des sucreries en guise de goûter, déposées sur des autels aux effigies des défunts bambins. Les angelitos sont d’ailleurs visibles sous forme de petits squelettes aux ailes d’anges dans Grim Fandango lorsque Manny se retrouve prisonnier de Domino dans son complexe sous-marin… Le 1er novembre est quant à lui consacré à la commémoration des adultes défunts.
Là aussi des offrandes sont déposées sur des autels décorés par des calaveras (ou têtes de mort joliment agencées). Calaveras, comme le nom de famille de Manny, tout à fait… Et c’est au troisième jour, soit le 2 novembre, que la fête bat son plein : familles et amis viennent tenir compagnie à leurs défunts toute la journée dans les cimetières, où ils apportent de quoi pique-niquer, jouent de la musique et sont parfois prêts à dormir à leurs côtés la nuit pour ne pas les quitter. Chez nous, il n’y a guère que la tombe de Jim Morrisson qui génèrait autant de ramdam…
Pas que Jim, un peu Gainsbourg ensuite, peut être moi en finale, quoique je me réserve une urne qui finira par être aspirée par une femme de chambre… L’intrigue de Grim Fandango s’y réfère d’ailleurs de façon amusante puisqu’elle débute justement le troisième jour de la fête des Morts, ce qui explique l’absence d’habitants à El Marrow, la ville où démarre l’aventure, les morts étant partis visiter les vivants exceptionnellement pour l’occasion. Afin de pousser la référence encore plus loin, Manny trouvera au début de son aventure des baguettes de pain “pan de los muertos”…
Ce sont des spécialités cuites spécialement pour servir d’offrandes lors de ces fêtes. Autre offrande fréquente qui joue un rôle particulier dans le jeu, les fleurs. Bien qu’elles soient nombreuses et annoncent une mort certaine pour les habitants du Monde des Morts (oui parce que, dans la logique du jeu, les protagonistes étant déjà morts, difficile de les retuer, à moins qu’ils ne servent d’engrais, se sont dit les développeurs, ce qui est assez intelligent si on y réfléchit bien, une variété est préférée comme offrande ce jour-là : les cempasúchil ou roses d’Inde.
Mais là où la recherche devient réellement intéressante, c’est lorsque Manny parvient à la fin de son périple, au terminus du train menant les morts dans le Neuvième Monde. La station est bâtie sur une pyramide précolombienne, et son garde arbore un chapeau coloré ressemblant à une collerette. Tout ce décor et cette ambiance renvoient aux origines aztèques d’el Dia de los Muertos. Il y a 2500-3000 ans de cela, les Aztèques célébraient leurs morts au neuvième mois de leur calendrier (soit début août).
À l’arrivée des premiers colons, deux fêtes notables étaient célébrées : Miccaihuitontli pour les enfants et Hueymiccalhuitl pour les adultes. Vingt jours séparaient ces deux fêtes, durant lesquels les vivants ne décoraient pas des autels mais des xócotl, des arbres spécialement utilisés pour l’occasion, dont on retirait l’écorce pour y placer des fleurs. Toutes ces célébrations étaient faites en l’honneur de Mictecacihuatl, la déesse de la Mort et femme de Mictlantecuhtli, souverain du Mictlan, le Monde des Morts.
Il est intéressant de noter que ce Mictlantecuhtli a eu un rôle capital dans le mythe fondateur de la création des hommes, ce qui suggère que la mort n’est pas complètement à craindre puisque faisant partie intégrante de la vie (ne jamais oublier que la dualité Bien et Mal est un concept judéo-chrétien et que, dans la grande majorité des autres cultures, tout n’est pas aussi catégorique. Par exemple, ici, la mort n’est ni bonne ni mauvaise. Elle est, c’est tout. Donc autant l’accepter).
Le Codex Chimalpopoca (sorte de livre peint dans lequel est raconté l’histoire des Aztèques), et plus précisément sa troisième partie, La Leyenda de los Soles, raconte comment Mictlantecuhtli est invité par Quetzalcoatl, une autre divinité majeure du panthéon aztèque, pour récupérer les ossements des premiers habitants de la Terre afin de les recréer. Le dieu du Mitclan accepte à condition que son visiteur parvienne à souffler dans une conque sans trous. Après y être parvenu en appelant des vers pour y percer des trous et des abeilles pour la faire sonner, Quetzalcoatl s’en va.
