Le paradis des désespérés….
Etre millionnaire n’assure pas vraiment le bonheur et la sérénité, tout ce qu’on en retire, ce sont : quelques conforts matériels, du luxe (beaucoup) et finalement un lit d’hôpital “toujours luxueux” pour mourir… et des héritiers qui se déchirent pour obtenir leur part d’héritage légal ou “moral”… C‘est ainsi que les proches des millionnaires (décédés) font leur deuil… Onassis est mort seul, détesté de toutes et de tous à 69 ans ! On ne peut pas dire que cet homme richissime a créé du bonheur autour de lui…
Smyrne (Izmir), septembre 1922.
Dans une maison vidée de ses habitants et livrée au pillage, un jeune garçon s’empresse auprès d’un officier turc. Il est son boy, son valet, son amant diront même certains… Quelques jours plus tôt, l’armée turque est entrée dans la ville : “Il faut chasser les Grecs d’Asie Mineure !”, a ordonné le commandement, provoquant un effroyable carnage. Seulement la moitié des Grecs que compte la ville en réchapperont. Le jeune garçon est l’un d’eux. Toute sa famille ou presque a disparu, tuée ou emprisonnée. Il a seize ans, du moins officiellement. En fait, il en a dix-huit…., car afin d’échapper à la mort ou à la captivité, il s’est en effet rajeuni de deux ans. Il y a gagné de pouvoir rester dans la demeure familiale pour servir le Turc. Son nom : Aristote Onassis…
Ainsi commence, dans le sang et les larmes, la vie du plus célèbre Grec de la planète… Sans doute, ces tragiques événements expliquent-ils l’incroyable rage de vivre et l’activisme sans limites dont il fera preuve tout au long de son existence. Pour l’heure, ils décident de son destin. Son père est un prospère négociant en tabac, emprisonné dans les geôles turques. Le jeune Aristote parvient à s’échapper et à gagner Athènes… et de là, utilisant le “magot” familial sauvé par l’un de ses oncles, il gagne Constantinople et achète, très cher, la liberté de son père.
– “Il ne fallait pas. Tu as dilapidé la fortune familiale”, lui lance ce dernier en guise de remerciement !
Blessé, le jeune Onassis décide alors de rompre avec sa famille et d’émigrer en Argentine. Il y fera fortune…
Buenos Aires, où il débarque un jour de 1923, est alors, comme l’écrit François Forestier dans le livre qu’il a consacré à l’armateur grec, le paradis des “désespérés, des aventuriers, des laissés-pour-compte, des voyous, des riens du tout, des voleurs et des ruffians”. Une importante communauté grecque y demeure. Grâce à elle, Aristote parvient à trouver une chambre et du travail : plongeur dans un restaurant minable, puis employé dans un central téléphonique.
Mais le jeune homme est ambitieux… Avec l’aide de sa famille restée en Europe, il monte un petit négoce et une petite manufacture de tabac turc, une référence, alors, pour les fumeurs du monde entier. Envoyées de Grèce, les balles de tabac arrivent jusqu’à Buenos Aires, où Aristote les transforme en cigarettes. Son premier négoce intercontinental… L’affaire se développe vraiment lorsque, un soir de beuverie, ce noctambule patenté qu’est Onassis s’acoquine avec Carlos Gardel, l’un des plus grands chanteurs de tango de tous les temps et fumeur invétéré de tabac, turc… Le jeune entrepreneur ne pouvait rêver plus belle promotion ! D’autant que Gardel n’est pas le seul client d’Onassis, il y a aussi la célébrissime cantatrice Caudia Muzio.
De passage à Buenos Aires, elle exige son lot de cigarettes au goût turc, celles qu’Aristote lui livre ont les bouts encollés de pétales de rose, une délicate attention qui lui ouvre grand le lit de la cantatrice… Première d’une longue série de célébrités qui, de Maria Callas à Jackie Kennedy en passant par Greta Garbo, le propulseront dans l’univers des “people”…
En 1928, Onassis gagne déjà 1 million de dollars par an ! Il fait alors négoce de tout : tabac, sel, huile de baleine, alcool, et même épaves de navire. Tout ce qui rapporte est bon à prendre ! Peu scrupuleux, il fraude allègrement les assurances, arrosant ses balles de tabac d’eau salée, les déclarant perdues, touchant l’assurance et revendant quand même la marchandise ! A des milliers de kilomètres de là, aux Etats-Unis, le patron du FBI, John Edgar Hoover, à qui rien n’échappe ou presque, ouvre un dossier au nom d’Onassis, cet entrepreneur à la fortune déjà suspecte.
