En peinture, l’abstrait a toujours quelque chose de concret…
Première partie
Depuis plus de 50 ans, cette œuvre figurait en bonne place à la Galerie Nationale de Prague.
Un ancien professionnel du marché de l’art qui s’est lancé via le web, dans une délirante croisade contre certains de ses anciens confrères, qu’il accuse notamment de magouilles en tous genres et de trafics illicites, après avoir vu que j’ouvrais une galerie d’art appuyée d’un site-web allié à GatsbyOnline qui va doucement vers ses 5,500.000 millions de visiteurs…, m’a proposé ses sévices services tout en me signalant que la République tchèque avait, dernièrement, restitué aux héritiers d’Adolphe Schloss un tableau de Rembrandt intitulé Le Juif au bonnet de fourrure qui avait été volé par les nazis durant la Seconde Guerre Mondiale…
Après l’avoir longuement lu, puis écouté, relu et re-écouté…, je me suis dit que c’était tout bonheur qu’un autre fou que moi-même (qui fait de même depuis quelques années concernant le monde des voitures dites “de collection“), se lançe dans diverses et incroyables diatribes contre plusieurs grands marchands et conservateurs de musées importants qui, à la lecture de ses écrits hautement diffamatoires, ont été bien souvent tentés d’engager des tueurs à gages pour le faire taire pour de bon.
Trafiquant plus ou moins repenti, il a tout l’air d’un pourfendeur dangereux déterminé à se venger de l’élite du marché de l’art après en avoir fait partie mais finalement, à la lecture des dizaines d’anecdotes qu’il m’a livré, quelques questions méritent cependant d’être posées.
A y regarder de plus près, cet extraordinaire fouteur de merde patenté semble sacrément bien informé sur certaines affaires, notamment des fouilles archéologiques clandestines dont il a eu vent.
Il m’a donné ainsi des précisions assez stupéfiantes et aussi des noms tout en me promettant d’autres révélations encore plus explosives.
Fourrant son nez dans de nombreuses affaires, il m’a affirmé ainsi avoir découvert quatre tableaux volés par les nazis à Adolphe Schloss lors d’une importante foire d’antiquités, ou les dits tableaux étaient présentés par des grands marchands qu’il n’a pas hésité à insulter nommément, révèlant par ailleurs que des pillards de la Mafia napolitaine, opérant sur le site de Pompéi, ont déterré des trésors, notamment des fresques inestimables, qui ont ensuite atterri chez de grands marchands et des musées, au grand désespoir des autorités italiennes qui font maintenant des pieds et des mains pour les récupérer.
J’aime vraiment l’odeur de toute cette merde remuée…Cet ancien professionnel du marché de l’art semble en savoir assez long sur cette affaire de Pompéi dans laquelle sont mêlés des professionnels, des gens de la Mafia mais aussi des fonctionnaires italiens dont l’un est mort dans des conditions mystérieuses.
Cet empêcheur de tourner en rond se targue aussi d’expliquer comment on peut faire entrer, aux Etats-Unis, sans trop de difficulté, des pièces archéologiques exceptionnelles aux provenances contestables.
Il suffit pour cela d’inclure dans la déclaration destinée aux douanes américaines une attestation d’un ami européen signalant que la pièce exportée figurait dans sa collection personnelle depuis de nombreuses années… et le tour est joué. Maniant tour à tour l’humour, l’argot et l’insulte avec une verve à la Audiard, il semble intarissable sur les moyens de frauder tout autant que sur les dessous d’opérations douteuses de certains marchands qu’il apostrophe à coups d’épithètes peu glorieuses tout en leur promettant de subir les pires tourments de la part des autorités de leurs pays ou des Etats qui ont été spoliés.
Cet être insatiable, m’a débité des histoires “propres” (en réalité abominablement déguelasses), à faire tomber des têtes et ce, avec une telle rage que je me suis demandé comment la sienne tient encore sur ses épaules.
A côtés de ses dénonciations sulfureuses, les miennes, celles du Canard Enchaîné, voire les publications de Thierry Meyssan dans le réseau Voltaire, paraissent bien anodines.
Ce coquin s’amuse en effet, chaque mois, sur son site, à semer un peu plus la panique parmi l’élite du marché de l’art sans du tout s’émouvoir des réactions de ceux qui n’en peuvent plus de le haïr. Et pourtant, on lui a déjà tiré dessus et il a dû s’offrir un temps les services de gardes du corps après avoir reçu moult menaces.
Cela ne l’a pas empêché de s’attaquer à plusieurs musées, dont le Getty (avec, dit-il, l’aide la police française), ainsi qu’à des marchands comme Wildenstein.
Ce personnage à la trempe d’aventurier, m’a dit être déterminé à aller jusqu’au bout de sa croisade, car il se moque éperdument des conséquences qu’elle peut engendrer, secouant ainsi l’élite du marché de l’art qui n’a cependant pas réussi à l’estourbir en justice.