Mais Mictlantecuhtli décide de lui jouer un tour en faisant creuser une ornière sur son chemin. Le messager y tombe et brise ses os, qu’il ramasse comme il peut pour reformer l’humanité. André Thévet, explorateur français du XVIe siècle, explique dans son ouvrage Histoyre du Mechique que ça serait la raison pour laquelle les hommes sont plus petits que les géants qui avaient vécu sur Terre avant eux. Chaque année, fin octobre début novembre, squelettes, têtes de morts, oeillets d’inde et guirlandes colorées envahissent le Mexique, la fête des morts commence !
Les croyances locales pensent que les âmes des défunts sont invitées à rejoindre leurs familles et amis du côté des vivants. Différente de la Toussaint en France, “El Dia de los Muertos” de son nom originel, est une fête joyeuse et festive. Pour les Mexicains, c’est un moment de commémoration durant lequel ils sont heureux de se rappeler les bons souvenirs partagés avec leurs chers disparus. Avec la musique, les décorations et des maquillages tels que ceux de La Catrina sur le visage, les Mexicains célèbrent en couleur les disparus en hommage.
Pour me remerciez du mal et du temps que je passe pour vous divertir n’hésitez pas à déposer un don à l’emplacement situé en page d’accueil… Issue d’un mélange de traditions catholiques et pré-hispaniques, “Día de los Muertos” est la fête traditionnelle la plus importante du pays. Certaines régions célèbrent ces jours particuliers sur une durée plus large allant de fin octobre à début novembre, mais les dates les plus importantes restent le 31 octobre, le 1er et 2 novembre.
Pour vous remettre l’évènement en tête, revoyez le film Spectre, un James Bond, qui débute à Mexico en pleine fête des morts… Epoustouflant…
Alors, que se passe-t-il pendant ces 3 jours ? La nuit du 31 octobre au 1er novembre est dédiée aux âmes des enfants décédés, une nuit particulièrement forte en émotions car évoquer le décès d’un enfant reste toujours très douloureux. La nuit du 1er au 2 novembre est, elle, dédiée aux défunts adultes. À cette période, les Mexicains se préparent de différentes manières.
Ils érigent un autel familial sur lequel sont disposés des éléments dont chacun à son importance. Tout est mis en place pour guider et accueillir les âmes des défunts qui voyagent pendant la nuit et viennent leur rendre visite. À l’origine, les autels servaient de recueillement pour les familles ne pouvant pas se rendre sur les tombes. Dorénavant, chaque famille décore un autel et se rend, si possible, également au cimetière pour leur rendre hommage. Chacun peut alors s’exprimer sur ce qu’il éprouve face à ces pertes.
C’est une manière de les remercier de les avoir connus et d’avoir partagé de beaux moments de leur vivant. Une célébration colorée durant laquelle la nostalgie positive domine. L’autel est établi avec plusieurs symboles et offrandes : Les fleurs oranges : les oeillets d’Inde ou cempasúchil servent à guider les âmes. Des pétales sont disposées par terre jusqu’à l’autel pour déterminer un chemin à suivre et attirer les défunts grâce à son parfum. Les bougies éclairent le chemin et sont allumées en racontant une histoire vécue avec chaque personne.
Les guirlandes en papier de soie ou papel picado, coupées très finement, elles représentent des scènes de vie. Elles sont accrochées dans les rues entre les bâtiments mais aussi sur les autels. Les calaveritas sont des petites têtes de mort en sucre typiques que l’on peut trouver au marché. Chaque calaveritas représente un membre de la famille. Son nom est parfois inscrit dessus. La nourriture et la boisson qu’aimaient les défunts : des gâteaux, une petite bouteille de tequila, une bière ou même des paquets de cigarettes…
El pan de muertos, le pain des morts, est une brioche sucrée à la fleur d’oranger censée représenter les os d’un squelette. L’encens de copal embaume et purifie l’air pour attirer les esprits. L’eau permet de calmer la soif des défunts après leur long voyage. Le sel purifie les âmes. Fiers de leurs autels, les familles ouvrent parfois leurs portes aux visiteurs. C’est une belle opportunité pour engager le dialogue et discuter avec eux. Lors de mon voyage, j’étais assez étonné de voir à quel point ils sont ouverts et contents de partager leur culture et leurs traditions.