Hoover, Onassis… Les deux hommes ne cesseront de se croiser. Au fil des années, le “dossier Onassis” atteindra près de 5.000 pages ! Collectionneur méticuleux de ragots et d’histoires scabreuses, Hoover utilisera à plusieurs reprises ces informations pour torpiller des projets du milliardaire.
Comme lorsque ce dernier proposera aux Saoud, dans les années 1950, de distribuer leur pétrole en Europe.
J.E Hoover, est le voyeur de la maison Blanche… Mais pour l’heure, ce sont les bateaux qui intéressent Onassis. Riche, il veut devenir armateur, un secteur dont il pressent qu’il va se développer considérablement. En 1931, associé au fils d’un armateur qu’il a rencontré dans une boîte de nuit, il achète au gouvernement canadien six vieux cargos, les repeint, les confie à des marins grecs, les moins chers du marché et commence à faire du fret maritime entre les deux parties de l’Amérique. Que transporte-t-il…? Tout ce qui se présente, une fois de plus, y compris des marchandises de contrebande, dont certaines lui sont fournies par Joe Kennedy, le père du futur président des Etats-Unis, un homme d’affaires aussi peu scrupuleux que lui…
Monsieur l’Ambassadeur Joe Kennedy…, préparant “un avenir” pour ses enfants..
Quand les ainés sont trop ambitieux… Ces relations douteuses lui valent quelques centaines de pages supplémentaires dans son dossier au FBI… Hargneux, tenace, Hoover cherche déjà à briser cet homme dont l’activisme l’exaspère, organisant contre lui des procès pour des motifs futiles. Onassis trouve, à chaque fois, la parade. Il est ainsi le premier à faire immatriculer ses navires au Panama, où les taxes sont dérisoires, inventant ainsi un concept promis à un bel avenir : “Le pavillon de complaisance”… Bientôt, il étend ses activités au monde entier et à d’autres marchandises, à commencer par le pétrole, faisant pour cela construire des pétroliers dont le tonnage dépasse tout ce qu’on a vu jusqu’alors ! Il court à présent le monde. Un jour, il est à Buenos Aires, un autre à New York, le surlendemain à Londres, le jour d’après à Paris. Dans chaque ville, il a un pied-à-terre et une maîtresse différente ! Ce qui ne l’empêche pas d’épouser, au milieu des années 1930, la fille d’un diplomate grec.
Une famille en apparence heureuse… Premier mariage… En 1946, il conquerra de haute lutte la fille de l’un des plus gros armateurs grecs, également convoitée par son concurrent et pire ennemi : Stavros Niarchos. Comme Onassis, Niarchos est grec ; comme lui, c’est un self-made-man ; comme lui également, il a fait fortune dans le transport maritime. Les deux hommes se haïssent, se disputant les femmes et les marchés, se livrant à d’incessants coups bas. Niarchos collaborera ainsi souvent avec le FBI d’Hoover… En attendant, Onassis flambe… Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il rachète pour une bouchée de pain des flottes entières de Liberty ships au gouvernement américain. Il se constitue également une flotte de baleiniers qu’il fait construire dans les chantiers navals d’Allemagne de l’Ouest. Le secteur est porteur, l’huile de baleine entrant dans la composition d’innombrables produits cosmétiques… Pour ses amis, “Mégalos”, comme on commence à l’appeler, organise de gigantesques parties de chasse aux cétacés dans les eaux chiliennes.
L’une d’elles se solde par un tableau de chasse de 168 pièces ! Les procès ont beau s’accumuler, pour violation des eaux territoriales, infractions au Code maritime, violation des lois sur le travail, fraude au fisc…, Onassis n’en a cure. Une étrange baraka semble s’attacher à tout ce qu’il fait. En 1954 cependant, il manque de tomber pour non-respect d’une loi réservant les Liberty ships aux Américains. Or Onassis a transféré sa flotte sous pavillon panaméen…
L’affaire, qui intervient au moment même où Onassis négocie avec la famille royale saoudienne la distribution de leur pétrole, est organisée en sous-main par Hoover et la CIA… Arrêté à New York en plein restaurant, brièvement emprisonné, Onassis s’en sort avec une forte amende mais doit renoncer au pétrole saoudien. De cet épisode, il gardera une rancune tenace contre les Etats-Unis.