Il a toutefois été la proie des journalistes friands de sensationnel puis des services de police de nombreux pays qui se sont montrés désireux d’avoir ses lumières sur certaines affaires tout en le soupçonnant au passage de continuer à vendre sous le manteau des œuvres interdites d’exportation… Voilà dix ans que ce diable, mélange de Don Quichotte, Don Juan et Arsène Lupin, joue à cache-cache avec de nombreux directeurs de musées, des professionnels et diverses polices sans craindre les retombées de sa petite guerre visant à nettoyer le marché ou à profiter de la situation de temps à autre comme du temps où il a fait sortir de Libye des antiquités ainsi que des centaines de kilos de platine.
Il s’expose ainsi par bravade et par vanité, probablement pour le plaisir de faire parler de lui quitte à laisser courir les rumeurs les plus folles à son sujet.
Il éprouve un rare plaisir à exposer les scandales qui pour lui sont devenus une drogue.
Une visite dans des réserves indiennes l’a ainsi conduit à mener une campagne pour la restitution d’œuvres d’art mais aussi de terres, au grand dam de plusieurs musées et des autorités américaines.
Il s’est par ailleurs manifesté dans des affaires touchant à l’espionnage en Amérique du Sud où il a également permis de récupérer des œuvres volées par les nazis et a continué à faire des siennes à travers le monde en jouant souvent avec le feu. De Nicosie à Istanbul en passant par la Bulgarie, le Proche-Orient, l’Afrique du Nord, les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis, il n’a pas manqué de laisser sa marque et d’augmenter le cheptel de ses ennemis.
Pour se couvrir, il a donc eu l’idée de créer un site Internet et de se constituer des dossiers très étayés tout en sachant qu’une telle précaution serait superflue si des personnes mal intentionnées s’avisaient de vouloir le supprimer, ce qui l’a amené plus d’une fois à être sous la protection du FBI, de Scotland Yard ou d’autres polices.
Histoire peut-être de gonfler son curriculum vitae, ce spécialiste de la haute voltige n’a pas limité son champ d’action au marché de l’art et s’est souvent plu à jouer les agents secrets lorsqu’il y avait à la clé une juteuse histoire de trésor sans oublier d’avoir des relations étroites avec des parrains des mafias de plusieurs pays, notamment en Italie et en Yougoslavie.
La liste de ses exploits est extraordinairement longue et constitue la trame d’un drôle de bouquin qui ferait passer ceux de Paul-Loup Sulitzer pour des romans à l’eau de rose.
Dernièrement, il a permis le démantèlement d’un réseau qui importait illégalement en Australie des antiquités grecques, romaines et proche-orientales puis il s’est amusé à ridiculiser le conservateur du Kimbell Museum qui avait acheté chez Sotheby’s un bronze romain représentant une tête d’athlète pour 4,5 millions de dollars qui daterait en fait du XVIe siècle.
Ses révélations sur le faussaire d’objets d’art africains Adama Diarra font plutôt froid dans le dos. Des pièces Bambara, Dogon, Senoufo, Malinké et autres ont été achetées sans barguigner par des musées et des spécialistes réputés de New York, Bruxelles et Paris, à croire que ces messieurs ont encore beaucoup de choses à apprendre dans le domaine des arts primitifs.
La technique de ce faussaire est simple.
Il se contente de copier un objet rare avec des bois anciens qu’il transforme en véritable chef d’œuvre…, une pièce Bamana, prétendument aux Etats-Unis depuis les années 1950, a ainsi été offerte à la vente pour 1,6 million de dollars alors que mon nouvel ami, ancien professionnel du marché de l’art (sic !), va jusqu’à dire que la moitié des œuvres africaines proposées sur le marché sont bidons…
Autre scandale, la vente sur le marché londonien de rares plaques du XVIe siècle en céramique d’Iznik provenant de Turquie, en fait pillés au lendemain du tremblement de terre qui ravagea la ville d’Izmit le 17 août 1999.
Elles furent tout simplement soustraites par des pillards aux mosquées Abdusselam Celebi, Ahmed Pasa Medrese, Husrev Kethuda Hamam, Mehmed Bey et Pertev Pasa puis achetées par un ancien grand libraire de Londres lequel les revendit à un cousin de l’Emir du Qatar.
J’en passe et des meilleures, comme cette histoire de statuette d’athlète datant de 500 avant J.C., trouvée en Sicile lors de fouilles clandestines et vendue à un grand musée américain, pour en venir à une affaire qui risque de faire pas mal d’encre en France, à savoir deux bustes gaulois en bronze, de pures merveilles, déterrés illégalement dans le Jura à la fin des années 1980 et, munis d’une fausse provenance, acquis par le Getty Museum.
Décrits comme extraordinaires, ces deux trésors, vendus séparément au Getty, feraient actuellement l’objet d’une demande de restitution de la part de la France.
Bref, cette histoire promet de faire grand bruit un de ces jours…
En fait, tout ce toutim ressemble furieusement à toute une série d’histoires abominables que j’ai décrites dans la section Automobiles de GatsbyOnline, principalement :
Je suis dès-lors heureux de changer d’air (tout en conservant mes automobiles extraordinaires), d’autant que la Zgallery ne va pas traficoter dans les grandes oeuvres d’art, fausses, demi-fausses, presque vraies et parfois vraies telles des oeuvres de Picasso et Van Gogh…, mais dans la présentation de talentueux artistes contemporains…, dont moi-même (photographies), mais je prendrai plus de temps plus tard pour vous en écrire…
@ plus…