Il n’y a pas que dans les maisons que l’on fait la fête, les cimetières sont aussi ces soirs là des lieux festifs ouverts la nuit. Les sépultures sont décorées, recouvertes de centaines de fleurs et de bougies. Les Mexicains envahissent littéralement les lieux afin de célébrer et ajouter de la couleur à cet endroit habituellement sombre et triste. Parfois ils viennent avec un pique-nique pour toute la famille et même des instruments de musique pour danser… Le 1er novembre, ils veillent leurs morts jusqu’aux 12 coups de minuit, moment à partir duquel les morts les rejoignent.
La Catrina est un symbole mexicain relativement récent, qui est devenu une figure emblématique de la fête des morts au Mexique. Elle est représentée par un squelette féminin à l’allure noble et élégante. Elle porte un grand chapeau et de riches vêtements inspirés des Européens. Au moment de la révolution mexicaine, José Guadalupe Posada, un artiste et caricaturiste mexicain, a représenté La Catrina pour la première fois. Artiste engagé, il a décidé d’illustrer de manière satirique la société.
À cette époque, de nombreux Mexicains se mettaient à renier leurs origines et leur culture afin de ressembler aux riches Européens (Français et Espagnols) venus nombreux dans le pays. Pour lui, nul n’est besoin de se prendre pour quelqu’un qu’il n’est pas. Il a dessiné alors un squelette avec un magnifique et luxueux chapeau français pour montrer que la mort touche toutes les catégories sociales. Quelques années plus tard, Diego Rivera, le mari de Frida Kahlo, commence à reprendre ce personnage dans ses œuvres pour lui rendre hommage, suivi de sa femme.
Petit à petit, grâce à ces artistes, le visage du squelette commence à devenir un symbole fort du Mexique. Non seulement pour représenter la mort, mais aussi pour montrer que c’est quelque chose qui peut être beau, esthétique et coloré. Aujourd’hui, on se maquille en Catrina pour faire partie de la célébration. Dans les rues, nombreux sont ceux qui se font maquiller dans des stands dédiés. Pas besoin de venir avec du maquillage dans vos valises, vous pourrez facilement trouver des Mexicains qui seront heureux de vous maquiller contre quelques pesos.
C’est très commun et populaire au Mexique, vous en verrez partout ! Au stade dans lequel je vous ai emmené, vous vous demandez sûrement où se rendre pour fêter El Dia de los Muertos au Mexique ? Et bien, je vous conseille 7 villes ou villages dont certains ont même inspiré les créateurs de Disney pour le film Coco ! Si vous ne l’avez pas encore vu et que cette ambiance vous intrigue, je vous invite fortement à aller le découvrir. Il reflète assez bien ces nuitées si particulières remplies d’émotions.
Vivre cette fête est une expérience extraordinaire. Coco n’est pas le seul film à avoir mis cette fête en lumière. Spectre avec James Bond, a lui aussi inspiré la création d’un grand défilé sur l’avenue principale de Mexico. Grâce à ces deux succès mondiaux, la fête devient populaire et reconnue. C’est une tradition vivante qui ne se perd pas, au contraire, on peut dire qu’elle s’amplifie d’années en années.
1. Mixquic – Estado de México – Très proche de Mexico, Mixquic est un des petits villages qui a inspiré le dessin animé Coco ! C’est un village très intime où tout est joliment décoré. Sur les 2 rues principales, l’ambiance est festive avec de nombreux stands pour manger, acheter des souvenirs, des fleurs ou se faire maquiller. Tout est fait pour profiter du moment pleinement et créer de jolis souvenirs. Les photographes trouveront le village très photogénique aussi. De plus, beaucoup de mexicains vous ouvrent leurs portes et vous invitent à découvrir leur autel superbement décoré.