Ici avec Liz Taylor qui ne laissera pas intimider ni séduire par le milliardaire… Ses nouveaux paradis s’appellent désormais le “Christina” et Monaco…
Le “Christina” est un somptueux yacht de cent mètres de long qu’il s’est fait construire au début des années 1950 et dont il a confié les plans à l’architecte du “nid d’aigle” d’Hitler…
Le Christina… Il y reçoit toutes les célébrités du moment : le roi Farouk, l’Aga Khan, Greta Garbo, Juliette Greco, Frank Sinatra, Winston Churchill, Laurence Olivier ou encore Gianni Agnelli, (Gianni Agnelli est le copropriétaire et dirigeant de Fiat à l’époque…
Le patron de Fiat, Agnelli et sa cour… Gianni Agnelli est classé parmi les hommes d’affaire les plus séduisants de l’année par Vanity Fair en 1970, et fut également un “réconfort sentimental” pour Jackie Kennedy dans les moments difficiles…
Onassis et Churchill… Les réceptions à bord sont fastueuses. Quant à Monaco, il s’y installe dès 1953… De cette principauté que dirige, depuis 1949, un jeune homme taciturne, le prince Rainier, il veut faire un paradis pour la jet-set internationale. Un objectif qui le conduit à prendre, à la surprise générale, le contrôle de la Société des Bains de Mer de Monaco (SBM), qui contrôle alors toute l’économie du “Rocher”, de la banque à l’immobilier en passant par le tourisme, l’hôtellerie et les casinos…
Grace Kelly et Rainer… Envahissant, Onassis finira par faire de l’ombre à Rainier, qui s’en débarrassera en faisant adopter, en 1966, une loi permettant à la SBM d’augmenter son capital. Du jour au lendemain, le milliardaire grec se retrouvera minoritaire… Vexé, il choisira alors de quitter Monaco pour s’installer dans son île privée de Skorpios, achetée en 1963.
Skorpios : Heureux qui comme Ulysse…? Aristote Onassis est alors au faîte de sa puissance et de sa fortune. Il est partout, ne tenant jamais en place, oubliant ou décalant ses rendez-vous à la dernière minute, laissant sa poignée de collaborateurs se débrouiller comme ils le peuvent, gérant la plupart du temps ses affaires lui-même, depuis son yacht ou son triplex new-yorkais. Depuis qu’il a vendu, au milieu des années 1950, sa flotte de baleiniers, c’est le pétrole qui constitue le coeur de son empire. “L’affaire de Suez”, en 1956 (la nationalisation du canal de Suez par Nasser et l’intervention franco-britannique qui suit, lui a rapporté des sommes colossales : près de 2 millions de dollars par tanker.
-“Il doit y avoir un Dieu quelque part”, s’exclame-t-il alors…
lLa gloire, la puissance… Cet argent lui permet de reprendre, en 1957 et à la demande du gouvernement grec, une petite compagnie aérienne qui devient la première compagnie du pays : Olympic Airway. Quand il n’est pas à Montevideo, à New York, à Londres, à Athènes ou au Caire pour ses affaires…
La Callas et Onassis… En 1959, il rencontre Maria Callas, dont il devient l’amant et pour qui il quitte sa femme… Entre le milliardaire grec et la cantatrice, les relations sont volcaniques. Leur liaison durera jusqu’en 1968… Onassis délaissera la Callas pour épouser la veuve la plus célèbre du monde : Jackie Kennedy…
Le pouvoir, l’argent… Entre le milliardaire grec et l’épouse du président Kennedy, les relations remontent à septembre 1963 lorsque Jackie, lasse des incartades répétées de son mari, passe quelques jours à bord du yacht d’Onassis qu’elle a rencontré par des relations communes. A l’heure où le président Kennedy prépare sa réélection, l’escapade de la “First Lady” est de mauvais effet.
-“Tu vas voir ce qui t’attend, sale con de Grec”, lui lance Bobby Kennedy après l’avoir menacé de couler son “putain de bateau”…
La haine, la mort… A Washington, Hoover, l’inamovible patron du FBI, qui hait autant les Kennedy qu’Onassis, s’amuse à jeter de l’huile sur le feu.
Machiavélique, il alimente la presse people en photos de Jackie, en bikini sur le “Christina”… Onassis est désormais indésirable aux Etats-Unis.
Après l’assassinat du président Kennedy, en novembre 1963, les relations avec Jackie se font plus intenses mais restent discrètes. Lorsqu’enfin le mariage est annoncé, en octobre 1968, il fait l’effet d’un coup de tonnerre aux Etats-Unis. Quelques semaines auparavant, Ted Kennedy, le chef de famille depuis l’assassinat de Bobby, est venu négocier les termes du contrat pour le compte de sa belle-soeur : 3 millions de dollars tout de suite, une pension de 150.000 dollars par an, plus 100 millions de dollars à la mort d’Onassis…
Ted Kennedy et Jacqueline Bouvier-Kennedy-Onassis… Ce mariage n’apportera que des déconvenues à ce dernier, contraint de supporter le train de vie astronomique de Jackie Kennedy.
“-J’ai fait des erreurs dans ma vie, mais là c’est le pompon”, dira-t-il à un ami.
La fuite en avant… Il faut dire que Jackie, à qui il a acheté un appartement de quatorze pièces sur la 5e Avenue, dépense jusqu’à… 50.000 dollars par jour !
Vite lassé de cette femme dont il finira par divorcer, le milliardaire se consacre à ses affaires… La mort de son fils Alexandre, tué dans un accident d’avion en 1973, le brise. Ayant perdu le goût de vivre, il passe le plus clair de son temps dans son île de Skorpios (sans plus de Pénélope qui l’attend..) ! Mais une myriade d’autres nymphes viendront le “réconforter”, toujours pour son “charme irrésistible”…
La mascarade…, l’apparence… Le 15 mars 1975, à soixante-neuf ans, il meurt d’une pneumonie à l’hôpital américain de Neuilly-Sur-Seine…
Il aura vécu, mais a-t-il vécu heureux…? Boom ! Sa fille Chistina succombera à un œdème pulmonaire aigu dans un club privé de la localité de Tortiguitas, près de Buenos Aires en Argentine. Elle était âgée de 38 ans… A-t-elle été heureuse…?
” Des souvenirs éblouissants et des visions de néant…”
Le personnage avait un appétit terrible pour l’argent et le pouvoir, parti de rien, avec 50 dollars en poche en Amérique est fascinant, pourtant je ne peux m’empêcher de le considérer comme un névrosé… Toujours, toujours plus… Pour arriver à un tel pouvoir, Onassis a sans aucun doute du écraser et mettre en bouillie beaucoup de personnes. La fin ne justifie pas les moyens, un cadavre est toujours un mort de trop…
Sacrifier la Callas pour épouser la veuve de John F. Kennedy par vengeance et pour montrer au monde son pouvoir laisse une vision trop peut flatteuse pour admirer l’homme et finalement son parcours… Je pense qu’il est passé à côté de l’essentiel, dévoré par un orgueil démesuré et toxique pour ses proches, un orgueil qui l’a atteint dans son jugement sur les vraies valeurs de la vie… Il renviendra vers la Callas, brisée mais elle refusera de le revoir jusquà ce qu’il meurt à Paris. Les Onassis ne semblent pas pas avoir été heureux…
http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/CAB88044832/mort-christina-onassis.fr.html
http://www.ina.fr/video/CAB88044935/heritage-onassis.fr.html
L’argent achète bien des choses mais pas le bonheur de vivre.. Reste Athina, qui semble plus équilibrée.
Athina Onassis, 26 ans, petite-fille du fameux armateur grec Aristote Onassis, est l’une des héritières les plus célèbres au monde.. Cependant, la fille de Christina et du Français Thierry Roussel est une jeune femme discrète. A la tête d’une énorme fortune estimée entre 1,3 et 2,6 milliards d’euros, elle tente de mener une vie simple et sereine, essayant d’échapper à la malédiction qui pèse sur sa famille. Les grecs sont en effet très superstitieux…
Rappelons qu’elle est née 12 ans après la mort de son oncle Alexandre (décédé dans une catastrophe aérienne), 11 ans après celle de sa grand-mère Tina, presque exactement dix ans après la mort de son grand-père Aristote, et n’avait que trois ans lorsque sa maman Christina est décédée.