2. Patzcúaro / Isla de Janitzio – Michoacán – Patzcúaro, dans l’État du Michoacán, est un des villages où la tradition est la plus ancrée. Joyau de l’architecture coloniale, ses décors ont également inspiré Coco. Tout le village est décoré avec soin. Au milieu des montagnes, la ville est bordée par le lac Patzcúaro, sur lequel se trouve une île du nom de Janitzio. Durant la fête des morts, son cimetière situé sur les hauteurs, est totalement illuminé, envahi par les bougies et les fleurs. En contrebas, il est possible de se balader tout autour, en barque éclairée à la chandelle et de profiter des nombreuses animations sur l’eau. Tout est vraiment magnifique !
3. Chignahuapan – Puebla – Dans l’État de Puebla, la fête bat son plein à Chignahuapan. Les soirs, sur le lac, un spectacle de lumière illumine la ville. Des représentations aztèques et indigènes sont à l’honneur, avec des danses et de la musique perpétuant une tradition pré-hispanique. Depuis les restaurants ou directement sur les barques, le spectacle est magique !
4. Santa María Atzompa – Oaxaca – Santa Maria Atzompa dans l’État de Oaxaca, est un petit village comme Mixquic où sont organisés plusieurs processions et défilés. Les familles se recueillent sur les tombes de leurs défunts durant un long moment. Elles y mangent, discutent et écoutent de la musique, éclairées par des milliers de bougies.
5. Aguascalientes – Dans le nord de Mexico, Aguascalientes est la ville d’origine de l’illustrateur de La Catrina, José Guadalupe Posada. La célébration est alors tournée davantage en son hommage. Tradition et coutume sont les maîtres mots du « Festival de las Calaveras » célébré en son honneur. Entre le défilé de « calaveras » (têtes de morts), les visites de la ville, le concours d’autels, les pièces de théâtre ou encore les concerts, Aguascalientes vous embarque pour un voyage hors du temps.
6. Ciudad de México – Au coeur de la capitale du Mexique, les mariachis mettent l’ambiance jusqu’au bout de la nuit ! Plusieurs coins de la ville sont à voir pour leur décoration remarquable ! La place principale, où est située la cathédrale est incontournable. Le grand défilé, instauré depuis le film Spectre, parcourt la ville en musique. Durant 1 heure les déguisements de Catrina et hommages à Frida Kahlo sont à l’honneur. Au sud de la ville, dans le quartier artistique de Coyoacán, des autels sont érigés pour représenter chaque régions du Mexique. Il y a aussi Xochimilco et ses jardins flottants. Un lieu prisé des touristes pour ses barques colorées. Illuminées de nuit, elles naviguent sur les canaux et vous plongent dans un moment suspendu et magique à contempler les beautés environnantes. Réveillés par la musique des mariachis et un peu de tequila, vous êtes repartis jusqu’à l’aube !
7. Pomuch – Campeche – Âmes sensibles s’abstenir ! À Pomuch, la célébration traditionnelle va encore plus loin. Quelques jours avant le Jour J, les morts sont exhumés de leur tombe afin d’être préparer pour le voyage de leur âme. Les ossements sont alors nettoyés et purifiés avant d’être remis à leur place, entourés d’un linge propre et disposés dans une boîte colorée. Une vraie découverte dans l’État de Campeche.
Les mots de la fin (de l’article) – El Dia de los Muertos est une fête que j’ai eu la chance de vivre de l’intérieur, en totale immersion et ça m’a beaucoup marqué. C’est une expérience très spirituelle et le reflet parfait de l’optimisme mexicain. On parle très souvent d’Halloween, mais je trouve que la fête des morts a autant sa place dans les fêtes populaires étrangères à découvrir ! Je vous souhaite de la vivre un jour ! Dorénavant, j’essaie le plus possible de mettre des petites touches de cet univers dans ma vie personnelle. Vivre cette fête des morts différemment, accepter d’en parler, se remémorer des bons souvenirs… des touches positives et joyeuses inspirées du bout du monde. Le fait d’avoir 75 ans me rend bien plus ouvert à la vie que je sais qu’elle peut me quitter à tout moment…En tout cas, j’espère vous avoir embarqués avec moi dans cette magie et ce voyage fascinant, avec le prétexte de la Chevy Nomad… !