Forte et digne, Athina vit aujourd’hui pour sa passion : le cheval. Il est presque automatique de la croiser sur les tournois d’obstacles, en compagnie du Brésilien Alvaro Alfonso de Miranda Neto dit “Doda”, son mari et également cavalier, qu’elle a épousé en 2005.
Elle est fréquemment immortalisée “souriante” avec ses proches, (elle est notamment amie avec Charlotte Casiraghi)..
Le 26 mars dernier, Cibele Dorsa, top model brésilien âgé de 36 ans, a mis fin à ses jours. Cette jeune femme n’est autre que la première épouse du mari d’Athina, et maman de deux enfants : Fernando, 14 ans, et Vivienne, 10 ans, sous la responsabilité du couple formé par Athina et son mari depuis deux ans. C’est en sautant du septième étage de son immeuble, situé près de Sao Paulo, que le mannequin s’est donné la mort. Une lettre adressée à ses enfants, dans laquelle elle révélait sa douleur de ne pas vivre avec eux, a confirmé l’hypothèse du suicide.
L’époux actuel d’Athina, âgé de 38 ans, avait demandé la garde de ses enfants en 2009, expliquant que son ancienne bien-aimée “était émotionellement instable et qu’elle ne pouvait pas s’occuper des petits“. Cette dernière avait accepté ce schéma. Ben voyons…
Depuis quelques mois, le quotidien de celle qui était aussi actrice ne devait pas être des plus faciles. Gilberto Scarpa, animateur brésilien avec qui elle avait refait sa vie et projetait de se marier s’était donné la mort en janvier dernier… Courage fuyons !
Qu’est devenue l’île de Skorpios ? L’ïle était à vendre pour 165 millions, la terre où sont enterrés la mère, l’oncle, le grand-père et sa soeur. C’est ce que voulait faire Athina Onassis. La jeune milliardaire (25 ans), élevée à Lussy-sur-Morges, a mis en vente l’île de Skorpios, dans la mer Ionienne, que son grand-père, l’armateur milliardaire Aristote Onassis, avait achetée pour Jackie Kennedy. C’est sur Skorpios, entre les plantations d’oliviers centenaires et le chant des cigales, que le vieil Onassis se reposait de la folie du monde et de la sienne… C’est de là qu’il causa un séisme planétaire en épousant la veuve du président américain, faisant de sa réussite une légende. Jackie Kennedy y décora une villa à son goût, la célèbre “maison rose”. Elle y revint souvent, de nouveau veuve, avec ses enfants Caroline et John-John. Christina, la mère d’Athina, aimait également beaucoup ce coin de paradis privé où les pins, les cyprès et les genévriers plongent dans une eau d’un bleu de cobalt. L’île est aujourd’hui entretenue par des femmes de ménage, mécaniciens, marins, jardiniers. Cette armée des ombres veille sur un lieu chargé de souvenirs. Une vieille servante vient chaque semaine à l’ombre de la petite chapelle Panagitsa changer les fleurs et allumer une chandelle sur les tombes de marbre blanc de quatre Onassis: sa mère, Christina, son oncle Alexandre (décédé à 24 ans dans un accident d’avion), son grand-père, Aristote, et sa grand-tante, Artemis.
La petite-fille de l’armateur paie environ 1,5 million de francs par an. Elle y fut baptisée mais depuis qu’elle est en âge de décider, elle n’y a plus remis les pieds. A 10 ans, elle couchait déjà sur le papier son vœu de se débarrasser de l’île et de tout le reste, cette fortune insensée qui avait été la cause de tant de malheurs… La vente de Skorpios, non officielle à ce jour, accrédite l’idée qu’Athina coupe tout lien avec son passé en relation avec le nom Onassis. Elle a liquidé propriétés et biens en Grèce et n’a pas lutté pour reconquérir la présidence de la Fondation Onassis, confisquée par un groupe de gestionnaires proches du pouvoir politique grec, quand bien même il est clairement stipulé que la fondation doit être dirigée par un ou une Onassis…