Adíos amigos ! 😉…
4 commentaires
Maître,
Je n’ai cessé pendant mes congés de repenser au commentaire que j’ai rédigé de manière maladroite . En effet, j’ai mentionné que le monde moderne est capitaliste et que c’est ainsi. Cependant, quel monde, qu’il soit ancien ou moderne, ne l’est pas ? N’est-il pas suffisant de considérer quel est le plus vieux métier du monde pour s’en convaincre ?
Le capitalisme est un système économique caractérisé par la propriété privée des moyens de production et la liberté de concurrence. Par extension, le terme peut également désigner l’organisation sociale induite par ce système ou un système fondé sur l’accumulation du capital productif fondé sur la recherche du profit. Les acteurs du système capitaliste sont les individus, des entreprises, des associations, des fondations voire l’État quand il assume un rôle économique.
Les économistes, les sociologues et les historiens ont adopté des perspectives différentes dans leurs analyses du capitalisme et en ont reconnu diverses formes dans la pratique dont le capitalisme de laissez-faire, l’économie sociale de marché ou le capitalisme d’État. Les différentes formes de capitalisme présentent des degrés variables de marché, de propriété privée, d’obstacles à la libre concurrence et d’implication de l’État à travers les politiques sociales et sont du ressort des politiques et de la loi. La plupart des économies capitalistes existantes sont des économies mixtes, qui combinent des éléments de libre marché avec l’intervention de l’État et, dans certains cas, une certaine forme de planification économique.
Le système capitaliste a connu une diffusion croissante depuis la révolution industrielle et est actuellement le système économique de la plupart des pays de la planète. Succédant au féodalisme, il s’est développé historiquement à partir de l’Italie à la fin du Moyen Âge avant de se diffuser en Europe, en Amérique du Nord, puis dans le reste du monde notamment à partir du XIXe siècle. Source de développement économique et de croissance, mais aussi d’inégalités, il a permis l’industrialisation précoce de l’Angleterre et ensuite d’autres pays européens et de l’Amérique du Nord.
Plusieurs types de critiques ont été faites contre le capitalisme sur le plan de la morale, de la validité des théories économiques, sur le rôle de l’État, le pouvoir des propriétaires du capital, le partage de la valeur ajoutée et du profit, l’organisation du travail ou encore dans le domaine des relations internationales. En outre, l’implication du capitalisme dans de grandes questions sociétales, comme l’impérialisme ou la crise écologique, font l’objet de controverses. Pour cette raison, le mot capitalisme est généralement employé à ses origines avec une connotation critique ou une volonté de s’opposer à ce système, notamment par les tenants du marxisme, du communisme et de l’anarchisme, tandis que les économistes libéraux préfèrent utiliser l’expression « économie de marché ».
Maître, Vos lecteurs sont ravis: votre récit reflète non seulement la profondeur spirituelle de cette fête, mais aussi qu’il existe un optimisme et une joie de vivre qui caractérisent si bien la culture mexicaine. Je déplore toutefois que cette fête puisse être transformée en un simple produit commercial, où l’on cherche avant tout à vendre quelque chose. Malheureusement, c’est une réalité du monde moderne capitaliste. J’ai vraiment eu l’impression de voyager non seulement à travers les traditions et les croyances, mais aussi dans le temps grâce à votre article inspirant. Je vous remercie chaleureusement de nous avoir permis de ressentir cette magie à travers vos mots.
Cette fête se découvre dans les premières minutes du film Spectre, un James Bond assez bien ficelé. Pour ce qui est d’une transformation commerciale, le fait est que c’est électrisant pour le tourisme et que tout un chacun tente d’en tirer profit ce qui est humain…J’y ai ajouté mes touches de magie qui valorisent la Chevy Nomad, l’ensemble me parait homogène… J’en suis à vite me fatiguer des descriptions cliniques automobiles préférant une toute autre manière “de faire et défaire” en mettant l’engin s’agiter seul dans la case textuelle en attente d’une érection de bonheur via l’écriture, se terminant en une éjaculation de millions de petits bonheurs en quète d’esprits à féconder… Ca me fait plaisir de vous lire me questionner sur mes texticules. Dans le genre, l’article sur la Delage Hot Rod devrait vous combler…